À Akiwa, les samedis après-midi durant la période fraiche de l’année se ressemblent tous plus ou moins. Vu qu’il fait trop froid dehors pour avoir envie d’y rester, les élèves préfèrent alors généralement rester confortablement bien au chaud entre les murs du château. Pour cette raison, les salles communes sont quasiment toujours bondée et le château en lui-même semble bien plus animé et chaleureux qu’à l’accoutumée. Cela ne concerne pas seulement les élèves d’Akiwa. Non, loin de là. Tout le monde recherche en cette période un peu de chaleur humaine, plus que d’habitude, pour oublier le climat peu clément de la saison. Et de ce fait, les cafés et restaurants d’Atlantis ne désemplissent jamais durant la période hivernale.

Mookyûl se trouvait actuellement dans la salle commune de sa maison. Assis dans l’un des fauteuils de la pièce, son sac à bandoulière et sa veste et son écharpe sur les genoux, il discutait bon train avec quelques uns de ses camarades. Il se désintéressa de la conversation quelques instants pour jeter un coup d’œil à sa montre. Treize heures cinquante-cinq, lui affichait le cadrant. « Désolé, je dois y aller. On se voit plus tard », lança-t-il à ses amis tout en se levant. Il enfila sa veste, saisit la bandoulière de son sac et le mit sur l’épaule, son écharpe à la main. Il entreprit de se fendre un passage jusqu’à la sortie de la salle commune bondée et dû s’excuser pour pouvoir passer un certain nombre de fois. Une fois son parcours du combattant fini, il se dépêcha de descendre les trois étages qui le séparaient du rez-de-chaussée.

Il devait en effet, y retrouver Ji Eun, une jeune femme de Geobuk de son âge qui était sa meilleure amie, et accessoirement son ex-petite amie. Ils s’étaient donné rendez-vous à quatorze heures au salon des communes pour ensuite de rendre à Atlantis même, passer l’après-midi à faire du shopping et finir, comme beaucoup d’autres, par chercher refuge dans le confort d’un établissement chaleureux, à un table, autours d’une boisson chaude pour réchauffer leurs corps engourdis de froid.
Quand il arriva au rez-de-chaussée, il se dirigea vers le salon et une fois à l’entrée de celui-ci, il balaya du regard la pièce tout aussi bondée que la salle commune qu’il venait de quitter. Il finit par trouver son amie parmi la foule de jeune sorcier, assise dans un coin, des écouteurs vissés sur les oreilles. Mookyûl eut un petit sourire amusé : Ji Eun et la musique, c’est toute une histoire. C’est d’ailleurs grâce à la musique qu’ils s’étaient rencontrés. Et accessoirement grâce à sa cousine Serafina, Stella de son nom de scène, fondatrice, leader et vocaliste d’Empty Paradise un des groupes les plus en vogue du monde musical.
Il se souvint qu’elle l’avait invité à un de ses concerts et lui avait donné quelques tickets supplémentaires s’il voulait inviter des amis. C’est ainsi qu’ils s’étaient retrouvés à quatre amis, à assister à ce concert plein air lors d’une soirée d’été. Et c’était là qu’il avait rencontré Ji Eun. Un de ses amis la connaissait et l’avait reconnue parmi la foule. Après l’avoir hélée, il l’invita à passer le reste du concert avec eux. Sa première impression d’elle fut une jeune fille très belle, timide, introvertie, douce et rêveuse. Il y eut dès le départ un feeling entre eux, car si elle restait hésitante à se mêler à eux, elle semblait plus à l’aise avec qu’avec même son camarade. D’ailleurs quand il y repense ce garçon, Jung devait très certainement en pincer pour Ji Eun à l’époque, mais la jeune femme n’avait pas semblé remarquer ses efforts, quoique maladroit mais honnêtes, pour la séduire.
Ce fut après le concert que la soirée prit un tournant inoubliable, quand Mookyûl proposa à ses amis d’aller dans les coulisses. Au début, ils pensèrent qu’il n’était pas sérieux, mais quand il agita un pass VIP sous leurs yeux avec un sourire amusé, l’excitation monta d’un cran. Ji Eun avait beaucoup hésité à les suivre. Et pour cause, son frère était censé l’accompagné mais était tombé malade à la dernière minute et ses parents n’avaient consentit à la laisser aller seule que sous la condition de l’amener et de la rechercher dès la fin du concert. Elle se laissa finalement convaincre, mais c’était sans plus le fait de pouvoir rencontrer son idole qui l’incita à outrepasser l’autorisation de ses parents que les paroles rassurantes de Jung.
Quand ils furent dans la loge du groupe, ses amis furent bien surpris d’apprendre que LA Stella était en fait la cousine de Mookyûl. Ils s’indignèrent pour la forme avant de discuter avec le groupe. Serafina est une femme très charismatique et très belle de par son héritage vélane qu’elle tient de sa mère, et dont la grâce a été modelée par plusieurs années de mannequinat. Ainsi, elle tenait toujours les gens qui l’entouraient sous son charme, mais ce que ses amis ignoraient, c’est qu’outre sa nature extravertie, elle était aussi très joueuse et audacieuse. De ce fait, quand elle leur demanda s’ils voulaient des autographes, ce que tous à l’exception de Mookyûl s’empressèrent d’accepter, quand vient le tour de Jung, elle lui demanda comment il voulait son autographe. Et le pauvre garçon complètement séduit par la belle chanteuse, fit l’erreur de bredouiller le rouge aux joues, un faible « C-comme vous voulez… ». Il se souvint encore du sourire mutin de sa cousine et de sa démarche féline alors qu’elle approchait sa pauvre proie. « Comme je veux, hein ? », lui avait-elle susurré. « Alors je vais te donner quelque chose que tu n’es pas près d’oublier. » Avec ceci dit, elle avait posé ses lèvres sur les siennes avant de se reculer pour murmurer un « Chuu~ ♥ » provoquant qui laissa le pauvre Jung plus rouge qu’une cerise trop mûre, et complètement à l’ouest. Le bassiste du groupe apostropha sèchement la jeune femme tandis que la petite troupe se remettait du choc de la scène qui venait de se dérouler sous leurs yeux. Serafina ne fit pas grand cas des réprimandes de son bassiste et ne lui prêta plus guère d’attention une fois qu’elle eut attrapé sa veste. Elle leur avait alors demandé si ça leur dirait d’aller manger un morceau avec eux. Après avoir prévenu leurs parents, les trois amis de Mookyûl acceptèrent, tandis que Ji Eun déclina franchement cette fois-ci, disant qu’elle était déjà restée que trop longtemps et que ses parents devaient s’inquiéter. Serafina lui avait alors dit d’appeler ses parents et d’ensuite les lui passer. Sans trop comprendre l’intention de la chanteuse la jeune fille s’était exécutée. Serafina convainquit les parents de la jeune fille de la laisser rester avec eux un peu plus longtemps sans trop savoir comment et s’engagea à la ramener chez elle pour vingt-trois heures au tout plus tard. Face à la réaction surprise de Ji Eun, elle avait lancé avec amusement que le charme vélane marchait même à distance. Le reste de la soirée se passa dans la bonne humeur et le petit groupe se sépara quand vint l’heure de ramené Ji Eun.
Mookyûl ne sut jamais vraiment ce qu’avait pu lui dire sa cousine le soir là en la raccompagnant, ni même ce qu’elle pouvait bien avoir en tête à ce moment là, mais il fut indéniablement surpris d’entendre un jour au bout du fil de son portable la voix timide et nerveuse de Ji Eun. Elle lui avoua que c’était Serafina qui lui avait donné son numéro et que c’était sous son impulsion qu’elle l’avait contacté. Sa cousine semblait s’être prise d’affection pour cette jeune fille introvertie puisqu’elle avait visiblement gardé contact avec elle, et semblait alors espéré qu’il se passe quelque chose entre elle et son cousin. Mais rien. Bien sûr Ji Eun était tout à fait le genre de fille avec qui il se voyait sortir, mais non. En fait, si c’est bien à partir de là qu’ils commencèrent à se fréquenter, il ne se passa rien de romantique entre eux. Ils devinrent de très bons amis, le meilleur ami l’un de l’autre et sous la nature timide et réservée de Ji Eun, il découvrit une jeune fille attachante, intelligente, chaleureuse, généreuse et passionnée quand il s’agissait de musique.
Les choses continuèrent ainsi pendant un long moment, mais, un jour, peu de temps avant qu’ils n’entrent à Akiwa, quelque chose d’inattendu et de choquant arriva : Ji Eun disparut. Sans laisser de traces ou d’explication à personne, pendant tout un mois elle disparut. Et quand on commença à envisager le pire, elle réapparu. Pourtant, si en apparence elle semblait aller bien, Mookyûl remarqua tout de suite que quelque chose n’allait pas. C’était imperceptible au début, mais cela devint vite apparent quand elle se tint les cheveux en bleu et qu’elle se mit à répliquer à ceux qui voulaient lui marcher sur les pieds, chose qu’elle n’aurait jamais faite avant. Mais surtout, ce qui fit tiquer Mookyûl, fut les réactions de la jeune fille face aux hommes. Bien qu’avec lui il n’y eut pas de changement visible, elle évitait avec soin tout contact avec le reste de la gente masculine et quand par mégarde un contact ce faisait contre son gré, elle avait une réaction presque violente. Et peu importe le nombre fois que Mookyûl l’interrogea, elle ne lui dit jamais les raisons de sa fugue, ni ce qu’elle avait fait durant ce mois où elle avait disparu. Il ne put au final que se résigner à accepter son silence et attendre qu’elle se décide à en parler d’elle-même, sachant qu’elle viendrait le trouver le moment venu.
Il avait pourtant du mal à assimiler le changement radical de la jeune fille. Oh, bien sûr, au fond elle était toujours la même fille généreuse et chaleureuse, mais quelque chose était indéniablement différent. Il y avait comme une distance. On pouvait la voir, lui parler, mais au fond, c’est comme si on ne pouvait l’atteindre. Comme si elle se trouvait au centre d’un lac profond que personne ne pouvait franchir… C’était aussi la même chose pour lui, car même s’il arrivait à traverser le lac et l’approcher dans une certaine mesure, il y avait quand même comme une sorte de fil barbelé qui l’entourait et qui faisait, que même s’il pouvait la toucher au travers de ce grillage, il ne pouvait jamais vraiment totalement l’atteindre. Et ça le frustrait. Il avait l’impression d’avoir une étrangère à ses côtés. Il ne connaissait pas cette adolescente extravertie, un peu rebelle et distante.
Mais il avait fini par s’habituer et petit à petit, il eut l’impression que les choses étaient redevenues normales entre eux. Mais, il se rendit compte qu’au fond ce n’était peut-être qu’une illusion qu’il s’était forcé à croire quand ils sortirent ensemble au courant de leur deuxième année à Akiwa. Leur relation n’avait pas durée longtemps, parce qu’au fond rien n’avait vraiment changé. Mis à part quelques baisers et câlins, ils se comportaient toujours comme deux amis. Il n’y a avait pas eu de changement net, ils avaient juste glissé d’un état à un autre comme ça. Il n’y avait pas vraiment eut de confession, ils s’étaient mis ensemble comme ça, naturellement et évidemment, de ce fait, ça n’avait pas marché. Ils avaient mit ça sur le compte de leur longue amitié et étaient retournés à être juste amis comme si de rien n’était. Mais au fond, s’il voulait être tout à fait honnête, l’échec de leur « couple » n’était sûrement pas dû à leur amitié. Non, parce qu’il y a beaucoup de gens qui étaient amis avant d’être amants, donc l’amitié n’est pas un problème en soit. En fait, ils se sont très certainement cachés sous ce prétexte pour ne pas avoir à réfléchir plus loin et arriver à des conclusions déplaisantes. La véritable raison de leur séparation était très certainement cette distance qui existait entre depuis sa fugue. Il ne savait pas si Ji Eun s’en était rendu compte elle aussi et peut-être que leur tentative de se mettre en couple était un moyen inconscient pour tenter de recoller les morceaux, qui sait… Il aurait pu saisir cette chance pour tenter quelque chose en effet, pour clore la distance entre eux et repartir sur de nouvelles et solides bases, mais il ne l’avait pas fait. D’une part il avait un peu peur de prendre le risque de tout détruire en eux, car Ji Eun ne reste pas moins une personne très précieuse pour lui. Et d’autre part, en étant honnête avec lui-même, peut-être ce qui l’avait stoppé également, c’était sa fierté. Sa fierté en tant qu’ami, qui se trouvait blessée face au comportement de Ji Eun. Par exemple, si elle avait envie de pleurer, au lieu de le faire, elle se forcera à sourire, même devant lui. Et ça, ça le blessait même si il ne s’en est pas vraiment rendu compte tout de suite. Alors, de guerre lasse aussi, il avait fini par détourner les yeux du problème et ils étaient tout deux retourner à leur routine comme si de rien n’était.

Retournant à la réalité, Mookyûl laissa échapper un soupir discret. Il pouvait bien sermonner Yong quant à ses problèmes avec Seo Ok, alors qu’il faisait l’exacte même erreur.
Il finit par se diriger vers la jeune femme qui ne l’avait toujours remarqué et posa ses mains sur ses épaules pour attirer son attention. Il la sentie sursauter sous ses doigts et la vit lever les yeux vers lui en retirant les écouteurs de ses oreilles.

« Hey, princesse ! On y va ? »

Avec ceci dit, ils quittèrent le château pour se retrouver à déambuler dans les rues plutôt peuplées d’Atlantis. Ils flânèrent longtemps le long de Shellfish Avenue, discutant de tout de rien, faisant les boutiques de fringues, CDs, de livres, de babioles en tout genre sans forcément acheter quoique ce soit. L’après-midi passa ainsi, et quand épuisé de leur déambulation et engourdi par le froid qui devenait de plus en plus mordant au fur et à mesure que la nuit tombait. Il était un peu plus de dix-huit heures quand leurs pas les menèrent à l’auberge du village “The Bubbling Pot”. Il y avait déjà été plusieurs fois et bien que l’on soit loin de l’ambiance du “Queezard’s Drinkery”, l’endroit est tout aussi confortable et chaleureux. De plus, au contraire de la taverne du village, on se voyait assurer une ambiance calfeutrée et un cadre beaucoup plus calme et intime.

« Puisqu’on est là, autant entrer. On y sera de toute façon mieux que dehors, non ? » Et puisque Ji Eun semblait penser la même chose que lui... « Alors c’est décide on dîne ici ce soir. » Avec ceci dit, ils pénétrèrent dans l’auberge où une bonne odeur de nourriture et de boisson chaude les accueillit. La gérante les accueilli chaleureusement et les installa à une table dans un coin près d’une fenêtre, en leur laissant un menu. Ils s’installèrent puis la femme revint prendre leur commande quelques temps plus tard.

« En entrée je prendrais un potages aux cinq légumes. En plat principal, le magret de canard avec en accompagnant des frittes et des haricots. Et en dessert, la tarte aux pommes tiède avec sa boule de glace à la vanille. » Il laissa ensuite la parole à Ji Eun pour commander ce qu’elle voulait et la reprit quand la dame leur demanda ce qu’il voulait boire avec. « Et pour la boisson, ce sera un rosé Côtes de Provence, de la Cave de Saint-Tropez. »

La gérante les laissa à nouveau seuls et il en profita pour prendre son sac et en sortir une boite en fer qu’il tendit à Ji Eun, en forme de papillon de couleur violette ornée de strass, de paillettes, de dentelles de couleur sombre et de breloques e formes d’étoiles, de fleur et de papillon en métal argenté. Elle était cerclée par une chaine plus épaisse, argentée elle aussi, où s’enlaçait une tige de rosier remplie d’épine et ornée de roses. La chaine était fermée par un cadenas en forme de cœur et où se trouvait imprimé les initiales “E.P”. Les clés du cadenas étaient accrochées en porte-clés après l’anse de celui-ci. C’était là un des très rares et prisés coffrets VIP pour le dernier live coréen d’Empty Paradise qui partira ensuite à la conquête du Japon. Sa cousine lui en avait fait parvenir deux biens avant l’heure : un pour lui et un pour Ji Eun. Les autres coffrets seraient pour quelques autres invités privilégiés qui les recevront sous peu et le reste sera mis en jeu lors d’un grand concours organisé pour l’occasion que seuls quelques chanceux pourront obtenir parmi les milliers qui sont sûr de participer. Les places normales, elles seront mises en ventes plus tard et mises en jeu dans d’autres mini-concours. Ce sera leur plus grand live et la chasse aux tickets risque d’être rude. Une chance pour les deux jeunes gens de pouvoir passer outre cette folie. Il sentit Ji Eun surprise et ravie de son présent et l’observa quelques instants avant de replonger la main dans son sac pour en ressortir un paquet soigneusement enveloppé et le poser devant la jeune femme. Elle le regarda alors sans sembler comprendre.

« De moi… Pour toi. C’est ton cadeau de Noël. » En retard certes, mais ils ne s’étaient pas vus durant la période de fête. Il l’avait acheté sur un coup de tête. Quand il avait vu la parure en vitrine il avait tout de suite pensé à la jeune femme. Les couleurs océaniques, que ce soit le bleu, le turquoise, le vert, le corail, l’orangé ou le rosé, lui ont toujours été comme un gant. Il s’agissait d’un magnifique collier de couleur lagon accompagné d’une paire de boucles d’oreille assortie. Une chaine en argent sertie de turquoises, de pierres de couleur bleue, turquoise, verte, vert d’eau et sable. Accompagnée par de véritables perles et d’autres perles en verre coloré. (pour voir la parure)
Il se demandait quelle réaction allait avoir la jeune fille et surtout si ça lui plairait.

C'était un samedi bien froid , comme tout les hivers à Akiwa , il faisait tellement froid que la plupart des élèves dormaient avec leurs chaussettes et étaient assez réticent à sortir du château pour échapper au froid glacial,mais surtout à la neige qui venait geler et brûler la peau des visages et les mains de ceux qui avaient,dans la précipitation oublié de prendre leurs gants. Ji Eun n'était pas de se genre, elle sortait même l'hiver quand il faisait froid,bien qu'elle apprécie de rester parfois tranquillement dans sa salle commune près d'un bon feu de cheminée avec une tasse de chocolat chaud dans les mains et son chat sur les genoux. Elle était paisible,elle pensait,rêver et parfois s'endormait dans la chaleur et la protection des flammes de la cheminée. La jeune geobuk s'était réveillé d'assez bon matin,sa colocataire ayant fait un bruit assourdissant en s'entravant dans ses draps et en tombant du lit ,ponctuant cette chute d'une assez belle injure envers les draps de son lit et elle-même. Ji Eun s'était bien sûr précipité pour l'aider et, comme toujours , étant incapable de se rendormir une fois réveillée,avait décidé de descendre prendre son petit-déjeuner de bonne heure avant de remontrer dans sa salle commune pour y retrouver 2 ou 3 de ses amis qui étaient entrain de s'avancer dans leurs devoir. Chose assez rare chez les geobuk,ils n'étaient pas les cancres de l'académie,non,c'était plutôt la réputation des Ineo,mais ils n'étaient pas non plus les meilleurs. Bien qu'ils avaient pour ambition de finir rapidement leurs travail,comme prévus,ils passèrent plus de temps qu'autre choses à discuter entre eux,s'attardant sur le sujet Lee Seo Ok,une fille qui avait pris Ji Eun en grippe,elle ne savait vraiment pas ce qu'elle lui reprochait mais elle détestait la jeune Geobuk ce qui était réciproque du côté de celle-ci,ne supportant pas les gens qui agresser les autres sans aucune raison valable. Elle se demandait d'ailleurs ce que son ami Ahn Yong Hae pouvait bien lui trouver à cette pimbêche,elle avait de la chance que Ji Eun est d'autres choses à faire que de se préoccuper d'elle,car si elle l'avait défié en duel magique,la jeune geobuk était sur de la faire plier. Ce n'était pas pour se vanter,mais elle était assez bonne en cour et notamment en Défenses contre les Forces Du Mal.

Soudain,la sonnerie de la pendule dans la pièce la ramena à la réalité,il était 12h00 et dans une heure,elle avait rendez-vous avec Mookyûl son meilleur ami et accessoirement ex petit-ami, enfin...Si on peut qualifier leurs courte relation de relation amoureuse. Ils étaient amis depuis bien longtemps. Ji Eun enfila son manteau et descendit en direction de la salle commune à toute les maisons de Akiwa,bien entendu,il n'était pas là,encore en retard. Soupirant,elle s'installa dans le fauteuil le plus proche de la cheminée et sortie son ipod et ses écouteurs qu'elle vissa a ses oreilles. Son père lui avait ensorcelé de manière à ce qu'il marche dans le monde magique. En ce moment,sa chanson de prédilection était « Someone Like You » de Adèle,une chanteuse moldue très prisé en Angleterre,cette chanson lui plaisait énormément,ses yeux se clore immédiatement au moment où les premières notes de musique lui parvinrent aux oreilles et elle se mit à battre la mesure tranquillement avec son pied en attendant Mookyûl. Elle aimait passé beaucoup de temps avec lui,il est vrai que si la musique n'avait pas été là,ils n'auraient certainement jamais fait connaissance,elle ne lui aurait probablement pas décrocher un regard. Elle se souvenait encore de leurs premier jour de rencontre,elle était aller seule à un concert des Empty Paradise,un groupe sorcier qu'elle aimait particulièrement et dont elle était une fan inconditionnelle,son frère devait l'accompagner,mais cet imbécile de Ji Hyuk n'avait pas trouver mieux que de réussir à attraper un rhume en plein été...Celui-là alors. La jeune femme avait alors dû y aller sans lui, ses parents viendrait la chercher à la fin du concert. Cependant,pendant le concert,elle ne se serait pas attendu à rencontrer Jung,un de ses voisins au concert qui était accompagné de 3 autres amis,dont l'un était Mookyûl. Encore timide à l'époque,elle avait eu un peu de mal à leur adresser à tous la parole,mais le feeling passa sans problème avec Mookyûl,au premier abords,il lui sembla assez hautain mais aussi beau,très beau. Seulement,il n'était pas du tout hautain,mais il venait d'une famille noble et il avait été élevé de manière à être toujours présentable. Ji Eun ne leurs adressa que quelques mots durant tout le concert,repoussant parfois sans s'en rendre compte les tentatives d'approche de se pauvre Jung qui en pincer pour elle à l'époque.
Ce qui la marquera le plus lors de cette rencontre,c'est que grâce à lui,elle avait pu rencontrer Stella,enfin Serafina la chanteuse du groupe,son idole,son modèle. En effet la jeune femme était la cousine de Mookyûl,et il en tirait certain avantage,celui de pouvoir aller lui rendre visite en coulisse. La jeune femme,au début timide,se sentit très vite à l'aise avec Serafina,outre le fait qu'elle a embrassé Jung devant elle,ce qui mit légèrement mal à l'aise la futur geobuk,elle avait passé un exellent moment avec elle. Surtout que grâce à son charme de vélane,elle avait permis à Ji Eun de rester un peu plus longtemps,ses parents acceptant directement lorsque la chanteuse leur demanda la permission que Ji Eun mange avec eux au téléphone. Ce dont elle se rappel encore plus,c'est ce qu'elle lui glissa gentiment à l'oreille avant de la quitter,la jeune femme s'était penchée et avait susurré dans l'oreille de Ji Eun « Mon cousin,il est fait pour toi ! ». Cette phrase eu pour effet de faire rougir la jeune femme et de la faire rire nerveusement,bien sur que non,ils n'étaient pas fait pour être ensemble,simplement pour être ami. C'est ce qu'ils devinrent d'ailleurs,les meilleurs amis du monde,Ji Eun sous l'impulsion de Serafina qui avait gardé contact avec elle,lui avait donné le numéro de Mookyûl et l'avait incité à l'appeler. A la suite de ça,leurs amitié naquis,elle était belle,joyeuse,mais entre eux,rien de plus qu'un amour amical profond...Tout ceci,cette confiance mutuelle,dura pendant un long moment,mais un fossé se creusa entre eux quand la jeune femme disparu pendant 1 mois,sans donner de nouvelle à personne,jusqu'à ce que son frère la retrouve,frigorifié sur un banc,pleurant à chaude larmes. Mais,ce n'était plus la Ji Eun d'avant et elle savait que Mookyûl s'en était aperçu,même si en surface elle était toujours la même,certains de ses traits de caractère avait changer. Avant,elle se serait laisser marcher sur les pieds sans répliquer,maintenant s'était tout le contraire,elle ne se laissait pas faire,pouvez-vous donner l'impression d'être la personne la plus méprisable au monde rien qu'avec des mots. Mais surtout,ce qui montra à Mookyûl son changement hormis sa période « couleur de cheveux bleu »,se fut la réaction qu'elle eu quand il la toucha pour la première fois depuis qu'elle avait fugué. Immédiatement,elle se recula et le repoussa avec violence,ses yeux lançant des éclairs glaçant,bien sur,cela ne dura que quelques secondes,quand elle se rendit compte qu'il s'agissait de lui,elle prétexta qu'elle avait simplement était surprise. Mais c'était bien plus que cela et il le savait mais qu'importe qu'il insiste,elle ne pouvait pas lui dire ce qu'il s'était passé,elle ne pouvait pas,car elle connaissait sa réaction et elle ne voulait pas qu'il la voit comme une fille faible,elle se sentait déjà sale,tout les soirs,quand elle se lavait,elle sentait encore la sensation de ses doigts immonde sur sa peau. Le soir,elle revoyait sans arrête ces scènes,ce mois défilé presque toute les nuits dans son esprits. Si bien que à partir de leurs 2ème année,au moment où ils se mirent ensemble pour le peu de temps que ça dura,elle se mit à prendre des somnifères pour réussir à dormir sans rêver la nuit. La période où ils étaient sortis ensemble avait été courte et ils n'avaient eu aucune relation sexuelle,juste de simple câlin et baiser échangés pas plus. Ils s'étaient mis en couple aussi vite qu'ils s'étaient séparés pour re-devenir amis,mettant cette échec sur le compte de leurs vielle et longue amitié,mais dans le fond,elle savait qu'ils auraient pu continuer à sortir ensemble,à être heureux. C'était en grande partie de sa faute si elle avait été un échec,la jeune geobuk se refusait à montrer une quelconque faiblesse devant Mookyûl,à lui faire partager son malheur,elle se doutait qu'il avait beaucoup de mal à le supporter,mais elle ne s'en sentait pas le courage de lui avouer tout ça. Alors,elle avait préféré redevenir ce qu'ils étaient avant,bien qu'elle aimait être la seule fille à ses yeux...Chose qu'elle aime encore d'ailleurs...Dans le fond...Peut-être était-elle vraiment amoureuse de Mookyûl à cette époque...L'était-elle encore ?! Elle essaya de se rappeler la sensation qu'était les lèvres de Mookyûl sur les siennes et immédiatement,elle sentit le rouge lui monter aux joues tandis que Adèle entamait le dernier couplet de sa chanson.

Elle retourna rapidement à la réalité quand deux mains se posèrent sur ses épaules,elle sursauta de surprise,rouvrit les yeux et pencha la tête pour tomber nez à nez avec le regard marron chocolat de son meilleur ami. Elle lui adressa un tendre sourire au moment où elle enlevait ses écouteurs,il accompagna son sourire d'un « Hey, princesse ! On y va ? » . Elle grimaça légèrement,elle détestait qu'il l'appel comme ça,ce n'était pas une princesse,loin de la. « Ok,mais arrête de m'appeler comme ça ! » dit-elle tout en se relevant pour le suivre. Quand ils sortirent,le froid s'engouffra dans les vêtements. Lorsque les élèves d'Akiwa se rendait dans Atlantis,ils n'étaient pas obligés de porter leurs uniformes scolaire,choses qu'apprécier la jeune femme qui pouvait alors,mettre les habits qu'elle voulait. Elle replaça un peu mieux sa jupe et ils partirent tout les deux dans les rues de Atlantis,parlant de tout et de rien,allant de boutique en boutique pour finalement ne pas acheter grand chose,mais le simple fait de passer du temps ensemble était ce qui importait,tout du moins pour Ji Eun.Leurs pas les menèrent devant l'auberge “The Bubbling Pot” , le ventre de Ji Eun se mit à gargouiller rien qu'à la vue de cette auberge,il est vrai qu'il était pas loin de dix-neuf heures et la jeune femme commençait à avoir faim. Le Muneo sembla s'en rendre compte car il lui proposa d'y rentrer,ce que la jeune femme ne lui refusa pas. « Oui,oui,rentrons,j'ai une faim de loup  et au moins,on sera au chaud . » Elle le suivit et à peine furent-ils dans l'auberge que l'odeur de cuisine monta aux narines de Ji Eun qui la firent saliver,ils s'emprèssèrent de s'assoir à une table et de commander,elle resta bloquer sur le menu,pendant que Mookyûl passait commande,elle était bien tenté par tout les plats,mais il fallait choisir. « Je prendrais la même entrée,mais en plat,je prendrais votre saumon avec sa sauce à l'aneth avec du riz en accompagnement et en dessert,je prendrais des profiterol au chocolat. » Elle adorait le chocolat . «  Et en boisson,de l'eau tout simplement ! » Oui,elle préférait ne pas boire,elle se souvenait encore de son réveillon du 31 décembre. Elle allait entamer la discussion quand Mookyûl sorti une petite boîte en fer que Ji Eun reconnue immédiatement ! « C'est pas vrai ?! Non ! Serafina est vraiment la meilleure ! Trop bien ! » dit-elle en sautillant légèrement sur sa chaise en tournant la boite dans tout les sens dans entre ses mains,elle ne l'ouvrirait pas maintenant,non,elle l'ouvrirait dans son lit et après,elle appelerait la jeune femme pour la remercier de tout son cœur. Elle le vit replonger sa main dans son sac et en sortir un petit paquet qu'il lui tendit de nouveau . La geobuk le prit dans ses mains,interloqué,un cadeau de Noël pour elle. Elle sourit doucement et déballa avec délicatesse le cadeau,quand elle se rendit compte de quoi il s'agissait,ses yeux s'ouvrir en grand,un sourire radieux s'affichant sur son visage. « Merci...C'est magnifique...Merci,merci ! »,elle enfila le collier et les boucles d'oreilles avant de se lever et l'embrasser tendrement sur la joue,chose qu'elle faisait rarement. « Moi aussi j'ai quelque chose pour toi » lui dit-elle à l'oreille avant de se rassoir et de fouiller dans son sac,elle lui tendit un petit paquet,à croire qu'ils étaient liés,elle lui avait,elle aussi offert un bijoux. Un bracelet en argent et en PVD noir,.(ICI)quand elle l'avait vu,elle avait tout de suite sut qu'il lui irait à merveille. Alors qu'elle attendait de voir sa réaction leurs entrée arrivèrent,elle s'apprêtait à prendre une cuillère de sa soupe quand son regard se posa sur une silhouette non loin,elle sentit une légère colère monter en elle quand elle reconnut la personne : Lee Seo Ok . Cette espèce de petite peste était elle aussi ici avec certains de ses amis et elle espértait qu'elle ne viendrait pas cacher leurs dîner,elle ne supporter pas cette fille et surtout,elle ne supportait pas qu'elle s'approche de Mookyûl et que celui-ci, la regarde de temps en temps comme il la regardait quand ils étaient ensemble.

« Elle va me pourrir la vie jusqu'au bout celle-la » chuchota-t-elle pour elle même avant de reposer son regard sur Mookyûl

Il vit Ji Eun grimacer quand il l’appela « princesse ». Elle n’aimait pas vraiment quand il l’appelait comme ça. Ce n’était sans doute pas le fait qu’il lui donne un surnom de ce genre qui devait déranger la jeune fille en soit. Il ne pensait pas. Non, en fait, il devait y avoir un sens plus profond pour son aversion du terme… Au final, on en revenait toujours à ça, n’est-ce pas ?
« Ok, mais arrête de m'appeler comme ça ! », lui dit-elle en se levant. Il lui adressa un sourire mi-indulgent, mi-amusé, un brin provocateur. Ce n’était pas la première fois qu’elle lui disait de ne plus l’appeler « princesse », mais Mookyûl n’avait aucunement l’intention de lâcher le morceau. Même si c’était quelque chose des plus futiles, il n’avait pas envie de s’incliner encore et de laisser la jeune femme lui glisser un peu plus entre les doigts. Alors, que ça lui plaise ou pas, il allait falloir qu’elle s’y fasse.
« Et si je veux pas, lui demanda-t-il un sourire mutin aux lèvres, tu feras quoi ? » Il sentit le regard sombre agacé de son amie se poser sur lui, une réplique aux bouts des lèvres, ce qui eut l’effet d’agrandir le sourire de Mookyûl qui se teinta d’une certaine narquoiserie. Il la sentit ensuite, plus qu’il ne la vit, secouer la tête, lever les yeux au ciel et jurer par tous les grands dieux qu’il était plus têtu qu’une mule quand il s’y mettait. Ce qui le fit bien rire d’ailleurs, car il fit remarquer à la jeune fille que niveau bornée, elle n’était pas mieux que lui. Quand ils furent dehors, le froid s’engouffra dans leurs vêtements les faisant frissonner. Il remarqua que Ji Eun portait une jupe que les occasionnelles rafales de vents faisaient flotter dans les airs. Elle était jolie ainsi, les jupes et les robes lui avaient toujours bien été. Il détourna le regard, puis lança un « Allez, en marche », et se mit en marche. Après tout, faire le piquet dans la cours extérieure du château n’était certainement pas l’action qui demandait le plus d’effort et qui, par conséquent, allait les réchauffer… ou leur éviter une bonne grippe.

Plus tard, alors qu’ils avaient dérivés vers un endroit plus calme, moins peuplé de la grande Shellfish Avenue, l’auberge du village arriva en vue. Cet endroit n’était peut-être pas le plus fréquenté, mais il gardait tout son charme et sa chaleur. Au même moment, il entendit le ventre de la jeune femme crier faiblement famine sous ses vêtements épais. Il lui jeta un regard en biais avant de détourner la tête en mettant une main sur la bouche pour étouffer un petit rire qu’il sentait monter dans sa gorge. Il ne put cependant empêcher ses épaules de trembler imperceptiblement sous son amusement tant bien que mal contenu. Il la vit s’empourprer de gêne et se mit à proférer avec véhémence quelques menaces à son encontre s’il ne cessait de se moquer d’elle dans l’instant. Quand il se calma finalement il lui proposa d’entrer et vu l’enthousiaste de la jeune femme et sa « faim de loup » pour reprendre ses paroles exactes, ils décidèrent de dîner ici.
Au moment de commander, quand il entendit que Ji Eun ne prenait pour boisson que de l’eau, il ne put s’empêcher d’hausser un sourcil dubitatif. C’était nouveau ça. Ce serait-il passé quelque chose durant les fêtes de fin d’année pour qu’elle évite les boissons alcoolisées ? Il était curieux, c’est indéniable, mais cela attendrait. Il sentit que Ji Eun allait parler, sans doute avait-elle remarqué son regard interrogatif, mais il ne lui laissa pas le temps de commencer la conversation. Il voulait profiter de ce moment de répit avant que leur repas n’arrive pour faire la distribution des cadeaux.
Quand il remit la boite en fer ornée à son amie, il n’eut besoin d’aucune parole. La jeune femme reconnue immédiatement l’objet, le contraire eut été impossible. Après tout le design du coffret VIP avait été révélé sur le site web officiel du groupe juste un peu avant Noël pour annoncer l’event. Et puis peut-être même que Serafina en avait parlé avec elle, qui sait. « C'est pas vrai ?! Non ! Serafina est vraiment la meilleure ! Trop bien ! » Les paroles excitées de la jeune femme qui trépignait littéralement sur sa chaise lui arracha un sourire mi-amusé, mi-attendrit. Au moins, en ce qui concernait Empty Paradise et son idole Stella, Ji Eun ne changeait jamais. Son côté enfantin et innocent reprenait invariablement le dessus quand il s’agissait de son groupe préféré. Au moins c’est déjà ça, pensa le jeune homme. Il lui tendit ensuite son propre cadeau. Elle était visiblement très surprise, bien qu’il ne s’agisse pas là d’un geste inhabituel de la part de Mookyûl. Alors qu’elle déballait son présent avec précaution il vit son expression passer de la stupeur la plus pure quand elle se rendit compte de quoi il s’agissait, avant de se transformer en un grand sourire radieux. « Merci...C'est magnifique...Merci, merci ! », lui dit-elle alors qu’elle accrocha le collier autour de son cou et remplaça ses boucles d’oreille actuelles par les nouvelles. Il esquissa un sourire ravit, au moins ça lui avait plu. Tant mieux. Il la vit ensuite se lever et se pencher vers lui pour déposer un baiser sur sa joue. Son sourire devint plus doux et il murmura un « De rien » relaxé. Il l’entendit ensuite chuchoter à son oreille : « Moi aussi j'ai quelque chose pour toi ». Il la regarda aller se rasseoir en lui jetant un regard interrogateur. Se pourrait-il qu’ils lisent dans les pensées l’un de l’autre ? Il la vit ensuite lui tendre un petit paquet enveloppé qu’il prit en murmurant un « merci » à mi-mot. Il entreprit ensuite de déballer son cadeau quand on arriva avec leur entrée. Il interrompit ses actions pour laisser le serveur poser leur soupe devant eux. Quand il fut repartit, Mookyûl acheva d’enlever le papier cadeau et découvrit un magnifique bracelet en acier noir. C’était vraiment un bel objet. Il sourit avant de l’enfiler à son poignet et remercia Ji Eun.
« Merci, il est magnifique. J’adore. Merci beaucoup »
Avec ça, si sa cousine le voyait, elle lui dirait qu’il avait à présent la panoplie complète du bad boy badass celons ses critères : des piercings aux oreilles, un tatouage dont même Ji Eun ignorait l’existence, le pendentif c’était Serafina qui lui avait offert et la bague, est en fait la chevalière avec l’emblème de la famille et qui était passée de père en fils. Manquait plus que la clope au bec et le tableau serait complet.
Il revint à la réalité quand il se rendit compte que Ji Eun était restée silencieuse. Quand il leva les yeux vers elle, il la vit absorbé à jeter un regard des plus noirs vers quelque chose, ou plutôt quelqu’un derrière eux. Un groupe de jeune gens, tous élèves d’Akiwa venait de pénétrer à leur tour dans l’auberge. Parmi eux il reconnu Seo Ok. Cette dernière sembla les remarquer à son tour et leur lança un petit sourire narquois en guise de salut, notamment à Ji Eun qu’elle sembla détailler de la tête aux pieds de manière un peu hautaine. « Elle va me pourrir la vie jusqu'au bout celle-là » Ce fut la voix de son ami qui ramena son attention vers elle. Il haussa à nouveau un sourcil dubitatif. Il avait bien évidemment eut vent des déboires de sa meilleure ami avec la jeune femme d’Ineo. Il avait cependant préféré resté neutre dans cet affrontement féminin. D’une part, c’était le genre de chose qui ne le concernait pas vraiment alors allez mettre son grain de sel, très peu pour lui. D’autre part s’il prenait position, il risquait de se retrouver dans une position délicate. Il ne voulait pas s’attirer les foudres de Ji Eun et il se devait absolument de rester dans les bonnes grâces de Seo Ok s’il voulait espérer régler un jour le problème de conscience de Yong. Et puis il aimait aussi beaucoup Seo, ils s’amusaient bien ensemble et il ne voulait pas que ça s’arrête à cause d’une broutille. « Tu ne lui a toujours pas pardonné l’incident du kimchi ? », demanda-t-il amusé. Ji Eun lui lança un regard franchement noir qui le fit à nouveau sourire. Seo Ok, ne pouvait s’empêcher de faire des frasques à ses camarades, mais il ne s’agissait jamais de quelque chose de méchant. Une broutille qui embêtait bien celui qui était pris, mais c’était tout. Il le savait bien, il avait appris à connaître un minimum la jeune femme depuis le temps. Il lui avait cependant glissé un mot sur son implication dans l’incident du kimchi, mais l’Ineo avait décliné toute responsabilité avec un air faussement innocent. Il ne l’aura pas mieux connue, il aurait presque été tenté de croire à son air angélique. Au lieu de ça il s’était contenté de secouer la tête en riant. Mieux valait que Ji Eun ne l’apprenne pas, elle risquerait de le prendre mal. « Tu sais, même si elle t’embête ce n’est jamais méchant. J’ai au moins appris ça en la fréquentant : même si elle s’amuse des déboires des autres qu’elle provoque, elle ne fait jamais rien qui puisse porter préjudice à qui que ce soit. » Il fit une pause durant laquelle il avala une cuillérée de soupe avant de reprendre. « Et puis au lieu de le prendre aussi mal, tu pourrais regarder les choses sous un autre angle : si elle t’embête c’est qu’elle te juge suffisamment intéressante pour être digne d’être embêtée… » Ou pas. Mais inutile de rajouter de l’huile sur le feu. Il ne savait pas trop pourquoi Seo avait décidé d’embêter Ji Eun. Peut-être ce qu’il venait de dire n’était pas faux. Ou alors c’était simplement un « caprice » de la jeune femme. A moins que… non, elle ne pouvait pas avoir décidé de faire des frasques à Ji Eun à cause d’une de leur connaissance commune… Alors qu’il allait chasser cette idée de son esprit, il sentit son portable vibrer dans la poche de son jeans. Il le sortit et vit avec surprise le nom de Seo Ok s’afficher sur l’écran. Il jeta un furtif coup d’œil dans sa direction, constatant qu’elle agissait comme si de rien n’était. Il lu alors le message qu’elle lui avait envoyé : « Qu’est ce cela ?! Mookyûl sans la méduse… Il va vraiment neiger demain. Enfin remarque, ça reste dans le registre du vert… » Il secoua la tête en levant les yeux au ciel et répondit brièvement : « Je ne suis pas marié Yong que je sache. Et puis les verts comme tu dis ne sont pas si mauvaise compagnie. Tu devrais essayer… »
Il rangea à nouveau son portable dans sa poche et jeta un dernier coup d’œil derrière lui et croisa celui de l’Ineo brièvement. Il se détourna ensuite pour reporter son attention sur Ji Eun qui n’avait rien perdu de la scène. Elle lui demanda ce que « cette pimbêche » lui voulait. Il fit un vague geste de la main et lui répondit que ce n’était rien. Ji Eun ne sembla pas convaincu et lui demanda son portable. Il refusa. Il ne voulait pas avoir à expliquer ce que Yong venait faire dans l’histoire, ce que son amie ne manquerait pas de lui demander. Il ne pouvait décemment pas lui avouer la « relation » compliquée qui unissait l’Ineo et Yong… et lui accessoirement.
« Rien, comme je viens de te le dire. Ou plutôt, elle ne parlait pas de toi si c’est ce qui t’inquiète. Juste une plaisanterie de longue date entre elle et moi, rien de plus », dit-il à Ji Eun qui insistait qu’il pouvait bien lui montrer s’il n’avait rien à cacher. Son ton ferme mit fin à la discussion et il se mit à manger sa soupe. Ji Eun sembla se renfrogner et lui posa une question, qui lui sembla, allait les mener en terrain dangereux, un sur lequel il n’avait pas envie de s’aventurer. Pas ce soir. « Tu t’entends vraiment bien avec elle, hein ? Tu l’apprécies tant que ça ? » Le ton était empli de reproche à peine dissimulé. Il regarda son amie quelques instants avant de reporter son attention sur sa cuillère, avec laquelle il commença à jouer. Il semblait chercher ses mots avant de répondre.
« Oui, c’est vrai, je m’entends bien avec elle et je l’apprécie beaucoup. Il est vrai qu’en temps normal, elle n’aurait pas été quelqu’un que j’aurais abordé de mon propre chef, mais quelque furent les raisons qui m’ont poussé à le faire, je ne le regrette pas. On s’amuse beaucoup ensemble, on passe du bon temps et j’apprécie sa compagnie… »
Il sentit la surprise de Ji Eun au fur et à mesure qu’il parlait. Ah, oui, c’est vrai… Elle ne savait pas que c’était lui qui avait fait le premier pas. Mauvais, ça. Il sentit tiquer davantage face au terme « s’amuser » qui pouvait sous-entendre une foule de chose, qui n’étaient pas forcement vraies en soit.

« Merci, il est magnifique. J’adore. Merci beaucoup » Au moins,il appréciait le cadeau qu'elle lui avait fait,mais l'arriver de cette stupide Ineo venait tout cacher et bien sur,bien qu'elle est voulue être discrète dans ses propos,Mookyûl n'avait pas perdus une miette de ce qu'elle avait dit au moment où l'Ineo entrait dans l'auberge. Pourquoi hossait-il un sourcil comme ça ?! N'était-il pas au courant de l'hostilité qu'il y avait entre la verte et la rouge ?! Bien sur que si il était au courant,même si Ji Eun ne lui en avait pas parlé,presque toute l'école était au courant de cette histoire entre les deux jeunes femmes. Mais contrairement à ce qu'elle avait espéré,il ne s'était mis dans aucun camps,ce qui l'avait quelque peu agacer,après tout,elle était sa meilleure amie,celle qui le connaissait depuis 7 ans et avec qui il avait partagé beaucoup de choses. Pourquoi ne la défendait-il pas ?! Même si elle était connus pour son franc parlé,il aurait tout de même pu la défendre,mais non,Mr avait préféré jouer les gentlemen et rester en terrain neutre.« Tu ne lui a toujours pas pardonné l’incident du kimchi ? » Bien sur que non elle ne lui avait toujours pas pardonné ! Qu'est-ce que s'était que cette stupide question ?! Elle lui lança un de ses regards noir dont elle seule à le secret et qui,la plupart du temps vous fait baisser les yeux,mais lui,ça le faisait rire plus qu'autre chose,irritant encore plus la jeune geobuk.  « Arrête de sourire... » lui dit-elle froidement,tout en prenant une cuillère de sa soupe bien qu'elle n'est plus très faim maintenant à cause d'elle et surtout de lui,de son attitude et de son sourire si irritant et agaçant.Elle était sa meilleure amie ou pas ?! Ou était-elle simplement une fille parmis tant d'autre ?!

« Tu sais, même si elle t’embête ce n’est jamais méchant. J’ai au moins appris ça en la fréquentant : même si elle s’amuse des déboires des autres qu’elle provoque, elle ne fait jamais rien qui puisse porter préjudice à qui que ce soit. » Il fit une pause durant laquelle il avala une cuillérée de soupe avant de reprendre. « Et puis au lieu de le prendre aussi mal, tu pourrais regarder les choses sous un autre angle : si elle t’embête c’est qu’elle te juge suffisamment intéressante pour être digne d’être embêtée… » Quoi ?!...Il se fichait complètement d'elle là ?! Il prenait sa défense,il osait le faire devant elle,se rendait-il compte de tout ce qu'il disait créer en elle?!Si elle avait pu,elle lui aurait fait avaler sa cuillère et elle aurait noyer Seo Ok dans sa soupe. Oh oui,se serait tellement jouïssif ! Reposant sa cuillère,elle était incapable de manger maintenant,elle lui lança de nouveau un regard noir. [color:79c1=olive]« Ne la défend pas devant moi... » avait-elle lâché dans un sifflement de colère,elle ne supportait pas qu'il dise de telles choses devant elle. Passant sa main dans ses cheveux,elle posa son regard sur l'Ineo pendant un cour instant qui lui adressa un sourire narquois avant de jeter un coup d'oeil d'envie à Mookyûl juste devant la geobuk qui mangeait avec lui. En fait,contrairement à ce que Mookyûl pensait,c'était bien plus qu'une histoire de Kimchi entre elle et la geobuk,c'était devenus beaucoup plus. Ji Eun était à la mauvaise place,elle était la meilleure amie de Mookyûl,mais aussi l'ami de Ahn Yong Hae qui était réputé pour avoir plein d'histoire avec les filles d'Akiwa, et qui plus est,il était son modèle pour ses études de médecines. Ji Eun était parfaitement au courant de la relation entre Seo Ok et Yong Hae,mais,elle ne pouvait pas avoir des relations sans sentiments et elle n'en avait pas eu depuis...Non,elle ne préférait pas y repenser,sinon,elle risquait de devenir encore plus méchante et elle ne voulait pas faire de mal à Mookyûl,elle tenait bien trop à lui.Elle sentit soudain son ami sursauter quelque peu et l'observa sortir son portable de la poche de son jean tout en jetant un regard à l'Ineo. Non,mais elle rêvait,elle lui envoyait un message en sachant pertinemment que Ji Eun était avec lui,qu'ils dînaient ensemble et que peut-être,ils parlaient de choses importante. Et si la jeune femme s'était enfin décider à lui avouer ce qui lui était arrivé ?! Aurait-il regardait son portable et aurait-il répondu comme il était entrain de le faire à l'instant.  « Qu'est-ce qu'elle veut cette pimbêche?! ». D'un geste de main,il lui fit comprendre que ce n'était rien,mais elle n'était pas dupe,elle se doutait parfaitement qu'elle parlait d'elle. Elle passa une main dans ses cheveux en soufflant et lui lança encore un regard des plus glacial avant de tendre sa main. « Donne moi ton portable »,mais il ne voulait pas lui donner et le rangea immédiatement dans sa poche,Ji Eun serra le poing sous la table et respira profondément pour ne pas s'énerver,elle bouillonnait,mais elle ne voulait pas exploser,surtout ne pas exploser,elle serait bien trop contente de voir le muneo et la geobuk se disputait,elle aurait le terrain libre pour s'approcher de lui.  « Si tu n'as rien à cacher alors,montre le moi. » Mais rien n'y fit,il ne voulait pas lui donner et le lui fit comprendre en lui lâchant un « Rien, comme je viens de te le dire. Ou plutôt, elle ne parlait pas de toi si c’est ce qui t’inquiète. Juste une plaisanterie de longue date entre elle et moi, rien de plus », Une plaisanterie de longue date entre eux ?! Alors...il la voyait plus qu'il ne le lui disait. Elle se renfrogna encore plus et se refusa à le regarder de nouveau,s'occupant à simplement faire tourner sa cuillère dans la soupe qui était devenus froide à présent. Elle se sentait mal,elle avait l'impression que le fossé entre eux était encore plus fort maintenant,bien qu'elle était à l'origine de se fossé,elle ne pensait pas que lui aussi,allait l'agrandir en lui cachant de telles choses importante pour elle. Comme si son cœur parlait à la place de son cerveau,elle lui posa la question fatidique « Tu t’entends vraiment bien avec elle, hein ? Tu l’apprécies tant que ça ? » ,elle n'avait pas voulu cacher la sensation de reproche dans sa voix,elle voulait qu'il comprenne qu'elle n'appréciait pas,qu'au moins,il lui dise que c'était elle qu'il appréciait le plus,qu'elle n'était qu'une fille parmi tant d'autres.Mais sa réponse fut tout autre.« Oui, c’est vrai, jm'entends bien avec elle et je l’apprécie beaucoup. Il est vrai qu’en temps normal, il n’aurait pas été quelqu’un que j’aurais abordé de mon propre chef, mais quelque furent les raisons qui m’ont poussé à le faire, je ne le regrette pas. On s’amuse beaucoup ensemble, on passe du bon temps et j’apprécie sa compagnie… » , Il l'appréciait beaucoup...Ils...Ils s'amusaient beaucoup ensemble ?! Et il ne regrettait pas de l'avoir abordé en premier...Se fut comme un coup de poignard en plein cœur pour la jeune geobuk,tout d'abord,ses yeux s'ouvrir grand sous la surprise,puis,elle sentit ses yeux lui piquaient,la brûler,signe que les larmes pointaient le bout de leurs nez. Baissant les yeux,elle ne voulait pas qu'il la voit pleurer,elle ne devait pas pleurer devant lui,parce que Ji Eun,elle ne pleurait plus devant personne maintenant,elle pleurait seulement toute seule dans son coin. Elle ne voulait plus avoir la faiblesse dont elle avait fait preuve quand...Elle serra les poings sur ses cuisses. Ils s'amusaient beaucoup...Alors...Ils...Ils échangeaient beaucoup de choses,s'embrassaient-ils ?! Comment pouvait-il lui dire ça. N'avait-il aucun cœur ?! Elle avait du mal à respirer tellement elle se retenait de pleurer,elle devait inspirer profondément pour ne pas manquer d'oxygène,tout en se mordant la lèvres. Plus que des larmes de colères dans ses yeux,il y avait surtout des larmes de tristesse,de peine,de blessure. Elle ne comprenait pas pourquoi elle réagissait ainsi,pourquoi elle avait si mal,c'était stupide,ils étaient simplement amis non ?! Pourtant n'était-ce pas lui qu'elle avait appelé à l'aide dans son inconscient quand...Quand il la touchait ?! La simple image de eux deux entrain de s'embrasser lui était insupportable.La geobuk inspira profondément et releva la tête,poing toujours serrés. «  Dans se cas...Vas passer le reste de la soirée avec elle puisque tu t'entends si bien avec elle...Passe le restant de l'année avec elle. » dit-elle d'un ton sec et froid,surtout cassant et blessant. Elle essuya rapidement une larme qui avait échappé à son contrôle et tout en se levant,elle retira le collier et les boucles d'oreilles qu'il lui avait offerte pour les poser sur la table. Elle enfila son manteau et pris son sac,elle n'avait plus faim,elle ne pouvait pas rester plus longtemps ici,la simple idée d'avoir cette fille non loin d'elle et de savoir qu'à tout moment,elle pouvait débarquer ou simplement,il pouvait la rejoindre lui donner envie de vomir. Dans ses moments là,la seule personne capable de la calmer était son frère qui avait pleinement conscience de ce qui avait provoqué un tel changement chez sa sœur,mais Ji Hyuk n'était pas là,elle devait donc se contrôler elle-même pour ne pas craquer et lâcher tout ce qu'elle avait sur le cœur. Même si elle ne savait vraiment pas pourquoi elle agissait ainsi,ou alors,refusait-elle de se l'avouer tout simplement de peur d'essuyer un refus ou d'un nouvel échec.Face à Seo Ok...Elle n'avait aucune chance... Elle était tellement en colère,tellement triste. «  Je vais aller voir Yong...Tu n'y vois aucun inconvénient que moi aussi je m'amuse avec lui » répliqua-t-elle d'un ton blessant. Bien sur qu'elle n'irait pas le voir,elle avait simplement envie de le rendre jaloux,de lui faire ressentir exactement ce qu'elle venait de ressentir en entendant ce qu'il lui avait dit cinq minutes plus tôt. Elle lui jeta un dernier regard puis sortit avec rapidité de l'auberge,se refusant de réagir au regard amusé que l'Ineo lui lançait.

Une fois dehors,le froid vint s'abattre sur son visage,les flocons de neige vinrent se mélanger à ses larmes,qu'elle ne retenait plus car elle était dehors et qu'il n'y avait personne dans la ruelle à cette heure là. Elle fouilla dans son sac à la recherche d'un mouchoir et tomba sur la boite en fer qu'il lui avait donné quelques minutes plus tôt. Serafina...Pourquoi n'était-elle jamais là quand elle avait besoin d'elle. C'était comme si elle avait sur parfaitement sonder le cœur de la jeune femme,peut-être pourrait-elle lui expliquer pourquoi elle agissait ainsi. Alors que les larmes continuaient de couler,tout en marchant,elle fouilla dans son sac pour en sortir son portable et composa le numéro de son amie,elle n'était plus une idole à ses yeux,mais une amie. 1 sonnerie,2 sonnerie,3 sonnerie...  « S'il-te-plait répond » supplia-t-elle à haute voix dans le silence de la nuit. Finalement,le bruit d'un téléphone qu'on décroche se fit entendre et la douce voix qu'elle avait tant besoin d'entendre lui parvint aux oreilles « Allô ?! »... Etouffant un sanglot,la jeune geobuk prit la parole « Serafina... »,son amie au bout du fil,reconnut immédiatement sa voix,sentant que ça n'allait pas,elle pouvait le deviner sans problème. « Ji Eun...Que se passe-t-il?!Qu'est-ce que mon imbécile de cousin t'a fait ?! » demanda-t-elle immédiatement. Comme si elle lisait dans les pensée de la jeune femme,Ji Eun ravala ses larmes avec difficulté avant de lui répondre,rien que le son de sa voix commençait à l'apaiser. « Serafina...Je ...Mookyûl...et cette pimbêche... » Rah! c'était tellement dur de parler normalement tout en pleurant,elle parvenait à peu prêt à lui expliquer ce qu'il s'était passé quand la jeune geobuk sentit une main lui attraper le poignet et la retourner .

« Arrête de sourire... »
Le ton était sec, froid et tranchant. Ji Eun n’était visiblement pas amusée pour un sou par la situation. Mookyûl ne pu empêcher un soupir dépité de lui échappé. Son amie n’était ni la première, ni la seule et certainement encore moins la dernière victime des farces de l’Ineo. Pour une pauvre histoire de kimchi un peu trop épicé, les choses avaient pris une proportion démesurée. Enfin, du côté de Ji Eun. Sa meilleure amie semblait déterminée à mener une guerre acharnée pour se venger. Il avait l’impression que l’animosité de Ji Eun pour Seo Ok ne datait pas d’hier. Il s’en est rendu compte au fur et à mesure qu’il fréquentait Seo. Les regards tranchant de sa meilleure amie par moment, l’avaient toujours laissé perplexe. Et cela n’avait semblé qu’escalader à mesure que le temps passait. On peut dire que l’incident du kimchi fut la cerise sur le gâteau qui fut le signal de départ pour une guerre quasi-ouverte du côté de la Geobuk. Et franchement il ne comprenait pas cet entêtement de son amie à voir l’Ineo comme une ennemie absolue qu’il fallait enrayer.
Quand il tenta de calmer le jeu, il vit l’expression de son amie se transformer au fur et à mesure qu’il parlait. A une expression sterne, presque dure, succéda la surprise et la colère presque horrifiées, sur les traits de Ji Eun. De par son expression, il pouvait presque entendre la jeune femme lui hurler un « tu te fous de moi ou ça va ? ». Apparemment il avait fait le mauvais choix de mots. Enfin, objectivement non, il n’avait fait que dire des faits et la stricte vérité. Seulement son amie ne semblait pas partager la même vision des choses que lui. Il la vit reposer sa cuillère et lui jeter son regard le plus noir.
« Ne la défend pas devant moi... », lui avait-elle sifflé glacialement avec colère. La défendre ?! La défendre devant elle ?! C’était quoi encore ce délire sorti de nulle part ? Depuis quand il défendait l’une ou l’autre ? Jamais. Il n’avait jamais pris parti. Ni pour l’une, ni pour l’autre. D’ailleurs il n’y avait pas à prendre un quelconque parti pour ce genre de chose. C’était une affaire entre les deux jeunes dans laquelle il n’était nullement impliqué, de près comme de loin, alors il n’avait pas à intervenir. Et puis de toute façon il se refusait à intervenir pour ce qui n’aurait jamais dû devenir une véritable affaire d’état par ailleurs pour son amie. C’était totalement incompréhensible. Et c’était quoi aussi, ce ton qui semblait l’accuser de ne pas la défendre ? Pourquoi il le ferait ? Elle lui avait clairement signifié plusieurs fois qu’elle savait se défendre et se gérer seule et puis il n’était pas là pour jouer les mères-poules. De plus, elle devrait parfaitement savoir depuis le temps que, dans un conflit, il ne prenait jamais parti à moins d’y être forcé. « Je ne la défends pas. Et, risque de te contrarier, ce que je viens de dire ne sont que des faits et la stricte vérité. Et ne dit pas que j’ai tort parce que tu serais de mauvaise fois… De plus, au risque encore de te vexer, c’est toi, qui a arbitrairement ouvert les hostilités pour une raison que je ne comprends pas. Parce que l’incident du kimchi ça va deux secondes, mais là, à d’autres, pas à moi… »

Quand son portable sonna et après qu’il eut répondu, il entendit la voix de son amie claquer. Et cette fois il leva franchement les yeux au ciel. « Déjà tu serais gentille d’éviter les grands mots… », lui répliqua-t-il avant de balayer l’affaire d’un geste de la main comme pour clore le sujet. Cependant, Ji Eun ne semblait pas prête à lâcher l’affaire. Le souffle saccadé, signe de son profond énervement, elle passa une main dans ses cheveux avant de lui jeter un nouveau regard glacial. Décidemment, la température semblait baisser d’instant en instant et il lui semblait presque qu’il faisait plus chaud dehors. « Donne-moi ton portable », lui intima-t-elle. « Non. » Simple et concis, au moins ça avait l’art d’être on ne peut plus clair. Ji Eun le contra à nouveau et cette fois-ci, agacé, il coupa court à la conversation, d’un ton sans réplique. Cela sembla faire l’effet d’une douche froide à la jeune femme qui resta silencieuse. Il ne lui prêta plus aucune sorte d’attention pour se concentrer sur sa soupe et tenter de se calmer avant que la soirée ne tourne totalement au vinaigre. Une cuillère après l’autre. On respire et on se calme. Mookyûl commençait à sentir sa patience s’effriter dangereusement à vitesse grand V. Et la dernière chose qu’il voulait, c’était une dispute avec sa meilleure amie. D’ailleurs il doit dire que depuis qu’ils se connaissent, ils n’ont jamais eut de dispute à proprement parler. Alors s’ils venaient à en avoir une maintenant, dans ces circonstances, Mookyûl n’était pas sûr de pouvoir se faire confiance et de ne pas les mener tout droit sur un champ de mine où tout éclaterait au grand jour. Pour le meilleur, comme pour le pire…
Quand Ji Eun reprit la parole, ce fut pour demander si lui et Seo Ok s’entendait si bien que ça. Il lui répondit avec la plus grande sincérité, il eut l’impression que ses paroles lui firent l’effet d’une gifle, sans même avoir besoin de la regarder. Il la sentit pâlir et trembler de rage et pourtant il ne fit rien pour la calmer et continua à manger sa soupe. Un bout d’un moment, il l’entendit prendre une grande inspiration.
« Dans se cas...Vas passer le reste de la soirée avec elle puisque tu t'entends si bien avec elle...Passe le restant de l'année avec elle. » Le ton sec et blessant. Il releva cette fois la tête, les yeux plissés, signe qu’il était cette fois passablement irrité. Non mais c’était quoi encore le problème. Après la scène de l’amie trahie, c’était celle de la femme trompée ?! Il rêvait, il nageait en plein délire. Ce n’était pas possible autrement. Alors qu’il allait répliquer, elle se leva et retira la parure qu’il venait de lui offrir. Elle prit ensuite sa veste et son sac et fit mine de partir. Avant de tourner les talons elle lui lança d’une manière toute aussi blessante mais surtout provocante, qu’il ne verrait alors aucun inconvénient à ce qu’elle aille trouver Yong pour s’amuser elle aussi. Ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Fondamentalement il n’en avait rien à faire qu’elle aille s’amuser avec Yong, comme elle dit. Maintenant, il ne voulait pas qu’elle entraine son ami dans ses problèmes, surtout quand ceux-ci impliquaient une certaine jeune femme d’Ineo.
Il mit pourtant un moment à reprendre ses esprits. Quand il revint à la réalité, il prit la parure, la rangea soigneusement dans une pochette de sac, se saisit de sa veste et plaça la bandoulière de son sac sur son épaule. Il se dirigea ensuite vers le comptoir de l’auberge où il demanda l’addition. La gérante qui avait apparemment vu la scène lui adressa un sourire désolé auquel il ne répondit pas. Trop en colère. Il quitta de l’auberge sans plus jeter un regard autours de lui. Une fois à l’extérieur, le froid mordant le pris par surprise et il sortit son écharpe de son sac et l’enroula autour de son cou. Il jeta des regards à gauche et à droite avant de se décider. Si Ji Eun pensait pouvoir lui faire une scène qui n’avait pas lieu d’être et ensuite pouvoir s’échapper en tirant sa révérence, elle se mettait le doigt dans l’œil. Il n’avait pas envie d’avoir cette confrontation avec elle, pas tout de suite en tout cas, mais finalement ce n’était peut-être pas plus mal. Qu’ils crèvent l’abcès et qu’ils en finissent une bonne fois pour toute.

Quand il retrouva un peu en contrebas, elle était en pleur et au téléphone. Il soupira et s’approcha d’elle silencieusement pour se saisir de son poignet. De cette manière, elle ne pourrait pas lui échapper. Surprise, elle se retourna vivement vers lui, mais il ne lui accorda guère d’attention. Ses yeux tombèrent sur le téléphone d’où s’échappait une voix paniquée. Serafina. Il aurait dû s’en douter. Et quand il entendit au travers du combiné sa cousine demander ce qu’il lui avait fait, il arracha le portable de la main encore libre de Ji Eun pour répondre. « Ca tu vois, c’est que j’aimerais bien savoir moi-même. D’ailleurs elle et moi allons avoir une longue discussion pour mettre les choses au clair. Donc inutile de rappeler. »
Sur ce il raccrocha, éteint le portable puis toisa Ji Eun. Il n’avait pour rien de gentil ou de chaleureux en cet instant. Il était véritablement en colère. Son regard était froid et tranchant comme la glace et son visage s’était fermé. Plus ne transparaissait sur ses traits. Il était… impérieux. Passé la surprise, il sentit Ji Eun tenté de se dégager, mais la poigne de fer qu’il exerçait sur l’avant bras de la jeune femme ne lui ne laissa pas l’occasion. « Viens ! », lui intima-t-il. Ce n’était ni une question, ni une demande. C’était un ordre donné sur un ton qui n’admettait pas de réplique. « Tu sais, personnellement je n’en ai pas grand-chose à faire, on peu parfaitement avoir cette discussion ici. Maintenant si tu ne veux pas te donner davantage en spectacle, ni avoir des oreilles indiscrètes entendre des choses qu’elles ne devraient pas, je te conseille de me suivre. », enchaîna-t-il avant que la Geobuk ne puisse répliquer quoique ce soit. Il l’entraina vers un banc un peu plus loin sur lequel, il la forçat à s’asseoir. Il était surement froid et très peu confortable, mais tant pis. Il prit alors la parole. « Deux choses, non en fait quatre, puisqu’on y est, autant vider notre sac et régler nos comptes… »

« Premièrement, commença-t-il en plongeant une main dans une pochette de son sac d’où il extrait la parure dont Ji Eun s’était débarrassé un peu plus tôt, c’était un cadeau. Alors garde-le… Et si t’en veux pas, t’as qu’à le jeter, je m’en contrebalance. » Le ton était mordant, il ne s’arrêta pourtant pas en si bon chemin. « Deuxièmement, c’était quoi ça ? Cette scène de l’amie trahie et incomprise à l’auberge ? D’une part tu sais très bien que je ne prends jamais part à un conflit à moins d’y être forcé. D’autre part c’était quoi cet acte de la femme trompée ? On ne sort pas ensemble à ce que je sache, alors avec qui je m’envoie en l’air ne te regarde en aucune manière. Chacun sa vie privée, je respecte la tienne, alors je te demanderais d’en faire de même, même si je devais sortir avec ta pire ennemie. Tes problèmes relationnels avec les autres ne sont pas les miens. De plus j’aimerais mettre tout de suite une chose au clair avec toi, puisque c’est visiblement ce qui t’a contrarié le plus. Je ne sors pas avec Seo Ok. Il ne se passe strictement rien de non platonique entre nous. Et quand je dis qu’on s’amuse ensemble ça veut dire ; on rigole, on se taquine, on blague,… bref, on s’amuse entre amis. Comme toi et moi on s’amusait il y a longtemps. » L’emploi du passé était des plus volontaires. Il cherchait sciemment à appuyer sur la corde sensible. Quitte à faire mal, au point où ils en étaient de toute façon.
« Troisièmement, je te demanderais de ne pas mêler Yong à tout ça. Fondamentalement, je m’en fiche que tu t’amuses avec lui comme tu dis. Maintenant, ce que je ne veux pas, c’est que tu l’entraines dans tes problèmes, surtout quand ceux-ci concerne de près ou de loin Seo… Et le reste ne te concerne pas… », abrégea-t-il. Venait maintenant la partie la plus délicate, celle où il allait aborder directement le changement dans leur relation depuis l’incident de la fugue de Ji Eun. Il prit une grande inspiration. Il sembla soudain très las. Il reprit la parole, son ton adoucis.
« Et dernièrement, on peut plus continuer comme ça toi et moi… Rien ne va plus et je pense que tu t’en es rendu compte toi aussi. Tu n’es pas stupide après tout. Je ne sais plus ou on est, ni même ce qu’on est. J’ai…, il se tut un instant, cherchant ses mots avant de reprendre, Tu as changé depuis ta fugue. Et tu sais, je ne suis pas idiot, je sais qu’il s’est passé quelque chose durant ce mois dont tu ne veux pas parler. Tu as toujours refusé de me dire quoique ce soit et j’ai fini pas respecter ton silence en me disant que le moment venu tu viendrais me trouver… mais… Le silence n’a fait au fil du temps que devenir plus lourd et a continué de s’étendre autours de toi. Tu as érigé des barrières pour te protéger. Ça je le comprends et je le respecte, mais… Je croyais sincèrement qu’avec moi au moins tu n’éprouverais pas ce besoin. Te me laisse te toucher, mais au fond je ne peux pas vraiment t’atteindre. Il y a toujours cette barrière, ce fossé entre nous qui ne cesse de grandir jour après jour… J’ai fait des efforts, vraiment, j’ai fait de mon mieux pour m’habituer et ravaler mon orgueil d’ami, mais au final ça n’a pas suffit. Je ne peux pas faire tout le chemin seul… Ça m’a blessé de voir que même avec moi qui te connaît depuis des années, que tu te forçais à te montrer forte et que tu continuais d’ériger encore plus de barrières. Et quand on est sorti ensemble il y a cinq ans, c’est là que j’ai compris à quel point on s’était éloigné l’un de l’autre… Oh, bien sûr, je n’ai pas patte blanche et j’ai aussi baissé les bras de guerre las… Mais… » Il s’interrompit à nouveau. Il déglutit avant de reprendre. C’était la partie la plus difficile à dire.
« On avait autrefois des bases solides toi et moi, que rien ne pouvaient ébranler. Mais maintenant, la pierre a commencé à se fissurer et nous, après l’incident, on n’a fait qu’apposer des pierres branlantes à l’édifice. Et tu sais comme moi ce qui arrive à un château qui n’a pas de solides fondations. Il finit par crouler sous son propre poids et s’écroule en emportant tout ce qu’il contenait avec lui. Et ça je ne le veux pas. Pas plus que je ne veux continuer à faire semblant… Alors, avant que l’on ait chacun atteint la rive opposée et que l’on ne sache plus que se faire du mal et se détester, il faut arrêter. Si on veut encore pouvoir sauver notre amitié alors il faut arrêter cette mascarade… Je ne veux pas te perdre, tu m’es très précieuse. Seulement, si on n’est pas capable de repartir sur de bonne base, plutôt que de trainer notre amitié dans la boue, je préfère tout arrêter et me séparer de toi… » Il fit une nouvelle pose avant de reprendre pour conclure.
« La balle est dans ton camp. Je sais que se sera dure de tout recommencer à zéro, mais on peut y arriver… À toi de décider de ce que tu veux faire. Moi j’avoue que de mon côté je ne sais plus trop ce que je peux faire de plus pour toi, pour sauver les pots cassés. Mais, je sais que moi, ce que j’attends de toi, c’est juste de l’honnêteté. Je ne te demande pas des confidences, juste de l’honnêteté comme avant. Rien de plus, rien de moins. Parce que j’en peux plus de tout ces non-dits cachés sous un masque… Mais si tu n’en es pas capable, si tu n’es pas capable de ça pour moi, alors… » Il laissa sa phrase en suspend et fit un geste vague de la main. La conclusion était lourdement sous-entendue. Et voilà, il l’avait fait, il avait tout déballé. Il ne savait absolument pas où ça les mènerait, et il était tout sauf rassuré, car cela pouvait être un nouveau départ comme la fin irrémédiable de leur longue amitié. Et ça l’angoissait. Mais d’une manière ou d’une autre ils en seraient arrivés là. Alors, au fond, le plus tôt est sans doute le mieux…

Mookyûl...Plus colérique que jamais...Sur le moment,elle prit peur,incapable de répondre à Serafina qui continuait de l'appeler,se demandant bien pourquoi elle avait arrêté de parler. Il lui serrait tellement fort le poignet,qu'elle avait mal,une douleur lancinante et elle se doutait qu'elle en porterait une marque rouge autour du poignet une fois qu'il lui aurait lâché le poignet. Mais il ne semblait pas prêt à le faire. Son regard...Elle ne l'avait jamais vu ainsi,ils ne s'étaient jamais disputés ainsi tout les deux. Oh bien sur,ils avaient eu des petites disputes,mais rien de bien méchant,hors là,elle sentait que ça en serait une des plus importante de toutes leurs vie et qui changerait beaucoup de choses dans leurs vies.Serafina continuait d'hurler dans le téléphone,aussi bien,Mookyûl lui arracha des mains et parla à sa cousine avec une fermeté rare de sa part. Ji Eun avait du mal à le reconnaître,c'était sa faute si il était comme ça maintenant,peut-être y était-elle allée trop fort dans son action. Oui peut-être...mais elle avait agit sous la colère,la jalousie...Il raccrocha et éteins le téléphone de la jeune femme avant de le mettre dans son manteau et de le garder pour que surtout,elle ne puisse pas rappeler Serafina. Il lui faisait terriblement mal et elle ne voulait pas discuter plus que ça avec lui. « Lâche-moi ! » s'écria-t-elle. Mais il n'en tint pas compte et l'entraîna dans sa marche.« Tu sais, personnellement je n’en ai pas grand-chose à faire, on peu parfaitement avoir cette discussion ici. Maintenant si tu ne veux pas te donner davantage en spectacle, ni avoir des oreilles indiscrètes entendre des choses qu’elles ne devraient pas, je te conseille de me suivre. » Il disait ça,mais en fait,il ne voulait surtout pas que la jeune femme révèle toutes ses choses et que tout le monde en profite,dans le fond,il voulait la protéger,elle le savait,mais sur le moment,elle n'avait pas envie de le suivre,elle n'avait pas envie de lui parler. Cette scène,se moment où il lui serrait le poignet,où il l'entrainait dans l'endroit que lui voulait,tout ça,ça lui rappelait tellement de choses qu'elle voulait oublier...Oh oui oublier...Les larmes ne cessaient de couler et elle le suppliait d'arrêter de lui serrer le poignet aussi fortement,mais c'était comme si la colère avait enlevé toute bonté en lui,tout ce qui faisait qu'il était la personne qu'elle fréquentait,qui était son ami,son meilleur ami. Elle ne le reconnaissait plus.

Il l'a fit s'assoir sur un banc,il était froid,seul un lampadaires les éclairaient,il n'y avait personne autour,juste la neige qui tombait.Lâchant enfin son poignet,elle le frotta doucement avant d'essuyer les larmes qui continuaient de couler le long de ses joues et qui lui brûler la peau dès qu'elles entraient en contact avec la neige qui parfois,venait se déposer sur le visage de la jeune femme.Il commença alors un spitch qu'elle ne pu pas une seule fois interrompre bien qu'elle en eut terriblement envie.« Premièrement, commença-t-il en plongeant une main dans une pochette de son sac d’où il extrait la parure dont Ji Eun s’était débarrassé un peu plus tôt, c’était un cadeau. Alors garde-le… Et si t’en veux pas, t’as qu’à le jeter, je m’en contrebalance. » Elle savait qu'il ne s'en fichait pas,il serait beaucoup trop blessé qu'elle le fasse et...Elle ne pouvait pas le faire,parce que la « Elle » ancienne,était trop attachés aux petites choses sentimentales pour les jeter.Elle prit la parure et la rangea dans son sac,sans un mot,sans un regard pour son meilleur ami et parfois...Elle se demandait si il n'était pas plus que ça dans son cœur.« Deuxièmement, c’était quoi ça ? Cette scène de l’amie trahie et incomprise à l’auberge ? D’une part tu sais très bien que je ne prends jamais part à un conflit à moins d’y être forcé. D’autre part c’était quoi cet acte de la femme trompée ? On ne sort pas ensemble à ce que je sache, alors avec qui je m’envoie en l’air ne te regarde en aucune manière. Chacun sa vie privée, je respecte la tienne, alors je te demanderais d’en faire de même, même si je devais sortir avec ta pire ennemie. Tes problèmes relationnels avec les autres ne sont pas les miens. De plus j’aimerais mettre tout de suite une chose au clair avec toi, puisque c’est visiblement ce qui t’a contrarié le plus. Je ne sors pas avec Seo Ok. Il ne se passe strictement rien de non platonique entre nous. Et quand je dis qu’on s’amuse ensemble ça veut dire ; on rigole, on se taquine, on blague,… bref, on s’amuse entre amis. Comme toi et moi on s’amusait il y a longtemps. » Elle même ne savait pas pourquoi elle avait agit ainsi,elle savait pertinemment qu'il ne se mêlait jamais des conflits,qu'il était toujours neutre,même quand il s'agissait d'elle ou de son frère. Cependant,ce qui lui fit le plus mal,c'est quand il lui dit qu'il ne sortait pas ensemble et qu'elle n'avait en rien à se mêler de sa vie privée. Mais ne comprenait-il pas ?! Elle ne pouvait l'imaginer avec une autre femme,ça lui faisait tellement mal de le voir avec une autre fille qu'elle,de le voir lui sourire comme elle aimerait qu'il lui sourit. Pourquoi ne la voyait-il pas comme une femme ?! Ne l'avait-il pas vu ainsi il y a cinq ans ?!Depuis quand avait-elle des problèmes relationnels avec les autres ?Elle n'en avait pas,elle avait toujours été très sociable,n'ayant aucun problème à se faire des amis,il n'y avait qu'avec cette fille qu'elle avait des problèmes,elle ne supportait pas se genre de comporter et elle ne comprenait pas qu'il trouve ça amusant qu'elle taquine ainsi des personnes qui ne lui ont rien fait. C'était simplement qu'elle s'ennuyait dans sa vie cette pauvre idiote. Elle se mordit la lèvre pour ne pas laisser échapper un sanglot quand il ne se gêna pas pour la faire culpabiliser en faisant mention du passé mais surtout,en osant comparé cette fille à elle.« Troisièmement, je te demanderais de ne pas mêler Yong à tout ça. Fondamentalement, je m’en fiche que tu t’amuses avec lui comme tu dis. Maintenant, ce que je ne veux pas, c’est que tu l’entraines dans tes problèmes, surtout quand ceux-ci concerne de près ou de loin Seo… Et le reste ne te concerne pas… » Elle,toujours elle. Alors comme ça,il s'en fichait qu'elle puisse avoir des relations avec un homme?Bien sur...Après tout,elle n'était pas une femme à ses yeux,elle n'était que Ji Eun et quand ils étaient sortis ensemble,ils n'avaient eu aucune relation sexuel,d'ailleurs aucun d'entre eux n'avait essayé et Ji Eun,aurait été incapable d'en avoir une,même avec lui,pourtant en pleine confiance avec lui. A ses paroles,elle avait tellement l'impression qu'il la protégait.Mais elle ne pouvait parler,il ne lui laissait aucun moment pour parler. Seulement,lui qui était dur et froid jusqu'à maintenant,se radoucit quelque peu.« Et dernièrement, on peut plus continuer comme ça toi et moi… Rien ne va plus et je pense que tu t’en es rendu compte toi aussi. Tu n’es pas stupide après tout. Je ne sais plus ou on est, ni même ce qu’on est. J’ai…, il se tut un instant, cherchant ses mots avant de reprendre, Tu as changé depuis ta fugue. Et tu sais, je ne suis pas idiot, je sais qu’il s’est passé quelque chose durant ce mois dont tu ne veux pas parler. Tu as toujours refusé de me dire quoique ce soit et j’ai fini pas respecter ton silence en me disant que le moment venu tu viendrais me trouver… mais… Le silence n’a fait au fil du temps que devenir plus lourd et a continué de s’étendre autours de toi. Tu as érigé des barrières pour te protéger. Ca je le comprends et je le respecte, mais… Je croyais sincèrement qu’avec moi au moins tu n’éprouverais pas ce besoin. Te me laisse te toucher, mais au fond je ne peux pas vraiment t’atteindre. Il y a toujours cette barrière, ce fossé entre nous qui ne cesse de grandir jour après jour… J’ai fait des efforts, vraiment, j’ai fait de mon mieux pour m’habituer et ravaler mon orgueil d’ami, mais au final ça n’a pas suffit. Je ne peux pas faire tout le chemin seul… Ca m’a blessé de voir que même avec moi qui te connaît depuis des années, que tu te forçais à te montrer forte et que tu continuais d’ériger encore plus de barrières. Et quand on est sorti ensemble il y a cinq ans, c’est là que j’ai compris à quel point on s’était éloigné l’un de l’autre… Oh, bien sûr, je n’ai pas patte blanche et j’ai aussi baissé les bras de guerre las… Mais… » Il s’interrompit à nouveau. Il déglutit avant de reprendre. C’était la partie la plus difficile à dire.
« On avait autrefois des bases solides toi et moi, que rien ne pouvaient ébranler. Mais maintenant, la pierre a commencé à se fissurer et nous, après l’incident, on n’a fait qu’apposer des pierres branlantes à l’édifice. Et tu sais comme moi ce qui arrive à un château qui n’a pas de solides fondations. Il finit par crouler sous son propre poids et s’écroule en emportant tout ce qu’il contenait avec lui. Et ça je ne le veux pas. Pas plus que je ne veux continuer à faire semblant… Alors, avant que l’on ait chacun atteint la rive opposée et que l’on ne sache plus que se faire du mal et se détester, il faut arrêter. Si on veut encore pouvoir sauver notre amitié alors il faut arrêter cette mascarade… Je ne veux pas te perdre, tu m’es très précieuse. Seulement, si on n’est pas capable de repartir sur de bonne base, plutôt que de trainer notre amitié dans la boue, je préfère tout arrêter et me séparer de toi… » Il fit une nouvelle pose avant de reprendre pour conclure.
« La balle est dans ton camp. Je sais que se sera dure de tout recommencer à zéro, mais on peut y arriver… À toi de décider de ce que tu veux faire. Moi j’avoue que de mon côté je ne sais plus trop ce que je peux faire de plus pour toi, pour sauver les pots cassé. Mais, je sais que moi, ce que j’attends de toi, c’est juste de l’honnêteté. Je ne te demande pas des confidences, juste de l’honnêteté comme avant. Rien de plus, rien de moi. Parce que j’en peux plus de tout ces non-dits cachés sous un masque… Mais si tu n’en es pas capable, si tu n’es pas capable de ça pour moi, alors… » Et voilà,ils y étaient enfin arrivés...Le moment fatidique,le moment où elle devait répondre de ses actes,où elle reprenait en pleine face tout ce qu'elle avait fait pour se protéger...Mais dans le fond,tout ce qu'elle avait fait et qu'elle pensait être bien,était le mauvais choix,mais,se doutait-il de tout ce qu'elle avait subit ?! Non...Ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas confiance en lui,au contraire,c'est simplement,qu'elle ne voulait pas voir de pitié ou de gêne dans ses yeux au moment où elle lui aurait dit.Surtout ne pas voir son regard triste et elle se doutait,qu'il aurait envie de la protéger du moindre danger,elle ne voulait plus être une petite chose frêle,fragile. Elle voulait être forte,courageuse. Mais plus que tout,maintenant,elle voulait qu'il la voit comme une femme et non plus que seulement comme Yoon Ji Eun,sa meilleure amie.C'était à elle de parler maintenant,de s'expliquer. Elle respira profondément,la colère ne l'ayant pas vraiment quitté,mais les pleures l'ayant fatigué. Serrant entre ses mains son sac posé sur ses genoux,elle ne pouvait pas le regarder.  « Très bien,je t'ai écouté...A toi de m'écouter maintenant. » Elle passa une main dans ses cheveux puis essuya ses yeux remplis de larmes avant de fixer un arbre en face d'elle,elle ne pouvait pas le regarder,pas maintenant.  « Il est vrai,que ma réaction a été exagéré...Je m'en excuse...Je sais que tu ne prendras jamais partis pour l'une comme pour l'autre. Mon aversion pour elle ne te concerne en rien...Ou peut-être un peu,simplement,je ne peux accepter son comportement à elle et surtout,ne compare pas notre relation à celle que tu as avec elle. Je ne suis pas elle et je le sais très bien...A tes yeux ce que je suis,je ne suis pas une femme. Oui...cela ne me regarde en rien avec qui tu t'envoie en l'air,mais vois-tu...Je...J'en suis incapable,incapable de ne pas m'en mêler et moi-même,je ne sais pas pourquoi.Je ne sais même pas pourquoi cela me blesse autant de t'entendre me dire que tu t'en fiches que je puis coucher avec Yong Hae...Non,en fait,ce qui me blesse le plus,c'est qu'elle revient toujours sur le tapis,tu dis que tu ne la défends pas,mais de quoi la protèges-tu maintenant alors ?! Tout revient à elle...Tout » Elle déglutit quelque peur,le moment fatidique arrivé et elle ne savait pas encore si elle aurait le courage de tout lui dire,de tout lui avouer...C'était tellement dur pour elle,d'avouer qu'elle avait été incapable de se protéger elle-même et à quel point elle regrettait d'avoir fait cette fugue maintenant.  « Oui...Je reconnais,je reconnais que j'ai peut-être pas fait le bon choix en ne te disant rien. J'ai cru que ce que je faisais était bien. Je me rends compte de tout les efforts que tu as fait pour me comprendre,ne pas insister pour que je parle. Je ne voulais pas qu'il y ait des barrières entre nous,mon cœur ne le voulait pas,mais mon subconscient a agit à la place et je me suis éloignée,pas complètement,mais je me suis éloignée. Je ne voulais pas te blesser...Je sais que j'ai fait du mal autour de moi,mais c'était simplement pour protéger ceux que j'aime,les protéger de...Quand on était ensemble , C'était...bien, je sais que c'est de ma faute si ça n'a pas marché,j'aurais du tout te dire à ce moment là...J'ai aimé cette période.Pardon... » Elle s'était arrêter de pleurer pendant un moment. « Je tiens trop à toi...pour te laisser t'éloigner de moi...Bien que...bien que parfois,je me dis que tu serais tellement mieux sans moi...Mais je peux pas...Alors...Je vais parler,tout te dire,mais ne m'interromps pas,ne me force pas à te regarder. » C'était tellement dur pour elle de devoir lui avouer,de devoir parler,elle avait enfoui ça au fond d'elle pour ne plus jamais y penser,mais il faisait ressortir tout...Et pour lui,elle parlerait. Elle pleurerait certainement,mais elle parlerait. Caressant la cicatrice qu'elle avait au poignet,elle commença son discour. «  Je suis partis...Pour une raison stupide tu trouveras,mais pour moi,à l'époque,c'était douleureux. Tu le sais,j'ai été adopté, seulement,tu ne sais peut-être pas que les enfants adoptés,sont parfois mal vu dans se pays. Moi,je n'ai pas subit d'insulte,tout du moins,j'en ai subit,mais le fait que je ne réagisse pas les a vite ennuyait,alors,ils s'en sont pris à mon frère...Bien sur,lui,il répliquais,les envoyait pêtre,mais moi,rien et je n'avais aucune conscience du malheur qu'il subissait chaque jour,pas celui de me défendre,non,celui de me voir si passive devant eux. Un soir...Nous ûmmes une terrible dispute tout les deux il m'a dit clairement qu'il me détestait et qu'il aurait aimé que jamais je ne sois adopté. Dans le fond,je devais me douter qu'il disait ça sur le ton de la colère,mais moi...Pauvre fille naïve et sensible que j'étais,j'ai tout cru. J'étais un fardeaux pour ma famille,je ne pouvais pas rester plus longtemps.Alors...Je suis partis,sans laisser un mot,sans prévenir personne,sans te prévenir. Les premiers temps...Je dormais à l'hôtel car j'avais emporté un peu d'argent,mais pas assez pour payer le mois entier,je me suis donc vite retrouvé à la rue...J'ai dormis dans une ruelle un soir...J'y ai croisé un drogué qui venait de prendre sa dose,mais il semblait que s'était une dose de trop car il a succombé devant mes yeux...Sur le coup...J'ai eu peur,mais après mon réflex a été d'appeler la police...Mais un soir...Un soir où je marchais dans une ruelle...Un garçon,d'une vingtaine d'année,mignon,charmeur...M'aborda,me questionnant du pourquoi et du comment j'avais attérie ici...Il m'a offert à manger,m'a écouter raconter ma vie et m'a proposé de venir chez lui le temps que je trouve un travail et que je règle mes problème. Me sentant en confiance...Je l'ai suivit...J'ai été stupide. Les premiers jours,il était gentil,attentionné,un mec normal...Mais...un soir...pendant que je dormais,il... » Elle frissonna légèrement en revoyant la scène dans sa tête,les larmes lui montant de nouveau aux yeux. « ...Il est entré dans la pièce où je dormais et...Il a commencé à m'embrasser,au début,je ne disais rien, mais ...Mais j'ai commencé à essayer de le repousser quand il...Il a glissé sa main dans mon...dans mon short. Mais...Il était plus fort que moi et il m'a dit que je devais payé mon hébergement...Il...Je l'ai supplié de me laisser,je me suis débattue,mais rien n'y a fait...Il me tenait fermement cloitré sur le lit et...il m'a violé » Voilà,c'était dit,elle venait de lui dire,elle venait de lui avouer ce dont elle ne voulait pas parler. Elle sentit le bras de Mookyûl bouger,il voulait certainement la prendre dans ses bras ou autre chose,mais non,elle n'avait pas fini ,elle s'éloigna quelque peu de lui,pleurant à chaude larmes.« S'il -te-plait,ne me touches pas...Pas maintenant. Je n'ai pas fini. »Elle baissa la tête et fixa ses mains. « Ca a continué,tout ça pendant...1 semaine,il ne me laissait jamais partir et tout les soirs...Tout les soirs,il recommençait, mon corps était sale, souillé et même l'eau brûlante sur mon corps ne parvenait pas à faire partir cette sensation sur ma peau...La sensation d'être traité simplement comme un objet sexuel,pas comme un être humain. Dans le fond...C'est stupide que je ne t'ai rien dit...Parce qu'en fait...pendant qu'il abusait de moi, la personne que j'appelais à l'aide le premier soir c'était toi et les autres soirs,pendant qu'il faisait son affaires...C'est à toi que je pensais,ça m'encourageais à ne pas faire un acte que je regretterais...La suite est simple...J'ai réussi à m'enfuir,mon frère m'a retrouvé et j'ai juré de ne plus jamais être cette fille naïve qui accorde trop rapidement sa confiance aux autres. » C'est vrai,à chaque fois qu'il abusait d'elle,elle pensait à lui,elle l'appelait à l'aide...Et aujourd'hui encore,quand elle revivait ses moments douloureux la nuit,c'était à lui qu'elle pensait en se réveillant...En fait,elle comprenait maintenant pourquoi elle agissait ainsi,elle aimait Mookyûl,non pas comme un ami,mais comme homme,elle était amoureuse de lui et elle l'était certainement depuis le début.Son visage était humide de ses pleures maintenant,elle tremblait comme une feuille,ça avait été tellement éprouvant pour elle de lui annoncer ça,de revivre ça.  « Alors...Ne dis plus que je pourrais être capable de te laisser partir...Parce que tu ne te rends même pas compte du courage qu'il m'a fallut pour te dire tout ça. Je tiens à toi bien plus que tu ne le penses... Je... » Mais aucun mots ne sorti de sa bouche,juste un sanglot qu'elle tenta t'étouffer avec sa main. Maintenant,tout était dit...Ou presque.

Quand il eut fini de parler, un silence les enveloppa. Ji Eun n’eut d’abord aucune réaction, visiblement encore en train d’assimiler tout ce qu’il lui avait dit. Il l’entendit prendre une grande inspiration et vit ses mains raffermir leur prise sur le sac qu’elle tenait sur ses genoux. « Très bien, je t'ai écouté...A toi de m'écouter maintenant. », lui dit-elle après un moment. Elle passa une main qu’il sentit tremblante dans sa longue chevelure, puis, essuya ses larmes du bout des doigts. Lui, bien que nerveux, il attendait sagement en silence que Ji Eun se mette à parler, comme elle le lui avait demandé. Le regard de la jeune femme le fuyait. Il se posait partout sauf sur lui. Elle finit par se mettre à fixer un arbre, et prit la parole.
« Il est vrai, que ma réaction a été exagéré...Je m'en excuse...Je sais que tu ne prendras jamais partis pour l'une comme pour l'autre. » Bon, au moins elle connaissait et reconnaissait ce point le plus basique de sa personnalité. Maintenant, si elle savait, pourquoi avait-elle réagit comme ça ? Pourquoi l’avait-elle accusé de prendre position pour Seo Ok ? « Mon aversion pour elle ne te concerne en rien...Ou peut-être un peu, simplement, je ne peux accepter son comportement à elle et surtout, ne compare pas notre relation à celle que tu as avec elle. » Il faudrait savoir, cela le concernait ou pas au final ? A moins qu’il n’est loupé un épisode ou deux, il n’était pas sûr de suivre. Et il ne comparait en rien sa relation avec Ji eun à celle qu’il a avec Seo Ok. D’ailleurs il n’y a rien à comparer puisque la relation qu’il a avec l’une et l’autre des jeunes femmes, tout comme la manière dont il les voit et les considère, n’a strictement rien à voir… Il sentit ses sourcils se froncer au fur et à mesure que Ji Eun parlait. « Je ne suis pas elle et je le sais très bien...A tes yeux ce que je suis, je ne suis pas une femme. » Il sentit le froncement de ses sourcils s’accentuer davantage, en guise de protestation muette. Elle n’était pas Seo Ok ?! Qu’est ce que c’était censé vouloir dire ? Elle n’était pas encore en train de sous-entendre qu’il y se passait quelque chose de plus profond avec l’Ineo, n’est ce pas ? Parce qu’il était pourtant sur d’avoir éclaircit ce malentendu du côté de son ami, il n’y a même pas cinq minutes… Et, il ne la considérait pas comme une femme ?! Alors qu’est ce qu’elle s’imaginait être à ses yeux ? Un troll ? Bon d’accord, il ne voyait pas en tant que « femme pouvant être une potentielle amante », mais autrement il était parfaitement conscient de la féminité et des charmes de son amie. « Oui...cela ne me regarde en rien avec qui tu t'envoie en l'air, mais vois-tu...Je...J'en suis incapable, incapable de ne pas m'en mêler et moi-même, je ne sais pas pourquoi. Je ne sais même pas pourquoi cela me blesse autant de t'entendre me dire que tu t'en fiches que je puis coucher avec Yong Hae...Non, en fait, ce qui me blesse le plus, c’est qu'elle revient toujours sur le tapis, tu dis que tu ne la défends pas, mais de quoi la protèges-tu maintenant alors ?! Tout revient à elle...Tout » Maintenant, il n’y avait plus que ses sourcils qui étaient froncés. Il sentait ses yeux se plisser au fur et à mesure que les mots tombaient d’entre les lèvres de son amie, lourds de sens. Elle disait qu’elle ne comprenait pas elle-même mais n’importe qui entendant ça pourrait affirmer qu’il s’agit bel et bien de jalousie pure et simple. Et si on creusait un peu, on pourrait même presque se dire qu’elle avait, avait encore des… Non. Stop. On se calme. Il ne fallait pas qu’il commence à analyse et sur-analyser les paroles de la jeune femme. Ils se trouvaient déjà en terrain instable, alors pas la peine d’en rajouter une couche pour les précipiter au bord du précipice, pour quelques paroles dont il n’était même pas sûr du sens. Non, en fait il pouvait très bien avoir raison, mais, à franchement parler, il ne voulait pas savoir. Il ne voulait pas poursuivre sa ligne de pensée. Pas maintenant. Pas dans leur situation actuelle. S’il le faisait, en cet instant, rien de bon n’en ressortirait. De ça il était sûr, parce que même si, à cet instant même, à cet endroit même, Ji Eun venait à lui avouer qu’elle l’aimait… Il ne pourrait pas retourner ses sentiments. Pas pour le moment, pas alors que rien que leur amitié est en train de voler en éclat. Et puis, il… il n’avait jamais envisagé sérieusement une relation amoureuse sérieuse avec elle. Leurs longues années d’amitié ont érodé sa vision d’eux en temps qu’homme et femme, en tant qu’amant. Quand il avait rencontré Ji Eun, lors de ce concert et les fois d’après, oui, peut-être alors que là, brièvement, cela lui avait traversé l’esprit. Mais plus rien depuis. Il ne pensait pas avoir ce genre de sentiment pour elle. Tout comme il ignorait si à ce point il serait capable d’en avoir pour elle. Alors, mieux valait pour le moment qu’il fasse comme si de rien était, comme si il n’avait rien entendu, comme si il n’avait rien compris et qu’il y réfléchisse plus tard par lui-même… Il n’avait, pour l’instant, pas besoin de rendre les choses plus compliquée qu’elles ne l’étaient déjà…
De plus, Ji Eun était complètement à côté de la plaque. Elle n’avait absolument rien compris. Elle était tellement fixée sur Seo Ok, qu’elle ne voyait pas la situation dans son ensemble. Ce n’était Seo Ok qu’il essayait de protéger. Loin de là. C’était Yong. Rien ne se ramenait à Seo Ok. Tout se ramenait à Yong Hae. S’il avait approché l’Ineo au départ s’était pour son meilleur ami. Et pour aucune autre raison. Il sentit ses lèvres s’ouvrir en une protestation, mais réussi à ravaler les mots qu’ils s’apprêtaient à dire. Ji Eun lui avait demandé de l’écouter en silence, alors il le ferait. Après tout, elle avait eu la décence de l’écouter, lui, jusqu’au bout sans l’interrompre. Ji Eun reprit la parole.
« Oui...Je reconnais, je reconnais que j'ai peut-être pas fait le bon choix en ne te disant rien. J'ai cru que ce que je faisais était bien. Je me rends compte de tous les efforts que tu as fait pour me comprendre, ne pas insister pour que je parle. Je ne voulais pas qu'il y ait des barrières entre nous, mon cœur ne le voulait pas, mais mon subconscient a agit à la place et je me suis éloignée, pas complètement, mais je me suis éloignée. Je ne voulais pas te blesser...Je sais que j'ai fait du mal autour de moi, mais c'était simplement pour protéger ceux que j'aime, les protéger de...Quand on était ensemble, C'était...bien, je sais que c'est de ma faute si ça n'a pas marché, j’aurais du tout te dire à ce moment là...J'ai aimé cette période. Pardon... » “Pardon”… Il était un peu tard pour regretter… Il était trop loin à présent pour penser à des mots d’excuse… Un soupir saccadé franchit ses lèvres et il passa une main nerveuse dans ses cheveux pour tenter de se calmer. « Je tiens trop à toi...pour te laisser t'éloigner de moi...Bien que...bien que parfois, je me dis que tu serais tellement mieux sans moi...Mais je peux pas...Alors...Je vais parler, tout te dire, mais ne m'interromps pas, ne me force pas à te regarder. » Les dernières paroles de la jeune fille achevèrent de balayer ce qu’il lui restait de doute, en eut-il seulement encore, quant à ses sentiments pour lui. Elle était amoureuse de lui. Encore. Toujours… Il n’était pas sûr d’aimer cette révélation à mi-mot. Non, en fait il n’aimait pas du tout la direction que cela prenait. Elle était en train de les emmener vers des eaux plus dangereuses encore que celles où ils se trouvaient actuellement. S’en rendait-elle seulement compte ? Avait-elle seulement conscience de sa confession à mi-mot ? Il ne saurait le dire à ce point. Et il n’avait pas vraiment envie de le savoir non plus pour le moment. Il fit repasser sa main dans ses cheveux en sens inverse alors que ses lèvres se pincèrent en une fine ligne, avant de la laisser retomber le long de son corps, posant sur la jeune fille, un regard lourd et inquisiteur. Elle le sentit visiblement puisqu’après lui avoir annoncé qu’elle allait tout lui dire, elle lui demanda fermement de ne pas la forcer à de le regarder. Il n’en avait pas l’intention, parce que si en cet instant elle venait à lever ses yeux remplis de larmes, se serait lui qui détournerait le regard pour la fuir en silence. Pour ne pas avoir à voir ce qu’il redoutait de voir dans les yeux sombres de la jeune femme. Elle caressa lentement son poignet barré d’une cicatrice avant de se lancer dans son récit.

Il écouta alors l’histoire de Ji Eun en silence. Au moins, à présent, les pièces manquantes du puzzle pouvait s’assembler. Ji Hyuk, le frère cadet de son amie était bien à l’origine de tout ce gâchis. Il s’était vite douté que la disparition de la jeune femme était liée à quelque chose qu’aurait dit ou fait le garçon plus jeune. Après plusieurs jours de silence radio de la part de Ji Eun, et ne pouvant la contacter, il était allé aux nouvelles, directement à la maison de son amie. Il avait tiqué quand le petit frère de cette dernière lui avait envoyé cet étrange sms sans queue ni tête, lui demandant si sa sœur lui avait parlé ou dit quelque chose ces derniers jours. Il s’était alors rendu directement à la maison de la jeune femme, apprenant de la bouche de sa mère, sa disparition. Et quand il avait vu le comportement de JI Hyuk, il avait été immédiatement suspicieux. Son cadet était sur les nerfs, anxieux, effrayé, hargneux et fuyant quand on mentionnait sœur. Il ne le questionna pourtant pas, Mookyûl savait qu’il n’en tirerait rien avec le jeune homme dans cet état.
Après ça, un long mois sans nouvelle de Ji Eun s’écoula. Et, alors qu’on commençait à perdre espoir, il reçu un soir, tard, alors que la nuit était déjà tombée, un appel. Un coup de fil de la mère de Ji Hyuk, lui annonçant une nouvelle qu’il n’espérait plus entendre. Elle lui demanda cependant d’attendre qu’elle le rappelle pour venir voir Ji Eun. Il avait froncé les sourcils et avait demandé si elle allait bien. Mais la femme qu’il avait au bout du fil, après un petit silence qui n’avait rien laissé présager de bon, avoua vaincu qu’elle ne savait pas elle-même. Apparemment, ses parents l’emmenèrent chez le médecin pour des examens de contrôle, et une fois que ce fut fait, il put finalement voir la jeune femme.
Quand il la re-vit pour la première fois depuis un mois, une chose le frappa immédiatement : différente, fut la première chose qu’il pensa en la voyant. Elle avait l’air à la fois vide et comme un animal sauvage. Et pourtant, elle lui donna le change, ou tout du moins tenta de le faire du mieux qu’elle pouvait. Peut-être était-ce parce qu’il la connaissait si bien qu’elle ne pouvait vraiment lui dissimuler ce qu’elle voulait. Quoi qu’il en soit, il y avait quelque chose qui clochait avec Ji Eun. De ça au moins, il était sûr, même si il n’arrivait pas encore à mettre le doigt dessus. Sa réponse vint malheureusement plus vite qu’il ne l’aurait cru. Si les premiers temps, il avait gardé une certaine distance avec la jeune femme pour lui laisser son espace, il tenta en revanche de la prendre dans ses bras une fois, alors qu’elle semblait prise de panique. La réaction violente que la jeune femme eut, à peine qu’il l’eut effleurée, ne laissa place à aucun doute dans son esprit. Il savait à présent ce qui n’allait pas. Durant sa disparition, Ji Eun avait visiblement fait une ou plusieurs mauvaises rencontres et les choses s’étaient très mal terminées pour elle. Elle avait été violée… Et sans doute n’avait-il pas été le seul à s’en rendre compte. Les poings ensanglantés de Ji Hyuk d’avoir trop frappé contre il ne savait trop quoi, et son regard qui le fuyait, prenaient désormais tout leur sens.
Donc, en fait, il savait déjà ce était arrivé à son amie. Il n’en connaissait juste pas les… détails. Il n’avait jamais été très sûr de vouloir les entendre un jour par ailleurs. Mais, maintenant qu’il entendait Ji Eun lui raconter tout, il ne pouvait s’empêcher de penser que le scénario était tellement… si terriblement, si cruellement cliché qu’en s’en était presque risible. Il sentit sa mâchoire se contracter, ses poings se serrer et son estomac se retourner. Au fond, même si Ji Eun s’en voulait, lui, ne pouvait lui en vouloir. Il ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour sa naïveté de l’époque, il ne pouvait lui en vouloir de ne pas s’être tournée vers lui, vu sa manière de penser. Et c’était bien ça le plus frustrant. Au fond qui pouvait-on vraiment blâmer pour tous ces pots cassés ?
Quand il reporta son attention son amie, il ne pouvait que voir sa forme accablée par son récit. Il la sentait pleurer à défaut de la voir. Par réflexe, il voulu tendre une main vers elle, mais suspendit son geste à mi-chemin, se ravisant en enfonçant sa main dans la poche de sa veste, le poing serré. Cependant, Ji Eun avait remarqué son geste inachevé et s’esquiva en s’éloignant de lui, lu intimant de ne pas la toucher pour le moment, qu’elle n’avait pas fini son récit. Alors reprit son histoire là où elle l’avait laissée, lui avouant que, au fond, si elle ne lui avait rien dit, ce n’était pas tant parce qu’elle se sentait sale et qu’elle avait peur qu’il la repousse, que parce qu’elle avait pensé à lui durant toute la durée de sa séquestration. Elle avait eut peur de sa réaction et il ne pouvait l’en blâmer, mais surtout, s’aurait été lui avouer ses sentiments. Mookyûl, se mit une magistrale claque mentale. [color=#3573b5]« Mais, quel con ! »[color], pensa-t-il. Les sentiments de Ji Eun à son égard ne dataient pas d’hier et lui, il n’avait absolument rien remarqué. Il regarda Ji Eun qui pleurait à chaudes larmes un peu plus loin de lui, tremblant comme une feuille, et entendit celle-ci reprendre la parole.
« Alors...Ne dis plus que je pourrais être capable de te laisser partir...Parce que tu ne te rends même pas compte du courage qu'il m'a fallut pour te dire tout ça. Je tiens à toi bien plus que tu ne le penses... » Oui, ça, maintenant, il l’avait bien compris. Qu’elle tenait à lui bien plus qu’il ne l’aurait cru, plus qu’il ne fallait. Bien trop pour que cela ne finisse pas un jour dans les larmes. « Je... »
Non ! Surtout ne dit rien. Surtout ne le dit pas. Pas maintenant. Pas ici. Ne me force pas à te donner une réponse que je ne peux te donner. Ne le fais pas. Ne me le demande pas. Je t’en pris. Je t’en supplie. Tout, mais pas ça. Telle était la litanie suppliante qui défilait dans son esprit. Si elle venait à lui dire clairement qu’elle l’aimait maintenant, si elle venait à le mettre devant le fait accompli, il savait… Il savait qu’alors tout serait balayé de manière irréversible. Pour le moment il pouvait encore faire semblant, s’en détourner et lui échapper. Mais pour combien de temps encore ? Il l’ignorait. Il resta longtemps silencieux, écoutant les sanglots étouffés de Ji Eun. Même si elle lui avait tout dit, il n’avait pas l’impression d’avoir avancé d’un pouce. Il avait plutôt de ne s’être enfoncé que davantage dans un bourbier dont il aurait du mal à se sortir sans trop de dommage.

« Marchons. », finit-il par dire après un moment. « Il fait froid alors marchons pour parler, on sera mieux… » Les mains dans les poches, il se mit à avancer, passant à côté de Ji Eun sans la toucher, ni la regarder. Il la sentit le suivre après quelques instants qui lui laissèrent le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire. « Déjà, pour commencer pour le plus simple, je me dois de te dire encore une fois que tu te trompes lourdement en ce qui concerne Seo Ok. Je ne la protège pas. Loin de là. Elle et moi ne sommes pas assez proche pour que j’aie envie de le faire et, ne le seront jamais par ailleurs. Cependant tu as raison en pensant que je protège quelqu’un dans l’histoire. Et cette personne c’est Yong. Juste Yong, encore Yong et toujours Yong. C’est une histoire compliquée, mais dont je ne te parlerais pas, parce que c’est privé. Yong, comme tu le sais, est mon meilleur ami. Mais ma relation avec lui est très différente que celle que j’ai avec toi. Je ne sais pas vraiment comment l’exprimer, mais il est une des personnes les plus importantes pour moi. Il fait presque parti de la famille, c’est un frère spirituel, il est… Il est beaucoup de choses pour moi, en fait. » Il se laissa aller à sourire un peu avant de reprendre. « Et il fait aussi partie des rares personnes pour qui je ferais n’importe quoi sans trop me poser de questions. Et si tout le monde devait lui tourner le dos, je resterais à ses côtés… Même si, bon, j’avoue, c’est une vraie tête de mule sur certains trucs et qu’il mériterait parfois un bon coup de balai sur derrière pour le remettre sur le droit chemin, mais… pour moi, quoiqu’il arrive, il reste Yong je suppose. » Il fit une pause, semblant chercher ces mots pour enchainer, avant de reprendre en prenant une inspiration.
« Ensuite, tu te trompes également en pensant que je ne vois pas la femme en toi. Je sais parfaitement que tu es jolie, intelligente, douce, intéressante, que tu es bourrée de qualité. Et je ne pense pas me tromper en affirmant que beaucoup d’hommes doivent être sensibles à tes charmes naturels en tant que femme. C’est juste que pour moi, notre relation, n’inclut pas ce paramètre. Si ce devait être le cas, alors, nous ne pourrions pas, plus, être amis… » Ce fut délicat de dire ça. De lui dire qu’il était parfaitement conscient du charme féminin de son amie sans lui donner de faux espoir, et prenant soin de ne pas la rejeter dans ces quelques phrases. Parce que s’il ne voulait pas lui donner d’espoir, il ne pouvait et ne voulait pas lui mentir pour ça, non plus. Mais tout ce qu’il espérait, c’était que Ji Eun ne lui demande pas ensuite comme il la voyait, ou qu’elle aille se faire des idées en interprétant de manière fantaisiste ses paroles. Pour la suite, il devrait lui signifié qu’il l’a bien entendue, bien écoutée, tout en évitant habilement les parties touchant d’un peu trop près au sentimental.
« Et concernant ton viol… Je le savais déjà. Comment te l’expliquer ? Hum… En fait, tu dois savoir que je suis quelqu’un de plutôt observateur et perspicace… Alors, quand après plusieurs jours sans nouvelles et suite à un sms suspicieux de la part de ton frère, je suis allé aux nouvelles. C’est là que j’ai appris ta fugue et… quand j’ai vu ton frère et son comportement, j’ai tout de suite compris qu’il avait du te dire ou faire quelque chose qui provoqua ton départ. Je suis pas plus con tu sais et puis à force de te fréquenter, j’ai aussi appris à le connaître… » Il fit une nouvelle pause en s’humectant les lèvres avant de continuer. « Et du reste, quand je t’ai touché pour la première fois après ton retour, tu te souviens de ta réaction ? C’est la que j’ai compris que tu avais été… enfin, tu sais… J’avais dès les départ sentit que quelque chose clochait, mais je n’avais jusque là pas réussi à trouver ce que c’était. »
Il s’interrompit à nouveau un moment durant lequel ils marchèrent en silence, les pleurs de Ji Eun se calmant peu à peu. Il exhala de l’air qui forma un petit nuage blanc qu’il regarda s’évaporer dans la nuit. « Merci », commença-t-il. « Merci de m’avoir parlé. Je… », il fit une pause pour chercher ses mots. « J’aimerais qu’on reparte sur de bonne bases. Plus de secrets, plus de faux semblants. Si tu as envie de pleurer, si tu te sens faible, n’essaye pas de me le cacher. C’est okay de me le montrer… Parce que sinon, il n’y aurait aucun sens à notre amitié si on ne se dit pas les trucs les plus importants. C’est ça être amis, on se dit et montre des choses qu’on ne révélerait jamais aux autres, même si c’est moche, même si on en est pas fier… »
Quand il s’interrompit, il releva la tête et se rendit compte qu’ils avaient emprunté inconsciemment le chemin du retour vers Akiwa. Ils se trouvaient en bas de la route qui menait au château. « Rentrons, dit-il à Ji Eun, ce fut une soirée éprouvante. On devrait aller dormir et après on verra à tête reposée… » Alors qu’il se remettait en marche pour rentrer au château il sentit quelque chose le retenir doucement par la manche.