Mee Na se regarda dans le miroir pour la énième fois depuis son réveil. Elle qui n’était pas particulièrement du genre à faire attention à ce qu’elle portait, on la voyait complètement métamorphosée. Surtout quand on prêtait attention à son lit -et probablement celui de ses colocataires, qui était maintenant recouvert d’une bonne partie de la garde-robe que la demoiselle avait amené à Akiwa avec elle. La raison d’autant de questionnement ? Ji Hoon, qui d’autre ? Si ça faisait maintenant dans les environs de deux ans qu’ils sortaient ensemble et que par conséquent, le jeune homme avait pu la voir en train de porter des habits terriblement moches, par exemple une robe de chambre, elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir ce petit désir de lui plaire encore plus. À lui plus qu’à tout autre homme, d’où l’importance de la tenue. C’était peut-être inutile quand on y pensait logiquement, mais sincèrement, elle n’avait aucune raison de penser rationnellement pour ce genre de détail. De toute façon, ce n’était pas comme si ça allait la tuer d’essayer autant de tenue. C’était peut-être une perte de temps, mais une perte de temps pour Ji Hoon... ce n’en était pas vraiment une. Voilà c’était exactement la pensées de Mee Na, déjà que consacrer du temps à ses amis n’avait jamais été une perte de temps comment en consacrer pour se faire belle pour Ji Hoon pourrait en être une. Oui bon ce n’était pas exactement la même chose, puisqu’en soit, son copain ne lui avait jamais demandé de faire ça, mais ce n’était pas une raison, il ne fallait pas nécessairement chercher à comprendre sa manière de penser de toute façon. Après un coup d’oeil satisfait dans le miroir, elle replaça la tenue qu’elle avait finalement choisie, c’est-à-dire un simple t-shirt blanc avec quelque chose qui s’apparentait à une robe verte par dessus. Cela dit, elle avait beau avoir fait son choix, il lui restait encore à tout ramasser les vêtements qu’elle avait sortis et il y en avait beaucoup... Son chien s’amusait d’ailleurs avec une paire de chaussette qu’elle avait malencontreusement fait tomber à la portée de la petite boule de poils. Tant pis, ça pouvait toujours l’occuper pendant un long moment et elle en avait des tonnes de bas alors...

Sauf qu’ils s’étaient donnés rendez-vous au lac et l’heure du rendez-vous approchait considérablement. Naturellement très ponctuelle, Mee Na devait donc se dépêcher pour ramasser la multitude de vêtements qui jonchaient partout et pour une raison obscure, elle ne pensa même pas à user de la magie. Néanmoins, elle réussit à tout ramasser à temps, mais à défaut d’avoir un peu trop bouger, elle se sentait un peu étourdie. Si elle avait de la difficulté à trop bouger, c’était bien à cause de la maladie qui lui pourrait de longs moments de sa vie. C’était à se demander comment elle faisait pour tenir tout le long d’un match de Quidditch. C’était beaucoup plus demandant que de ramasser des vêtements dans une chambre et pourtant ne pas terminer un match ne lui était jamais vraiment arrivé. Il y avait des choses inexplicables, mais, en soit, c’était une très bonne chose qu’elle n’ait jamais eu ce genre de problème pendant un match. S’il fallait qu’elle ait une faiblesse alors qu’elle était sur son balais, ce pourrait vraiment être terrible. Enfin, là n’était pas la question et il valait vraiment mieux ne pas y penser des plans pour qu’elle se mette à stresser pour ce genre de chose, elle qui était normalement quelqu’un de plutôt calme à première vue. Pour en revenir à nos moutons, la demoiselle jeta un dernier coup d’oeil pour s’assurer que s’il restait des vêtements qui trainaient, ils n’étaient au moins pas ailleurs que sur son lit et surtout pas sur les lits de ses colocataires. Heureusement, tout semblait en ordre !

Demandant à Bernard de la suivre au passage, la demoiselle esquissa donc un beau sourire en jetant un dernier petit coup d’oeil au miroir avant de sortir de sa chambre. Elle s’assura que le petit chien la suivait bien, lui qui avait tendance à ne pas l’écouter et à n’en faire qu’à sa tête avant de se diriger vers l’extérieur du bâtiment. Elle lui avait donné rendez-vous au lac, qui était un endroit un peu plus romantique que toutes les places dans le bâtiment d’Akiwa. Certes, l’Atrium avait toujours été l’un des endroits préférés de la demoiselle, mais disons qu’il avait un peu changé et le lac était mieux maintenant ! Quoi qu’il en soit, l’endroit ne lui importait pas tant que ça, du moment qu’elle était avec Ji Hoon. C’était le genre de sensation, à savoir celle de se sentir plus que bien en présence de son amoureux, qui la poussait à chercher constamment la présence du jeune homme à ses côtés. Le fait qu’ils soient tous les deux sur l’équipe de Quidditch et évidemment dans la même maison aidait beaucoup. Passer du temps avec lui n’avait jamais été bien compliqué puisque de toute façon, dès qu’il trainait avec des Geobuk elle pouvait un peu plus discuter avec tout le monde. Pas qu’elle avait quoi que ce soit contre les autres maisons, mais parfois c’était plus complexe de discuter avec des Ineo plutôt que des membres de sa propre maison. Après, il ne fallait pas s’y méprendre, peu importe à quel point elle aimait passer du temps avec son copain, elle n’irait jamais s’imposer ou le coller alors qu’il était avec des potes, mais si c’était des gens qu’elle appréciait, elle pouvait bien s’incruster un peu.

Enfin, c’était maintenant un peu différent depuis que le frère jumeau du dit copain était entré dans le tableau. Non pas qu’elle ne comprenait que Ji Hoon voudrait apprendre à connaitre son jumeau et former des liens avec lui, bien au contraire, elle voulait se montrer plus que compréhensive à ce sujet. Elle n’était pas en droit de ne pas l’être après tout, non le problème relevait justement du fait qu’elle voulait le laisser former les liens en question. Après tout, elle ne pouvait pas être toujours avec lui si elle voulait qu’il ait la chance de se rapprocher de son jumeau. Si elle était là, elle serait probablement comme une barrière involontaire. Cela dit, elle devait avouer qu’elle s’inquiétait pour son copain, après tout, elle ne savait rien du jumeau, comment ne pourrait-elle pas s’inquiéter ! Quoi qu’il en soit, en dehors de se promettre de faire un effort pour se rapprocher du frère de son amoureux lorsque ces derniers auraient tissé des liens, minimalement parce qu’elle se voulait être une bonne petite amie ! Cela prendrait le temps que ça allait prendre et pour l’instant elle se contenterait tout simplement d’épauler son amoureux. Ce qu’elle avait essayer de faire du mieux qu’elle le pouvait lorsqu’il venait d’apprendre l’existence de son jumeau. Elle avait du convaincre ses parents de le laisser vivre chez elle, mais il avait effectivement habité dans la demeure familiale depuis qu’il avait quitté la sienne. C’était la moindre des choses qu’elle pouvait faire après tout. Elle ne pourrait certes jamais vraiment comprendre ce qu’il traversait, mais elle pouvait quand même essayer d’être présente le plus possible, d’être là pour l’épauler et le rassurer du mieux qu’elle le pouvait.

La tête dans les nuages, bien occupée à penser à une foule de chose, Mee Na ne remarqua pas qu’elle se rapprochait du lac plus rapidement qu’elle ne le pensait. Miraculeusement son chien l’avait suivie jusque là, sans partir courir après n’importe quelle bestiole qu’ils auraient croisée en chemin. C’était ce qu’il faisait la plupart du temps et même s’il semblait plus que capable de retrouver le chemin du bercail, la demoiselle préférait le savoir à côté d’elle plutôt que on ne sait trop où dans Akiwa, même si elle savait très bien qu’il s’en donnait à coeur joie pour se promener quand elle était en cours, mais là n’était pas la question. Néanmoins, malgré le fait qu’elle arrivait au lac plus rapidement que prévu, elle était tout de même en retard, de peu de temps, mais tout de même en retard. La prochaine fois elle pourrait peut-être essayer de ne pas passer autant de temps à choisir sa tenue pourrait être une bonne idée... Enfin, elle espérait que Ji Hoon ne lui en tiendrait pas rigueur quand même...

En le voyant au loin, parce qu’elle pourrait reconnaitre sa silhouette parmi une foule après deux ans quand même, un magnifique sourire s’étira sur ses lèvres. Naturellement joyeuse, elle était d’autant plus souriante quand le jeune homme était dans les parages. Se rapprochant de lui en essayant d’être le plus subtile possible -et disons que même quand elle essayait elle n’était pas des plus douées, Mee Na alla se poster derrière lui, espérant qu’il ne l’avait pas vu, avant de glisser ses bras autour de la taille du jeune homme avant de s’annoncer toute heureuse : « Je suis contente de te voir. » Oui parce que de toute façon, dire qui c’était serait bien inutile parce qu’en soit, il ne devait pas y avoir une foule de gens qui le saluait de cette façon. Profitant de la proximité, elle serait bien restée là plus longtemps, mais visiblement quelqu’un était jaloux et il se sentait obligé de le faire entendre. Effectivement l’adorable Bernard vint se poster devant Ji Hoon et commença à japper pour manifester son désaccord vis-à-vis la proximité que cet autre mâle avait avec sa maitresse. C’est qu’il était un petit chien possessif voyez-vous ! Amusée, Mee Na ne bougea pourtant pas d’un poil si ce n’est que pour rigoler un peu avant de lâcher un petit « Shh, Bernard... » Sans pour autant faire quoi que ce soit d’autre, elle était bien habituée aux jappements de cette adorable bête de toute façon.

« Arrête de te fixer dans le miroir ! On sait tous que t’es beau ! On croirait voir Jong Hae, le capitaine des jaunes, vous vous êtes bien trouvés vous deux. » Lança un de ses amis alors qu’il le voyait s’approcher de lui pour venir lui ébouriffait les cheveux alors qu’il essayait d’éviter son geste.

« Non tu as tort. Le jour où je serais aussi narcissique que le dragon c’est le jour où j’aurai découvert que je suis son jumeau et le tiens par la même occasion… » Ne pu-t-il pas s’empêcher de lancer dans une pointe de cynisme alors que son ami s’élançait à sa poursuite pour lui faire subir sa vengeance devant les rires hilares des tortues d’eau douce qui se trouvaient dans la pièce, qui devaient sans aucun doute trouver la scène ridicule à souhait.

Deux gamins, voila ce qu’ils étaient tout simplement à se menacer de ruiner les chances de conclusion de l’autre. Oh bien entendu, ils avaient pleinement conscience qu’ils l’étaient et c’était justement ça qui était amusant étant donné la situation.

« Mee Na doit avoir besoin de lunettes, ce n’est pas possible qu’elle puisse te trouver canon et rester avec un tyran comme toi depuis deux ans. T’es sur que tu lui as pas fais subir le sortilège d’Impérium pour qu’elle soit aussi douce et câline que toi, mécréant ? » Lança son ami alors qu’ils se tournaient autour en rond au centre de la pièce avec pour seules armes des bombes de mousse à raser.

La remarque d’ailleurs très recherchée de son ami, le fit sourire amusé par cette dernière alors qu’il faisait mine de réfléchir comme si celle-ci pouvait suggérer une vérité qui semblait pourtant évidente. Avait-il véritablement usé du sort de « L’impérium » sur sa princesse pour qu’elle consente à être la victime de son amour ? Telle était la véritable question du jour. D’humeur joueuse, il se contenta seulement d’oser les épaules d’un air amusé alors que son attaquant cherchait à l’attraper de nouveau. Seulement aussi rusé qu’un renard, il parvint à l’éviter et se précipita de l’autre côté des douches en lançant dans un ton hautain et taquin.

« Ah je savais bien que tu avais des vues sur elle ! Mais je peux comprendre, ma déesse est si belle, merveilleuse et adorable… je suis totalement conscient que tu puisses être jaloux de moi au point de fabuler sur des choses invraisemblables, mais fais toi une raison, mon ami, c’est ma petite femme à moi et RIEN qu’à moi ! Bas les pattes sinon je dis tout à ta copine ! »

Une réplique qui eut le don de démarrer une guerre sans appel de mousse à raser dans toute la pièce entre les deux amis qui tels des idiots se livrèrent une bataille sans fin, ou du moins jusqu’à que leur bombe fussent vides. Résultat de ce combat : deux bombes à raser vides, des murs aspergés de mousse à raser et résolument une bande de tortues hilares qui pleuraient limite de rire devant l’idiotie de leur digne représentant ou du moins sur le terrain de Quiddich. Ayant fini leur petit numéro de comique, ils se donnèrent une petite claque dans le dos et entreprirent chacun à leur tour de détruire la coupe sophistiquée de l’autre. Fort heureusement pour eux, la matinée venait tout juste de débuter et ils avaient devant eux assez de temps pour se refaire une beauté digne de ce nom avant de rejoindre leur petite amie respectives chacun de leur côté. Ji Hoon s’appliqua donc à placer de nouveau ses épis convenablement, créant avec l’aide de la cire pour cheveux des pics pour former une sorte de crête sur le haut de son crane et en lissant le reste de ses cheveux, ce qui lui prit de nouveau une bonne dizaine de minutes, ayant eu suffisamment l’occasion de prendre le pli pour la faire. Les deux garçons continuèrent à se donner des coups de poings dans les côtes gentiment par plaisir d’ennuyer l’autre jusqu’à qu’ils quittent les lavabos pour aller revêtir leurs vêtements respectifs. Étant donné que l’hiver commençait à approcher, il avait opté pour un jean slim noir qui moulait parfaitement ses formes musclées, une chemise en flanelle de couleur blanche qu’il avait prit soin de ne point boutonner totalement pour avoir un style négligé, le tout accompagné par un veston à manche courte de couleur noir qu’il laissa ouvert. S’admirant une nouvelle fois devant la glace, il se lança à lui-même un clin d’œil taquin, jugeant qu’il était parfaitement séduisant pour un rendez vous avec sa chère et douce.

Bien entendu cela faisait déjà des mois qu’il avait conquit le cœur de la fille dont il était éprit, oui on pouvait même dire que cela faisait des années que son cœur était sien, tout comme le sien lui appartenait. Seulement, il n’y avait rien de plus exaltant et fascinant de voir le petit regard admirateur et captivé de la personne qu’on aimait sur sa personne. Même après deux ans de couple, il aimait plus que tout déstabiliser sa petite amie avec des regards taquins qui la dévorait du regard, se faire beau pour être en mesure de la captiver à tout jamais, en gros faire en sorte de la séduire encore et encore. Et aujourd’hui plus qu’auparavant cette tâche était importante car il savait ô combien leur temps à tous les deux étaient rares. Il faut dire que lorsqu’un couple fait parti intégrale d’une bande, d’un groupe, il leur est difficile de faire bande à part sans froisser les autres et ce d’autant plus lorsqu’ils font partis de la même maison. Alors dire qu’ils se voyaient très peu était un gros mensonge. Il la voyait de nombreuses fois dans la journée, se trouvait résolument à ses côtés bien plus de fois que certains autres couples mais voila, ils n’étaient jamais seuls et ils ne pouvaient tout simplement pas s’embrasser ou se câliner sans qu’un idiot ne vienne siffler leur démonstration d’affection naturel comme si c’était quelque chose d’incroyable. A la longue, il devait reconnaitre que c’était pénible et c’était peut être à cause de cela qu’il se contentait seulement de la prendre tendrement dans ses bras et de venir lui embrasser la joue. En ce qui concernait les baisers, il attendait toujours que tout le monde soit parti se coucher pour venir l’embrasser tendrement mais il ne pouvait nullement nier le fait que de ne point pouvoir l’embrasser quelque peu passionnément ne le frustrer point.

En toute sincérité, il avait hâte de la retrouver au lac, de profiter enfin pleinement de sa personne pour la câliner, la prendre dans ses bras et l’embrasser enfin sans retenue de sa part. Il l’aimait tellement regardait les traits de son visage, caresser du bout des doigts ceux-ci alors qu’il la dévorait du regard. Il savait ô combien celle-ci aimait ça, le fait de fondre ainsi sous son regard tendre et passionné comme lorsque durant cet été, ils avaient sautés le pas pour la première fois. Une première fois qu’il n’était résolument pas prêt d’oublier, bien qu’elle n’ait point été la première pour lui, seulement faire l’amour avec une femme qu’on désirait, qu’on aimait était résolument bien plus fabuleux que le sexe pour qu’une simple attirance. Un type de relation qu’il avait expérimenté avec son meilleur ami quelques années auparavant lorsqu’il était en plein combat avec ses hormones et attirances sexuelles pour les deux sexes. Autant dire que cette période avait été ô complexe pour lui à gérer mais là n’était plus la question puisque désormais il n’avait d’yeux que pour cette demoiselle qu’il était sur le point de retrouver. C’est donc dans un pas rapide qu’il était retourné poser ses affaires dans son dortoir, supportant une nouvelle fois les remarques taquines de ses amis qui le trouvait classe pour changer à d’habitude, ce qui le faisait d’ailleurs marrer, tandis que Hope était sagement installée sur son lit en l’attendant. Toute joyeuse à l’idée de sortir enfin, il ne pu se contraindre à lui refuser ce plaisir qu’elle semblait lui réclamer en miaulant doucement. Il se contenta alors seulement de la prendre dans ses bras et descendit enfin vers le lac, d’humeur toute joyeuse alors qu’il semblait s’impatienter de retrouver sa Mee Na d’amour.

Lorsqu’ils arrivèrent dans le parc de l’école, il laissa Hope se dégourdir enfin ses petites pattes alors qu’elle titubait un tout petit peu étant encore bien trop jeune pour être en mesure d’être aussi fière qu’un félin prêt à s’abattre sur sa proie. Elle le suivit sans faire de vague et lorsqu’il se stoppa pour venir s’abriter sous un arbre afin d’attendre sa chère et douce, la petite chipie entreprit de chasser une mouche en vain. C’est donc dans un regard attendri et amusé qu’il la voyait sauter à droite et gauche, frustré à ne pas avoir cette vilaine bête qu’elle prenait pour un jouet. Perdu dans sa contemplation, il ne remarqua que très vaguement qu’une personne était en train de venir à lui, se glissant délicatement derrière lui pour venir enserrer sa taille. Il Sourit donc tendrement à ce geste dont il savait l’identité de la personne à l’origine de celui-ci. Il glissa donc ses doigts sur les poignets de celle-ci et les intima à rejoindre ses mains dont il lia les phalanges avec douceur tandis que cette dernière lui murmurait qu’elle était heureuse de le voir.

« Moi aussi, je suis heureux de te voir. Tu m’as manqué. » Se contenta-t-il de murmurer à son tour, alors que du bout de ses pouces, il caressait la chair de ses mains avec tendresse.

Seulement ce petit instant de tendresse pourtant vital pour les deux amoureux qu’ils étaient, ne semblait nullement convenir à la petite boule de poil qu’était le petit poméranien croisé husky de sa dulcinée qui n’hésita nullement à clamer son mécontentement. Ce qui l’amusa d’autant plus que cette dernière qui soupira faussement exaspérée un « Shh, Bernard… ». Ce qui le fit rire faiblement alors qu’il murmurait dans une voix taquine et amusée.

« Je dois reconnaitre que c’est un excellent chien de garde ce petit. Avec lui, je suis certain qu’aucun homme ne s’approchera de toi. Par contre, peut être serait-il utile de lui faire comprendre que moi je ne suis pas une menace. Qu’en penses-tu ma beauté ? »

En murmurant ses mots, il avait desserré l’étreinte de la jeune femme sur sa taille pour se retrouver face à elle. Gardant une de ses mains prisonnières des siennes, il avait doucement glisser ses doigts sur sa nuque pour venir lui voler un doux baiser du bout des lèvres, bien que son désir fut d’un autre type de baiser. Seulement maintenant qu’il l’avait que pour lui, il avait le temps de lui voler d’autres baisers. Celui-ci était donc une bonne entrée dans la matière, ce qui le fit sourire tendrement alors qu’il plongeait son doux regard dans le sien en ajoutant simplement.

« T’ais-je déjà dis ô combien tu étais magnifique, mon ange ? Et d’autant plus lorsque tu souris ainsi ? »

Oh oui, il adorait la voir sourire, voir ses fossettes se formaient lorsqu’elle rougissait ou riait. Oui, elle était tout simplement trop mignonne.

S’il y avait bel et bien un désavantage à sortir avec Ji Hoon, mis à part le fait qu’il devenait un véritable tyran sur le terrain de Quidditch ce qui ne dérangeait pas le demoiselle pour deux sous en fait, c’était bel et bien le fait qu’ils faisaient partie d’une bande, la même en soit. Si ça serait terriblement problématique s’ils venaient à rompre, une théorie qu’elle avait d’or et déjà écarté parce qu’elle ne voulait pas y penser, mais pour le moment, c’était surtout que ça limitait toute démonstration d’affection entre les deux amoureux. Après tout, ils avaient beau se voir souvent, ils ne pouvaient jamais vraiment faire plus que se tenir la main ou se coller un peu. Sinon il y avait toujours quelqu’un pour le faire remarquer comme si c’était si exceptionnel que ça. Elle ne comprenait pas pourquoi, après deux ans, la bande avec qui ils trainaient n’avait toujours pas compris que c’était quelque chose de nécessaire pour les deux tourtereaux qui aimerait un peu plus de possibilité à ce niveau là. Ils avaient peut-être passé le stade où ils avaient nécessairement besoin de faire de l’exploration buccale pour découvrir où était les amygdales de l’autre, mais quand même, ils avaient bien besoin de quelque chose entre les deux. C’était le seul désavantage direct qu’elle voyait, mais ça pouvait toujours se régler lorsqu’ils avaient un peu de temps pour eux seuls, même si ce n’était pas si fréquent que ça. Le fait qu’ils étaient à l’école et par conséquent qu’il y avait toujours au moins une personne dans les parages. Même lorsqu’ils attendaient que tout le monde soit parti se coucher pour se permettre un peu plus de démonstrations, ils ne pouvaient jamais trop en faire. Normal quoi, mais à quelque part, c’était toujours un peu frustrant.

C’était l’une des nombreuses raisons qui faisait que la demoiselle appréhendait autant le temps des fêtes. C’était bien le moment où elle pourrait profiter de la présence de son petit copain sans nécessairement devoir se retenir. Enfin ça c’était dans le cas qu’il revenait chez elle à nouveau. Elle ne savait rien de ses intentions, elle comptait d’ailleurs lui en glisser un mot lorsqu’ils seraient tous les deux, mais elle espérait fortement qu’il vienne chez elle. Passer le temps des fêtes avec son petit copain était quelque chose qu’elle attention impatiemment sans même savoir si ça allait se réaliser ou pas. Peut-être qu’elle se donnait de faux espoirs, mais elle n’y pouvait rien. Il y avait tellement de chose qu’ils pourraient faire pendant le temps des fêtes, des sorties à deux ou juste profiter de la présence de l’autre ! Oui parce que même s’ils devaient faire preuve d’un minimum de retenu devant les parents de la demoiselle, ce n’était pas du tout pareil que devant leurs amis qui étaient un peu moins mature vis-à-vis les relations de couple. Puis de toute façon, ses parents approuvaient sa relation avec le beau Ji Hoon. Il était, après tout, ce qui se rapprochait probablement le plus d’un gendre parfait. Sportif, il était en plus le capitaine de l’équipe de leur maison et pour couronner le tout, il s’agissait d’un sang-pur. Il semblait aussi être parfait pour leur fille, faisant attention à elle avant même qu’ils ne forment un couple. Certes, ses parents lui avaient tout de monde touché un mot au sujet de faire attention à ne pas trop tomber amoureuse, mais ça, Mee Na n’y pouvait rien même si elle essayait.

De toute façon, pour l’instant elle ne faisait qu’avoir hâte de pouvoir passer un peu de temps seule avec son copain. Profiter de sa présence, lui parler de tout et de rien, mais surtout du temps des fêtes, bref juste être avec lui. Se serrer contre lui et le voir sourire était quelque chose de nécessaire pour la demoiselle. En même temps ce jeune homme, en plus d’être son copain, occupait une place toute particulière dans le coeur de la jeune femme. Une place que personne ne pourrait lui prendre. Il restait son premier petit copain et celui qui avait pris sa première fois. Première fois qu’elle n’oubliera certainement pas, surtout considérant la personne qui l’avait pris. Par conséquent, peu importe ce qui se passerait entre eux deux, Ji Hoon ne pourrait jamais perdre sa place spéciale qu’il y avait pour elle. De toute façon, il suffisait de voir comment elle souriait tout particulièrement lorsqu’il était dans les parages pour voir qu’il était plus que son simple coup de coeur du moment. D’abord parce que ce n’était pas le genre de Mee Na de changer rapidement de copain et qu’en soit les deux ans qu’ils avaient partagé ensemble les avaient davantage rapproché qu’on pourrait ne le penser à la base. Il était bien l’une des seules personnes à qui elle faisait part de ses inquiétudes, notamment en ce qui se rattachait à sa santé. Elle qui avait tant l’habitude de dédramatiser ce qui lui arrivait, même si ça pouvait causer bon nombre de complication, elle faisait un effort pour le tenir au courant de ce qui lui arrivait. En soit, elle n’avait pas trop envie qu’il s’inquiète pour elle surtout considérant qu’il avait tant de chose à se préoccuper, mais d’un autre côté, il n’y avait rien de mieux que de voir que la personne que vous aimez s’inquiète à votre sujet. C’était un peu contradictoire en soit, mais elle était comme ça comme personne. Puis en soit c’était voir que malgré les « ne t’en fais pas, c’est rien » la personne s’entêtait quand même un tant soit peu à s’inquiéter pour vous et à voir que vous banalisiez ce que vous aviez. Dans le cas de Mee Na, c’était plutôt courant, peut-être parce qu’elle était si habituée à être malade pratiquement en tout temps, donc l’effort qu’elle faisait pour avertir Ji Hoon était pratiquement monumental.

Se dirigeant vers le lac en amenant sa petite boule de poils adorée avec elle, Mee Na était encore plus souriante qu’à son habitude. L’idée de passer un peu de temps avec Ji Hoon sans qu’il y ait autre témoin que la boule de poils, et l’adorable minette de son copain, c’était plus que plaisant. Elle pressa donc le pas, espérant tout simplement pas ne pas s’être mise en retard en choisissant sa tenue. Ce qu’elle avait surement fait et malgré le fait qu’elle était plutôt ponctuelle, ça lui arrivait plutôt souvent. Le désir de se faire complimenter par Ji Hoon était simplement quelque chose qu’elle ne pouvait pas réprimer, parce que même si elle savait qu’il l’aimait, ça faisait toujours plaisir d’entendre un compliment venant de lui. Une fois près du lac, la demoiselle ne perdit pas de temps et se faufila derrière le jeune homme pour passer ses bras autour de lui. Sur ce coup là, elle devait remercié l’adorable chat du jeune homme pour avoir retenu son attention. Oui parce qu’en soit, ce n’était certainement pas Mee Na qui arriverait à surprendre quelqu’un par elle-même. Sentant les mains de Ji Hoon passer sur ses poignets pour aller rejoindre les siennes, elle sourit de plus belle. « Tu m’as manqué aussi, ça devient si difficile de n’être que nous deux... » Simple constatation probablement assez inutile qu’il devait le savoir autant qu’elle.

Pour la peine, elle serait bien rester dans cette position pendant un moment, mais visiblement quelqu’un en avait décidé autrement à savoir Bernard. Il avait souvent ce genre de réaction quand quelqu’un approchait sa maitresse de très près, surtout quand il s’agissait d’un mec. À savoir qu’il ne le faisait généralement plus quand il s’agissait d’Alice ou d’Ae Mi, mais bizarrement, Ji Hoon était sans aucun doute sur la liste noire du canin vu la réaction qu’il avait pratiquement tout le temps. Néanmoins, ce n’était pas elle qui réussit à avoir de l’autorité sur le chiot, ou sur quiconque quand on y pense, si bien que même sa demande qu’il se taise était... plutôt foireuse. Ce que lançait son petit ami, la fit sourire tout en prenant un petit teint cramoisi, comme si elle était embarrassée du comportement de son chien. Effectivement, Ji Hoon n’était pas une menace pour la demoiselle, c’était quelque chose que Bernard devrait comprendre un de ces jours... « Je sais bien, mais il n’en fait qu’à sa tête... » Cela prendrait du temps pour le chiot et elle le savait plus que bien, c’était sa maitresse après tout, il ne voulait pas qu’on y touche, surtout pas si ça empêchait la demoiselle de lui accorder toute son attention. Et avouons-le, peu importe à quel point elle adorait sa petite boule de poils, si Ji Hoon était dans les parages, elle passait forcément seconde.

N’ajoutant rien de plus, surtout parce que ses lèvres furent mobilisées pour une autre cause, Mee Na profita tout simplement du tendre baiser, se retenant de le rendre un peu plus passionné. Ils étaient seuls, alors ils avaient bien le droit d’en profiter, non ? Enfin, ils avaient tout le temps de le faire si bien qu’elle se contenta de ce baiser. Son teint qui avait repris une couleur normale après le commentaire de Ji Hoon, redevint rapidement plus cramoisi en entendant le compliment. Eh oui, après tout ce temps elle n’arrivait même pas à s’y faire et à chaque fois elle prenait un teint au minimum rosé. Elle se mordit donc la lèvre, ce qu’elle faisait également presque à chaque fois avant de répondre : « T’exagère quand même... Puis façon, tout le monde sait que dans le couple c’est toi qui est le canon. » Ce n’était même pas dit pour retourner le compliment, mais bien parce qu’elle le pensait. De plus, accepter des compliments n’étaient pas la force de la demoiselle malgré le fait qu’elle était toujours très contente d’en recevoir. Cela dit, elle ne comptait pas partir un débat de qui était le plus beau dans le couple, ce serait sans aucun doute interminable. Elle se contenta donc d’aller rechercher les lèvres du geobuk pour un autre baiser un peu plus franc cette fois. Il fallait bien qu’elle profite des quelques moments qu’ils avaient à eux deux !

Une fois ses lèvres à nouveau libre, Mee Na prit la main de Ji Hoon pour la serrer dans la sienne. Si elle savait qu’il fallait qu’elle lui demande aujourd’hui pour savoir ce qu’il comptait faire pendant les fêtes, elle ne comptait pas aborder le sujet aussi rapidement que ça. Pas qu’elle avait forcément peur de sa réponse, mais autant profiter du peu de temps qu’ils avaient ensemble pour parler de tout et de rien avant ! Elle sourit donc joyeusement, contente de voir que Bernard avait finalement pris la décision de se taire, avant de poser une question qui ne pouvait que venir dans la discussion : « Alors tout se passe bien avec Su Gin ? » Elle ne pouvait pas nier qu’elle s’inquiétait un peu pour son copain à se niveau-là. Qu’est-ce qui se passerait si Su Gin n’était pas ce qu’il croyait ? Pas dans le sens qu’il n’était peut-être pas son jumeau, ça c’était plutôt difficilement niable, mais si le courant ne passait pas entre eux... Ce serait difficile pour Ji Hoon et elle s’en doutait bien. Étant enfant unique, elle devait avouer ne pas nécessairement pouvoir comprendre ce qui liait des frères ensemble, mais malgré tout, elle se contentait d’espérer de tout son coeur que le courant allait bien passer entre les deux jumeaux et qu’ils tisseraient de bons liens, même si pour l’instant ça résultait plutôt en un léger délaissement de sa personne au profit du jumeau, mais ça elle comprenait... d’une certaine façon.

Un ange, c’était résolument le qualificatif que beaucoup d’élèves de cette école utilisaient pour qualifier le jeune homme qu’il était. Souriant, tendre, ayant toujours un mot ou un geste aimable avec autrui, il donnait cette impression de pureté, comme s’il n’avait jamais eu à affronter les dures réalités de la vie. Il était donc un ange immaculé qu’on ne pouvait qu’apprécier et aimer à sa juste valeur. Bienveillant et doux, il représentait à lui-même l’image du prince charmant qu’on pouvait lire dans les contes de fées moldus, qu’il ne connaissait point. Héritier d’une longue lignée de sangs purs, d’une de ses familles réputées dans le monde sorcier à cause de tous ces champions qu’elle avaient vus naitre en son sein, il était connu pour être un de ces petits princes qu’on devait traiter avec égard sans pour autant qu’il n’en fasse la demande. Cependant parfois et peut être parce qu’il était habitué à être traité ainsi, il ne remarquait nullement cette tendance qu’avait les gens à le mettre sur un piédestal, comme s’il était un de ses êtres face à qui on ne pouvait point briller par nous-mêmes. Sans aucun doute parce que lui-même ne se considérait pas vraiment comme l’un de ces princes face à qui on ne pouvait point s’imposer, tellement le combat était perdu d’avance. Bien entendu, il lui arrivait parfois de jouer à Narcisse, ce prince qui était tombé amoureux de son ombre, surtout lorsqu’il voulait plaisanter. Ça l’amusait de se lancer lui-même des fleurs en se moquant gentiment de ses amis qui ne manquaient jamais de rebondir à ses paroles, ce qui provoquaient pratiquement des rires dans toute la salle où il se trouvait.

Charismatique et beau, il attirait naturellement le regard et il y avait toujours été habitué, sans aucun doute parce qu’on l’avait élevé de sorte à ce qu’il puisse vivre avec cette impression d’être toujours traqué par le regard des autres. Après tout, il était l’héritier de la famille Choi, cette équipe de champion de Quiddich rationnellement connue, il se devait donc d’être aussi « parfait » que ces ancêtres. Durant des années, il s’était intimé à suivre leurs traces, d’être aussi illustre et inoubliables qu’eux pour être à leur hauteur. Il ne pouvait nier que le regard des autres sur sa personne lui apportait un certain bien être. Qui pourrait refuser cette admiration qu’on lui témoignait alors que l’être humain ne semble être qu’un être pleinement heureux que lorsque les autres ont de l’estime pour sa personne ? Personne, n’est ce pas ? Et il ne faisait nullement parti de cette catégorie de personne qui n’avait que faire du regard des autres. Pourtant cela n’était pas une chose compliquée à faire. Après tout, il semblait avoir pleinement confiance en lui, être assez vaniteux pour se permettre de se dérider lui-même avec aisance, mais si tout ceci n’était au fond qu’une facette comme un masque qu’il portait quotidiennement depuis des années ? Peu de personne pourrait le croire et pourtant c’était bel et bien le cas. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, il n’était pas totalement cet ange, cet homme parfait que les gens pensaient qu’il était. Comment aurait-il pu l’être alors que son âme semblait peu à peu sombrer dans des abimes aussi sombres que les ténèbres ? Impossible et pourtant, c’était ce qu’il s’était produit, il s’était efforcé d’être cet homme bien sous tous les rapports peut être dans l’optique de se sauver lui-même. Peut être avait-il pensé qu’en aveuglant son esprit avec une image faussée de lui, différente de celui qu’il avait l’impression d’être, il finirait peut être pas ne plus souffrir de ce mal être qui l’habitait depuis toujours.

C’était ainsi qu’il avait expliqué sa décision de se teindre les cheveux en blond quelques jours avant son départ pour l’école de sorcellerie, à son psychologue qui lui avait posé la question. Il se souvenait encore pleinement du regard stupéfié que sa mère avait eu lorsqu’elle l’avait vu arriver à table avec cette teinte de cheveux, qui n’était résolument pas naturelle pour un coréen de sa naissance. Seulement et maintenant il en comprenait la cause, elle ne lui avait jamais demandé de se reteindre en brun, peut être parce que la culpabilité de l’acte abominable qu’elle et son père avait commis des années auparavant était la cause de ce comportement quelque peu saugrenu de la part de leur fils. Cependant depuis ce jour, il n’avait jamais reprit la couleur naturelle de ses cheveux et bien que désormais il avait pratiquement toutes les réponses aux questions qu’il s’était toujours posé et qu’il se sentait pleinement heureux tel qu’il était, il ne parvenait toujours pas à se décider à sauter le pas. Peut être parce qu’il avait peur que finalement le vrai Ji Hoon, celui qu’il avait enfermé en quelque sorte dans une boite se trouve bien loin d’être celui qu’il était devenu au fil des années. Il était terrifié par l’idée qu’en voulant se protéger, à s’aveugler sur sa blessure en voulant être heureux, il n’ait fini par devenir un être trop différent de ce jeune garçon qu’il avait été à l’époque, qu’il n’ait joué un rôle trop longtemps pour au final se rendre compte qu’il n’était point celui qu’il avait voulu. Que se passerait-il si une telle chose se produisait ? S’il se rendait compte qu’il n’aimait pas l’homme doux, souriant et câlin qu’il était désormais ? Que ses choix de vies ne lui convenait pas pleinement et qu’il avait seulement tenté de se complaindre dans un certain bonheur utopique.

Bien entendu, il savait plus que quiconque qu’il était idiot de croire cela possible car jamais il n’avait eu l’impression de se mentir à lui-même en étant le garçon qu’il était devenu. Il avait pleinement conscience, qu’il s’agissait que d’une simple banale coupe de cheveux, une teinte qui n’avait nullement changé la nature de sa personne mais les peurs étaient irrationnelles. Il avait tellement peur de tout perdre à chaque instant de la journée, qu’on l’abandonne, c’était quelque chose de véritablement éreintant mais souvent il préférait ne pas y songer, se concentrant sur des choses plus joyeuses comme toujours. Tout cela pour échapper à ses tourments, seulement ceux-ci parvenaient toujours à l’envelopper à un moment ou un autre et surtout aux moments où il s’attendait le moins. C’est pour cela qu’il était profondément heureux d’avoir Mee Na à ses côtés, d’être en mesure de la voir lorsqu’il avait besoin de blottir quelqu’un dans ses bras, comme pour se persuader qu’il n’était pas seul et qu’elle était là pour lui. La demoiselle était résolument la seule évidence qu’il avait sur ce qu’était sa vie actuelle. S’il était en mesure de peut être trompé son esprit, son cœur quant à lui ne se laissait pas prendre, il battait bel et bien pour la demoiselle qui avait glissé ses bras autour de sa taille. Son ange à lui comme il se plaisait à la nommer dans son esprit, celle qui par sa seule présence lui donnait envie de sourire comme un ange, pleinement heureux de se trouver à ces côtés. Douce et adorable, il était difficile pour tout homme de rester insensible face à cette demoiselle que se trouvait être sa petite amie. Tous ses amis ne cessaient de lui répéter aisément que cette dernière devait vraiment l’aimer pour supporter son caractère sur le terrain, en dehors et accepter ses infidélités.

Une partie de ces piques étaient justes amicales, lancées sur le ton de la plaisanterie mais il savait ô combien les rumeurs sur son compte pouvaient ne pas être totalement douces. Il était populaire après tout, c’était un fait, il attirait autant l’admiration que la haine et certains par jalousie ou par méchanceté gratuite avaient tendance à lui attribuer des maitresses qu’il n’avait point. Des rumeurs qu’il n’avait jamais prises la peine de démentir, s’en amusant même pour épater la galerie en jouant le jeu de l’homme qui assument pleinement ses faits et gestes, en venant encore plus câliner et embrasser sur la joue les dites demoiselles. Peut être que cela pouvait blesser Mee Na en y songeant mais jamais jusqu’à ce jour, elle ne lui avait part de ses inquiétudes sur le sujet. Il n’avait donc pas songé à lui en parler pour s’en assurer. Après tout, il était intimement persuadé qu’elle savait qu’il l’aimait. Si ce n’était pas le cas, pourquoi lui aurait-il demandé de sortir avec lui, lui aurait murmuré tant de fois qu’il était amoureux d’elle à en mourir et serait-il resté tant d’années à ses côtés ? Cela n’aurait pas eu de sens, tout simplement. Il était alors heureux de l’avoir retrouvé en ses lieux, de profiter enfin un peu de temps avec elle, appréciait à sa juste valeur le moindre contact avec sa personne. Elle lui manquait, son être faisait cruellement défaut au sien et bien qu’il pouvait la prendre dans ses bras quand il le souhaitait, une part de sa personne était frustré de ne point être en mesure de satisfaire ses envies à son égard.

Lorsqu’elle lui murmura qu’il lui manquait également, que ça devenait si difficile de n’être qu’eux deux, il soupira doucement. C’est vrai qu’en l’espace de quelques mois beaucoup de choses avaient changées et le temps où ils se retrouvaient à deux se faisait rare, trop peut être et souvent parce que leur bande commune ne pouvait point se résoudre à leur en laisser, sans se sentir obligé de venir les déranger pour les taquiner ou alors c’était lui qui passait son temps libre avec Su Gin. L’intervention du petit bernard eut au moins le mérite de lui faire chasser ses sombres pensées alors que la réaction de ce chiot l’amusait grandement. Riant de plus beau à la remarque de sa chérie, qui lui lança qu’elle savait mais que ce garnement n’en faisait qu’à sa tête, il avait entreprit de se tourner vers elle. La réaction de l’animal était tout à fait normale, après tout le chien n’était pas résolument le meilleur ami de l’homme ? Il est donc évidant qu’il s’attachait énormément à son maitre et ainsi pouvait être jaloux des personnes proche de ce dernier, c’était un comportement tout à fait normal. Quand on aime quelqu’un, on souhaite être son unique centre d’attention de peur qu’elle ne s’éloigne de nous. Lui aussi avait peur que Mee Na ne s’éloigne de lui, qu’elle ne porte son regard sur un autre homme et qu’elle ne l’abandonne à son tour. Bien que cette peur était bénigne, elle était présente sans qu’il ne puisse l’écarter totalement et c’est pour cela qu’il tâchait d’être à la hauteur, d’être parfait à ses yeux. Il voulait tout simplement qu’elle ne regarde que lui, ne sourit ainsi qu’à sa personne à tout jamais. Il aimait tellement la voir sourire avec ce regard si tendre, si adorable et à la fois si pétillant qu’il ne pouvait y résister. Plus que tout au monde, il adorait la voir rougir, observer avec délicatesse, la couleur rose dans laquelle se teintaient celle-ci alors que cela créait des fossettes toute adorable sur le visage de celle-ci. Alors peut être était-ce mesquin de sa part mais il ne pouvait nullement résister à l’envie de la complimenter, voir même parfois de la taquiner en se montrant séduisant avec elle, dans le seul espoir de voir qu’elle y était sensible.

Ainsi son léger baiser avait eu pour seul objectif de venir titiller un peu cette dernière, la frustrer quelque peu pour qu’elle soit quelque peu mécontente de ce qu’il lui offrait pour l’instant. Bien que le geste fût léger, il avait nettement remarqué que la jeune demoiselle désirait rendre ce baiser plus passionné, autant dire que le désir était également le sien mais il voulait la taquiner comme toujours, ponctuant son geste par un compliment qu’il pensait aisément. Il la vit alors de nouveau rosir à son compliment alors qu’elle se mordait délicatement la lèvre, ce qui eut le don d’embellir d’autant plus le sourire qu’il lui offrait alors qu’il la dévorait de son regard tendre et amusé. S’il ne s’était pas déjà retenu sans aucun doute qu’il serait venu lui voler un baiser plus franc, moins léger et correct comme le voulait les coutumes usuelles en public, seulement la belle le devança largement en lui répondant qu’il exagérait tout de même. Il fronça alors légèrement le sourcil d’un air faussement vexé par les mots de sa belle alors qu’elle ajoutait que dans tous les cas, tout le monde savait que c’était lui, le plus canon dans le couple. Une remarque qui le fit sourire de plus beau alors qu’il sentait les lèvres de sa belle se glisser sur les siennes de façon plus franche. Un baiser qu’il ne repoussa nullement alors qu’il avait fait glisser ses doigts sur le coin de son menton pour venir lui rendre ce baiser à sa juste valeur. Il savoura alors pleinement ce dernier, laissant pleinement leurs lèvres se caresser avec tendresse et volupté, ce qui enchanta pleinement son cœur qui s’était mit doucement à battre la chamade. Son désir de nouveau éveillé, il du se retenir de venir la blottir au creux de ses bras en faisant glisser ses doigts le long de ses courbes pour les laisser choir sur sens hanches pour l’intimer à rejoindre la douceur de son torse. Seulement, il n’en fit rien, n’ayant point eu le temps d’agir alors que cette dernière relâchait délicatement ses lèvres pour venir serrer l’une de ses mains dans la sienne. Satisfaite du baiser qu’elle-même venait d’initier, il se laissa pleinement sourire de toutes ses dents au sourire qu’elle lui offrit tout joyeusement alors que son regard la dévorait avec douceur.

Soucieuse sans aucun doute de son état, sa belle lui demanda si tout se passait bien avec Su Gin, une attention qui lui fit énormément plaisir alors que son regard devenait d’autant plus tendre et touché. Il se contenta alors seulement de lui caresser les traits de son visage du bout des doigts, venant les glisser au coin des lèvres sans dire un mot. Ainsi et durant de longues minutes, il se laissa seulement à la regarder avec tendresse avant de venir mouvoir ses doigts le long de son épaule pour venir la prendre délicatement au creux de ses bras. Un geste des plus naturel pour lui, lui qui avait plus que tout besoin de la chaleur humaine d’autrui car elle avait été son unique réconfort durant de très longues années pour combler ce vide béant qui se trouvait au fond de son être. Seulement ce trou n’y était plus, il était et avait tout pour être heureux, mais le bien être était toujours total. Il se délecta donc avec tendresse de l’odeur de son parfum qui s’était déposé sur la chevelure de sa déesse alors qu’il lui embrassé celle-ci du bout des lèvres.

« Ça se passe plutôt bien, j’en suis le premier surpris je dois le reconnaitre. A vrai dire, c’est loin d’être évidant de se faire à cette idée… même à l’heure actuelle cela me déstabilise quelque peu. Je dois reconnaitre que cela m’attriste et me rend heureux à la fois de le voir en face de moi. C’est très curieux comme sentiment…c’est comme si mon cœur saignait de l’avoir à ses côtés mais en même temps, il ne peut s’empêcher d’être pleinement heureux, soulagé de le voir en chair et en os. J’ai tellement l’impression qu’on rattrapera jamais le temps que nous avons perdu que ça m’attriste car j’ai besoin de lui, c’en est presque vital pour moi, je veux tout savoir de lui, étancher mon âme de son besoin qu’elle a de sa personne… » Avait-il murmuré dans une voix quelque peu faible, prise résolument dans une fébrilité qui était tout à fait naturelle de sa part étant donné les circonstances. Il reprit doucement son souffle alors qu’il ravalait quelques larmes de se faire connaitre due à l’émotion qu’il ressentait de lui dire de telles choses.

« Je sais que c’est étrange dit ainsi…mais bien que je ne connaissais point son existence, au fond de moi mon subconscient le savait et le recherchait comme on tente de trouver la lumière dans la pénombre… » Ajouta-t-il alors qu’il lui caressait doucement le dos du bout des doigts avec tendresse et fébrilité pour remonter à sa nuque pour la frôler. Se décalant doucement d’elle, il plongea son regard dans le sien quelque peu désolé et ajouta. « Il est cette lumière pour moi et à l’heure actuelle j’ai besoin de me laisser éblouir par cette dernière, de nourrir mon être en manque à son contact. Je sais qu’en ce moment, j’ai peut être tendance à te délaisser Mee Na à cause de Su Gin, de mon nouveau poste, des cours ou de la bande, mais j’espère que tu as pleinement conscience que je t’aime et que je tiens énormément à toi. Tout comme Su Gin, tu m’es indispensable, sois en certaine… »

A ses mots, il vint doucement poser de nouveau ses lèvres sur les siennes, les embrassant avec tendresse mais également avec passion alors qu’il renforçait son éteinte autour des doigts de cette dernière, tandis que ses doigts sur sa nuque venait la caresser avec tendresse. Très délicatement, il prit l’une de ses lèvres entre les siennes, savourant pleinement leurs textures pour venir réclamer un baiser bien plus franc, plus passionné qu’auparavant. Une demande à laquelle celle-ci consenti bien gentiment lui offrant la possibilité de venir cueillir sa langue au creux de la sienne. Il caressa donc celle-ci avec une tendresse des plus naturelles, profitant de ce bien être que ce baiser provoquait en son être avant de les relâcher doucement, le souffle court, soupirant seulement contre ses lèvres. « J’espère que tu me crois, mon amour. »

Comparée à Ji Hoon qui était tout particulièrement admiré par ses pairs, Mee Na passait pratiquement inaperçu. Or, le truc à comprendre, c’était justement qu’elle n’était que très rarement comparée à son petit copain. De toute façon, la popularité ou le regard des autres l’importaient plus ou moins. Elle savait que parfois, elle pouvait ressembler à une princesse, une demoiselle en détresse qu’on avait besoin de protéger, principalement parce que quelque chose en elle semblait comme un appel à la protection. Autrement, la plupart des commentaires qu’il y avait sur elle devait soit ressortir du fait qu’elle était la gardienne de l’équipe de Quidditch, et que forcément les gens ressentaient le besoin de faire des commentaires sur ses performances, ou encore du fait qu’elle sortait avec Ji Hoon. Sinon elle ne venait pas d’une illustre famille, enfin sa famille était des sangs-purs et fiers de l’être, mais elle n’avait jamais rien fourni d’autres que des sorciers talentueux bien qu’assez souvent maladroits. Il n’avait pas une réputation à tout casser et en fait, ça plaisait à la demoiselle. Au moins comme ça elle pouvait faire comme bon lui semblait et fréquenter les personnes qu’elle voulait. Idéalement son cercle d’amis devrait être composé uniquement de sang-pur, mais elle n’avait jamais fait attention à la provenance des gens avec qui elle discutait, sauf quelques exceptions où elle était venue à le savoir d’une manière ou d’une autre. Probablement que le seul point où ses parents seraient un peu plus critique serait son petit copain et bon... ce n’était probablement pas sur Ji Hoon qu’ils allaient trouvé un lot de défaut. D’abord puisqu’il respectait la caractéristique première du gendre idéal ; il avait le sang-pur. Puis la réputation de sa famille le précédait, mais il ne fallait pas penser que c’était les seules priorités des parents de la petit demoiselle. Non, quand même pas, leur fille était la prunelle de leurs yeux et rien que de la voir heureuse avec ce jeune homme faisait de lui un gendre idéal. Le seul problème avec cette manière de penser ferait défaut un jour, mais n’embarquons pas dans ce genre de détail.

Autrement, Mee Na avait au moins la chance d’échapper aux rumeurs sur sa personne, n’étant pas suffisamment populaire pour en être le centre. Certes, il y avait toujours les fameuses questions au sujet de son couple, mais autrement, que dire sur une personne foncièrement gentille qui ne sait pas dire non en dehors du fait qu’elle est naïve ? Et le pire, c’était que la demoiselle n’était pas naïve, elle était bien au courant que le monde n’était pas rose comme elle le voudrait, bien qu’elle préférerait le vert au rose aussi, mais elle préférait voir le bon en chaque personne. Puis sans des petites personnes comme elle le monde n’irait pas plus mal ? Oui bon c’était lui donner beaucoup d’importance et Mee Na elle-même ne dirait pas ça d’elle-même, mais toujours en est-il, que les gens comme elle avait beau avoir l’air naïf ou idiot, faisait de leur mieux pour aider tout le monde. Elle était d’ailleurs la première à dire qu’elle appréciait tout le monde, mais que les gens ne le savaient pas nécessairement. C’était peut-être prétentieux de sa part, puisqu’en soit, ce n’était pas humain d’aimer tout le monde, mais elle faisait de son mieux pour ignorer les mauvaises impressions qu’elle avait sur les autres. Au nombre de fois qu’on se servait d’elle, parce qu’elle n’était pas capable de dire non, elle aurait bien le droit de détester une bonne quantité de personne, mais elle faisait de son mieux pour ne le pas le faire. Si bien que la réputation d’être naïve serait peut-être appropriée en fin de compte. Néanmoins, il ne fallait pas se méprendre, qu’elle soit appropriée ou non ne changeait rien au fait, que Mee Na savait bien qu’il y avait des gens méchants et d’autres qui profiteraient d’elle, elle n’était pas idiote non plus.

Sa réputation de femme naïve, bien qu’elle doutait un peu que ce soit sa véritable réputation, revenait à l’assaut quand on parlait de Ji Hoon. Beaucoup de personnes questionnaient leur couple autant d’un côté que de l’autre. Mee Na en venait même à se demander parfois si elle méritait de pouvoir affirmer que ce jeune homme l’aimait. Elle se demandait aussi ce que les parents de son amoureux pensaient d’elle, bon là-dessus elle pouvait au moins formuler l’hypothèse qu’ils ne devaient pas aimer qu’elle l’héberge et donc, d’une certaine façon, l’encourageant ainsi dans sa rébellion si on pouvait vraiment qualifier ça comme tel. Elle imaginait donc que cette décision ne la mettait pas dans les bonnes grâces de la famille de son petit copain, mais en soit, elle préférait de loin être présente pour Ji Hoon. Cela dit, ce n’était pas si important, surtout considérant que les rapports entre les parents du jeune homme et lui étant pour le moins tendus depuis qu’il avait appris ce qu’ils avaient fait, Mee Na ne comptait pas trop sur sa chance de prendre un thé tranquille avec eux.
Ce qui l’inquiétait d’autant plus concernait plutôt son copain. Après tout, il était populaire et elle non, mais c’était surtout les rumeurs sur lui qui l’inquiétait... Comme quoi il l’a trompait. Oui bon, elle n’y avait jamais vraiment prêté tant d’attention, mais c’était quelque chose qu’elle ne pourrait jamais totalement les ignorer. Elle ne doutait pas de Ji Hoon, elle lui faisait entièrement confiance même ! S’il préférerait être avec une autre personne, elle savait, ou du moins espérait, qu’il lui ferait savoir plutôt que de le faire derrière son dos. Mais, il y avait toujours un doute, un doute qu’elle ne pouvait pas chasser complètement. Elle n’en avait jamais parlé avec le principal concerné, s’accrochant à l’idée qu’il ne lui ferait pas ça de toute façon. Sauf qu’il fallait quand même la comprendre, après tout, Ji Hoon ne se gênait pas pour jouer le jeu et même si elle savait que c’était probablement qu’un moyen pour se montrer provocateur, elle ne pouvait pas nier qu’elle n’appréciait pas trop. Néanmoins, elle n’allait pas le dire et préférait nettement profiter de la présence de son amoureux plutôt que d’amener ce genre de sujet sur la table. C’était peut-être lâche, mais c’était comme ça. Puis, elle savait que Ji Hoon l’aimait quand même et que s’il faisait ça ce n’était certainement pas pour la blesser.

Un jour, elle aurait une discussion avec elle, un jour elle agirait en adulte. Oui c’est ça, Mee Na avait beau être très mature pour ses dix-huit ans, n’ayant pas trop eu le choix de se prendre en main avec sa maladie, elle préférait éviter ce genre de discussion. Parce qu’elle aimait Ji Hoon plus que tout et parce qu’elle n’avait pas envie de le perdre. Certes, elle n’était pas vraiment dans le tord, tout comme lui ne l’était pas nécessairement selon la demoiselle, mais parce qu’elle pourrait toujours finir par dire quelque chose qu’elle allait regretter après et ça elle ne voulait pas le risquer. Quand elle n’était pas avec Ji Hoon, il lui manquait quelque chose. Il suffisait de voir à quel point elle était heureuse dès qu’il était dans ses parages ou encore apercevoir le sourire qui s’étirait sur ses lèvres lorsqu’elle entendait sa voix. C’était impossible de douter de l’amour qu’elle éprouvait pour le jeune homme. Peu importe ce qui arriverait, peu importe les doutes qu’elle aurait, il garderait cette place importante dans son coeur. Elle ne doutait pas du tout de ce fait, même si en soit, elle espérait qu’elle n’aurait jamais besoin de le mettre en doute jusqu’à un certain point. Toujours en est-il, que le peu de temps qu’elle avait avec lui ne servirait clairement pas à amener un sujet délicat de cette façon. Il y avait tant de chose qu’elle préférerait faire avec lui, dont certaines qui lui étaient malheureusement plus difficile d’accès, plutôt que de discuter de quelque chose de moins plaisant. Puis, de toute façon, Ji Hoon n’aurait qu’à sourire et elle ne pourrait pas lui en vouloir, déjà qu’elle en était bien incapable à la base.

Si la discussion commença par prendre un ton moyen joyeux, principalement parce que Mee Na fit remarqué qu’ils n’avaient plus tellement de temps rien qu’à eu. Bernard se sentit obligé de rendre l’atmosphère plus plaisante en montrant son mécontentement. Si la demoiselle était plutôt gênée de voir comment sa boule de poil agissait vis-à-vis celui qui était dans sa vie depuis deux ans, ça sembla au moins détendre l’atmosphère. Cela dit, même si elle comprenait qu’à quelque part, le chien ressentait de la jalousie vis-à-vis celui qui l’éclipsait si facilement de l’attention de sa maitresse, Mee Na aurait au moins aimer qu’elle s’habitue à Ji Hoon. Avec Ae Mi et Jae Suk, il faisait partie de ses personnes dont Bernard pouvait être jaloux, mais dont il ne devait pas l’être. C’était un peu bizarre, mais elle ne voulait pas une guerre entre son copain et son chien non plus ! Au moins, comme le jeune homme l’avait si bien mentionné, ça avait au moins le mérite de pouvoir éloigner les autres mecs. Même si en soit Bernard n’était clairement pas un chien très menaçant et de toute façon Mee Na ne regardait pas vraiment les autres hommes. Après tout, il n’y avait que Ji Hoon pour elle, il ne fallait pas croire autre chose. Elle s’imaginait difficilement le remplacer dans son coeur ou même tomber amoureuse de quelqu’un d’autre si quelque chose arriverait entre eux. Pensée qu’elle écartait encore une fois, parce qu’elle ne comptait pas laisser ça arriver quand même ! Néanmoins, elle devait avouer qu’elle serait curieuse de voir comment Bernard agirait si elle se collait à un autre homme. Il avait beau ne pas avoir l’air d’apprécier Ji Hoon, il était au minimum habitué à sa présence, non ? Enfin, bien que curieuse, elle ne comptait pas essayer rien que pour voir, ce n’était pas son genre non plus. Elle aurait bien pu demander l’avis de son copain, voir s’il pensait que malgré tout Bernard l’appréciait plus que les autres hommes, mais son attention fut complètement dirigée vers le jeune homme en question lorsque leurs lèvres se collèrent ensemble.

Bien qu’elle aurait préféré un baiser un brin plus passionné, elle se contenta de celui-là. Après tout, elle avait tout le temps pour en réclamer des plus torrides, n’était-il pas à elle, au moins pour ce moment ? Oui parce qu’en dehors de leurs animaux de compagnie, il n’y avait bel et bien personne pour venir réclamer l’attention du beau jeune homme. Il n’avait donc pas besoin de respecter les usages. Après tout, il ne pourrait jamais agir avec trop de passion devant un public, surtout pas s’il s’agissait de leurs amis communs qui ne se gêneraient probablement pas pour passer un commentaire ou deux et pas non plus devant les parents de la demoiselle. Étant seul, elle n’avait pas besoin de se comporter comme un parfait petit ange, certes c’était probablement ce qui la décrivait plutôt bien, mais il ne fallait pas douter du fait que, surtout en ce qui concernait son copain, elle avait des envies toutes particulières. Évidemment, Mee Na comptait bien profiter de ce moment, question de combler le manque qu’elle éprouvait de cet homme. Elle n’y pouvait tout simplement rien, elle avait bel et bien besoin qu’il soit près d’elle en tout temps. Se retenant de tout de suite en demander plus, elle fut aider dans cette idée par le compliment qu’on lui fit. Bien que capable d’accepter des compliments dans une certaine mesure, tout ce qui venait de Ji Hoon était dans une autre catégorie si bien qu’un teint rosé fut la première réponse qu’elle lui fourni, avant de lui retourner le compliment d’une manière un peu moins directe pour finalement aller chercher ce qu’elle désirait, c’est-à-dire, un baiser un peu plus franc. En fait, elle demanderait probablement plus, mais pour l’instant, il ne fallait pas succomber au désir tout de suite non plus.

Glissant sa main dans celle de son copain, elle se décida finalement à lui demander comment ça allait avec la personne qui occupait probablement le plus clair de son temps. Ce n’était pas par jalousie qu’elle le demandait, mais simplement parce qu’elle voulait le savoir, parce qu’elle s’inquiétait pour lui en quelque sorte. Elle s’attendait à une réponse, mais à la place, elle sentit les doigts du jeune homme caresser son visage avant de l’attirer vers lui ce à quoi elle n’opposa aucune résistance. Au contraire, elle alla même jusqu’à se coller davantage sur celui qu’elle aimait tant et lâcha sa main pour passer ses bras autour du corps de ce dernier. Suite à quoi elle écouta avec attention la réponse qu’on lui fournissait. À quelque part, elle regrettait de ne pas pouvoir se mettre à la place de Ji Hoon, elle qui était enfant unique, qui n’avait jamais manqué de rien si ce n’est qu’une santé un brin plus forte. Les seules personnes qui avaient une importance capitale dans sa vie se résumaient probablement au jeune homme contre qui elle était blottie et aux deux personnes à qui elle confiait tout rien, surtout Ae Mi. Pourtant, elle n’avait jamais été éloignée d’eux bien longtemps et ils n’avaient jamais manqué à son être au même titre que Su Gin devait avoir manqué à Ji Hoon. Elle n’arrivait donc pas à comprendre complètement ce qui reliait les deux frères et en dehors d’espérer que Su Gin n’occuperait pas tout le coeur de son frère tout en espérant que ça se passerait bien entre les deux, elle ne pouvait pas s’en mêler. Néanmoins, ça ne voulait pas dire qu’elle n’était pas foncièrement contente lorsqu’elle apprit que ça allait bien. Elle ne croyait pas avoir besoin de mot pour lui montrer qu’elle était contente pour lui, à la place elle se contenta tout simplement de se coller un peu plus sur lui avec un sourire, même s’il ne pouvait pas le voir.

Puis il reprit la parole et encore une fois, Mee Na écouta sans rien dire. Elle garda même son sourire lorsqu’il se décala pour la regarder avec un regard désolé. À quelque part, elle imaginait bien ce qu’il s’apprêtait à dire et aurait bien pu lui dire qu’il n’avait pas besoin de le faire, mais, elle savait qu’elle avait besoin d’entendre ce qui allait suivre. Elle avait besoin qu’on la rassure, même si elle savait que son amour pour Ji Hoon était réciproque. Alors qu’il lui assurait qu’il l’aimait et qu’elle lui était indispensable, elle baissa un peu le regard pour fixer le torse du jeune homme. Elle se sentait terriblement mal, que ce soit parce qu’elle avait douté de lui ou parce que ce doute était encore à quelque par bien qu’apaiser par les dires du jeune homme, par dessus tout, elle était touchée parce qu’il venait de lui dire. Après tout, il n’avait pas nécessairement de raison de lui dire tout ça, elle le savait, mais c’était rassurant. Ne sachant pas comment réagir, elle n’eut pas vraiment le temps de le faire qu’il déposait à nouveau ses lèvres sur les siennes dans un baiser plus passionné. Un baiser qui vint apaiser la demoiselle. Elle ne pourrait jamais nier à quel point ce genre de geste provoquait une sensation de bien être en elle. Sa main vint se poser sur le derrière de la tête du jeune homme, jouant avec les cheveux de ce dernier tout en profitant du geste pour se montrer un peu plus passionnée dans le baiser.

Néanmoins, leurs lèvres se séparèrent après un moment et ce fut Ji Hoon qui prit la parole le premier pour dire quelque chose qui la prit par surprise. Si elle le croyait ? Bien sur, seulement... Seulement voilà, il y avait toujours un doute, bien qu’il était maintenant bien caché, enfoui à quelque part d’elle. « Hm... laisse moi y réfléchir... » dit-elle en faisant mine de réfléchir longuement avant d’ajouter « C’est évident que je te crois voyons. » Seulement, il manquait ce mot au combien crucial. Elle le croyait certes, mais il lui manquait terriblement et elle craignait de devenir jalouse ou dans tous les cas plus qu’elle ne pouvait déjà l’être. Finalement, elle lâcha d’une voix basse, presque hésitante « Sauf que... tu me manques atrocement Ji Hoon, je ne pourrais jamais te dire assez à quel point j’ai besoin de toi. » Elle ne cherchait pas à le culpabiliser, loin de là, elle faisait simplement un effort pour se comporter en adulte. Probablement qu’il ne saurait jamais vraiment à quel point il était important, probablement qu’elle ne serait jamais capable de lui montrer même si elle essayait.

Finalement, après un moment de réflexion, elle finit par décider de changer le sujet. « Au fait que je t’avais dit que l’infirmière m’a dit que j’étais ma plus longue période de rémission à ce jour ? Ce serait à croire que je ne suis plus malade ! » C’était quelque chose dont elle était fière même si en soit, il devait savoir autant d’elle que ce n’était pas le cas, mais reste que c’était une bonne nouvelle. « Je n’aurai pas à t’embêter pour rattraper des milliers de cours. » Pas qu’elle manquait des milliers de cours à la base en fait ou qu’elle pensait complètement qu’elle embêtait le jeune homme, mais n’était-ce pas une note bien plus positive que le fait qu’il lui manquait atrocement ?

Ji Hoon se rendait pleinement compte que l’arrivé de Su Gin dans sa vie avait diamétralement changé ses habitudes. Pour cela, il suffisait seulement d’écouter les piques amicales voir plus sérieuses de ses amis lorsqu’il avait enfin un peu de temps à leur consacrer. En agissant de la sorte, il fallait pleinement se rendre compte que le jeune homme qu’il était ne cherchait nullement à blesser quelqu’un, qu’il ne préférait pas faire passer certaines personnes avant d’autres. Si c’était le cas, il fallait savoir que tout ceci était fait inconsciemment et qu’il était tout simplement incapable de s’en rendre compte ou du moins pas totalement. Personne ne pouvait seulement songer à quel point la présence de Su Gin bouleversé son être, nul ne pouvait imaginer à quel point il tenait à cette personne bien qu’il ne savait en fin de compte que très peu de choses à son sujet. Il se rendait bien compte que certains de ses amis s’inquiétaient à son sujet, qu’ils ne parvenaient nullement à comprendre comment deux êtres si différents l’un de l’autre pouvait passer autant de temps ainsi sans s’entretuer. Il fallait être honnête, lui et son jumeau étaient les images contraires l’une de l’autre et pourtant… aussi idiot que cela pouvait paraitre, sans aucun doute que son affection aurait été la même si en plus de n’être qu’un homme froid, son jumeau s’était trouvé un être cruel et sanguinaire avec les autres.

Cette affection était résolument quelque chose d’irrationnelle, d’indestructible et aussi surprenant que cela pouvait paraitre, il avait besoin de lui plus que de n’importe qui au monde. Il ne pouvait tout simplement plus se passer de sa personne, pas alors qu’il se sentait si pleinement heureux à ses côtés, qu’importe si celui-ci se trouvait encore fort maladroit avec lui. Il voulait s’armer de patience avec lui, il désirait briser peu à peu la glace naturelle qui les séparait l’un de l’autre. Il savait qu’un jour, le bonheur qui l’habitait de l’avoir à ses côtés serait partagé et qu’alors tout serait bien plus facile. Cela pourtant ne voulait point dire que son désir d’être à ses côtés allait malheureusement s’amoindrir. En toute sincérité, il pensait même que cela ne cesserait de s’agrandir car le fossé, le manque de sa personne qu’avait occasionné, sa non présence sur son être était bien trop puissante pour qu’il puisse être en mesure de le combler suffisamment, pour être en mesure de s’en passer la moindre seconde. Cette réalité commençait peu à peu à prendre de la place dans son esprit mais quelque part au fond de lui-même, il réfutait cette idée, se pensant assez capable de coïncider son besoin d’être auprès de son frère, sa petite amie et surtout ses amis, ceux qu’il délaissait le plus.

Pourtant, Mee Na dans une certaine mesure était résolument celle qui compatit le plus de son besoin d’être auprès de son jumeau, sa moitié. Elle, qui au cours des deux dernières années avaient été celle avec qui il passait la plus grande partie de son temps libre, se retrouvait désormais n’être qu’en seconde position, comme si elle avait perdu de l’importance dans sa vie. Bien entendu, cela n’était point le cas, il tenait résolument à elle plus qu’à quiconque au monde, au même titre que Noa ou Tae Hyun, elle était résolument celle avec qui, oui il admettait il envisageait sérieusement un jour de finir sa vie avec elle. Il savait que beaucoup de personnes avaient pris l’habitude de lui dire qu’il ne pouvait pas lire l’avenir, qu’il ne pouvait point certifier la chose mais il ne voulait nullement penser à ce futur. Il vivait l’instant présent et à l’heure actuellement des choses, oui elle était cette personne auprès de laquelle il se voyait finir sa vie, celle qu’il voulait voir un jour devenir la mère de ses enfants, celle qui vieillirait à ses côtés. Oh bien entendu, la demoiselle ne pouvait nullement imaginer un seul instant jusqu’au ce dernier se projeter avec elle mais au fond de son être, il était intimement persuadé qu’il en était de même pour la demoiselle, qu’elle aussi pour l’instant ne se voyait point avec une autre personne. Alors peut être qu’il la mettait de côté, enfin cela était une certaine certitude, il voulait tout de même qu’elle prenne conscience qu’elle comptait énormément pour lui. Qu’elle était résolument la seule femme qu’il regardait ainsi, qu’elle aussi lui manquait, sa présence, son sourire lui manquait tout autant que cela était le cas pour cette dernière.

Enfin on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle lui manquait, après tout ils se voyaient tous les jours vu qu’ils fréquentaient les mêmes personnes, seulement oui, les têtes à têtes avec elle lui faisait cruellement défaut, que ce soit pour parler avec elle ou pour oui, partager un instant intime avec elle. Il n’y avait rien de pervers dans tout cela et on pouvait véritablement dire que le jeune homme avait toujours fait preuve d’une patience quasi angélique, étant un homme de son âge. En bon gentleman et petit ami, il avait attendu patiemment que sa princesse désire également sauter le pas, qu’elle s’offre à elle, lui donnant par la même l’occasion d’être son premier amant. Autant dire que cela avait toujours été un cadeau qu’il avait chéri plus que tout au monde et qu’il espérait s’en être montré digne et de le faire toujours à l’heure actuelle. Seulement voila, il était un jeune homme et oui, il devait reconnaitre que depuis qu’il avait gouté au fruit défendu avec la demoiselle qui se trouvait sous son regard, il avait énormément du mal à rester un homme sage. Mais l’école était résolument un endroit bien trop difficile pour être en paix où du moins pour un homme qui aimait prendre bien son temps tel que lui. Bien entendu, il savait ô combien de ses amis parvenaient à faire leurs petites affaires loin des yeux indiscrets, à la va vite mais c’était résolument point son style. A vrai dire, y’avait rien de pire qui l’horripilait au plus haut point que ce genre. Donc très peu pour lui et au final, oui il ne pouvait nier qu’il se trouvait quelque peu frustré. Ce qui n’était point étonnant, si seulement leurs amis cessaient de les chambrer dès qu’ils voulaient être seuls, résolument que les choses seraient plus facile. Mais autant ne pas compter sur ça, c’était résolument le genre des tortues d’eaux douces de se jouer ainsi de leurs amis.

Ainsi et pour le moment, il se contentait pleinement et suffisamment des quelques baisers tendres ou passionnés qu’il pouvait avoir à ses côtés, voir même les quelques caresses qu’ils pouvaient échangés de temps à autre, bien qu’au final la frustration était résolument la même. Cependant cela n’enlevait rien au fait qu’il tenait à elle et que son être dans une certaine mesure manquait à son être. C’est pour cela qu’il s’offrit avec spontanéité et douceur à ce doux baiser qu’il venait de lui voler. Il aimait plus que toute la douceur de ces lèvres si douces, s’enivrer de l’odeur si exquise de son parfum subtil mais qui lui allait comme un gant, sentir ses doigts se mouvoir sur la peau si délicate de sa nuque, tout comme sentir ses fins doigts se glisser dans ses cheveux blonds pour venir prolonger un quelconque baiser. Peut être était ce trop peu pour d’autres, mais cela le contenter quelques peu et l’aider à patienter pour sa part. Il se contenta alors seulement de lui demander dans un murmure si elle le croyait alors qu’il venait tout juste de libérer ses prisonnière, qu’elle ne doutait point de l’amour qu’il lui portait malgré que les occasions comme celle-ci, de se retrouver seul en tête à tête, se fassent si rares. Il la dévora alors du regard avec tendresse alors que ses doigts se glissaient sur la peau de sa nuque pour la caressant venant se choir dans sa belle chevelure pour s’y mêler avec délicatesse.

Un fin sourire tendre ne quittait point ses lèvres alors qu’il attendait une réponse de sa part, ce qu’elle ne manqua nullement de faire en lui demandant de la laisser y réfléchir, laissant un petit instant de suspens avant de s’exclamer qu’elle le croyait voyons. Seulement… oui, il s’y attendait, elle lui avoua qu’il lui manquait atrocement, qu’elle ne pourrait jamais assez lui dire à quel point elle avait de lui. En simple signe de réponse, il sourit avec tendresse et vint la serrer tendrement contre lui, laissant ses bras glissaient le long de ses bras pour venir se refermer autour de sa taille. C’est tout naturellement qu’il fit glisser son visage au niveau de son oreille et c’est dans un ton doux et calme qu’il se contenta seulement de susurrer. « Je te promets de faire en sorte de trouver des moments à nous dorénavant, tu n’es pas la seule à penser ainsi, je t’assure, Mee Na… »

Peut être parce qu’il n’y avait rien d’autre à ajouter à ce sujet, ou du moins qui puisse être constructif sans aucun doute, Mee Na préféra changer de sujet et lui fit part d’une nouvelle qui l’enchanta assurément. La maladie de Mee Na n’avait jamais été un problème pour lui mais elle était souvent synonyme d’inquiétude pour sa personne. Il se souvenait encore de leur première rencontre lorsque l’ancien capitaine de l’équipe lui avait demandé de s’occuper de la nouvelle recrue, cette demoiselle à l’apparence si douce et rayonnante. En tant que sunbae, il se rappelait avoir prit son rôle avec un grand zèle. Sans aucun doute, qu’il avait du lui sembler parfois saoulant à venir lui demander sans cesse si elle avait besoin de quoique ce soit, à veiller à ce qu’elle mange bien, qu’elle n’est point de difficulté en cours, en allant même jusqu’à passer des journées entières avec elle à l’infirmerie pour qu’elle ne souffre point de solitude, l’une de ses plus grandes peur pour sa part. S’il y avait bien une chose au monde qu’il craignait énormément, c’était bien la solitude, tout comme le fait de perdre les gens auquel il tenait le plus au monde. Alors il ne pu s’empêcher de sourire profondément heureux lorsqu’elle lui fit part qu’elle était en train de vivre sa plus longue période de rémission à ce jour, à croire qu’elle n’était plus malade. Bien entendu, rien n’était gagné et la maladie dont était atteinte la jeune demoiselle n’avait rien de bien léger, elle l’avait longtemps mit à mal la santé de la jeune fille de nombreuses fois depuis qu’il la connaissait. Ainsi cette nouvelle ne pouvait que l’enchanter au plus haut point alors que la jeune femme semblait si fière d’elle-même, ce qui était pleinement compréhensible. Lorsqu’elle ajouta qu’elle n’aurait plus besoin de l’embêter pour rattraper des milliers de cours, il ne pu s’empêcher de rire franchement dans un sourire d’ange alors qu’il relevait doucement son regard vers le sien, désormais un peu plus coquin.

« Mince, moi qui pensait me servir de cette excuse pour avoir enfin du temps seul en ta compagnie, je sens que je vais devoir changer de tactique…que penses-tu si je te nomme en plus d’être gardienne de l’équipe, mon assistante personnelle ? Ça devrait nous donner la possibilité de leur faire fond bond pour mil et une excuses, qu’en penses-tu ? » Il sourit de plus beau alors qu’il lui faisait un clin d’œil amusé et taquin. Il ne pouvait pas s’empêcher de la taquiner, de la titiller de la sorte, c’est pour cela qu’il d’ajouta tendrement en tirant spontanément la langue comme s’il disait une totale idiotie. « Ainsi, je pourrais profiter plus intimement et sans crainte de ta personne qu’en dis-tu ? »

Riant doucement à sa remarque, il tenait à prévenir que toute vraisemblance avec un sous entendu était purement fictif, qu’il n’était point un dangereux pervers mais cela c’était uniquement par principe car soyons honnête, il s’agissait bien d’un plu ou moins.

{désolé pour l'attente, j'ai eu un peu de mal à rp ces derniers temps é.è}

Mee Na acceptait, Mee Na ne disait rien, mais ça ne voulait en rien dire qu’elle n’en souffrait pas où alors qu’elle voyait tout ça d’un bon oeil. Ça, c’était bien sur évident, il faudrait être vraiment bizarre pour accepter de bon coeur de se faire délaisser par la personne que vous aimez sans ne ressentir quoi que ce soit. Bien sur qu’elle était jalouse vis-à-vis le jumeau de son copain, elle aurait peut-être même aimé qu’il n’apparaisse pas dans les parages, seulement, il faisait du bien à Ji Hoon, sa présence était visiblement très importante pour le jeune homme si bien que, rien que pour cette raison, tout ce qu’elle pouvait ressentir était mis à un second plan. Elle voulait que son copain soit heureux alors même si elle était jalouse, elle ne pouvait que considérer ça comme une bonne chose au final. Elle ne le pensait peut-être pas totalement, mais elle ne lui souhaiterait jamais de partir, le bien qu’il faisait à Ji Hoon étant ce qu’il y avait de plus important. En soit, elle devait apprendre à l’accepter complètement et arrêter de se dire qu’il la délaissait volontairement, il était, après tout, le premier à lui rappeler qu’il l’aimait. Seulement, c’était une chose de le savoir, une autre chose de le voir et une autre chose complètement de ne pas en douter une miette. Ses amis n’aidaient pas non plus. Ils, surtout Jae Suk, s’inquiétaient pour elle et ne cessait de lui rappeler qu’il faudrait qu’elle fasse attention, qu’elle ne reste pas silencieuse si elle souffrait à cause de Ji Hoon, facile à dire, nettement plus difficile à faire dans le cas de la demoiselle. Si elle pouvait en parler à ses amis, leur faire part de ses inquiétudes comme quoi elle avait peur que la relation qu’elle avait avec son copain se détériore, c’était bien différent devant le principal concerné. Elle avait peur de le blesser en amenant ses doutes sur la table ou encore pire de dire quelque chose qu’elle ne pensait pas totalement en étant sur le coup. Bien sur pour éviter de dire quelque chose qu’elle regretterait, il y avait toujours des lettres, mais seulement, c’était délicat et terriblement moche de dire ce genre de chose par le courrier, elle préférait donc rester silencieuse et attendre de voir comment ça allait se passer, et surtout, si ça allait s’améliorer. Ce qui était bien sur, au grand désespoir de Jae Suk qui craignait pour sa meilleure amie.

Ce qu’elle devait faire se limitait donc à accepter le fait qu’elle passait en seconde position dans la vie de son petit copain et croire que ce n’était que pour le temps qu’il se rapproche de Su Gin ou encore que c’était pour toujours, mais que ce n’était pas plus mal que ça. Chose difficile à faire, parce que même si elle n’avait jamais vraiment été la personne la plus demandante au niveau de l’attention, loin de là même, elle avait beaucoup de difficulté à ne pas réagir à toutes les fois où il était avec son jumeau comparativement au nombre de fois où il était avec elle. Peut-être que si elle savait tout ce que Ji Hoon projetait avec elle, Mee Na serait davantage rassurée. Parce qu’elle n’en savait rien, ne savait même pas jusque où elle-même se voyait avec ce jeune homme. Elle se voyait loin, évidemment, finir sa vie avec lui serait un rêve pour elle, quelque chose à quoi elle aimerait aspirer. Seulement, elle ne pouvait pas être certaine que cela allait arriver et elle ne préférait pas se donner de faux espoirs... Ce serait stupide de le faire ? Elle ne prédisait pas le futur, elle était même plutôt nulle dans le domaine, si bien qu’assumer qu’elle serait toujours avec lui lorsque le temps serait venu de se marier et d’avoir des enfants... c’était impossible. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas le faire non plus. C’était risqué et elle ne voulait pas se faire blesser. Rien ne lui était jamais arrivé à ce niveau là, après tout, il s’agissait de son premier petit copain, mais que le premier la blesse... eh bien disons que ça lui ferait probablement beaucoup de mal qu’elle ne pourrait l’imaginer, surtout considérant à quel point elle tenait à Ji Hoon.

Au delà du manque qu’elle ressentait lorsque son copain n’était pas là, il y avait autre chose. Elle avait sauté le cap avec le jeune homme et naturellement, malgré tout ce qu’on pouvait penser d’elle en la voyant, elle avait du mal à rester de glace devant lui. De rester la petite fille sage qu’on associait naturellement à sa personne en fait. Elle avait du mal et même si ce ne serait pas un problème pour bon nombre de personnes, c’était seulement avec Ji Hoon qu’elle voulait assouvir son désir. Sauf que voilà, l’école n’était clairement pas le bon lieu pour ça et l’un comme l’autre le savait plus que bien. Si ce n’était que les dortoirs, qu’ils partageaient avec trois autres personnes chacun, trois personnes qui ne les laisseraient pas nécessairement tranquilles s’ils demandaient un peu d’intimité, mais en plus, ce n’était juste pas le bon endroit. Après tout, il y avait toujours quelqu’un qui pouvait entrer sans prévenir, bref pas l’idéal. Le manque de temps en étant une autre, même s’ils trouvaient un endroit pour profiter d’une intimité potable, ils seraient sans doute pressés et dans le cas présent, c’était peu intéressant. Ce qui n’empêchait pas de désirer un peu plus de ce genre de contacts avec lui, mais bon, c’était un peu impossible pour la peine. Problématique ? Un peu, ils devaient donc faire une croix là-dessus avant de peut-être pouvoir se retrouver ailleurs qu’à l’école, peut-être pendant les vacances de Noël... Encore une projet de plus même si en soit, il avait été sous-entendu dès le départ. Après tout, sans qu’il n’y ait d’intentions perverses, dormir, dans le sens littéral du terme, avec lui était quelque chose qu’elle appréciait bien, c’était rassurant en soit, confortable. Elle s’y était habituée pendant le temps qu’il avait vécu chez elle et c’était d’ailleurs l’une des choses qu’elle n’aimait pas à Akiwa. Vous l’imaginez s’introduire dans le lit de son copain ? Bien sur, elle ne se gênerait pas normalement, le problème relevait plutôt des colocataire du copain en question. Bah oui s’il fallait qu’elle se trompe de lire par inattention ! Ce serait dramatique, terrible que dis-je. Elle ne se ferait pas lâcher avec ça et ils ne se gêneraient probablement pas pour se moquer bien comme il faut. Mais même si elle ne se trompait pas, parce qu’il faudrait qu’elle soit terriblement fatiguée pour le faire, Mee Na ne doutait pas du tout fait qu’ils auraient le droit à une belle quantité de commentaire si elle allait dormir avec lui, alors il valait mieux ne rien faire.

De toute façon la discussion se dirigea vers quelque chose d’un peu plus délicat. À savoir le fait qu’il ne se voyait plus tôt ‘à cause de l’attention que portait Ji Hoon à son jumeau’ elle aurait peut-être préféré éviter le sujet, mais ça devait venir sur le tapis en discutant de Su Gin. Si elle le croyait, elle était un brin rassurée vis-à-vis tout ça, ça n’enlevait absolument rien qu’il lui manquait terriblement et étonnamment... elle décida de lui dire ! Ce n’était pas pas trop son genre de le faire, mais au moins, maintenant, il était au courant. Encore heureux pour qu’elle ne se sente pas mal, le jeune homme réagit plutôt bien à ce qu’elle lui dit. Il se contenta de sourire et de la coller sur lui. Elle devait avouer qu’elle avait un peu de difficulté à croire le ‘tu n’es pas la seule à le croire’ mais elle n’en dit rien. Après tout, elle en doutait à moitié et elle ne voulait pas le froisser pour ça. « Sinon on peut toujours essayer d’ignorer nos amis, mais je crois pas qu’ils nous laisseraient. » Elle pouvait bien espérer qu’il allait réellement essayer et que ça résulterait dans quelque chose de bien où elle aurait le droit de le voir plus ou du moins... plus sans qu’il n’y ait qui que ce soit autour. Elle ne pouvait pas parler des mêmes choses ou même profiter de sa présence un minimum s’il y avait la bande d’amis autour. S’ils avaient beau se voir au moins à tous les jours, rien ne voulait dire qu’elle pouvait moindrement profiter de lui.

Mais, cela fut mis de côté par la demoiselle elle-même. C’était plus plaisant et ça n’impliquait pas un sujet difficile, bien au contraire. Sa maladie avait beau ne rien impliquer de bien joyeux, la nouvelle qu’elle annonçait présentement l’était elle, surtout considérant qu’elle annonçait un moment de répit pour la demoiselle. Mee Na devait avouer que de ne rien pouvoir faire en dehors de surveiller son alimentation pour aller mieux la dérageait, mais elle ne pouvait rien y faire. Entendre le rire de Ji Hoon lorsqu’elle plaisantait au sujet du fait qu’elle n’aurait pu à l’embêter lui fit plaisir. Elle adorait l’entendre rire après tout, le voir sourire aussi. Si bien qu’elle-même fut prise au jeu et elle esquissa un beau sourire en écoutant ce qu’il répondait. Cette fois, elle ne put et ne chercha point à retenir un petit rire qui traversa ses lèvres en entendant ce qu’il proposait. Assistante personnelle... ça semblait très intéressant comme proposition ! Il fallait avouer que c’était nettement plus le fait de pouvoir passer du temps avec lui qui l’enchantait, mais ça il devait bien l’avoir compris. Elle rit encore plus en entendant ‘l’idiotie qu’il sortit si bien qu’elle ne prit pas au sérieux ce qui ne devait pas être pris au sérieux... Quoi que ce genre de menace, avouons-le, ne l’aurait pas déranger davantage. Ce n’était pas sa première fois, elle avait passé le cap avec lui, elle n’était plus vraiment effrayée.
« J’approuve cette idée ! Après tout ça sonne bien ‘assistante personnelle du capitaine de l’équipe’, on dirait vraiment que c’est un rôle important comme ça, alors que tu veux que profiter intimement de moi. » Bien évidemment, c’était pratiquement écrit dans le ciel que la demoiselle plaisantait à ce moment là. Faisant mine de réfléchir davantage, la demoiselle finit par ajouter : « Mais en fait, tu sais, on peut garder la tactique de m’aider à réviser, après tout, mis à part l’infirmière, Ae Mi, toi et Jae Suk, personne sait que je suis plus malade... » Et une proposition pour passer plus de temps avec lui une ! Bah oui, ça leur donnerait deux excuses pour se voir davantage, c’était quelque chose sur quoi elle ne cracherait pas quand même. Puis en soit, elle devait avouer que, même s’il ne l’aidait pas vraiment, c’était quand même une excellente excuse pour le voir sans avoir le droit à un public, les gens qui voulaient les regarder réviser étant probablement inexistant en soit. Soudainement, ce qui la tracassait depuis qu’elle y avait pensé lui revint en tête et elle décida de lui demander tout de suite, même si elle n’était pas certaine de vouloir la réponse : « Au fait... qu’est-ce que tu comptes faire pendant les vacances de Noël ? » Si elle était prête à être déçue... oui et non. Elle espérait fortement entendre ce qu’elle voulait entendre, mais d’un autre côté. Enfin, autant voir ça d’un bon oeil, non ?

Désolé pour le retard également, mais j'espère que le rp te conviendra é.è ♥

Lorsqu’on aime profondément quelqu’un de tout son cœur et de toute son âme, il est cruellement dur d’admettre qu’on a au fond peu de prises sur certaines choses qui ont un fort impact sur la vie de ceux ci. C’est terriblement blessant d’observer impuissant, ses proches lutter contre une maladie qui affaiblit leurs corps, qui fait qu’ils ne peuvent point vivre pleinement leur vie comme il le souhaiterait. Ji Hoon pour sa part, n’avait jamais eu à faire face à cet aspect de la vie avant de faire la rencontre de Mee Na, ou du moins vu sous cet ange. En digne Choi, il était de constitution physique assez forte, ce qui faisait qu’il n’était pratiquement jamais tombé malade. Bien entendu lors de son enfance en véritable casse cou, il avait frôlé à de nombreuses reprises la mort lorsqu’inconscient, il entreprenait seul sur son balai des figures qu’il n’aurait du nullement essayer à son jeune âge. A vrai dire, il se souvenait à tout point le nombre d’os qu’il s’était brisé au cours de ses essais ratés, se rappelait de l’inquiétude qu’il y avait eu dans le regard de sa génitrice lorsqu’elle le voyait revenir avec un bras ou une jambe cassée, ou lorsqu’elle avait assistée impuissante à la chute. Seulement vivre avec une maladie qui rongeait son corps après jour, c’était résolument un tout autre problème qui lui était pleinement inconnu ou du moins en partie. Car contrairement à la demoiselle ou son jumeau, qui avaient une faiblesse physique qui handicapait leur quotidien, pour sa part il s’agissait seulement d’une maladie mentale, de l’esprit comme se plaisait à dire certains. Certes cette dernière pourrait tout autant briser sa vie que la maladie des deux êtres qui comptaient le plus pour lui, seulement il parvenait à la maitriser et tant qu’il réussirait à faire cela, son destin ne serait jamais remit en cause. Dans le cas de Mee Na et Su Gin, leur état physique n’était nullement du qu’à leur bonne volonté, ils se devaient de prendre des précautions, de ne point dépasser certaines limites et même en étant prudent, ils n’étaient point certains qu’ils pourraient s’endormir la conscience tranquille.

Cela faisait donc quelques années qu’il avait découvert l’inquiétude que se devait d’avoir les gens proches d’une personne malade. Il avait apprit à s’habituer à cette inquiétude permanente qu’on ressentait au creux de son ventre même si celle-ci n’avait point conscience de la chose. Il se souvenait ô combien il lui arrivait parfois à l’époque et même à l’heure actuelle de faire des détours pour être sur et certains de la croiser au loin pour s’assurer que son teint était toujours aussi rosé, qu’elle se portait bien et ne manquait résolument pas de s’effondrer de fatigue due à son ennemi : la maladie. Seulement il ne pouvait nullement nier le fait qu’il avait toujours en permanence un petite boule qui se formait dans son ventre dès lorsqu’il ne l’avait plus dans son champ de vision. Après tout, n’était ce pas normal de s’inquiéter et de se préoccuper ainsi des êtres auxquels on tient de tout son cœur ? Si et cela entrait parfaitement dans le comportement bienveillant de Ji Hoon qui avait toujours tendance à s’inquiéter pour autrui comme s’ils étaient un membre de sa famille. Alors il était véritablement heureux de savoir que Mee Na se portait résolument bien en ce moment, que sa maladie reculait doucement et qu’il n’avait pas à s’en vouloir mortellement de se préoccuper plus du cas de son jumeau. C’est vrai que depuis que Su Gin était débarqué dans son quotidien, il avait eu tendance à ne se préoccuper que de lui. Après tant d’années de séparation qui avait creusé un gouffre sans fond entre eux deux, il se devait également de gérer la maladie génétique de son jumeau, cette malformation au niveau des poumons et du cœur. Des malformations qui rendaient imprévisibles l’état de santé de ce dernier et en toute honnêteté, il ne pouvait nullement supporter l’idée de le laisser affronter tout cela seul, son âme ne pourrait surement pas y survivre. Il avait besoin de le voir, de lui parler pour s’assurer que tout allait bien, qu’il n’était nullement en train de lui cacher l’état réel de sa santé.

Alors il devait reconnaitre que Mee Na passait malheureusement en second plan, bien que sa maladie fût tout aussi changeante que celle de son frère. Seulement, il avait fini par s’y faire, connaissait reconnaitre les détails de son teint, des pétillements de ses yeux lorsqu’elle était en rechute et oui, cela faisait quelque temps qu’elle était radieuse, de jour en jour. Il était donc évident qu’inconsciemment son être reportait sa totale attention vers son jumeau qui quant à lui était une énigme en lui-même. Cela faisait que quelques mois qu’il avait à faire face à celle-ci, une maladie qu’il connaissait très peu et que son frère prenait bien soin de lui cacher, ne lui avouant que son état alarmant lorsqu’il ne pouvait plus le camoufler. Il ne pouvait alors nullement nier que son être était tout le temps en alerte, inquiet et limite oppressé par le cas de son frère. A vrai dire même maintenant que le sujet était quelque peu arrivé sur le tapis, il sentait cette boule qu’inquiétude s’agrandir de nouveau au creux de son ventre, et ce malgré la plaisanterie qu’il venait de sortir. Inconsciemment, son esprit semblait être pleinement envouté par le cas de son jumeau comme s’il ne pouvait pas en faire autrement mais en même temps il se sentait heureux d’être à côté de sa belle même s’il était quelque peu distrait.

Ainsi, il ne souvint pas durant quelques secondes de ce qu’il venait de murmurer avec taquinerie alors qu’il voyait un sourire enjoué apparaitre sur les lèvres de sa belle. Le petit rire qui s’échappa des lèvres de sa petite amie, le fit sourire de plus beau alors qu’il l’observait avec tendresse et amour. Il adorait plus que tout la voir aussi rayonnante, si belle, si désirable, si adorable… A vrai dire, il pourrait résolument la regarder ainsi durant des lustres. C’est ainsi qu’il fut ravie des paroles de sa princesse lorsque celle-ci approuva son idée. Elle ajouta même que ça sonnait bien comme poste, qu’on dirait que c’est un poste important comme ça alors qu’au fond le pervers qu’il était voulait simplement profiter intimement de sa personne. Cette remarque le fit éclater de rire spontanément alors qu’il la regardait avec malice et tendresse, son sourire angélique sur les lèvres devant lequel personne ne pouvait résisté tellement il était resplendissant et adorable. En signe de réponse, il se contenta seulement de glisser une de ses mains derrière sa nuque en tirant la langue avec amusement. Mee Na quant à elle continua sur sa lancée en ajoutant qu’en fait, ils pouvaient garder la tactique de l’aider à réviser vu qu’à part ses meilleurs amis, personne ne savait pas qu’elle était malade. A ce moment là, il ne pu s’empêcher de se sentir quelque peu irrité, très faiblement certes de n’être que le troisième à être au courant. Il ne savait point à quoi était du cette impression mais savoir qu’il n’était point le premier sur la liste de la demoiselle, le blessait quelque peu… Cependant il n’en souffla mot, sachant parfaitement qu’il était en parti responsable de cela. Comment lui en vouloir alors qu’il savait que les occasions où ils se voyaient seul se faisait rare et c’était résolument pas le genre de nouvelle qu’on pouvait dire par sms, lettre ou autre, non ? C’est ainsi qu’elle lui demanda ce qu’il comptait faire pour Noël, une question parmi tant d’autres qu’elle souhaitait sans doute lui poser avant de l’oublier.

« Faisons cela alors… » Lança-t-il pour commencer en faisant bien attention que son irritation soit imperceptible, chose dans laquelle il excellait alors qu’il souriait avec tendresse. « Je suis persuadé que tes deux amis, ne trahirons pas notre petit secret… Eh bien nous voila avec deux excuses pour nous voir plus souvent, n’est pas merveilleux ma chère et douce Mee Na ? On pourra enfin profiter plus aisément l’un de l’autre désormais… »

Seulement il hésita quelques secondes à aborder le sujet des vacances de Noël. Cela devait résolument être le troisième noël qu’ils allaient passés ensemble alors qu’ils se trouvaient en couple, cependant ils n’avaient point eu encore l’occasion de le fêter ensemble et ce sans aucun doute du au fait que leur famille catholique préférait fêter celles-ci avec leurs proches. Cette année était résolument différentes des autres et il le savait plus que quiconque. Pourtant il s’était toujours promis de passer leur troisième noël ensemble pour venir palier aux deux premiers, seulement ce n’était pas sans compter l’arrivée de Su Gin dans sa vie, encore et toujours qui bouleversait ainsi tous ses plans. Malheureusement et ce sans qu’il en prenne pleinement conscience, il était résolument déterminé à passer ce Noël avec lui, leur premier ensemble. Pour lui cela n’était point négociable, il le désirait plus que tout au monde et ce pour plusieurs raisons. D’une parce qu’il était désormais que sa seule famille, qu’il était dépendant de sa personne comme jamais il ne l’avait de quiconque même de ses parents, de deux parce que Su Gin se retrouverait alors seul. Su Gin venait de perdre sa mère adoptive, une personne à laquelle il tenait comme à la huitième merveille du monde et cela allait être le premier noël sans elle. Bien qu’il tâchait de lui cacher, il était intimement persuadé qu’aussi fort qu’il voulait paraitre, son jumeau allait s’effondrer et l’idée de le savoir seul lui briser le cœur. Il ne désirait alors pour rien au monde le savoir seul et surtout sans être à ses côtés. Il voulait plus que tout devenir l’épaule sur laquelle il pourrait se reposer et bien qu’il savait qu’il manquait à sa parole, il ne pouvait nullement songer à autre chose.

« En ce qui concerne les vacances de Noël, je pense que je vais les passer avec Su Gin… » Commença-t-il doucement à murmurer alors qu’il se décontractait du bout des doigts sa nuque qui sembla d’un seul coup être plus raide qu’auparavant. Son regard qui auparavant se trouvait être malicieux devint rapidement sérieux alors qu’il poursuivait. « Ça sera notre premier noël ensemble et je dois avouer que j’aimerai s’il le veut bien également qu’on le passe ensemble. De plus… ça sera son premier noël sans elle et bien qu’il prétend être fort, je suis intimement persuadé que ce n’est pas le cas, que s’il se retrouve seul, il craquera et sera horriblement triste…et… je… »

Au fur et à mesure de ses paroles, sa voix sembla peu à peu se briser alors qu’il baissait le regard pour calmer sa fébrilité face à la chose. L’idée de le savoir triste et malheureux, lui lacérait le cœur à coup de poignard et il du même se mordre la lèvre pour tenter de calmer quelques larmes de se faire connaitre. Sans aucun doute qu’il devait paraitre ainsi idiot mais il ne pouvait point s’en empêcher lorsqu’il s’agissait de son jumeau car son inconscient régissait tous les moindres de ses faits et gestes. C’est pour cela qu’il se racla doucement la gorge en avalant sa salive difficilement pour poursuivre.

« Je ne veux pas qu’il en soit ainsi… ou du moins, je veux être là pour lui comme j’aurai toujours du l’être… Désolé. » Murmura-t-il faiblement en relevant doucement son regard coupable vers Mee Na en continuant. « Je m’étais promis de passer ce troisième noël avec toi, seulement cela ne va pas être possible… mais je te promets de te faire un magnifique cadeau et de venir moi-même te l’offrir en main propre le jour de Noël… enfin, si ça te conviens bien entendu. »

Il avait honte de rompre la promesse qu’il s’était fait mais n’était-ce pas pour une bonne raison qu’il le faisait ? Si et seul l’avenir pourrait lui donner tort ou raison d’avoir préféré son frère à sa petite amie…

- elle me convient parfaitement et encore une fois, désolé pour le temps de réponse é.è -

Contrairement à ce que beaucoup de personne pouvait penser, Mee Na vivait relativement très bien sa maladie ou du moins, elle s’arrangeait pour mieux la vivre. Ji Hoon aidait grandement en ce sens, tout comme Jae Suk le faisait. Ce dernier la connaissait depuis suffisamment longtemps et était clairement la personne de référence pour ce qui était de l’état de son ami. Dans tous les cas, elle aurait probablement beaucoup plus de mal à passer au travers de tout ça si ce n’était de tous ceux qui l’entouraient en temps normal. Certes, elle n’affectionnait pas de se faire protéger à tout bout de champ ou encore se faire constamment demander si ça allait, mais en soit, elle ne pourrait pas cacher à tout le monde sa maladie. D’ailleurs, le nombre de personnes de son entourage qui ne le savait pas se limitait probablement au nombre de cinq et en soit, elle avait déjà beaucoup de mal à leur cacher. Elle ne se voyait pas le cacher à Ji Hoon, il était toujours l’un des premiers à qui elle allait dire les derniers changement dans son état de santé. Ce n’était jamais pourtant totalement encourageant puisqu’il s’agissait d’une maladie incurable, mais parfois, comme cette fois-ci, elle avait des regains d’énergie et elle passait donc en phase de rémission, cette fois étant la plus longue qu’elle n’avait jamais eu auparavant. C’était le genre de nouvelles plaisantes qu’elle aimait bien annoncé, même si cette fois, ça ne venait à l’oreille du jeune homme beaucoup plus tard que prévu. De toute façon, Ae Mi restait la première personne à tout savoir ce qui se passait dans la vie de son amie puisqu’elle la connaissait depuis toujours. Ce qui faisait Ji Hoon bon deuxième pour ce genre de chose... ce qui n’était pas tellement de la faute de Mee Na qui manquait de temps pour tout lui dire. Après tout, elle se voyait bien mal annoncer des nouvelles à tour de bras pendant un entrainement de Quidditch... Ce serait sans aucun doute le meilleur moyen de les faire parvenir à son petit copain. Le problème n’était pas tellement de le voir, puisqu’en étant dans la même maison que lui, il lui suffirait de l’attendre s’il sortait ou se lever plus tôt, non le problème relevait plutôt du fait qu’ils n’étaient jamais seuls. Ce qu’elle voulait lui dire demandant souvent un minimum d’intimité, notamment parce que, comme cette fois-ci, il s’agissait souvent de choses que la majorité des geobuk n’avait pas besoin de savoir.
Cela dit, elle était consciente que lui donner le rend de deuxième ou même troisième pour ce genre de nouvelle n’avait rien de bien sympa à son égard. En soit, elle aurait clairement préféré faire autrement, mais elle ne pouvait pas. Puis peut-être était-ce mieux ainsi, en le faisant passer, plus ou moins inconsciemment, deuxième, elle lui accordait le même traitement qu’elle subissait. Sauf que voilà, c’était bien loin d’être la mentalité de Mee Na, qui se sentait presque mal de ne pas lui avoir dit auparavant, même si c’était loin d’être la question du moment. Non, ils en étaient plutôt à faire des manigances pour pouvoir se voir plus souvent. C’était nécessaire puisqu’ils ne pouvaient pas vraiment faire autrement. L’idée d’obtenir ce qui s’apparentait à une promotion au sein de l’équipe de Quidditch était une idée plaisante, il suffisait de voir si ça allait fonctionner auprès de leur coéquipiers. C’était peut-être parce qu’elle était venue à les connaitre, mais la demoiselle doutait de leur gentillesse quant à les laisser tranquille même en ayant cette excuse. Ils aimaient tellement venir les déranger après tout !

Heureusement pour le couple, ils avaient une deuxième carte en moins en se servant de la maladie de la miss, mais surtout le besoin qu’elle avait de se faire aider avec les devoirs lorsqu’elle pouvait sortir de l’infirmerie. Si elle ne touchait pas à un seul devoir pendant qu’elle était clouée au lit, elle était bel et bien obligée de tous les faire lorsqu’elle était libre. Bien souvent, Ji Hoon lui venait en aide, ce qui leur permettait de passer du temps ensemble. Encore une fois, la réponse de son petit copain vis-à-vis l’idée qu’elle venait d’amener la fit sourire. Il avait encore l’air d’un dangereux pervers qui ne voulait que profiter d’elle. D’accord, c’était impossible de penser que le capitaine des verts pouvaient véritablement être un pervers de quelque sorte, mais bon, il sonnait comme tel. Après tout ‘profiter l’un de l’autre’ n’était probablement pas la meilleur formulation pour ne pas paraitre moindrement pervers. C’est donc avec le sourire que la demoiselle répondit : « Effectivement, c’est plus que génial. Il est temps qu’on puisse passer plus de temps ensemble, je trouve. Puis il n’y a pas à s’en faire pour Jae Suk et Ae Mi, je ne vois pas pourquoi ils parleraient. » Bon dans le cas de Jae Suk on pourrait amener l’idée que le muneo ne portait pas le vert dans son coeur, mais ce détail échappait peut-être un peu trop à Mee Na. C’était simplement qu’elle ne pouvait pas concevoir que son meilleur ami n’aimait pas une personne qui lui apportait autant de bonheur. Après tout, elle était plus que bien avec son petit copain. Cette situation allait probablement bientôt changer, ce n’était probablement qu’une question de minutes puisque Ji Hoon semblait résolu à aborder le sujet de Noël, sujet que la Geobuk avait amené d’elle-même. Il fallait bien qu’ils en discutent un jour ou un autre...

Ce jour était aujourd’hui et la demoiselle ne pourrait pas nier qu’elle était inquiète, comme si elle avait un mauvais pressentiment. Peut-être le langage non-verbal de son petit ami parlait en ce sens... À vrai dire, elle n’en savait rien, ce n’était qu’une mauvaise impression, comme si une bonne nouvelle devait nécessairement venir sur le tapis. Ce qu’elle fit, mine de rien : « En ce qui concerne les vacances de Noël, je pense que je vais les passer avec Su Gin… » Et voilà. Elle aurait du s’attendre à cette réponse et pourtant lorsqu’elle tomba, Mee Na ne put retenir son sourire qui tomba avec. Évidemment, elle ne pouvait pas faire autrement, surtout considérant toutes les idées qu’elle avait eu de ce qu’ils pourraient faire ensemble. Bien sur ça tombait à l’eau maintenant qu’il déclarait cela, mais à quelque part, elle devait se montrer compréhensive. Après tout, il prenait tout de même la peine de lui expliquer pourquoi il avait décidé de passer ce Noël avec son jumeau, même si à quelque part, une partie de la verte se disait qu’il aurait tout de même préféré passer les vacances avec Su Gin peu importe s’il avait eu des raisons valables ou non. Ce qui n’empêcha pas la miss d’écouter le tout avec attention, ne pouvant pas trop faire autrement de toute façon. Si elle comprenait que c’était leur premier Noël depuis qu’ils s’étaient retrouvé, elle n’avait aucune idée de qui Ji Hoon parlait lorsqu’il disait ‘elle’ , mais elle jugea qu’il était mieux qu’elle ne demande pas. Ça ne la concernait pas vraiment au final et elle se voyait mal essayer d’aller apporter un peu d’aide au jumeau de son petit copain parce qu’il était triste. Pas qu’elle ne l’aimait pas, mais bien parce que ça ferait bizarre. Elle le connaissait encore moins que Ji Hoon le connaissait et elle ne savait pas grand chose que lui. Il valait mieux garder leur interaction à quelque chose de simple en attendant qu’un lien se fortifie entre les deux jumeaux.

Si elle n’avait pas été aussi occupée avec l’observation du sol, Mee Na aurait pu remarqué à quel point ça affectait l’autre jeune homme. Elle entendait certes sa voix se briser, mais elle n’avait pas le courage de lever la tête pour affronter son regard. Elle était déçue, n’aimait pas trop l’idée de s’être fait mettre de côté comme ça, mais préférant ne rien dire elle regardait le sol. C’était la conclusion logique, elle ne faisait pas le poids fasse au jumeau retrouvé, peut-être qu’elle aurait du écouter Jae Suk et ne pas penser aux vacances de Noël avant d’y être rendue. Étrangement, les excuses et les nouvelles explications de son petit copain ne l’aidèrent pas à retrouver le sourire. Enfin, si, un semblant de sourire s’était étiré sur ses lèvres, mais c’était tout ce qu’il y avait de plus forcé alors on ne pouvait pas vraiment en tenir compte. Le fait qu’il lui dise qu’il s’était promis de passer ce troisième Noël avec elle était dur à entendre. Simplement parce qu’elle voyait que malgré cette promesse, Ji Hoon priorisait son frère. Certes, c'était probablement normal considérant qu’ils étaient jumeaux et qu’ils venaient de se retrouver, mais ça faisait quand même mal de le réaliser, même si elle voulait se montrer compréhensive à leur égard. Retenant tout commentaire moins compréhensif, même s’ils se rapprochaient peut-être un peu plus de ce qu’elle pensait finalement, elle réussit à répondre : « Je comprends que c’est important pour toi qu’il ne se sente pas triste. » ‘Je ferais de même si j’avais un frère’ ? À vrai dire, c’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas affirmé puisqu’elle n’était pas du tout dans la même situation que le jeune homme. Enfin, propre à ses habitudes la demoiselle se contenta d’ajouter : « Mais tu sais, si ton frère a besoin de toi le jour de Noël, je ne t’en voudrais pas... » Cette affirmation sonnait le faux et probablement que Ji Hoon s’en rendrait compte, mais elle ne pouvait pas faire autrement. Elle ne voulait pas se mettre au travers de ce qui rendrait son petit copain heureux. Cela dit, il n’était pas faux de dire qu’elle ne lui en voudrait pas, ce n’était pas le genre d’émotion qu’elle aimait ressentir, si bien qu’elle ferait de son mieux pour ne pas le faire.
Sauf que voilà, ça avait jeté un froid sur la conversation et surtout sur les sentiments de la demoiselle. Enfin.. disons simplement qu’elle prenait plus ou moins bien la nouvelle et que c’était difficile à ignorer. Par contre, elle ne pouvait pas le dire, ce serait contre tout ce qu’elle ferait habituellement. Blessée ou non, ça ne changeait rien au fait que la demoiselle ne dirait rien qui irait à l’encontre de ce que voulait Ji Hoon, du moins pas cette fois. « Cela dit, c’est certain que mes parents seraient contents de te voir. » Mettre la joie de le voir sur le dos de ses parents était une drôle de stratégie, mais elle l’avait fait plutôt inconsciemment, se disant simplement que c’était le cas. Elle serait au moins contente de le voir arriver le 25 décembre, même si elle avait affirmé le contraire. Si Ji Hoon pourrait être considéré comme coupable de préféré son frère, Mee Na le serait de ne pas avoir tout dit ce qu’elle ressentait. Il faisait un beau duo... « Enfin je peux être certaine que Bernard ne sera pas jaloux en voyant que je t’offre un présent et pas à lui. » C’était une manière quelconque d’essayer de rendre la situation plus légère, mais c’était ce qu’elle la demoiselle essayait. Après tout, ce n’était pas son fort en temps normal, ce l’était clairement moins quand elle n’était plus tellement d’humeur.