« ça va être une putain de soirée, max, sans déconner ! Allez, viens, ça va te faire du bien de te décoincer un peu. » Remontant sa couette sur le haut de son corps, le brun roula des yeux. « mais j'ai tellement la flemme de dépenser mon énergie à me préparer pour un truc qui va littéralement me faire chier. Il y aura que des femmes en chaleur là-bas, j'vais voir tous mes potes se faire violer les uns après les autres, ça m'intéresse pas. » marmonna t-il, tirant un peu plus sur la couverture jusqu'à ce que cette dernière lui recouvre entièrement le visage. « oh, allez, merde. Me force pas à te parler en italien pour te convaincre que t'auras moyen de te serrer une de ces petites nanas qui n'attendent que de se faire limer. » grimaçant, maximilian secoua la tête, écœuré par les dires de son pote qui, en passant, était ce que l'on appelle communément un ramoneur dans le monde du sexe. Ce mec-là pouvait se faire une brochette de vagins sans venir. Faire atteindre le paradis à chacune de ses conquêtes, les unes après les autres, sans avoir l'horrible faiblesse de 98% des hommes, j'ai nommé l'impatience de l'orgasme. Respect. Déglutissant, essayant d'avoir une autre vision que celle de son camarade en train de s'envoyer en l'air avec quatre femmes, le rital se frotta énergiquement le visage. « fais pas ton gamin, ça fait deux ans que t'as pas touché une meuf. Et le pire, c'est que t'en as eu qu'une seule. Faut vraiment que tu te vides mec. » son interlocuteur ponctua sa phrase d'un sourire avant d'attraper un pan de la couette pour la tirer sèchement, dévoilant un gucci totalement dégoûté. « oh. T'es sérieux ? Faut vraiment que tu passes à autre chose, oublie cette grognasse et fringue-toi correctement. » (…) « soirée de merde, je vois vraiment pas pourquoi il m'a fait chier pour que je bouge, connard. » et oui, il était grossier ; comme quoi être riche n'obligeait pas le chanceux à être poli ; bien au contraire notre homme était d'une insolence et d'une vulgarité hors normes. En attendant, il était tout de même à nouveau seul dans sa chambre et avait ses raisons d'être un poil irrité. N'était-ce pas joonha qu'il avait croisé en bas ? Dans son costume de dieu taillé sur mesures, en compagnie de, avouons-le, charmantes créatures ? Maximilian ne faisait pas le poids. Autant parce qu'il était du même sexe que son cher coup de foudre que parce qu'il n'égalait pas la beauté d'une de ses groupies. Encore une belle histoire d'amour à sens unique en perspective, pas de quoi fouetter un chat. Et pourtant, ça l'agaçait. Oh, oui, il avait bien envie d'y retourner, d'arracher une ou deux minettes des basques de son pote et de les frapper à mort. Ou simplement de les pousser de sorte à ce qu'elles cassent leurs talons et qu'elles aillent en changer. Peu importe, du moment qu'il avait le temps de kidnapper l'ineo. Se posant sur son lit, retirant ses chaussures, maximilian esquissa un sourire : regardez-le, à penser comme un gay. Bientôt il passerait à l'étape du maquillage, de la perruque rose, des piercings, de la voix de pétasse et des strings. Et il se mettrait à faire des tonnes de photos alléchantes de son corps squelettique qu'il afficherait ensuite sur le net dans l'espoir de se faire sauter par tous les homos du coin ou les hétéros en manque. Quel bel avenir, mon fils ! Et tout ça parce qu'il n'avait pas eu de chance avec son premier et unique couple. Il avait fallu qu'il tombe sur une fille adorable, jolie comme un cœur mais actrice de pornos. Si encore il avait connu sa profession avant, il n'aurait pas eu de surprise et donc, logiquement, pas de déception. Mais non, c'était son cousin qui lui avait dit, un beau jour, qu'il avait cru reconnaître miss isabella sur un site x, dans des postures toutes aussi vulgaires les unes que les autres. Et encore, ce n'était que des images mais elles étaient parvenues à dégoûter notre italien au plus haut point. Pas la peine de voir le film qui allait avec et qui avait pour ravissant nom « teenage girl wants a huge dick on her wet and sweet pussy ». Trahison. En gagnant son premier chèque et son premier creampie, miss I venait de perdre l'homme qui, sur terre, serait apparemment le seul à vraiment vouloir l'épouser un jour. Pour lui, cela avait été très simple : Une copine, une femme, une maman, une tombe pour deux. La fidélité, la confiance, l'amour à jamais. Il en aurait été capable, qu'importe si son sang était chaud et qu'il n'était pas facile à vivre.

Pour elle, il avait corrigé pas mal de ses défauts sans peine : promesse d'un paisible futur. Un canard, voilà ce qu'il avait été ; le seul à faire des efforts, le seul à recaler les avances qu'il recevait, le seul à ne voir qu'elle. Et Isabella, dans l'histoire ? Elle se faisait fourrer le week-end. Si, encore, elle avait été pauvre et qu'elle avait eu peur de demander de l'aide autour d'elle, même avec un petit ami riche, il aurait pu comprendre. Davantage si elle avait voulu soigner son père malade ou payer une grande école à son petit frère. Mais ça n'avait été rien de tout ça. Une simple nymphomane. Ou alors elle voulait juste pomper son fric en étant, par la même occasion, pleinement satisfaite sexuellement. Maximilian soupira gravement, passant une main sur sa nuque pour se la masser après avoir soigneusement posé ses pompes près de son lit. « toutes des salopes. Enfin bon. » un nouveau soupir outrepassa ses lèvres. Il était blasé et la nuit allait être longue. Loin d'être fatigué, il était tout aussi loin d'avoir envie de retourner à la soirée qui se passait à l'étage d'en dessous. Qu'est-ce qu'il pouvait bien faire d'intéressant ? Lire, jouer à la console, envoyer des sms, compter les moutons, faire ses devoirs ? Rien de tout ça ne lui plaisait ; autant aller directement en maison de retraite, hein papy. Ramenant une de ses mains sur son visage, l'italien se le frotta, réfléchissant à une occupation. Bingo. L'image apparue comme un éclair, une évidence. Il était tout seul, dans sa chambre, et il fallait qu'il se vide la tête. Quoi de mieux que de se faire plaisir en pensant à joonha ? Il était de toutes façons la seule personne susceptible de réveiller en lui un désir assez fort pour le pousser à se toucher ces temps-ci. Quelle connerie, d'ailleurs ; à force d'être frustré de ne plus toucher aucun être humain après avoir vécu un an de sexe quotidien, le voilà qui était étouffé par l'envie de se soulager au moins une fois par jour, sous la douche -généralement-. L'ineo était un poison concernant sa libido. La baise ? Il pouvait s'en passer. La masturbation ? Aussi. Pour tout avouer, ces choses étaient même plus que secondaires dans sa vie, comme les sentiments. Mais quand joonha était dans les parages, l'envie se faisait alors ressentir. Allons quoi ! Était-ce ses lèvres, son regard, son comportement ? Un mec. Mon dieu, maximilian était attiré par un mec. Mec qui, d'ailleurs, l'avait entendu se faire du bien. Si, encore, il n'avait perçu que quelques gémissements... mais non. Il avait eu le droit à son prénom, grassement soupiré. Un cadeau ou une malédiction. Avait-il été excité d'entendre un de ses camarades se taper une queue sous la douche en pensant à lui ? Ou s'était-il senti mal à l'aise et écœuré ? L'asiatique n'en savait rien, il n'avait eu le droit qu'à une petite brimade lancée sur un ton amical. Il n'avait rien dû entendre, si ce n'était les bruits du va-et-vient, voilà tout. « bon, déjà, on va se mettre à l'aise. Mais quand même un peu de pudeur mon cher gucci. » auto-dérision ; c'est une chose qu'il aimait bien faire dans les moments où il se sentait con ou tout simplement fatigué. Retirant rapidement ses affaires avant de les étendre sur le vieux fauteuil tout près, notre homme s'humecta les lèvres ; le film avec l'ineo commençait déjà dans sa tête et c'est avec impatience qu'il partit enfiler son pyjama -un caleçon et un boxeur pour ceux qui s'imaginent qu'il dort avec une tenue à rayures d'une laideur sans pareille- avant de se glisser sous ses draps. Bien, il pourrait se faire venir, un bon coup, puis dormir en espérant que la nuit passe vite afin d'être rapidement demain ; et de ne pas supporter tous les commentaires de ses camarades concernant la pure soirée de débauche qu'ils allaient passer, eux, en compagnie d'êtres humains et non d'une main que trop habituée à servir de partenaire. « okay... » souffla t-il, se mettant en conditions, les yeux clos. Alors que son rythme cardiaque s'accélérait, maximilian vint presser la paume de sa main contre son sous-vêtement, s'imaginant qu'il s'agissait d'actes exécutés par son camarade. Il ne lui fallut qu'une dizaine de secondes pour céder à la tentation, ses doigts se faufilant finalement sous le tissu pour empoigner son membre et le calmer de quelques coups de poignet.
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