"the only thing I want is to be with you, bro."

Reed Su Gin & Choi Ji Hoon
Dans la vie, il y avait bien une chose qui passionnait le jeune homme plus que toute autre chose au monde et c’était bel et bien le Quiddich. Printemps, été, automne ou hiver, il était certains de voir le jeune homme enfourchait son balai au moins une fois dans la journée. Contrairement à l’ancien capitaine de l’équipe qui privilégiait toujours l’état de santé des membres de son équipe, en se consacrant seulement à l’entretien physique des corps en hiver, Ji Hoon quant à lui ne faisait pas de passe sur l’entrainement sur balai en plus de l’entrainement en salle avec les appareils de musculature. Ainsi, il n’était pas rare qu’on dise de lui qu’il était un tortionnaire, un tyran qui passait son temps à torturer ses coéquipiers en abusant pleinement de son pouvoir de direction. Bien entendu, la plupart du temps tout ceci n’était que des piques amicales mais lui-même devait bien reconnaitre qu’il changeait totalement de visage lorsqu’il posait un pied sur le terrain, au plus grand damne de ses coéquipiers et amis qui devaient alors supporter de se faire crier dessus à la moindre erreur ou faute de leur part. Que voulez vous, le jeune homme ne supportait pas le Quiddich mal fait et en toute honnêteté, il n’était pas rare de le voir en compagnie d’un ami dans les gradins en train d’huer une faute qui aurait du être signaler ou commenter le moindre fait et geste d’un joueur qui était tout simplement un incapable. Enfin bref, tout cela pour dire que le jeune homme était un véritable tyran. C’est peut être pour cela que ses coéquipiers furent surpris sans aucun doute de le voir mettre fin si tôt à l’entrainement que d’habitude. D’autres n’hésitèrent nullement à soupçonner le jeune homme de les mettre rapidement à la porte de la salle d’entrainement pour profiter d’une séance de tactique avec la fameuse « assistante » du coatch, qui se trouvait comme par hasard être la petite amie de ce dernier. Autant dire qu’ils ne manquèrent nullement de le chambrer dessus et semblèrent limite déçu de voir qu’en réalité, le jeune homme était prêt à délaisser son sport favori pour retrouver un membre de sa famille. Pathétique. C’était résolument le mot qu’ils avaient employé lorsqu’il leur avait retoqué avec humour que pour une fois ils étaient à côté de leur plaque alors qu’ils se rendaient tous aux douches pour se laver après une telle séance.

« Si tu continues de délaisser Mee Na comme ça pour les beaux yeux de ton jumeau, elle va te filer sous les doigts, les autres gars vont pas hésiter à la charmer derrière ton dos. » le chambra un de ses amis alors qu’il se glissait nu sous le jet d’eau chaude de la douche, en savourant pleinement le contact de celle-ci sur sa chair qui eut le don de revigorer ses muscles.

Cela faisait désormais trois mois que ses amis lui lançaient cela en longueur de journée. Une remarque qui le faisait toujours sourire en temps normal même si cela lui faisait réfléchir. C’est vrai qu’en ce moment les temps où ils se retrouvaient seuls étaient très rares, essentiellement du au fait que ses sals garnements ne pouvaient point se passer d’eux sans chercher à les taquiner dès lorsqu’il trouvait un moyen de se voir enfin un peu. Soupirant à cette remarque d’un air amusé, il se contenta seulement de sourire en coin alors qu’il attrapait son shampoing pour s’en appliquer sur ses cheveux se frictionnant les cheveux pour les débarrasser de la saleté, faisant de même avec le reste de son corps avec le gel douche. Il remarqua alors que son ami ne semblait nullement disposé à le laisser en paix tandis qu’il lui lançait une énième pique à ce sujet.

« Vous n’avez pas l’impression d’être un peu lourd avec ça, les gars ?… je veux dire si vous passiez moins votre temps à nous chambrer dès lorsqu’on est dans les bras l’un de l’autre, peut être qu’on arriverait à trouver plus de temps pour nous deux. Je sais que c’est amusant mais parfois c’est saoulant, surtout qu’on fait toujours en sorte de ne pas vous laissez de côté. Puis… même si elle ne le dit pas, je suis sure que les piques du genre doivent agacer Mee Na, tout comme celle qui disent que je la trompe. Soyez plus sympas, quoi… » Lança-t-il dans un ton quelque peu sérieux alors qu’il frappait doucement le bras de son pote de sa main gauche.

Celui-ci lui fit comprendre d’un signe de tête qu’il comprenait où il voulait en venir et il se contenta de lui sourire sincèrement alors qu’il se glissait sous l’eau de la douche pour se rincer. Une fois la chose faite, lui qui avait prit l’habitude de trainer dans la douche en sorti rapidement pour se sécher alors qu’il commençait à s’habiller. N’ayant nul besoin de faire en sorte d’être beau ou sexy, il s’habilla normalement, sans faire preuve d’une grande recherche en revêtant un débardeur blanc qu’il superposa avec une marinière et un jean moulant de couleur dark blue. Fin prêt alors qu’il enfilait une veste bien chaude, il attrapa dans son casier, le sachet qu’il avait préparé et sortit rapidement des vestiaires en prenant la direction de la tour d’observation. Grâce à un sort de diminution, il se retrouvait avec un simple sachet à la main mais à l’intérieur si on regardait bien, on pouvait y voir une tonne de provisions en tout genre : chips, morceaux de saucisson, et autres bêtises du genre, parfaites pour faire un pique nique improvisé, ce qu’ils avaient prévus de faire.

C’est donc un parcours du combattant qui l’attendait alors qu’il prenait la décision d’emprunter le pont du lac pour atterrir au troisième étage de l’établissement. Il traversa alors prudemment le pont en bois qu’il raccordait les deux parties du pont et s’élança rapidement entre la masse d’élèves de sa maison qui se rendaient sans aucun doute au refectorium. Il manqua d’ailleurs à plusieurs reprises d’être tiré de force par quelques amis qui voulaient qu’il dine avec eux. Mais fort heureusement pour lui, il parvient à s’en tirer haut la main alors qu’il atteignait enfin les escaliers du quatrième étage en accélérant le pas alors qu’il venait de recevoir un sms de Sugin pour lui annoncer qu’il se trouvait déjà là bas et qu’il l’attendait sagement. Le simple fait de le savoir au point de rendez vous le fit sourire avec douceur alors qu’il accélérait le mouvement en montant quatre à quatre les marches des escaliers qui le séparait du cinquième.

Lorsqu’il arriva à l’entrée des escaliers de la tour d’observation, il du reconnaitre qu’il décida de prendre une pose avant d’affronter la dernière épreuve de son ascension. A croire qu’il était en train de lutter contre vent et marée, affronter des dragons pour rejoindre dans un lieu secret sa chère et douce. Une idée qui le fit rire de bon cœur alors qu’il reprenait peu à peu son souffle totalement extenué. Au moins cette fois ci, il était intimement persuadé que dès lorsqu’il s’allongerait sur un matelas, sans aucun doute possible qu’il s’endormirait comme un bébé. La journée avait été tout simplement éreintante. Pourtant une grande épreuve l’attendait en plus de la centaine de marches qui le mènerait en haut de cette tour, la confrontation avec son frère. Bien que cela fasse quatre mois qu’ils s’étaient retrouvés, leur relation était encore incroyablement bancale, étant donné qu’il ne savait jamais sur quel pied il devait danser, ne sachant pas vraiment non plus qu’est ce que son jumeau pouvait bien penser de lui. Il ne pouvait nier que cela le blesser quelque part, lui qui l’aimait tel qu’il était, qu’importe s’il se prenait des vents, que celui-ci si lui répondait de façon froide et glaciale, il ne pouvait nullement s’empêcher de l’apprécier, de rechercher sa présence. Cette présence qui lui avait fait cruellement défaut tout au long de sa vie et qui gonflait son cœur de bonheur dès lorsqu’il se trouvait à ses côtés.

La simple idée de revivre ce bonheur, lui redonna le courage d’affronter l’exercice et c’est dans un doux sourire qu’il se releva des marches pour atteindre le sommet de la tour. Accélérant son ascension autant qu’il le pouvait, le sourire aux lèvres alors qu’il avait l’impression que plus il arrivait du but, plus des ailes lui poussaient sur le dos, tellement l’effort lui semblait subjectif et non contrariant. Seulement la réalité le rattrapa rapidement lorsqu’il arriva en haut de la tour alors qu’il avait allumé le bout de sa baguette pour voir à quelque pas de lui. Plongé dans la pénombre, la tour d’observation était aussi lugubre que l’endroit dans lequel elle se trouvait. Cette pièce n’étant constituée que d’une simple boule en verre incassable, reposée sur une plateforme qui donnait l’impression d’être au milieu de l’océan. Il y faisait très sombre et on ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, lui qui s’attendait à retrouver Su Gin grâce à un halo de lumière sur la plateforme, il se demanda si Su Gin n’avait point eu de problème. D’un seul coup très inquiet, il avança dans la pénombre, augmentant l’halo de lumière que dégageait sa baguette dans le but de retrouver la silhouette de son jumeau. Lorsqu’il aperçut sa silhouette, il ne pu s’empêcher de soupirer soulager, seulement lorsque son regard se porta sur celui du jeune homme, qui semblait pleinement perdu dans ses pensées, si mélancolique, il eut une fois de plus l’horrible envie d’aller à sa rencontre pour le prendre dans ses bras.

Autant dire que c’était quelque chose de véritablement pénible pour lui, lui qui était si tactique, lui qui désirait tellement le prendre dans ses bras. Seulement il n’avait point le droit, ou du moins pas pour le moment… Cette idée le fit doucement baisser le visage alors qu’il s’obligeait à inspirer un bon coup pour reprendre du poil de la bête. C’est donc dans un sourire doux et dans le seul but de le tirer de ses sombres pensées qu’il se dirigea vers sa hauteur en créant des flammes bleues qui avaient pour propriété chacunes d’apporter un peu de lumière au lieu, un peu comme s’il avait allumé une bonne dizaine de bougie moldues.

« Bonsoir bro, me voila enfin ! J’espère que je t’ai pas fais trop attendre mais comme promis j’ai pris la cargaison pour qu’on ne manque de rien. » Lança-t-il avec tendresse alors qu’il souriait comme un ange.

Il avait seulement fallut qu’il s’approche de son jumeau pour que son corps ressente le bienfait de l’avoir à ses côtés, comme si sa présence venait compléter ce vide béant qu’il ressentait à ses côtés. Souriant tendrement à cela, il s’assit spontanément à ses côtés, tout près de lui et tourna son regard vers lui, l’air attendri et quelque peu maladroit.

« Je suis content de passer la soirée en ta compagnie, tu m’as manqué, tu sais ? » Avoua-t-il alors qu’il baissait son regard sur le sachet alors qu’il lançait un sort pour qu’il reprenne sa forme initiale. Souriant tendrement au butin qui s’offrait sous ses yeux, il ne pu s’empêcher d’ajouter avec mélancolie. « Je me souviens encore quand j’étais enfant, que je rêvais un jour de pique niqué avec un frère ainsi à m’empiffrer de conneries en tout genre. J’ai du mal à croire que mon rêve se réalise, juste quinze années plus tard mais mieux faut tard que jamais, non ? »

Le regard qu’il lui lança se fit doux alors qu’il brillait de malice et de tendresse. Avec Su Gin, il avait prit l’habitude de parler pour deux, de passer d’un sujet à un autre pour venir couvrir le silence qu’il pouvait s’installer entre eux deux, puis il y avait tant de choses qu’il avait à lui dire. Vingt années d’absence à rattraper ce n’était pas rien.

« Sinon tu vas bien, bro ? Tu as l’air bien mélancolique ce soir… » Ajouta-t-il tout doucement pour rentrer dans le vif du sujet alors qu’il avait reposé son regard sur sa baguette toujours éclairé en murmurant seulement. « Si jamais tu veux en parler… je suis là, d’accord ? »

Le souffle court, le cœur qui semblait le brûler chaque seconde un peu plus, ses poumons qui tentaient vainement d’alléger cette douleur qui traversait le haut de son corps. Vingt années qu’à chaque réveil il redoutait de ressentir cette douleur habituelle qui l’empêchait de se réveiller convenablement. Les derniers évènements récents de sa vie perturbaient son organisme, qui aggravait peut-être son état… son cardiologue et pneumologue à Londres lui avaient bien assuré que le traumatisme de la mort de sa mère risquait sans aucun doute de jouer un rôle important dans son état, il suffisait seulement de laisser le temps passer et peu à peu son organisme se retrouverait dans un état « normal ». Pour l’instant, la seule chose qu’il pouvait faire, comme à chaque réveil était d’avaler ses médicaments et attendre qu’ils fassent effet sur son organisme, essayant d’oublier ses tourments actuels. Ces nuits se faisant particulièrement courtes depuis de nombreuses semaines, Su Gin avait donc profité de la pause du repas pour partir en direction de se chambre et tenter de dormir pour rattraper son sommeil, omettant le fait qu’il était censé avoir cours une grande partie de l’après –midi avec ses camarades. Les cours étaient bien le dernier de ces soucis à l’heure actuelle, depuis son premier jour à Akiwa, il avait déjà raté plus de la moitié de ses cours alors un cours de plus ou de moins… et les rares fois où il se trouvait en cours il ne comprenait pas ne serait-ce qu’un mot coréen, pouvait-on seulement trouver un intérêt à aller un cours ? Non, aucun. Ainsi, son état de santé se trouvait bien plus important à ses yeux et particulièrement tenter de récupérer quelques heures de sommeil, tout particulièrement alors qu’il se devait d’être en forme pour son rendez-vous quasi quotidien avec son frère dans la tour d’observation de la faune marine. Une tour particulièrement fascinante à ses yeux, pour lui qui avait grandi jusqu’à ce jour dans la grande école de Poudlard, observer la faune marine l’intéressait tout spécialement.

Ce fut donc dans un réveil « habituel » qu’il attrapa ses cachets pour tenter d’apaiser cette douleur lancinante qui prenait part dans son corps. Son sommeil avait été peuplé d’images agréables, de souvenirs auprès de sa mère, d’amour jusqu’à qu’il revive l’appel fatidique. Les mois avaient beau s’écouler, il lui semblait que jamais son absence ne pourrait être remplacée. A présent, sa seule famille était décimée… le seul point « positif » de sa vie à présent était bien celui d’avoir découvert l’existence d’un frère jumeau, l’unique personne qui lui permettait de s’accrocher véritablement et de lutter contre ses plus grandes angoisses, contre une dépression qui menaçait de le ronger. Ji Hoon était la seule personne à l’heure d’aujourd’hui à réellement tenir une place importante dans son cœur. Même s’il ne le montrait pas, même s’il ne se montrait parfois maladroit et froid, en seulement quelques semaines il s’était attaché à cette homme, véritablement.

Comme à chaque fois, plusieurs dizaines de minutes s’écoulèrent avant qu’il ne puisse voir les effets de ces médicaments sur son corps, que sa douleur disparaisse et qu’il se trouve en un état normal. Cependant, il prit soin de se lever avec délicatesse en même temps qu’il se saisissait de son portable, posé sur sa commode à la recherche d’un nouveau message possible de son frère jumeau, personne ne lui envoyé de message à part lui à vrai dire… il n’avait aucun réel ami dans cette école, ni la réelle envie d’en avoir. Solitaire, il avait toujours détesté être entouré de beaucoup de personnes… il ne supportait à vrai dire les personnes trop bruyantes, trop joyeuses, trop naïves. En fait des personnes qui ressemblaient étrangement à son frère mais ce qui était d’autant plus étrange qu’il appréciait réellement son frère, tel qu’il l’était. Su Gin était incontestablement une personne unique dans ce monde, rempli de contradictions.

Après avoir remarqué qu’il n’avait reçu aucun message, il reposa son portable et partit en direction de son armoire pour se changer et enlever son uniforme. Il s’habilla d’un simple jean bleu, d’un tee-shirt long gris et un sweat noir à l’effigie d’un groupe de rock anglais moldu, en digne britannique qu’il l’était. Il jeta rapidement un regard en direction de son désormais perroquet qui semblait endormi avant de partir en direction de la haute tour. La maison commune des Ineos se retrouvant dans les sous-sols, il lui fallait de longues minutes avant d’arriver au lieu-dit et ne souhaitant nullement faire attendre son frère, il partit en avance de sa chambre, n’ayant d’aucune manière aucun intérêt à rester dans sa chambre. N’ayant pas encore de la journée, il s’impatientait presque d’arriver sur place et manger avec son frère. La nourriture d’Akiwa lui semblait si fade, si inintéressante qu’il lui arrivait bien souvent de sauter des repas dans le seul but de ne pas l’apercevoir. Une habitude qui avait sans aucun doute une certaine perte de poids depuis cet été même s’il tentait comme il pouvait de se nourrir convenablement, essayant quelquefois de se forcer à manger pour ne pas se trouver en carence et être plus faible. A noter, qu’il avait soigneusement réduit dans ses poches plusieurs canettes de bières, si Ji Hoon portait la nourriture, il se devait au moins de porter les boissons pour de désaltérer, tout autant que celui-ci avait passé une partie de son après-midi et soirée à s’entrainer au quidditch, ce sport qu’il le passionnait réellement, au point de devenir capitaine et avoir pour rêve de devenir joueur de quidditch professionnel dans un futur proche. L’alcool et le sport ne faisant que rarement bon ménage, il savait qu’il se devait de ne pas donner de l’alcool à son frère mais celui-ci ne refusait que rarement une bière alors s’il avait la possibilité de le rendre heureux, il le faisait pour au moins le temps qu’il passait ensemble, même s’il se trouvait bien souvent maladroit.

Il mit de longues minutes avant d’arriver à la tour de faune marine, voulant ménager son cœur et son corps, peu sportif, il ne s’était pas pressé, il n’avait couru d’aucune manière, il arriverait de toute manière à l’avance, comme bien souvent à ces rendez-vous ô important. Il lui fallut cependant quelques minutes, une fois arrivé, pour reprendre son souffle. Comme à chaque fois, il n’eut pas le besoin de s’éclairer et s’installa rapidement non loin de l’entrée, à observer la faune marine alors que même ses pensées se dirigeaient toujours et encore vers une même personne. Il aurait sans aucun doute moins pensé à elle s’il n’avait pas eu le message de son jumeau qui voulait lui parler de ses projets pour noël. Noël… pour la première fois de sa vie, Su Gin allait se retrouver seul pour noël, il ne savait nullement ce qu’il ferait. Retourner à Londres dans la demeure familiale, aujourd’hui vide de vie, ou rester dans cette école, seul. Sans aucun doute qu’il préférait rentrer à Londres même s’il se savait incapable de tenir dans cette maison sans craquer… aucun meuble, aucune photo, aucune vaisselle, aucune décoration n’avait changé depuis ce jour, ni même la chambre de sa mère, cette chambre où il avait dormi ces derniers jours à Londres, comme pour s’imprégner encore de l’odeur de sa défunte mère. Noël allait être incontestablement un évènement des plus tristes de sa vie qu’il vivrait seul, sans aucun doute que Ji Hoon passerait Noël en compagnie de sa petite amie et belle famille, à présent qu’il avait coupé les ponts avec leurs vrais parents. Ses parents pour qui il ressentait une haine profonde, une haine qui le mènerait peut-être à sa perte, il désirait tellement les faire souffrir, les torturer pour toute cette peine qu’il ressentait.

Ce fut l’apparition de son frère dans son champ de vision et sa voix qui le fit rapidement sortir de ses songes funestes. Il n’avait pour cesse de remarquer qu’une grande différence entre eux deux, Ji Hoon ressemblait à un ange, son ange . Il arborait toujours un sourire éclatant, semblait toujours de bonne humeur, toujours si prévenant. A côté de lui, il lui semblait être si pâle, si peu animé par cette joie de vivre. Ils étaient tellement différents mais pourtant ô complémentaires… il ne s’imaginait plus vivre sans lui, vraiment. Ji Hoon devait être la réincarnation d’un ange gardien que Dieu lui avait envoyé pour apaiser ces peines. Ji Hoon était si souriant, si attendrissant lorsqu’il parlait, comme en cet instant alors qu’il s’excusait de son retard, qu’il avait apporté le butin pour manger, qu’il lui avait terriblement manqué, qu’il rêvait depuis qu’il fut enfant de pique-niquer tout en se nourrissant irrationnellement et non sainement , il était enfin heureux de découvrir que son rêve se réalise enfin après tant d’années. A côté de lui, Su Gin semblait faire pâle figure, lui qui était tout sauf bavard, qui n’avait jamais ressenti ce besoin enfant, il était déjà à l’époque si solitaire, n’ayant que peu d’amis, comme aujourd’hui.

« Oui… vaut mieux tard que jamais bro »

Vint enfin les mots fatidiques qui revinrent faire apparaitre ces idées noires, mélancolique il l’était sans aucun doute alors qu’il lui semblait le devenir chaque jour un peu plus. Ji Hoon venait encore prouver une fois qu’il faisait réellement attention à lui, il était là prêt à l’écouter encore une fois.


« Je… pensais seulement à Noël et ce que j’allais faire… je crois que je vais retourner à Londres, seul. J’ai… besoin… d’y aller… même si je sais que sans… elle… ça va être terriblement compliqué. ».

Il tenta cependant comme il put de garder son masque de froideur, ne voulant pas montrer à son frère une image de lui si pitoyable, si triste, essayant de masquer chaque pensée noire.


« Tu vas passer Noël avec Mee Na, je me trompe pas ? J’espère que tu passeras de bonnes fêtes là-bas et que tu t’y amuseras. Nos… parents t’ont envoyé un courrier à propos de noël ? Enfin, je ne les considère pas comme tel, tu le sais très bien. »

Il prononça ses derniers mots en sortant de sa poche les canettes de bières pour les faire apparaitre à la bonne taille à l’aide de sa baguette. Il les posa à côté d’eux alors qu’il se saisit de l’un d’une et l’ouvrit afin d’en boire quelques gorgées pour se désaltérer laissant à présent à Ji Hoon le temps de répondre à ses questions. Il n’était pas particulièrement bavard, son frère jumeau était le premier au courant.

L’inquiétude était résolument un sentiment que le jeune homme connaissait plus que quiconque. Bienveillant, il avait pour habitude de s’inquiéter pour toutes les personnes de sa connaissance, d’être aux petits soins avec eux en ayant des paroles douces et tendres à leurs égards. Si on le surnommait le petit « ange » des tortues, c’est sans aucun doute pour cette facette de sa personnalité qui avait tendance à attendrir les gens ou justement à les agacer. Pourtant et bien que ses sentiments avaient toujours été sincères envers autrui, jamais jusqu’à ce jour, il n’avait eu l’impression que ce sentiment si naturel de sa part pourrait lui être tellement néfaste. Néfaste au point de venir dévorer son âme petit à petit, plongeant alors son âme dans une tourmente des plus totales et pourtant… Oui, en étant proche de Mee Na atteinte elle aussi d’une maladie qui affaiblissait son corps au point de la mener des jours entiers à l’infirmerie, il avait connu cette peur de craindre pour la santé d’une personne, avait déjà vécu ses longues journées durant lesquelles cette dernière ne cessait de dormir pour récupérer, pour obtenir des forces pour remettre sur pied son frêle corps affaibli par ce syndrome qui ne voulait jamais lui laisser de répit. Il avait donc apprit à gérer cette inquiétude, à relativiser les choses pour ne point sombrer dans la paranoïa mais malheureusement pour lui, avec Su Gin, il n’y parvenait point. Il avait tellement peur de le perdre, de le voir s’éloigner loin de lui pour ne plus jamais revenir qu’il ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur se comprimer à cette idée. Son cœur avait si peur de sombrer de nouveau dans cette tristesse, ce manque, qui avait été pourtant son lot quotidien au cours de son existence, qu’il ne parvenait nullement à apaiser cette inquiétude. Oui, il avait beau rire, plaisanter, sourire comme si de rien n’était, cette dépression qui avait été sa compagne durant de très longues années ne semblaient jamais vraiment être partie. C’était comme si elle menaçait de nouveau hanter son âme sans qu’il puisse être en mesure de le retenir loin de lui.

Seulement, il avait seulement fallut qu’il croise son regard, qu’il se trouve à ses côtés pour que celle-ci ne s’envole comme par magie. Jamais, il ne pourrait oublier ce jour où pour la première fois depuis leur naissance ils s’étaient retrouvés face à l’autre. Il se souvenait encore du choc qu’il avait ressenti lorsqu’il s’était retrouvé face à lui-même comme s’il s’était trouvé face à un miroir. Su Gin ressemblait à tout point au garçon qu’il aurait pu être s’il n’avait jamais tenté de lutter contre ses sombres pensées, contre cette mélancolie chronique qu’il avait toujours ressentie au fond de son être même s’il avait toujours été bien encerclé. Son jumeau était la seule révélation qu’il avait eu au cours de sa coute vie, il était cette évidence qu’il n’était point fou, qu’il avait eu raison de se sentir vide sans sa présence à ses côtés, d’avoir eu l’impression que son cœur saignait à permanence. Malheureusement personne ne pouvait savoir à quel point la venue de Su Gin dans sa vie lui était plus que bénéfique. Il avait enfin l’impression qu’il avait tout pour être heureux. Kes choses avaient désormais bien plus de saveur grâce à lui, sa vie prenait un véritable sens et il avait l’impression dès lorsqu’il se trouvait à ses côtés que tout pourrait aller dans le meilleur du monde. Sans aucun doute que sa vision était peut être un peu déraisonnée et il était intimement persuadé que beaucoup de personnes ne comprenaient nullement son besoin qu’il avait de voir son frère aussi fortement, mais encore une fois, il n’avait que faire. La seule chose dont il était sur et certain, c’était qu’il voulait être avec lui autant qu’il pouvait, découvrir qui il était, ce qu’il voulait devenir, pour être en mesure de réduire un tout petit peu ce fossé que leurs géniteurs avaient crées entre eux deux en les séparant si cruellement. Cela faisait désormais presque six mois qu’il avait quitté la demeure familiale, qu’il ne les nommait plus « père » ou « mère », qu’il avait prit la décision de couper tout ses liens familiaux. Bien entendu tout ceci n’avait point été fait de gaieté de cœur mais il leur en voulait, il les haïssait même dans une certaine mesure. Même à l’heure actuelle et ce en toute honnêteté, il ne comprenait point comment ses deux êtres qui étaient ses parents avaient pu lui mentir à ce point. Eux qui s’était évertué à faire de leur fils un homme juste et honnête avec ses sentiments, comment avaient-il pu commettre une telle chose ? Comment avaient-ils pu en leur âme et conscience séparés leurs enfants l’un de l’autre en obligeant l’un d’eux à vivre loin d’eux ?

Il ne pouvait nier le fait que son petit univers en avait prit un coup lorsque cette vérité avait éclaté lorsque Su Gin était apparu sous son regard, tout comme le mensonge sur lequel s’était battit son existence. Sans aucun doute même, que si le Quiddich n’avait point été une dévorante passion pour lui, il l’aurait abandonné pour ne point venir en adéquation avec les projets d’avenir qu’ils avaient eu pour lui. Seulement cela n’était point le cas et il ne pouvait point se venger de cette façon. Il se contentait simplement alors de les mépriser, d’ignorer leurs lettres en parlant d’eux comme s’ils étaient morts, comme s’il n’avait plus que Su Gin. Oui, sa seule famille désormais était résolument le jeune homme qui se trouvait à ses côtés, lui ce frère dont on l’avait séparé, lui que son âme avait tant pleuré nuit et jour en silence sous la surveillance de psychologue et psychiatres qui eux même détenaient la vérité mais qu’aucun n’avait jugé bon de l’en tenir au courant. Rien qu’à cette vérité, tout autre homme aurait sans aucun doute perdu espoir en l’humanité, seulement ce n’était point son cas. Il voulait croire en la nature bonne des êtres humains car il savait qu’il avait placé sa confiance, sa vraie dans des êtres d’une extrême bonté qui jamais ne le laisseraient tomber dans les épreuves qu’il allait devoir endurer par la suite. Du moins, c’est ce qu’il croyait du plus profond de son âme et si Su Gin se trouvait à ses côtés, jamais plus personne ne pourrait lui faire du mal. Su Gin, aussi surprenant que cela pouvait paraitre, était devenu l’élément indispensable dont avait besoin son être pour se sentir bien, heureux et joyeux. Il savait que sa dépendance envers son jumeau inquiétait pas mal de ses amis, Noa, Alice et bien d’autres lui faisaient déjà la remarque mais aussi bienveillantes et soucieuses pouvaient être leurs remarques, nul personne en ce bas monde ne pouvait pleinement comprendre ses sentiments, ce besoin irrationnel qu’il avait d’avoir Su Gin à ses côtés. Il était comme un soleil dans sa vie, apportant à son être une chaleur qui lui faisait cruellement du bien.

Pourtant Su Gin se comportait froidement avec lui, se trouvait même être fort maladroit dans ses paroles à son attention. Depuis qu’ils se voyaient souvent, il ne comptait plus le nombre de fois où il avait sentit le sol se dérober sous ses pieds, les fois où il avait senti son cœur se comprimer lorsqu’il avait une preuve selon laquelle sa présence n’était point indispensable à son jumeau. Seulement et malgré cette maladresse, il savait plus que quiconque qu’il faisait des efforts, il n’avait jamais élevé la voix contre lui, n’avait nullement devancé ses tentatives d’approches, acceptant même parfois ses remarques lorsqu’il était incapable de les retenir. Il savait plus que quiconque que la route allait être longue avant qu’ils soient en mesure de se comprendre totalement, mais il voulait garder espoir en l’avenir qui se présentait devant eux désormais. Alors il chassait ses inquiétudes du mieux qu’il le pouvait lorsqu’elle venait frapper à la porte de son esprit, d’autant plus lorsqu’il se trouvait à ses côtés. Aussi maladroit que ce dernier, il ne savait jamais comment agir avec lui, bien trop terrifié par l’idée d’aller trop loin ou de l’embêter. C’était terriblement frustrant pour lui d’être ainsi, lui qui était pourtant connu pour être naturel et accueillant avec les autres, il s’évertuait toujours à contenir ses paroles mais parfois comme maintenant il ne parvenait point à se contrôler. Il n’avait pu s’empêcher de lui murmurer qu’il lui était heureux d’être là avec lui, qu’il lui avait manqué. Oui, il avait très bien remarqué que son jumeau n’était point venu en cours de la journée, qu’il avait été porté disparu même pendant la pause déjeuner ou il n’avait eu de cesse de le chercher à la table des sirènes. A vrai dire, il ne pouvait nullement nier le fait qu’il s’était inquiété comme un fou, qu’il avait eu envie de sécher les cours pour le chercher, ayant ressenti une crainte sans précédent l’attaquer sans être en mesure de la retenir. Il avait tellement peur à chaque instant que le traitement que lui donnait Byung Hee ne marche pas et que son jumeau soit dans l’incapacité de respirer que la simple idée que ce soit le cas l’avait tétanisé, le laissant tremblant. Seulement et sans aucun doute pour son propre bien, Su Gin à ce moment là, lui avait envoyé un sms, lui demandant s’ils se voyaient toujours et cette peur terrible s’était d’un seul coup apaisée, lui laissant seulement un gout de frustration.

Ainsi, il avait été ravi de voir que physiquement il semblait allait bien. Il n’avait eu nullement besoin de chercher plus longtemps pour comprendre les raisons de son absence, il lui suffisait seulement de se souvenir du regard qu’il avait eu perdu dans ses pensées à son arrivée. Sans être doué en Légilimancie, Ji hoon savait intimement que Su Gin devait résolument penser à elle. Elle, que son âme devait pleurer, celle qu’il avait nommé « mère » qu’importe si celle-ci n’était point sa génitrice, celle qui l’avait chéri et élevé, celle qui avait fait de lui, l’homme qu’il était. Rien que cette idée lui comprimait le cœur, alors songer un seul instant à la peine, la souffrance que devait éprouver son jumeau à cette absence, à ce décès d’un être qu’il chérissait tant, le rendait malade. C’est pour cela qu’il s’était engagé dans le sujet plus ou moins. Il n’attendait pas particulièrement de réponse de sa part mais il désirait que Su Gin prenne conscience que s’il avait besoin de parler, il était là. Peut être qu’il ne pourrait point venir colmater sa tristesse, la perte qu’il avait eu mais il voulait au moins être l’épaule sur laquelle il pourrait se reposer. Une personne qui aurait du être à ses côtés depuis son enfance, une épaule qui aurait essuyé ses larmes de tristesse, de rage, de rire, de bonheur, en gros toutes celles qu’il aurait versé qu’importe leur nature. Cette personne il voulait plus que tout le devenir désormais et ce pour toujours, jusqu’à leur mort mais peut être que le désir de son jumeau différé du sien. C’est pour cela qu’il avait part à Mee Na de son intention de passer noël avec Su Gin, leur premier ensemble et le premier sans elle pour son jumeau. Il désirait plus que tout être à ses côtés à ce moment là, le soutenir si jamais celui-ci craqué, être là tout simplement comme se le devait un frère.

Seulement cette envie de sa part, celle qu’il avait désiré lui parlait fut balayer dans un claquement de doigts par les mots que prononça son jumeau. Il lui avoua qu’il pensait seulement à noël et ce qu’il allait faire, qu’il songeait à retourner à Londres, seul. Le mot « Seul » eut à lui seul l’effet d’un coup de poignard dans le cœur alors qu’il avait détourné le regard, quelque peu triste, taciturne. Il se contentant alors seulement de baisser le regard vers le sachet qui se trouvait à ses pieds en serra doucement ses doigts autour de sa baguette qui craqua doucement. Il n’avait nullement besoin d’être un devin pour voir à quel point le comportement du jeune homme avait changé. En l’espace de quelques secondes, son sourire s’était figé, avait perdu en éclat avant de disparaitre comme s’il n’était jamais apparu. Il l’écouta alors poursuivre en silence tandis que ce dernier lui murmurait fébrilement qu’il avait besoin d’y aller même s’il savait que sans elle ça allait être terriblement compliqué. Su Gin se rendait-il compte ô combien c’était pénible pour lui de l’entendre dire cela de cette façon et ô combien son âme réclamait qu’il le prenne dans ses bras pour le serrer contre lui ? Il n’avait nullement besoin de le regarder ou de lui demander quoique ce soit pour se rendre compte qu’il souffrait, qu’il gardait sa peine à l’intérieur de son être, c’était plus qu’évidant. Seulement il se retenait encore et encore de succomber à son besoin de le prendre au creux de ses bras et coller son être au sien pour le consoler comme un vrai frère se devait de le faire, d’établir ce contact physique et naturel qui n’existait pas encore entre eux. C’est ainsi qu’il l’entendit poursuivre sur sa lancée en lui demandant s’il allait passer Noël avec Mee Na s’il ne se trompait pas, qu’il espérait qu’il passerait de bonne fêtes là bas et qu’il s’amuserait. S’amuser ? Comment pouvait-il escompté qu’il s’amuse en le sachant seul quelque part, loin de lui alors qu’il voulait simplement être avec lui ? Cette phrase eut le don de venir renforcer sa tristesse alors qu’il avait l’impression de devenir sourd, comme si son être lui demandé de ne point continuer ce massacre. Ainsi, il n’entendit nullement la partie où ce dernier lui parla de leurs géniteurs, bien trop aveuglé par la déception qu’il ressentait au fond de son cœur.

Fébrile, il resta silencieux quelques secondes alors qu’il tentait de passer outre cette idée selon laquelle Su Gin était en train de lui faire comprendre qu’il n’avait nullement besoin de lui, que contrairement à lui, il ne lui était point aussi indispensable. Il ferma alors doucement les yeux alors qu’une minuscule larme s’échappa de sa paupière pour rouler sur sa peau en toute discrétion, qu’il prit bien soin d’effacer comme s’il se grattait le visage en réfléchissant. Il s’intima alors à reprendre contenance en inspirant profondément, totalement fébrile. Les mots se bousculaient à ses lèvres et il savait qu’il ne pourrait nullement les retenir bien longtemps, seulement il voulait au moins ne pas paraitre ridicule face à son jumeau. Il rouvrit alors ses paupières de nouveau sèches pour venir les poser sur son jumeau doucement, le fuyant ensuite quelques instants pour revenir de nouveau s’ancrer aux siens de façon plus franche, tandis qu’il murmurait dans un ton quelque peu mal assuré.

« A vrai dire, Bro… je voulais passer Noël avec toi… » Commença-t-il tout doucement le regard quelque peu mal à l’aise, gêné par sa possible réaction. « j’en ai déjà parlé avec Mee Na et elle était d’accord avec moi, que c’était normal de vouloir être auprès de toi pour notre premier Noël ensemble…et… je pensais que… que toi aussi tu le voulais mais je vois que je me suis trompé. » poursuivit-il doucement en baissant de nouveau son regard, le visage quelque peu triste par cette vérité qui lui faisait cruellement mal.

Il détourna alors son regard pour le poser doucement de nouveau sur sa baguette, les coudes appuyés sur ses genoux tandis qu’il poursuivait plus fébrilement. « Seulement… même si je peux comprendre, et même si je ne veux pas m’imposer… je souhaiterais sincèrement passé noël avec toi… tu es désormais ma seule famille et je veux être avec toi… même si je ne suis peut être pas la personne avec qui tu voudrais le plus être… »

Sa voix perdit plus ou moins de force à mesure qu’il avancer dans sa confession qui avait des airs de requête. Ça le blessait tellement de voir qu’il voulait être seul pour noël, qu’il n’était pas assez précieux pour lui pour qu’il puisse accepter sa compagnie en ces fêtes bénies. Blessé, il attrapa alors une canette que venait de poser Su Gin à ses pieds dans l’une de ses mains pour l’ouvrir et c’est en la porta à ses lèvres qu’il murmura très faiblement. « je veux vraiment être avec toi…moi… »