Je ne suis pas du genre à aimer déballer ce qui constitue l'essence même de ce que je suis. Et si tout cela n'était pas une étape obligatoire, je vous assure que je m'en serais bien passé, sans doute par fainéantise mais surtout pour vous faire comprendre que, tout cela ne vous concerne en rien. Mais soit, allons-y, plus vite je me serais débarrasser de cette connerie, plus vite on me foutra la paix. Et dieu seul sait à quel point j'y aspire.

Par où commencer ? Ah ! Je sais, je vais tout simplement vous déballer exactement les mêmes paroles que mes parents avaient l'habitude de me lancer aux visage. Je ne suis pas digne de mon sang d'après eux. Je m'excuse platement messieurs dames, de ne pas avoir voulu entrer dans le moule pour au final, finir en esclave de ma race, un peu comme vous. Je n'ai jamais nourri l'envie comme certains l'éprouvent de représenter ma lignée de sang pur, de les honorer par mes actes louables et paroles saintes. Je me fiche complètement de ces histoires de sang, cela ne me procure ni colère ni enthousiasme, ni même pitié en voyant les sorciers moldus se faire rabaisser par les sangs purs. Je n'aime pas me mêler des affaires des autres. Je ne suis pas du genre à me soucier d'autrui, surtout quand celui-ci m'est totalement inconnu. Je ne défend qu'une seule chose, mes propres intérêts, ce qui est déjà parfois assez compliqué. Je me suis souvent entendu dire que mon arrogance et mon orgueil se retourneraient un jour contre moi. Mh. Je ne nierais pas que je me suis parfois retrouvée confrontée à des situations compliquées. Mais dans tout les cas, je ne perd jamais la face, je préfère corriger moi même mes erreurs plutôt qu'on me balance mes défauts en pleine face. Soyez certains que je préfère y laisser ma vie plutôt que de voir mon ego en prendre dans sa putain de gueule. Me comporter de cette manière ne m'a pourtant pas toujours apporté le malheur, loin de là. Je n'aime pas me vanter – quoique – mais ce serait un mensonge de dire que je n'attire pas la foule, celle-ci me déteste ou m'admire, mais dans tout les cas, elle me porte un certains intérêt. Et tant que je passe par les confessions, je dois avouer qu'une telle situation ne me déplaît pas. J'aime dominer, être celle qui prend les décisions et donne des ordres à ses valets. Je sais ce que je vaux, vous savez, et je me connais assez bien pour savoir que je suis faite pour ça. Ce n'est pas pour autant que j'aspire à devenir l'idole des demoiselles, non, je ne suis pas intéressée, je n'ai pas besoin de passer par cette étape pour arriver à les mettre dans mon lit et les faire hurler de plaisir, les rendre accroc et de les faire demander toujours plus. J'aime tellement cette dépendance qui les raccroche à moi, moi celle qui peut faire leur bonheur ou leur malheur. Suis-je sadique pour autant ? J'ai juste la volonté qu'elles n'ont pas en succombant à la tentation et au soit disant que je leur fait miroiter. et pourtant, je suis un bien piètre amant. j'aime les premiers jours, la flamme comme certains nomment ça, puis je me lasse extrêmement vite, toujours en quête de nouveauté et de nouvelles créatures à afficher à mes côtés. je ne cherche pas spécialement à rendre l'autre heureux, étant trop solitaire pour assouvir leur besoin de chaleur humaine et d'amour. c'est pourquoi je préfère collectionner plutôt que de préserver, je suis bien plus douée sur le cours terme et cela ne déplait pas tout le monde.

Vous l'aurez compris, on m'aime ou on me déteste, mais m'ignorer est une chose impossible, ma prestance et ma désinvolture étant bien trop imposantes pour ne pas être remarquées. Il est vrai que je peux sembler distante et froide, mais comprenez-moi, mon but n'est pas de devenir ami avec tout le monde, mais bien de m'entourer de personnes qui peuvent m'être utiles ou que j'apprécie pour leurs qualités et défauts. Je ne suis pas si monstrueuse que vous le pensez, je suis capable d'éprouver des sentiments. Eh oui, mais pour les voir, il faut me connaître un peu plus et il est clair que...tout le monde n'aura pas cette chance.