« cyyyyyyyyyyyyyyyyyyyrus... » il n'y avait que le souffle du plus jeune des deux jumeaux qui se faisait entendre dans la pièce, accompagné des craquements du lit, causés par les déplacements du jeune dragon. Ce dernier glissa sa main le long de son torse et la fit dévier vers son bras, ses doigts pianotant jusqu'à son poignet lié à la tête du lit, quelque chose ressemblant à des étoiles, de l'admiration et du désir traversant son regard chocolaté. « ça fait deux heures que tu dors maintenant... cyyyyyyruuuuuuus... » il humecta ses lèvres et vint s'asseoir au bas du ventre de son frère, tapotant sa joue.

C'est à ce moment que, terrifiée, la sirène, observant la scène depuis sa cachette, accroupie au fond du placard, réalisa qu'elle avait fait une fatale erreur : ce filtre d'amour, qui devait, à la base, être... non pas innocent mais gentil, peut-être, s'était transformé en un vrai monstre. Voilà trois petites heures qu'elle était assise, là, à observer le plan machiavélique du plus vieux des deux jumeaux. À la base, c'était son plan à elle : mais le dit plan n'avait pas réellement fonctionné de la bonne façon puisqu'après avoir consommé suffisamment du filtre et, pile au moment où elle avait calculé qu'il ferait effet : Cyrus avait poussé la porte, avant même qu'elle ne puisse penser à tenter sa sortie, grognant et marmonnant quelque chose. Elle n'avait pas réellement compris le sens profond de ses mots mais ce dernier avait mentionné ne pas être capable de dormir et vouloir – non, exiger – emprunter le lit de son frère pendant ses cours. Puis il s'était affalé et, à peine quelques minutes passées, le rouge dormait. Elle s'était tout d'abord demandé pourquoi Iseul Ae fixait son frère, n'avait ensuite pas compris pourquoi ce dernier attrapait des morceaux de vêtement et des cordes, puis, finalement, c'est lorsque le jaune avait retiré le haut de son frère et lié ses poignets au lit qu'elle avait compris : le filtre avait fait effet, à merveille d'ailleurs, mais le dragon avait jeté son dévolu sur... la mauvaise personne. Son frère, en l'occurrence. Son frère jumeau, même. Évidemment, toute personne censée serait sortie de sa cachette et aurait empêché la suite des choses de se produire, mais... elle n'était pas une sirène pour rien. Qui était-elle pour empêcher un de ses plus grands fantasmes de se produire sous ses yeux ? Personne, et c'est donc à cet instant qu'elle préféra se taire et observer.

Le rouge ouvrit les yeux, doucement, bâillant, s'apprêtant probablement à repousser son frère et se plaindre de son manque de sommeil mais rien de tout ça ne se produit : c'est justement en tentant de repousser le jaune qu'il s’aperçut que ses mains n'étaient à présent plus d'aucune utilité, ses mouvements sèchement coupés par les liens le retenant. « Ise- » la sirène fut coupée dans sa lancée lorsque son frère captura ses lèvres, et si ce dernier n'avait pas été si sérieux, la situation aurait pu être drôle : mais elle ne l'était pas, et si Cyrus n'eut pas envie d'ouvrir les yeux il y avait de cela à peine quelques secondes, cette fois, ils étaient grands ouverts et ronds comme des billes. Encore une fois, il tenta de le repousser, en vain, et c'est Iseul Ae qui mit fin au baiser, ses doigts sa faufilant jusqu'à ses épaules et voyageant, tranquillement, le long de son buste, jusqu'à son nombril, léchant ses lèvres. « si tu ne te tais pas, je te bâillonne. » fit-il, d'une voix posée, lui adressant un clin d'oeil alors que ses mains s'affairaient déjà à déboucler sa ceinture.

« … okay, alors là, mon vieux, tu vas te réveiller. » fit Cyrus, clignant des yeux, laissant sa tête retomber contre l'oreiller, ses yeux toujours grands ouverts. « mais qu'est-ce que t'as bouffé putain pour faire un tel cauchemar ? » et la sirène, de son placard, remarqua qu'il déglutissait. Elle haussa un sourcil, questionnée : il pouvait bien croire que c'était un rêve, mais de là à ne pas se battre, se résigner et regarder le plafond... ? Au fond, peut-être était-ce un de ses désirs profonds qu'il cachait depuis un moment, mh. Cette idée la fit sourire et son regard se posa vers les mains du jaune, qui détachaient lentement le pantalon de son double, y glissant une main, et elle sentit ses joues s'enflammer aussitôt, tout comme celles de la sirène qui redressait soudainement la tête, l'air alarmé. « … ça fait si longtemps que j'attends ce moment. » murmura le jaune, ses lèvres s'approchant dangereusement du bas-ventre de son frère.

Elle n'avait pas franchement été convaincue que tout irait vraiment loin ; mais Iseul Ae, au bout de quelques minutes d'acharnement, avait réussit, et Cyrus, lui, pour sa part, semblait avoir compris qu'il ne s'agissait pas d'un rêve. Elle avait dût poser une main sur sa bouche lorsque le plus vieux avait attrapé le membre en érection du rouge pour le glisser entre ses lèvres : d'où elle était, elle pouvait tout voir – ses lèvres qui se glissaient lentement jusqu'à sa base, Cyrus qui tentait encore de combattre ses envies à présent bien installées, le filet de salive liant son sexe à ses lèvres rougies et même les contractions incessantes des muscles endoloris du corps de la victime. Mais Iseul Ae, impatient, n'avait pas perdu beaucoup de temps avec les préliminaires, et elle se posa une ultime question : il semblait connaître son corps par cœur, ses points faibles, le rythme, la cadence et la pression exacte qu'il devait utiliser. Était-ce parce qu'il était son double, ou seulement parce qu'il y avait déjà réfléchit ? Dans tous les cas, elle n'eut pas vraiment le temps d'y réfléchir, plutôt préoccupée par ce qu'il se déroulait sous ses yeux alors qu'Iseul Ae attrapait les hanches de son frère pour le tourner, face contre le lit, ses bras se croisant devant lui, le forçant à soulever le bassin un peu alors qu'il lui enlevait son pantalon.

« … ise-... non. » protesta-t-il, tournant la tête vers lui pour l'observer comme s'il espérait un peu de pitié de la part de son double. Mais celui-ci sembla ne rien entendre et le força à rester immobile, ses ongles laissant même des traces à la surface de sa peau, ses lèvres se posant au creux de ses omoplates et la pointe de sa langue venant goûter à sa peau, traçant un chemin le long de sa colonne vertébrale, s'arrêtant au creux de ses reins. Cyrus sembla frissonner violemment mais refusa toutefois de s'y soumettre, donnant un violent coup de bassin – qui ne fit cependant pas broncher le jaune. Tout doucement, elle put apercevoir la colère se dessiner sur les traits du rouge – mais la colère de Cyrus ne semblait que pousser Iseul Ae à aller plus loin, peut-être l'exciter encore plus alors qu'il agrippait la ceinture du jeune homme pour baisser ses pantalons, révélant ses fesses, lesquelles ses dents s'attaquèrent rapidement à les mordiller, ses mains à les masser, et sa langue, elle, les goûter. Ses doigts s'insinuèrent entre les fesses pour les écarter et Cyrus sembla soudainement paralysé, comme si la réalisation venait de le frapper et qu'il comprenait – acceptait ? – enfin ce qui était sur le point de se passer.

Nous sommes aujourd'hui le 24 décembre. Cette journée est synonyme de fin de l'Avent, période avant l'arrivée de Noël. Noël, les cadeaux, l'argent, l'alcool, la nourriture comme s'il en pleuvait... Que de réjouissances en perspective! Enfin bon. Pour notre histoire, supprimez tout ça. Gardez seulement l'alcool. Ben oui, ça réchauffe, et ça aide à soulager un cœur brisé. Après tout, on n'utilise pas de l'alcool lorsqu'on a un petit bobo?

En ce réveillon de Noël, Jimmy est à son poste habituel, vers le hall, pendant que tous nos petits akiniens ont déjà fini de manger, et sont sûrement en train de faire une joyeuse after dans leurs salles communes... Tous? J'ai oublié. Vers la salle des sabliers, non loin du bureau des professeurs, se trouve une âme esseulée, en peine, brisée par une douleur de son passé. Une petite Muneo qui a eu une heure de colle? Un Ineo qui n'a pas été accepté dans la chambre de sa copine? Raté. L'artiste attitré d'Akiwa a seulement un petit problème dans ses souvenirs. Un de ses grands amours, parti après sa graduation, est maintenant professeur ici, et en botanique qui plus est! Pour une méduse comme lui, impossible d'échapper aux cours sur la faune sous-marine; il doit voir Ryeo Won deux heures tous les deux jours, et se contenter souvent de son point de vue d'enseignant, et non pas celui d'amie, de confidente, d'amante. Rares étaient les moments où ils pouvaient se voir en privé, et renouveler leur relation était maintenant impossible. Après un rejet clair de la part de son amour de jeunesse, il a erré seul, dans tous les couloirs d'Akiwa, en traînant une bouteille avec lui à chaque fois. Lorsqu'il la finissait, il se retrouvait comme par magie dans la cuisine et allait en piquer une autre. Après le troisième passage, le pauvre Yong Hae ne marchait plus droit, et dut s'asseoir contre un sablier pour se remettre des vapeurs qui sortaient de ses oreilles, et de la rougeur qui sortait de ses joues à cause de l'alcool. Après une bonne heure à rester assis, à somnoler, à fantasmer, notre tortue peut se remettre debout et mettre en pratique ce qu'il a pensé pendant une heure entière de décuvage.

A quoi une personne bourrée peut-elle penser pendant une heure entière? Soyons honnêtes, il a pensé de la merde. Mais à quelle genre de conneries exactement? Pour le savoir, allons scruter le cerveau de ce pauvre jeune homme... Dedans, on peut voir que c'est un homme à femmes, il les aime, les peint, les chouchoute, les met dans son lit aussi. Toutefois, on constate un problème dans les connexions électriques de cette partie. En effet, il y a l'image d'une femme, représentée telle une Méduse – pas celle que Yong Hae aime, la terrifiante créature mythologique, entendons-nous – et qui coupe le signal envers cette attirance. A la place, ces petits chocs électriques allaient vers ce qu'il appréciait le plus... Et ce n'était pas encore les femmes ici, mais les animaux marins. Eh oui, en cette nuit du 24 décembre, où tout le monde fait la fête plus que de raison, Yong Hae, lui, pensait à se faire une méduse ou une pieuvre! Longue vie à l'alcool!

Lorsqu'on est complètement torché, on a l'idée stupide de faire des choses impensables, hors de notre capacité, ou bien ridicules, qu'on ne penserait jamais à faire dans la vie de tous les jours. Le Geobuk, lui, va avoir l'honneur de faire une chose contenant ces trois qualificatifs, chose très rare. A part courir nu comme un ver dans les couloirs, se perdre ensuite et se retrouver bloqué dans la trappe, je ne vois pas... Bref, revenons à notre tortue. Il se leve donc, pas très sur de lui, et bouscule un des sabliers, qui fait que certains de ses joyaux se sont secoués et firent un bruit énorme dans cette grande salle, qui possède une grande résonance. Sans le savoir, il avait alerté le gardien de l'école, se trouvant pas si loin, dans le hall. Notre brave Jimmy va aussi vite que ses nombreuses tentacules lui permettent sur le lieu du délit, et il y trouve un jeune Geobuk ivre mort, en train de rire tout seul de ses pensées. D'ailleurs, en parlant de l'élève... Yong Hae lève les yeux vers Jimmy et son regard changea complètement, passant de triste à complètement ébloui par ce qu'il est en train de voir.

Son cerveau, face au grand octopus, tourne à plein régime. Jimmy est le symbole de cette école, on ne peut pas y toucher comme ça, ni avoir d'intentions perverses sur lui... Tu parles, c'est qu'un pieuvre! Tu as décidé de devenir zoophile, alors teste ! Les deux hémisphères de cet organe gris ont pris la place de l'ange et du diable, pour une seule soirée. De toute façon, Yong Hae est tellement pété qu'il ne se souviendra plus de rien demain midi! D'ailleurs, tu es tellement bourré... BAISE! Tu ne te souviendras plus de rien demain! Ne le fais pas! Tu t'en souviendras, et tes fesses aussi! Et alors? C'est toujours bon de tirer son coup, non? Même avec une tentacule d'octopus, ça doit faire un bon vibromasseur... Tente le coup! Avec cette dernière tirade du ''Diable'', monsieur Ahn Yong Hae a fait son choix.

De son côté, notre bon Jimmy avait aussi trop bu... Roh, ne me dites pas que c'est parce que c'est un octopus, qu'il est sage, droit et symbole des Muneo qu'il ne fait rien de répréhensible! Tss, gardez vos discours de morale pour vous, c'est Noël! Je disais... De son côté, le gardien d'Akiwa avait trouvé près de lui, dans le hall, une bouteille de vodka pleine, puis une autre dans les escaliers, et encore une autre vers la salle commune des Yunikon... Tel un Petit Poucet, Jimmy trouva plus de vingt bouteilles dans tout le château. Si ça avait été un jour normal, il les aurait confisqué, tentant de savoir à qui elles auraient pu êtres destinées... Mais c'est la fête! Alors il a tout bu. Même si vous vous dites qu'il ne peut pas être bourré, pensez au fait qu'il a l'habitude de l'eau, que son cerveau est plus petit que celui d'un humain, et vous aurez un cocktail aussi juteux que celui dans lequel Yong Hae marine.

Pendant que Jimmy reste à le fixer, Yong Hae, lui, commence à regarder vers le plafond en fronçant les sourcils, comme si quelque chose clochait. La mascotte de l'école, plus assez lucide pour comprendre qu'il s'agit d'une ruse, leva les yeux pour tenter de trouver la moindre trace suspecte. Le jeune homme grimpe alors sur une de ses tentacules, commençant à monter en s'agrippant à elle. Le temps que l'octopus arrête de scruter le plafond, le Geobuk est en haut de sa tentacule. Comme quoi, l'alcool décuple également vos forces sans que vous sachiez pourquoi... L'animal baissa la tête et se retrouva face à un élève en train de carrément de chevaucher, mais il n'y trouvait rien à dire. Il est en manque lui aussi; il a des besoins, et rester à Akiwa alors qu'il n'y a pas d'octopus femelle fait que ses besoins, d'ordre sexuel, se sont canalisés depuis des années et que ce soir, ayant beaucoup bu et se retrouvant avec un élève lui aussi bien imbibé entre ses tentacules lui donnaient des idées franchement... Bestiales.

Yong Hae se retrouva sans son pantalon en encore moins de temps qu'il faut pour le dire. Avoir huit bras, c'est toujours avatageux. L'octopus tendit alors un de ses huit tentacules pour que Yong Hae puisse le mettre n'importe où ça leur ferait plaisir tous les deux. Hé, aucun des deux n'a jamais testé une autre espèce que la sienne avant! Voyant que le jeune homme avait du mal, il lui écarta les deux jambes avec deux autres tentacules, tandis que le pauvre Geobuk se retrouvait à faire presque un grand écart. Ce dernier en profita pour voir comment tirer à profit cette partie du corps de son... Partenaire? Allez-y, on ose. Il trouve un moyen, en insérant la tentacule dans son corps. A sa grande surprise, la douleur ne vient pas, ou alors elle est trop faible comparée à la torpeur dans laquelle il est. Ce membre est plutôt mou, visqueux et le jeune homme aurait pu croire, si les circonstances avaient été différentes, qu'il avait entre les mains un de ces fameux vibromasseurs que les femmes utilisent constamment. Il l'enfonçe encore plus profondément, mais il n'éprouve aucune réel plaisir. Il tente une seconde fois, car après tout, comment font les gays pour atteindre la jouissance de cette manière, hm? Cette tentative-ci, une vague d'électricité traverse sa colonne vertébrale puis se dissipe dans le reste de son corps. Sachant exactement ce que c'est, il décide de guider le membre de son partenaire encore plus profondément, puis commence à aller et venir tout en faisant suivre la visqueuse partie de l'autre. Au fur et à mesure, le jeune homme tout comme son amant – j'ose encore! - sentent des engourdissements dans tout leur corps, accompagnés de vagues de plaisir de plus en plus fortes. A chaque vague vient un coup, puis les coups deviennent de plus en plus forts, de plus en plus rapides, ajoutant encore plus à la joie des deux. Notre artiste avait énormément de mal à contenir ses grognements et autres gémissements, mais en lâche un qui va résonner dans toute la pièce, gémissement qui va se répercuter sur chaque mur de la pièce et lui donner un aspect de cri de guerre d'un troll.

Toutefois, même les meilleures choses ont une fin. Le jeune homme balance alors sa tête de gauche à droite et a de plus en plus de mal à contenir des grognements de plus en plus forts. Quant à Jimmy, avec l'alcool et un homme qui n'avait pas du tout l'habitude de manier de cette façon, avait du mal à se contenir. Yong Hae commençait à crier dès lors que la tentacule touchait cette partie de son corps si sensible qu'était sa prostate. Encore une fois, deux fois, et il se met à crier avec une telle force que si les murs étaient en verre, ils auraient explosé sous le choc. Son partenaire, quand à lui, met un peu plus de temps avant de venir. Mais lorsqu'il voit son élève et amant venir avec cette clarté, il le laisse aller et après quelques secondes, vient lui aussi, inondant toute la salle des sabliers au passage. Après ce moment, le Geobuk descend en faisant attention à où il mettait les pieds, reprit ses vêtements vers le fameux sablier, se rhabilla et retourna dans sa salle commune, comme si tout ceci n'est qu'un rêve.

Le lendemain matin, le jeune homme se réveilla avec une gueule de bois magnifique et une douleur atroce et lancinante en bas du dos. Il repensa alors à ce rêve qu'il avait fait cette nuit, avec Jimmy en guise de partenaire. Toutefois, cette douleur était présente. Était-elle due au contrecoup de ce songe, ou l'avait-il vraiment fait? Si fait il y a eu lieu, toutes les traces avaient été effacées avant qu'il ne descende prendre son petit-déjeuner de Noël. Fiction ou réalité, Yong Hae se pose toujours la question.

Ne jamais gaspiller la nourriture ! Pourtant Kyung Jee trifouillait péniblement dans son assiette, réduisant à l'état de purée tout aliment qu'il avait soigneusement sélectionné plus tôt sans aucune intention de les manger ensuite. Nerveusement, il fixait Min Guk, un autre petit jaune déluré, qui dégustait telle une princesse juste en face de lui, au beau milieu de la table des dragons d'Akiwa, le beau morceau de poulet qu'il avait eu le plaisir de choisir. Mmh, miam. C'était de voir plus raffiné que lui qui lui posait problème ? Non, loin de là. Le plus vieux enviait seulement son camarade quant à la faculté qu'avait celui-ci de se transformer en qui il voulait à tout moment. Monsieur Ok était en effet un métamorphomage qui devait forcément s'en servir pour faire des trucs idiots. On sait tous, après tout, que les Yongwang ont des idées plus bêtes les unes que les autres et qu'ils agissent toujours aussi stupidement que des enfants de quatre ans. Comme animé par une pulsion, Kyung Jee lâcha soudainement ses baguettes, cherchant le regard de son ami, intensément. « C'est tellement pas juste, Guk. J'veux me transformer, moi aussi. » Un air méchant et boudeur en même temps se peignait sur son visage, dégouté à l'idée de ne jamais pouvoir avoir une autre tête que la sienne, quand bien même elle lui plaisait bien. Le blondinet releva les yeux vers lui, surpris, retroussant les lèvres. « Qu'est-ce que j'y peux moi. Prépare du polynectar, je sais pas. » Mais quelle idée de génie ! S'en suivit donc une intéressante conversation sur les ingrédients qu'il faudrait rassembler, sur le temps que ça prendrait et sur l'intérêt profond de se lancer dans l'aventure. Oui, Kyung Jee adorait vraiment cette idée. Mais avant de se concentrer sur les sangsues, le polygonum ou les cornes de bicornes, il préférait réfléchir à sa victime. De qui pouvait-il bien prendre l'apparence ? Kessy ? Non... Il avait trop l'habitude de sa tête. Guk lui-même, histoire d'être son jumeau pour une petite heure ? Encore moins... Mais tiens, d'ailleurs. Il était habituée à avoir quelque chose dans le pantalon, alors pourquoi ne pas essayer sans rien dedans ? Ha ! Il allait donc viser une fille et se dépêcher d'aller prendre un bain après la transformation, le coquin. Il fallait donc qu'elle soit jolie, qu'elle aie une certaine classe et qu'elle aie aussi une personnalité drôle à imiter. Le dragon scruta alors le réfectorium à l'aide de son colocataire pour trouver la parfaite demoiselle. Après de longues minutes à en débattre, ils en vinrent à la conclusion que la mieux placée pour ça était Ahn Nye. Ha ça, il n'avait pas choisi la plus moche, le Jee. « Mais... T'es sûr de ton coup, pour les ingrédients ? » C'était quand même un plan de délinquants puisque la potion était interdite dans l'enceinte du château pour les utilisations personnelles. Mais de toute façon, on était Yongwang ou ne l'était pas, et les Jaunes avait cette fâcheuse tendance à foncer tête baissée. Min Guk lui répondit évidemment favorablement. Hop. En avant.
Un mois plus tard, les deux Yongwang était parvenus à une potion d'aspect plutôt convaincante et Kyung Jee mourait d'envie d'essayer. Arriva donc enfin le grand jour, le jour J, le jour du changement de sexe par excellence. Pleinement conscients de leur projet qui allait enfin aboutir, il se rendirent de nouveau au réfectorium, comme si de rien n'était. Cette étape était décisive : il fallait un bout d'Ahn Nye ! Le plus vieux se dirigea donc vers la table des Ineo et se posta à côté de la jeune fille, sagement assise, avec un sourire ravageur qui prenait les trois quarts de son visage tant il était fier du coup qu'il préparait. Un petit bonjour, une petite discussion rapide... etc, c'était assez pour se glisser dans son dos et feinter le massage pour lui tirer discrètement un cheveux, non ? Oui, enfin... Discrétion et Kyung Jee, vous savez... Ce n'était pas tellement ça. Tout le monde eut donc le plaisir d'entendre le cri de la belle Rouge quand le dragon lui arracha une fine mèche de cheveux... mais une mèche quand même. Il se mangea un petite claque mais au moins, il avait son bout de sirène. Tout content, il rapporta les deux trois cheveux qu'il avait gardé à son ami puis ils attendirent le couvre-feu pour sortir la potion de sa cachette. Le King ajouta un seul cheveu à la mixture qui ne donnait vraiment pas envie, puis tira une grimace avant de la porter à ses lèvres et de boire cul-sec. Des hauts-le-cœur lui montèrent à la gorge, le goût lui donnant l'impression d'avoir avaler toutes les fientes éjectées dans la volière. Il se retint de vomir mais il fut bien vite préoccupé par la sensation oppressante qui lui paralysa tout le corps. Comme s'il ne pouvait plus bouger, plus penser. « Wahou. C'est réussi, Jee. » Merci bien, Guk. Pendant près d'une demi-heure, Kyung Jee se regarda dans le miroir de sa chambre, stupéfait. Il sautilla même pour sentir la grande nouveauté de son corps : la poitrine. Il était content, oui, pas de doute. Mais il était temps de sortir pour explorer le château avec de fines jambes et des cheveux qui pendaient jusque dans son dos. Petit problème cependant, il allait sortir nu ? Mais nooooon, pensez-vous ! La solution à tout : Ok Min Guk, bien sûr. Ce dernier parti se changer pour pouvoir laisser son uniforme à l'homme-femme qui était maintenant beaucoup plus menu(e). Il lui tendit également une ceinture qu'il serra au maximum autour de ses hanches et retroussa les manches trop longues de la chemise et de la veste. Youpi. Un beau sac à patates, mais au moins il (ou elle) sortirait couvert(e).
Pour plus d'harmonie, le plus jeune s'était transformé en la belle Nam Joo et lui, il s'était contenté de se créer une robe avec ses draps. Ils se ruèrent donc dans les couloirs désertés de tout élève, tout excités d'avoir l'entre-jambe légère. Enfin... L'un beaucoup plus que l'autre, à vrai dire. Mais Kyung Jee et Min Guk retrouvèrent peu à peu leur calme et se contentèrent de marcher avec presque sérieux le long des murs. Ça ne dura pas longtemps parce que, oui, un Yongwang ça a toujours des idées farfelues. « Dis, Guk. Tu crois que je peux te déshabiller ? Je me sens pas de me tripoter tout seul avec un corps pareil. » On ne pouvait pas être plus clair que ça. Et puis... Corps de femme mais voix d'homme. Cette demande semblait d'une perversion sans pareille et n'importe qui aurait été mal à l'aise face à cela. D'ailleurs, Nam Guk recula de quelques pas en fronçant les sourcils, sentant le viol de la Muneo a plein nez. Oui, non, quand même pas, un peu de tenue Kyung Nye. Celui-ci plaqua pourtant le métamorphomage contre le mur à l'aide de ses petits bras pas très musclés, plissant les yeux. Leurs visages étaient proches, très proches, et une tension étrange pouvait désormais se sentir. Était-ce l'envie mutuelle d'embrasser la jolie fille d'en face ? Nooon... Min Guk était gay. Était-ce donc l'envie mutuelle de céder à la virilité – pour l'heure cachée – du canon d'en face ? Nooon... Kyung Jee était un hétérosexuel (apparemment). Que se passait-il donc ? Le premier ne voyait que le cœur du second quand le second ne voyait à cet instant que le corps du premier. Simple. En vérité, le blond en pinçait pas mal pour son colocataire qu'il se plaisait à reluquer de temps à autre quand le brun avait secrètement une petite attirance pour la jolie octopus. Bon hé bien. Ça ne pouvait que marcher ! Que ça soit en réalité son ami ne dérangeait aucunement le plus vieux qui osa rapidement poser ses lèvres sur celles de Min Joo, l'embrassant comme un dieu. Enfin. Comme une déesse. Les deux filles partageaient un baiser passionné au milieu d'un couloir vide. Oh, il y avait quelques hésitations dans les gestes, une petite gêne aussi pour Nam Guk, mais cela restait plaisant pour les deux protagonistes. Les mains se faisaient de plus en plus baladeuses, celles de Kyung Nye se faufilant peu à peu sous la robe-drap du métamorphomage pour atteindre la poitrine de Nam Joo. Si cette dernière savait ce que son corps vivait à cet instant, elle s'évanouirait probablement. Quant à Min Guk, lui, tout lui semblait flou, il n'en revenait pas de se faire embrasser et toucher par une fille et d'aimer ça quand même. Au fond, oui, tout au fond, il s'agissait de son bon vieux Kyung Jee. La température augmentait en même temps que le nombre d'étoiles dans ses yeux. Il était ébloui, émerveillé.

« Gukkie. Réveille-toi, allez. » Et ça, c'était juste le retour à la réalité. Ah ce Jaune... Son subconscient avait de bien belles idées – ou tristes.

Cyrus était désespéré. Voilà des jours qu'il cherche un présent pour Min Guk, la seule façon pour lui de lui prouver son amour restait ce précieux jour de Noël. Il se réveilla alors avec la ferme idée de trouver quelque chose d'assez beau, d'assez joli, d'assez parfait pour son très cher yongwang. Le seul hic dans notre magnifique histoire de Noël ? Jung Tae Hyun. Commençons alors ce merveilleux conte.
« Cyyyyyyyruuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus; viens là, ça te dit de jouer ensemble ? Allez, lâche tes magasines, où est passé ton image de mâle ?! »
« Écoute moi bien, tu vas fermer ton clapet de petit chien là, je suis à la recherche d'un cadeau. »
Le yongwang se tut, il comprit alors que Cyrus avait une surprise pour Min Guk. Cela le déprimait légèrement mais il gardait un sourire parfait au visage. Il ne comptait pas laisser Min Guk gagner toute l'attention de l'ineo, il ferait son possible pour gâcher ce cadeau, et cette journée.

« Je veux bien t'aider. » avait-il dit sur un ton plus qu'agréable.
Cyrus hocha la tête négativement, il ne voulait pas d'aide bien entendu, c'était un présent qu'il offrirait avec amour. Il n'était pas d'un naturel romantique, mais après tout, c'était pour le OMG national, il ne pouvait que tenter et redoubler d'efforts pour qu'il soit étonnée en ce jour bien spécial. Il se leva de table et tenta d’atteindre la porte, malheureusement pour lui Tae Hyun la lui bloquait, il ne comptait pas le laisser passer sans un joyeux baiser à la joue. Cyrus ne voulait pas jouer –il faut dire qu’il se sentait gêné et confus à la fois de devoir faire quelque chose d’aussi dégradant que d’acheter un cadeau, il le bouscula donc, froidement et continua son chemin. Le jeune yongwang se sentit quelque peu mal aimé et avant de se mettre à poursuivre Cyrus il ordonna à son petit chiot de rester sagement dans la chambre, s’il venait à le perdre, il en perdrait la tête et il le connaissait bien mouvementé ne faisant attention à aucunes de ses instructions. C’est pourquoi il ferma la porte à clé, qu’il essaye de se sauver à présent. Il était intelligent mais ce n’était pas un magicien. Tae Hyun poursuivit alors Cyrus dans la ville, il semblait avoir opté pour un vêtement pour Min Guk. Il le vit essayer toutes sortes d’écharpes et de chapeaux, tous aussi roses les uns que les autres : bien entendu, c’était du Ok Min Guk tout craché, Cyrus avait bien cerné le personnage. Ce dernier finit par trouver une longue et énorme écharpe multicolore avec plusieurs reines, c’était certain il allait adorer, cela ressemblait étrangement –et cela était bien dérangeant- à la gay pride, oui il allait adorer. La Gukette serait au paradis. Tae Hyun ? Cela ne l’enchantait guère, il commanda un café dans le restaurant en face et garda les yeux sur Cyrus qui venait de payer le vêtement et qui était sur le point de sortir, et alors qu’il se dirigeait vers Akiwa, Tae Hyun versa son breuvage sur le tout nouveau cadeau, fraichement acheté. On ne peut pas expliquer la rage que ressentit Cyrus. Il se retint de ne pas éclater, il poussa Tae Hyun, il savait qu’il l’avait fait exprès et il n’appréciait pas cela. « Va faire joujou ailleurs, mon grand avant que je ne te pète joyeusement la gueule, tu viens de détruire le seul exemplaire de cette putain d’écharpe, maintenant j’achète quoi, hein ?! » Tae Hyun souriait toujours, cela ne le gênait pas, Cyrus n’avait que d’yeux pour lui que ce soit avec méchanceté ou pas. Inutile de vous expliquer que Tae Hyun poursuivit Cyrus jusqu’à perpette et qu’il ne le lâcha pas une seconde jusqu’à ce que ce dernier retourne à Akiwa et s’enferme dans sa chambre. Il s’avéra qu’il concocta le présent alors dans sa chambre. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? C’était la question de la populace toute entière.

On le su ce soir lorsqu’il sortit à minuit lorsque tout le monde était bien occupé avec ses présents et qu’il se faufila dans la chambre de Min Guk sans rien à la main, habillé en lapin géant…rose. « J’étais à court d’idées… » Min Guk explosa de rire et se jeta dans les bras de l’ineo en lui murmurant à l’oreille « Tu sais quoi ? Ca vaut bien tous les cadeaux du monde un Lapin Cyrus rose. » Il lui sourit et déposa alors ses lèvres sur celles du lapin bien heureux de son cadeau. Cette même nuit, Tae Hyun avait fêté noël avec son chien…bien malheureux pour le yongwang.

La porte de la chambre s'ouvrit. Park Tae Hyun était allongé sur ses couvertures bleues, à l'envers, une boite de chocolat ouverte au pied du lit et un livre dans les mains. La scène était presque mélancolique et triste en ce soir de Noël sous la pâle lueur des bougies et des guirlandes illuminées du sapin de Noël qui scintillait dans un coin. Le jeune munéo leva son regard vers le garçon qui venait d'apparaitre dans l'entrebâillement. Dorian s'exclama avec joie qu'il l'avait enfin trouvé comme si les deux jeunes hommes venaient de jouer à cache cache, mais non sans un certain intérêt. Le bleu leva un sourcil en observant d'un air peu flatteur le nouvel arrivant. Celui ci ajouta comme une plainte qu'il l'avait cherché partout et qu'il devrait avoir honte de se faire autant désiré.
Pourtant ce n'était pas Tae Hyun qui avait souhaité la réunion. Il n'avait pas escompté d'autre compagnie que celle de son livre et des chocolats qui allaient bientôt disparaitre si il ne diminuait pas l'allure de leur engloutissement. Dorian s'imposait à lui et à ses plans de réveillon. Toutefois, il ne regrettait pas de trouver un peu de compagnie humaine dans cette chambre.
-Pourquoi tu me cherchais? Interrogea t'il son camarade. Celui ci ne répondit pas tout de suite. Il referma la porte derrière lui brisant la lumière du couloir et s'approcha du lit et se pencha pour murmurer à l'oreille de sa proie.
-C'est que je voulais t'offrir ton cadeau pour Noël, mais tu n'était pas dans la grande salle. Mais tu as raison, nous serons bien plus à l'aise. Le cadeau qu'avait préparé Dorian était tout à fait particulier. Il avait la ferme intention à que ce soit le plus beaux de tout ce reçu, il n'en doutait plus en voyant le piteux état de son réveillon. Sa présence procurerait surement le plus grand plaisir à Tae Hyun. Et qu'était ce que Noël sinon que d'offrir du bonheur à ce qui en manque. Dorian souhaitait plus que jamais le combler, le couvrir des trésors qu'il possédait et partager sa joie. Offrir un présent lui était autant réjouissant que de recevoir. Mais le regard du munéo s'assombrit un peu, quelque chose semblait le troubler. Après un instant, il avoua enfin ce qui l'inquiétait tant. Il avoua désolé qu'il ne lui avait pas préparé de cadeau. La vérité c'est qu'il n'en avait fait à personne, parce qu'il devait passé Noël seul après tout.
-Pas besoin! Tu seras le mien.

Là était son intention depuis le départ, s'offrir Tae Hyun, le posséder lui plus que tout autre corps chaleureux, et les petits yeux surpris de Tae Hyun qui venait soudain de comprendre ce que voulait son ami ne lui donnait que plus d'ardeur à accomplir son dessein. Il se demandait si la petite pieuvre allait soudain se relever pour se reculer, si il allait le gifler d'avoir de tel pensée à son égard ou si il allait le surprendre en venant lui même assaillir ses lèvres. Rien de tout cela n'arriva. Il n'eut droit qu'à son regard profond, transperçant. Dorian trouvait que celui ci invitait la passion à leur repas de noël qui n'était même pas rendu au stade de l'apéro... tout juste l'accueil des invités. Mais Dorian en était l'unique convive. Il n'était pas vraiment seul, son appétit, son cœur et sa concupiscence l'accompagnait vers les bras de son ainé. Il ne lui laissa d'ailleurs que peu de temps pour réagir, juste assez pour s'assurer qu'il ne se prendrait pas de gifles ou de coups si il poursuivait son entreprise. La sirène attrapa un petit chocolat du paquet et l'enfonça dans la bouche de son hôte. Tae Hyun l'engloutit forcé, il adorait le chocolat, et il profita un peu du gout des doigts de son vis à vis. Il se releva un peu, pour se mettre à genoux et permettre au demi poisson de venir le rejoindre sur le lit. Une invitation qu'il ne tarda pas à exhausser. Il grimpa sur le lit après avoir lui piquer un petit chocolat et vint délicatement poser les doigts d'une de ses mains sur le visage de Tae Hyun. Ses doigts brulèrent à ce contact et il n'eut point été étonné que celles ci ne prissent feu sous leurs yeux. Mais il en avait encore besoin, de ses mains. Sans ca comment son cadeau pourrait être digne du corps somptueux qu'il désirait plus encore que tous les corps qu'il avait rencontrer, et ils étaient nombreux.

Ce fut Dorian qui initia le baiser, premier d'une longue suite de baiser entre les deux jeunes hommes. C'était comme une évidence, comme si deux garçons seuls dans une chambre un soir de Noël n'avait que cette occupation d'ouverte. Surement que la chaleur qui emplissait les coeurs en cette période, la lumière romantique, le désir des yeux de Dorian et sa détermination à lui donner le plus beau des cadeaux, c'est à dire lui même y était de quelque chose au si rapide baiser entre les deux jeunes hommes et des événements qui en découleraient.
Une pluie de doux baiser frémissant empara les deux âmes, aussi délicieux à des flocons de neige mais plus chaud que la flamme d'une bougie. Quel échange agréable, un petit apéritif sucré entre des chandelles. Les baisers se multipliaient en s'intensifiant mais sans perdre leur suavité. Les hommes retombèrent sur les couvertures chaudes, Tae Hyun, qui était tombé sur le dos, déplia ses jambe pour entourer la ceinture de Dorian qui se perdait dans cette pluie blanche de baiser. Il en avait presque oublié le chocolat qui fondait dans sa main brulante au contact des lèvres fraiches et flamboyantes de son partenaire. Voici bientôt qu'il l'étala sur le visage de l'intellectuel tandis qu'ils s'affairaient à une danse captivante au goût sucré. Des fois il s'arrêtaient un instant pour reprendre leur souffle et laisser leur cœur qui semblait battre avec de plus en plus d'entrain se calmer. Bien que ce ne fut guère efficace.

Dorian lâcha finalement les commissures pour la joue chocolatée, sa langue parcourue la trace de cacao, son goût sucré et savoureux mêlé au goût du visage du coréen. C'était un plaisir autant pour le palais que pour ses papilles. Tae Hyun avait eu un frisson au contact fras et moite de son camarade mais celle ci était la bienvenue tandis qu'il sentait son corps parcouru d'un agréable feu. Puis ce fut lui même , le munéo qui attrapa la main du rouge pour lui lécher les doigts. Pour ne pas gaspiller la friandise comme il murmura. Mettre les doigts de Dorian dans sa propre bouche était surtout particulièrement sensuel et bienheureux, caresser de sa langue leur longueur, laisser sa salive sur les ongles brillants. Quel soif s'emparait de lui.
Rapidement la sirène repris sa domination en se montrant de plus en plus entreprenant,il le couvrait de baser et de caresse, léchait ses joues et défit ses vêtements. Mais ce n'était pas pour lui déplaire, au contraire, c'était tout ce qu'il y avait de plus plaisant. Dorian était doué, doué pour trouver les parties sensibles de son corps, celles dont le moindre effleurement brisait sa peau et faisait exploser son cœur. Celui ci battait de plus en plus violemment répandant un sang de plus en plus bouillant tout au long de ses veines.

L'air se faisait de plus en plus lourd comme le désir des deux jeunes hommes s'intensifiait de minute en minute. L'appel de la chaire et de la perversion chatouillait leur sens avec amusement et malignité. Le jeu accélérait sans cesse mené par Dorian. Il entrainait la pieuvre doucement sur un chemin ardu vers le sommet d'une montagne, et plus aucun obstacle ne semblait pouvoir survenir sur l'itinéraire qu'il comptait suivre pour mener son ami aux cieux. Il s'étendait la bas, à portée de main. Dans leurs câlins, caresses, baisers et jeux, tout préparait cette inéluctable mariage de leur corps. Bien que guide, l'initiative ne vint pas de Dorian, ce fut Tae Hyun qui l'invita à lui offrir cet ultime présent, assouvissant les intentions que le rusé portait à son égard depuis son entrée dans la chambre, peut être même avant. Les jambes du jeune Park semblaient vouloir atteindre le plafond de la chambre, Dorian caressait leurs courbes de ses mains, ils étaient proches, extrêmement proches, leur corps se frôlaient avec douceur. Leurs lèvres se rencontrèrent à nouveau tandis qu'ils s'épousaient.

C'était plaisant, bien que ce mot soit euphémique. Dorian était un excellent mentor et le bleu le suivait avec confiance, offrant son corps pour se faire pardonner de ne lui procurer de meilleur cadeau. Mais en même temps celui ci semblait tout à fait satisfaire l'inéo. La voie était plus aventureuse et surprenante qu'il ne s'y était attendu, il le menait dans des espaces et des sensations jamais explorés par le dominé, provoquant chez Tae Hyun un émerveillement constant mais de plus en plus puissant. Comme si on augmentait constamment la dose de dopamine de son esprit jusqu'à l'overdose et encore après. Il espérait que Dorian partage ne serait ce que le quart de ce qu'il pouvait ressentir tant il se trouvait bien, et ses mains, ses lèvres ne cessait de lui offrir mille douceurs pour lui rendre ne serait ce qu'un tout petit peu de la grâce qu'il lui accordait.

Les amants s'enveloppaient dans un cocon de soie scintillante qui donnait seule place à leur bien être, à leur joie, à leur extase! C'était surement bien trop beau pour deux hommes. Tae Hyun voulu que Dorian n'eut jamais touché d'autre corps que le sien, non qu'il n'en eu pas assez, mais qu'il jalousait presque qu'il ai pu donner ce même bonheur à d'autre que lui. Il ne désirait plus rien que de rester dans les bras du malin qui l’entraînait vers un enfer certes brûlant mais ô combien incroyable. Le paradis et les enfers étaient si proche l'un de l'autre après tout, il se confondait en cet instant dans l'esprit des akiniens. Mais qu'importe lequel, ils les touchaient de leur doigt. Le chemin les avait mené aux portes de l'irréel, au portes de la vie post-mortem. Surement pourraient-ils passer l'éternité unis. Ils étaient tout à fait d'accord en cette instant, ils pourraient mourir dans cette position, dans ce bonheur intenable
.
Dorian approchait à présent de plus en plus de son sommet, il avait fracasser les portes du paradis pour finir le chemin de l'olympe. Il savait qu'il n'y avait plus qu'un pas, il voulait presque se retenir,ne pas perdre si rapidement l'intensité de l'instant. Ils devraient tout deux tomber en dépression après une si importante dose de dopamine, comme des drogués, chacun voulait bien être drogués de l'autre si cela n'était que ca. Ce qui ce passait là était plus qu'angélique, c'était une nuit divine, au delà de toute les espérance que pouvait tenir Dorian. Il ne s'y était pas vraiment attendu, il avait déjà conduit sur des routes semblables. Celle ci était la plus prodigieuse, et sa destination la plus fabuleuse. Il voulait encore la parcourir, encore un peu plus, un peu plus loin, un peu plus vite, mais ne le pouvait plus.
Ils émirent deux petits cris qui s'évanouirent dans la chambre. Derrière la fenêtre, des flocons de neige commencèrent à tomber.

Cela fait maintenant une semaine que la jeune yongwang a rejeté la grande déclaration de Roméo. N’ayant pas revu celui-ci depuis, Tara se retrouva en quelque sorte au fond d’un puits, si nous pouvons dire cela ainsi. Le fait que Roméo se mit à la fuir depuis cet évènement lui a complètement brisé le cœur, même si ses sentiments n’étaient pas réciproques à son égard, il restait que la jeune fille l’appréciait malgré tout, elle appréciait passer son temps avec le jeune homme et se lancer dans les cuisine pour dévorer le plus de poulet possible, mais voilà. Tout s’était écroulé à la suite d’un geste, d’une parole, d’un mot fatidique qui répond à Non. Voilà où nous en sommes. Le beau Roméo fuit sa Juliette comme la peste. Le regret fut très mal appréhender et mit peut-être fin à une merveilleuse amitié qui pourtant aurait pu durée pour l’éternité si les sentiments de Roméo n’auraient pas fait surface. Bref, la Juliette Tara, le cœur en mille morceaux, regrettant ses paroles alla se morfondre dans sa chambre avec une quantité incroyable de poulet frit et de l’autre côté Roméo lui était dans la cuisine en dévorant ses émotions avec du bon poulet aux chocobons. L’Elf de maison perché du haut de son majestueux cadre doré se moquait bien du jeune jaune qui avait le cœur complètement en rage. Disons que les propos de ce stupide Elf de maison n’aidaient pas à la cause.

Après être passé une bonne heure à manger du poulet chacun de leur côté, les deux jeunes doré et noir eut une indigestion. Roméo se retrouva en premier à l’infirmerie. Il avait que son estomac allait soit exploser d’une minute à l’autre soit le vomir. Dans les deux cas il n’appréciait pas trop le sort de son estomac. Puis voilà, il vient le tour de la belle Tara à arriver dans cet endroit où elle détestait au plus profond d’elle-même venir. Malgré la salubrité de l’endroit, cela lui donnait des frissons à chaque fois, sachant ô combien de gens mourût ici pendant la guerre et combien de gens blesser et malade fut accueillit depuis l’ouverture de cette prestigieuse école. Elle fut surprise d’y voir Roméo ici. L’infirmière lui demanda pourquoi Tara était ici. Elle lui répondu la même chose que Roméo, trop manger. Celle-ci soupira en marmonnant quelque mot que la petite Tara pu comprendre.

Infirmière| Qu’est ce que les jeunes ont aujourd’hui à manger jusqu’à en tomber malade….

Elle lui fit signe d’aller s’installer au lit à côté de son ancien ami. La tête base elle s’assit à côté de lui. Un froid et un malaise s’était installer. La petite Tara ne supportant plus ce climat prit parole.

Tara| J’en ai assez… Tu me manque Roméo.

Le jeune homme releva la tête en direction de Tara, qui avait encore la tête baisser. Il réfléchit un instant avant qu’il prenne lui aussi la parole.

Roméo| J’avoue que moi, aussi les moments avec toi je me manque…

C’est ainsi que Roméo et Tara se réconcilièrent en se reposant pendant toute la journée en se remémorant de tout les beaux souvenirs de ses derniers jours avant l’évènement. Puis, ils passèrent le jour de Noël ensemble à manger du bon poulet, mais sans s’en rendre malade cette fois ci. C’est la preuve que toutes les histoires ont toujours une belle fin. Du moins pour eux.