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Invité
 |  Sujet: it's cold outside.  Lun 12 Déc - 10:07 | |
| Bam. Une pile de livres venait de s’écraser sur le bureau du professeur Lee, et ce dans un tel fracas que tous les élèves avaient immédiatement relevé leurs petites têtes, les yeux ronds et le cœur battant. Le vieux ineo, toujours derrière son bureau, ne silla même pas et tourna le plus naturellement du monde la page de son roman. Car oui, il se permettait de lire pendant que ses élèves répondaient à quelques questions concernant le cours précédent. Une habitude pour eux qui désormais n’osait plus ne serait-ce que tenter de tricher durant ces contrôles de connaissances. Ils avaient l’impression que les yeux de Seung Woo détectaient leurs moindres faits-et-gestes, même si il ne s’agissait que de loucher sur le voisin. Effrayant, n’est-ce pas ? Seung Woo, un symbole d’autorité dans cet établissement. Il était peut être très dur avec eux, mais ce n’était que pour leur bien, pour qu’ils progressent et jamais ne régressent. Il soupira, ennuyé par ce qu’il lisait. Tant pis, ses élèves auront cinq minutes de moins pour leur test. Il tapa de la pointe de sa baguette sur le bois de son bureau, et toutes les feuilles s’arrachèrent des mains de ses élèves pour se poser délicatement en un tas parfait devant lui. Il se leva, le grincement de sa chaise résonna dans toute la salle et dans un tour de poignet aussi gracieux que précis, il jeta un sort aux manuels qui se posèrent un par un à chaque pupitre. De sa voix grave, il leur annonça le programme des prochains cours. À savoir un entrainement intensif afin de leur assurer une réussite aux B.U.S.E. D’un autre coup de baguette, il fit ouvrir tous les livres à la même page, et commença son cours durant lequel il allait évoquer les potions qui étaient souvent données à préparer.
Et cela, pendant deux longues heures. Aucune manipulation, aucune intervention de la part d’élèves. Juste les paroles de Seung Woo dont le son se cognait aux murs de la pièce pour tomber dans les oreilles des plus attentifs. Durant ce genre de cours magistraux, Seung Woo détestait être interrompu. Tous l’avaient compris. Il n’y avait que ses préférés, c’est-à-dire les meilleurs élèves, qui avaient le droit de poser des questions. Cela parce qu’en général, elles faisaient avancer le cours dans la bonne direction selon lui. Un bref coup d’œil à sa montre, et pile une minute avant la fin, il acheva sa dernière indication sur les philtres de paix. Il désigna ensuite la porte de sa main, signe qu’ils pouvaient s’enfuir, et c’était bien le mot. Il respira un grand coup une fois le chahut dissipé. Sa journée était finie. Il rassembla ses affaires, et avant de partir, vérifia qu’il avait tous les ingrédients pour le cours de demain. Il grimaça en voyant qu’il lui manquait de l’essence d’ellébore. Zut, il allait devoir faire un détour par les serres. Enfin, cela lui donnait une bonne raison d’aller faire un petit coucou à la très charmante professeur de botanique. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres à cette pensée. Elle avait beau être une sang de bourbe, Seung Woo l’appréciait. Sans doute parce qu’elle était très bonne dans son domaine. Il quitta donc les lieux avec l‘optique de passer faire le stock, il lui manquait d‘autres petites choses. La porte de la salle de classe à peine fermée, Armand son magnifique chat, le rejoignit au détour d’un couloir et ensemble ils prirent la direction des serres.
Un grand frisson secoua ses épaules à peine eut-il mis le nez dehors. Le vent sifflait à ses oreilles, et décoiffait ses cheveux magnifiquement bien coiffés. Malgré ce début de soirée plutôt sombre, la blancheur du sol l’éblouissait encore ou peut être qu’elle le dérangeait juste. Ah l’hiver, quelle horrible saison. Il baissa les yeux pour voir où en était Armand, et visiblement, celui-ci avait un peu de mal avec toute cette neige. Il secoua la tête, légèrement amusé, et attrapa son minou qu’il allait devoir porter jusque là bas. Il se remit en chemin affrontant le froid pour ses élèves mais aussi pour la belle Ryeo Won.
Arrivé devant les serres, il remarqua que seulement une était encore éclairée. Sa collègue devait probablement se trouvait là. Il s’en approcha, tapa des pieds devant la porte pour enlever toute cette neige de ses chaussures et pénétra dans l’antre de la belle enseignante de botanique. Il reposa son chat, lui intimant de l’index qu’il devait rester près de lui et ne s’approcher de rien. Seung Woo se laissa ensuite guider par les quelques bruits qui parvenaient à ses oreilles pour retrouver Ryeo Won. Il la trouva tout au fond, en train de faire dieu sait quoi. Comme elle était dos à lui, il décida d’en profiter pour lui faire peur et s’avança silencieusement avant de poser ses grandes mains sur ses petites épaules. « Encore en train de travailler ? Vous devriez vous reposer de temps en temps. Cela vous ferait du bien je pense. » Et c’est lui qui disait cela ? Alors qu’il passait des nuits à corriger des copies, à organiser ses cours, tester de nouvelles choses et dieu seul sait encore quoi d’autre. Il s’éloigna ensuite d’elle, faisant quelques pas tout en observant les plantes qui les entouraient. Elle devait bien se douter qu’il n’était pas venu jusqu’ici par ce froid pour rien. Il avait besoin d’ingrédients, évidemment. Car en général, il la laissait lui en apporter mais là, il n’avait pas fait attention à son stock, quel idiot. On ne peut pas être parfait, que voulez-vous. « J’aurais besoin de venin d’ellébore. Vous avez de quoi me fournir j’espère ? » Si tel n’était pas le cas, Seung Woo n’hésiterait pas une seule seconde à la rabaisser et à lui faire signifier qu’elle tenait mal son rang de professeur. Même si, bien évidemment, il pensait tout le contraire. Pour lui, Ryeo Won se débrouillait très bien. Mais bon, quand Seung Woo n’est pas content, tout le monde est incompétent.
Dernière édition par Lee Seung Woo le Sam 17 Déc - 11:15, édité 1 fois |
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Lun 12 Déc - 16:07 | |
| Ne te précipite pas. Tu as encore le temps! Arrête de te dépêcher, ne vois-tu pas que les conséquences ne sont pas celles que tu espères? Ton angoisse augmente et tous empire. Tes mains tremblent et couper te demande des efforts qui ne devraient être. Laisses un peu de calme t'envahir, tout ira mieux tu verras. Mais sais-tu ce qui te sera salvateur? N'en demande pas trop à toi même, acceptes tes difficultés et apprend d'elle. Tu n'es pas mauvaise, je t’entends presque le penser. Une empotée? Je n'ai jamais vu ceci en toi. Tu ne sais être patiente. Tes capacités ne sont encore qu'à l'état brut, tu te dois de les polir. Et ce travail ne se fera guère maintenant. L'impatience est un défaut de jeunesse. Et avoir une conversation mentale? Sûrement la sénescence. Être perfide qui n'allait pas tarder à venir taquiner Ryeo Won. N'allait-elle pas sur ses trente ans? Quelques rides bientôt allaient apparaître et sa raison lui jouer des tours. Comme à l'instant même? Après tous, la demoiselle ne parlait pas réellement à cette élève. Pourquoi le faire? Du moins pas maintenant. Elle n'aurait fait qu'humilier cette adolescente déjà complexée. Les regards de ses camarades se seraient posés sur elle et sa gêne aurait été des plus intenses. Cela ne l'aurait aidé et c'est ce que voulait faire la jeune femme. Et ce n'était pas en ces termes qu'elle aurait réussi son objectif. On ne la connaissait pas comme grande parleuse et interrompre le cours pour faire donner des explications qui auraient sonnées comme de vulgaires reproches n'aurait fait que retarder le groupe. Et mettre mal à l'aise certains qui pourtant se débrouillaient parfaitement.
D'un pas tranquille, la coréenne vint se poser derrière l'élève. Oh évidemment, on aurait pu apporter son attention sur elle mais n'avait-elle pas l'habitude de venir corriger des élèves, bons ou moins doués, à toutes ses leçons? Ses mains vinrent caresser les cheveux de la jeune fille, les entrainant en arrière en une queue de cheval qu'elle noua avec l'élastique qu'elle avait pris dans sa propre chevelure.
"Mets-toi dans de bonne condition pour travailler. Les mèches devant tes yeux viennent t'irriter, titillant ta nervosité bien plus que la tâche ardue que je te demande."
Un geste déplacé? Seuls les esprits tordus pouvaient penser ainsi. Que faisait-elle de mal? Ses paumes ne tardèrent d'ailleurs pas à se poser sur les doigts de son apprenti. Avec douceur et une agilité intrigante, le professeur fit mouvoir les mains de l'adolescente comme si s'étaient les siennes. Si la demoiselle se figea, elle ne tarda pas à se détendre en se voyant réussir. L'aide? Elle en avait sans nul doute conscience mais un peu de confiance en soi revint briller en elle. Oh Ryeo n'était pas devin, loin de là mais les moldus affirmaient que les systèmes nerveux possédaient des neurones miroirs, s'imprégnant des réactions et émotions d'autrui. De façon inconsciente. Etait-ce ce qu'il se passait? Possible bien que la botaniste aurait affirmé que derrière ces termes si scientifiques se cachait simplement l'empathie.
"Tu vises la perfection, oubliant que c'est d'abord par des erreurs que tout se créer. Bien avant de marcher, l'homme rampe. Il se déplace à quatre pattes puis tente de se lever. Il titube, s'aide du mur et souvent chute. Pourtant il se relèvera et peut-être refera-t-il les mêmes erreurs mais petits à petits il apprendra d'elles. Et il ne finira pas se déplacer, il arrivera même à courir."
Ryeo Won afficha un large sourire. Quelle métaphore stupide! Pourtant les enfants adoraient ça à leurs âges où ils en venaient à tous remettre en question. Philosophie? On ne l'enseignait pas sans raison dans les lycées après tous. Mais l'heure n'était pas aux réflexions. Le cours venait de se finir à son plus grand dégoût. Ce qu'elle ne pouvait supporter que ses activités soient suspendues! Laisser des travaux en suspens était si désagréables. L'enseignante frappa plusieurs fois des mains, signalant ainsi l'achèvement de la leçon. Serait-ce surprenant d'affirmer que les petites têtes pensantes ne se firent pas prier pour s'en aller? Des salutations polies fusèrent en direction de la future trentenaire qui répondit avec toute sa chaleur. En parlant de température, elle fut des plus heureuses de ne pas avoir à mettre les pieds dehors avant un bon moment. Regagner le château? Dans quel but? Elle n'aurait rien à y faire. Et ses plantes demandaient tant de soins...Ne vous méprenez pas! Si on pouvait l'insulter de folle, elle ne faisait aucunement partie de ces femmes ne vivant que pour des pousses vertes, en faisant ainsi une sorte de famille. C'était sa passion tout simplement et continuer de bosser même quand elle ne se devait le faire était guère une corvée à ses yeux. Mais toutes tâches n'étaient pas forcément des plus plaisantes. Comme ranger le matériel. Utiliser la magie? Ce n'était qu'une option de facilité. Et sa vie moldu l'avait habitué à recourir que trop souvent à ses mains, même lors d'exercices épuisant.
Trier les pinces n’avait que peu d'intérêt. Son imaginaire vint s'offrir à elle. Il était un de ses plus chers amis. Il ne la quittait que peu. Sinueux, dérangé, tordue et improbable voilà comment il était. Et y rentrer sans s'y perdre était impossible. Oui, Ryeo Won n'entendit la porte de la serre s'ouvrir tout comme les pas s'approcher de son être. Les deux mains sur ses épaules la firent sursauter. La réalité refit surface. Son regard se détourna du tas de ferrailles pour se poser sur un professeur des potions dont le froid avait rosis les joues. Sûrement l'aurait-elle trouvé un brin attendrissant ainsi si sa méfiance n'avait été aussi violente. Que lui voulait-il? Recommençait-il ses mauvaises blagues? N'avait-il pas mûri? Une remarque acerbe, voilà à quoi la demoiselle s'attendait. Mais aucune ne vint, l'apaisant. Ses dents se dévoilèrent alors.
"Ne vous inquiétez pour moi. Je suis sûre que votre présence me reposera."
Etonnant n'est-il pas? Cet être qui l'avait fait tant souffrir pouvait la mettre à l'aise. Du moins quand il décidait de ne pas l'humilier comme il savait si bien le faire. Cela enlevait souvent tout le charme que la jeune femme lui trouvait. Sa demande...Elle savait qu'elle se devait de ne pas y répondre négativement. Agaçant! Voilà ce qu'il était! Il l'irritait! Pourquoi ne pouvait-il pas toujours être adorable? Se devait-il forcément d'alterner sympathie avec mesquinerie? Un homme lunatique, voilà ce qu'il était! Et Ryeo Won se détestait de ne pas pouvoir le mépriser pour ce caractère si....complexe et capricieux. Oui, elle ne pouvait se mentir, le voir lui plaisait plus que tout. Et passer du temps à sa compagnie serait plus agréable que discuter avec une fleur.
"L'ellebore? Qui voulez-vous empoisonner? Les moldus l'ont longtemps utilisé comme antidote contre la folie, je suppose que vous ne l'ignorez aucunement. Pourtant ils ne savaient s'en servir et cueillaient la mauvaise espèce d'ellebore. Ainsi, la démence n'était pas guérie mais accentué. Nous avons une potion de paix bien moins dangereuse chez nous, sorciers, mais venant d'un être aussi sombre que vous, je pense que l'envie d'infliger une mauvaise punition à un drôle d'élève serait plus plausible.Je ne vous dénoncerais pas! Vous pourrez dormir en paix. Par contre, vous vous doutez que je ne rends pas service gratuitement. Laissez-moi réfléchir...Que puis-je demander à un aussi noble seigneur?"
L'enseignante mima la réflexion. Exagérée? Evidemment, elle cherchait à détendre l'atmosphère. Pourquoi demander de payer pour si peu? Elle n'était aucunement vénale! Ses index finirent par se poser de part et d'autres des lèvres du sorcier et tira légèrement dessus, sans forcer.
"Votre beau sourire me suffira. Qu'en pensez-vous?"
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Lun 12 Déc - 17:31 | |
| Tout en s’éloignant, Seung Woo haussa les épaules, pas vraiment convaincu par ce que venait de lui dire sa collègue. Comment quelqu’un pouvait-il se détendre en sa présence ? Il savait l’image qu’il renvoyait, la tension qu’il dégage et le froid qu’il jetait ainsi. Nul ne souhaitait se retrouver seul dans une pièce avec lui. D’ailleurs, n’était-ce pas ce qui avait provoqué son divorce ? La jeune femme en avait eu assez de le sentir tendu et du coup de l’être aussi. Elle aurait sans doute aimé le connaître réellement, découvrir le fond de ses pensées, mais surtout ses sentiments. En avait-il seulement ? Les élèves en doutaient fortement, et la plupart des autres professeurs aussi d’ailleurs. Tout le monde le voyait comme une armoire à glace, un cœur de pierre, ou un corps sans âme pour aller dans l’extrême. Déjà adolescent il avait cette image. Il faut dire qu’il avait pris un malin plaisir à humilier les plus faibles, comme Ryeo Won par exemple. Mais de ces moqueries, de ces visages affligés par la honte et la douleur, il n’avait rien gardé. Aucun ne l’avait marqué. Pour tout vous dire, il ne se souvenait même pas qu’il s’était un jour moqué de l’adorable professeur de botanique. Elle était juste sa collègue, une ancienne élève qu’il n’avait jamais eu la chance de croiser dans les couloirs. Oui la chance, elle était plutôt jolie.
Même lorsqu’elle se montrait agaçante avec ses longues explications. Inutile qu’elle lui prouve son intelligence, il la savait parfaitement à sa place en tant que professeur. De plus, il était déjà au courant de tout ce qu’elle lui racontait. Néanmoins, il ne comptait pas l’interrompre, comme il l’aurait fait si cela avait été quelqu’un d’autre. Pour autant, il ne lui accorda pas plus d’attention, continuant de laisser son regard s’accrocher aux différentes plantes de la pièce. Il leva même les yeux, fronçant les sourcils au moment où une goutte tomba sur le bout de son nez. Il l’essuya du coin de la manche de sa longue cape avant de tourner les talons. Avait-elle enfin fini tout son baratin ? Lui ? Empoisonner un élève ? Seulement lors des cours sur les antidotes, pour être sur qu’ils comprennent. Sinon, il était relativement sage. Des méthodes un peu brutales, mais les jeunes d’Akiwa s’y étaient faits. « Trop aimable de votre part, j’étais sur de pouvoir vous faire confiance. » Cependant, alors qu’il s’apprêtait à réitérer sa demande, s’impatientant légèrement, la jeune femme émit une condition.
L’expression de l’ancien ineo se renfrogna, pourquoi les femmes étaient aussi chiantes ? Il soupira tout en levant les yeux aux ciels alors que Ryeo Won tirait très légèrement sur le coin de ses lèvres. Pourquoi se sentait-elle obligé de le tripoter sans cesse ? C’était bien un truc de fille ça. Délicatement, il prit ses poignets, probablement que ses mains étaient gelées à cause du froid, et ôter les doigts de la demoiselle de son visage avant de relâcher son emprise douce mais ferme. Puisqu’il fallait sourire pour un peu d’ellébore, qu’il en avait vraiment besoin et que bon, c’était Ryeo Won et non pas n’importe quelle femme. Alors, sourions. Tout en lui adressant un léger sourire, Seung Woo encra son regard au sien l’espace de quelques secondes, avant de reprendre son habituel expression neutre. Bah quoi, faut pas rêver non plus. « J’estime avoir droit à de l’ellébore à présent. Ce n’est pas vraiment comme si vous aviez le choix. » Ce ton froid, si cassant, si méchant. Rien ne pouvait y faire, même devant la plus douce des créatures, sa nature restait la même. Peut être que si il voulait être gentil, il ne serait pas comme ça. Malheureusement, ce n’était pas du tout dans ses plans, du moins pas pour les trente prochaines années. Tout en se penchant en avant, de manière à ce que son visage soit plus proche de celui de la jeune femme, il continua sur sa lancée avec une pointe de sarcasme. « J’en ai besoin pour préparer des philtres de paix avec mes élèves. Cela fait partie des potions qui tombent le plus souvent lors des examens, notamment celui avec l’ellébore. Alors à moins que vous ne vouliez avoir l’échec de mes jeunes sur la conscience. » Il haussa les épaules, et tapota gentiment le dessus de la tête de la jeune femme avant de la contourner pour admirer d’autres spécimens de plantes qui se trouvaient derrière elle.
Seung Woo n’aimait pas agir de la sorte avec l’enseignante de botanique. Il culpabilisait toujours légèrement après, allez savoir pourquoi. Et si il savait l’enfer qu’il lui avait fait vivre quelques années plutôt, probablement qu’il s’en voudrait encore plus de la traiter comme une autre. Ah les hommes, il faut tout leur dire n’est-ce pas ? Tout leur mettre sous le nez, sinon ils ne comprennent pas. Seung Woo est ainsi, il a besoin de logique, d’explications claires, ou alors il ne cherchera pas plus loin. Pour lui tout est mathématique, même les sentiments. Il ne pouvait pas s’imaginer blesser réellement les gens avec ses mots, pourtant, c’est bien ce qu’il fait la plupart du temps. « Allez, dépêchez-vous, j’ai d’autres choses à faire. » Lâcha-t-il les sourcils froncés, s’étant brusquement retourné vers elle.
Dernière édition par Lee Seung Woo le Sam 17 Déc - 11:16, édité 1 fois |
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Mar 13 Déc - 1:05 | |
| Quelle idée stupide avait-elle eu de vouloir se montrer amusante! Sa bonne humeur lui avait fait oublier que lui n'en possédait jamais. Et tandis qu'il s'éloignait en accompagnant son déplacement d'un ridicule haussement d'épaule, un sourire amusé se dessina sur le visage de la botaniste. S'énerver? Sa journée n'allait se finir désastreusement à cause d'un être aussi peu enclin à la joie. D'ailleurs qu'était-il en train de penser? Qu'il avait en face d'elle une parfaite naïve? Idiote? Le peu d'estime qu'il devait lui accorder ne semblait pas inconnue aux yeux de la coréenne. En avait-il d'ailleurs pour autre que son propre reflet? Elle en venait à en douter. Mesquine? Il ne fallait pas lui en vouloir, bien que ne jugeant que rarement, elle possédait malheureusement un double gêne X renforçant ce côté critique propre à la gente féminine. Oui, Ryeo Won avait observé cet être noir, cherchant à mieux le comprendre. La tâche avait alors été ardue et l'était toujours. Comment laisser s'effacer des préjugés restés en elle depuis des années? Ils ne voulaient s'en aller, leurs racines étant devenues des plus profondes au fils des saisons vécues. Ce qu'elle pensait de lui était des plus paradoxales. Il ne l'aidait peu. D'ailleurs pourquoi l'aurait-il fait? Il ne connaissait le dégoût qu'elle éprouvait parfois en sa compagnie. Et elle ne comptait le faire savoir. Reparler d'erreurs passées? Cela en valait-il la peine? Seung Woo avait changé. Pas entièrement à son plus grand dépit. Il restait cet être froid et sarcastique. Hautain tout aussi bien...C'était ce point qui exaspérait la jeune femme plus que les autres.L'humilité rendait l'homme meilleur. Comprendre son sentiment de supériorité vis à vis d'elle? Ryeo Won le pouvait. Elle n'était aussi brillante. Quant à son parcours, il n'avait rien de si passionnant. Mais l'humilié était-il bien utile? Car même s'il ne l'avait encore fait, il ne tarderait à lui montrer sa supériorité.
Sa tirade? L'enseignante savait qu'elle ennuierait certainement son collègue. Elle ne lui apprenait rien après tous. Mais pourquoi changerait-elle sa personnalité? Elle n'avait jamais été versatile. Son comportement ne se modulant aucunement selon son interlocuteur. Calme que toujours, avare de mouvements inutiles, elle n'avait d'ailleurs pas bougé de sa place. Seuls ses yeux et ses zygomatiques exerçaient un léger travail. Qui n'avait rien de fatiguant. Ses deux billes noires se contentaient de suivre chaque gestes de l'asiatique. Qui ne faisait rien de particulier. Pourtant, même en restant plantés devant de simples tiges, il dégageait un charme particulier. Les femmes aiment les mauvais garçons non? Grotesque!
Ce que j'apprécie le plus chez vous est votre sens de l'humour...Une bonne réplique non? En réponse à son sarcasme. Elle se contenta pourtant de se taire pour venir s'amuser à étirer ses lèvres. Si elle en tirerait quelque chose? Non évidemment! Pourquoi lui ferait-il plaisir? Et pourtant...Un sourire s'afficha sur son visage à la plus grande surprise de la demoiselle. Son regard du pétiller de bonheur sans aucun doute. Un brin enfantine, voilà comment elle se sentait ce soir. Mais elle ne comptait exagérée, les excès n'étant pas pour elle. Sa joie ne fut que de courte durée. Autant ne pas lui donner le temps de profiter d'un si beau moment n'est-ce pas? Alors elle n'avait pas le choix? Le professeur de potion redevenait agaçant. Oh non! Ryeo Won ne faisait pas partie de ces personnes pitoyables persuadées qu'elles se devaient de n'obéir à quiconque qu'à elles mêmes. Ce n'était pas le premier capricieux à qui elle faisait face. Obligée? Sinon quoi? Que comptait-il faire?L'humilier? La blesser de paroles acerbes? La coréenne avait du entendre toutes celles qui pouvaient exister à son sujet. Mais ne pas y faire attention? Etrangement, elle ne se sentait pas de le faire. Il pouvait lui faire mal et elle le savait. Alors l'éviter? Sûrement était-elle stupide.
Je n'ai pas que ça à faire...Pauvre enfant. Que cherchait-il à se cacher pour ne cesser de travailler? Qu'il est eu un souci enfant avait été une des excuses que la demoiselle avait voulu lui trouver. Cette raison était bien vite partie. Elle s'envola sans difficulté de son esprit. Sans rien dire, la jeune femme attrapa sa baguette et fit voler une paire de gants, un sécateur et quelques fioles qui vinrent flotter devant un parterre d'ellébore qu'elle ne tarda pas à rejoindre. Son regard trahit une intense lassitude. Elle ne prit pas la peine de le poser dans celui du professeur ni même de fixer ce dernier ne serait-ce que l'espace d'un instant .Après s'être attachée les cheveux, elle s'attela à sa tâche. Soumise? Non, Ryeo Won ne voulait s'irriter maintenant. Et le meilleur moyen de ne pas lui répondre, de l'ignorer. Ce qu'elle fit l'espace d'un instant. Ne pouvait-elle pas apprendre à bouder?
"Vous me voyiez déçue. J'espérais tellement que vous étiez venue me voir juste pour apprécier ma présence. Pitoyable n'est-ce pas? Mais n'oubliez pas je suis une femme, j'aime que l'on me porte attention."
Balivernes évidemment et il devait fortement l'avoir comprit. De plus, le ton qu'elle employait devait lui indiquer que sa collègue plaisantait. Comme souvent, elle ignorait l'attitude négative et la mauvaise aura du sorcier.
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Sam 17 Déc - 11:14 | |
| Nul doute que beaucoup de personnes devaient imaginer Seung Woo comme si il était né et avait toujours vécu avec ce cœur de pierre. À vrai dire, ce n’était pas tellement éloigné de la triste réalité. Mais il suffirait de creuser un peu et de fouiller dans son passé afin de mieux le comprendre, voir de tout comprendre. Car cette distance par rapport au reste du monde ne date pas d‘hier, loin de là. Il l’a installé dès l’enfance, lors de ses premiers rapports avec les autres enfants. Durant les réunions de famille, il ne jouait jamais avec ses cousins, mais plutôt dans son coin. Pourquoi ? Parce que son imagination débordante dérangeait, et du coup, ils le trouvaient bizarre. Il se sentait comme exclu, comme un monstre. Alors il est devenu ce monstre et inventa les pires manigances pour faire pleurer les autres enfants et ainsi leur voler la vedette ou encore leurs jouets. Il avait à cette période tout du parfait garnement, mais il était brillant. Terriblement brillant. On rêvait d’un fabuleux destin pour le jeune Lee. Mais dès le début, il avait vécu cette espèce d’attente comme une pression sur ses petites épaules alors encore bien frêles. Pour ne pas décevoir, il s’est endurci, et enfermé dans les livres. Il voulait toujours avoir une longueur d’avance sur les autres, exceller même. D’ailleurs, il s’était très vite rendu compte de ses facilités. La véritable terreur est venu au monde à ce moment là. On lui répétait sans cesse combien il était intelligent, alors forcément, il en est venu à se sentir supérieur aux autres et à croire que tout lui était permis. Les années sont passés, tout lui a réussis, aucune véritable blessure depuis, alors dans son comportement, on retrouve tout. Un sale caractère d’enfant pourri gâté persuadé d’être meilleur qu’autrui.
Pour tout cela, il s’autorisait tout. Il pouvait être ingrat avec les autres. De toute manière, ils ne comprenaient rien à la vie. Lui, il avait vu des choses horribles de par son métier, alors forcément, il avait plus d’expérience. À Seung Woo, on ne la faisait plus. Inutile d’essayer de le piéger, il connaissait toutes les ruses, toutes les insultes, tous les mensonges. Impossible de le blesser, il est plus que vain de s’y risquer. Sans quoi, le prix fort sera à payer. Quoique, une personne a réussis. La seule faille, c’est son ex-femme. Mais ça, oih ça, c’est une très longue histoire qu’il ne racontera jamais. Et tentez donc de lui ôter le préjugé qu’il a à présent à propos des femmes. Elles sont toutes les mêmes, pense-t-il. Toute, même Ryeo Won. Un sourire aguicheur, et elles tombent. Promettez-leur la lune, et elles foncent. Pitoyables, ces créatures sont pitoyables. Intelligentes certes, mais manipulatrices aussi. Il n’est donc plus question d’avoir des sentiments, parce que oui, Seung Woo en a un jour eu. Il le regrette aujourd’hui et est persuadé à présent que vraiment, personne ne mérite sa confiance. Personne ne peut ni ne veut le comprendre. Être méchant c’est sa dernière solution, sa plus grande protection face au monde. Marchez sur les autres, où ils vous marcheront dessus. Voilà ce qu’il fait avec Ryeo Won en ce moment même d’ailleurs. Cruel dans ses paroles, sec même. Comme si elle lui devait quelque chose. Alors que ce serait plutôt l’inverse.
Les paroles de la jeune femme le firent rire jaune. Voyez, je vous l’avais dit. Ce sont toutes les mêmes. Elles ramperaient à nos pieds si elles le pouvaient, et après, l’air de rien, elles nous poignardent en plein cœur. Une grimace, Seung Woo ne lui répond pas tout de suite et se perd dans ses pensées. Elle lui rappelle son ex-femme. Elle aussi, voulait de l’attention. Apparemment, il ne lui en donnait pas assez. Il était sur que ça n’avait été qu’un prétexte de plus pour le quitter, pour s’enfuir avec son amant. Oui, Lee Seung Woo était un homme bafoué, et honteux de l’être. Il soupira alors, et retourna au près de la jeune femme, se tenant derrière elle afin de jeter un coup d’œil par-dessus son épaule.
Il devait le reconnaître, Ryeo Won avait un doigté d’experte avec les plantes. Elle n’était pas prof à Akiwa pour rien. Peut être moins diplômée qu’un autre, mais elle avait un don. Alors pourquoi ne l’avait-il jamais fréquenté du temps où ils étaient jeunes ? Après tout, il ne trainait qu’avec les gens brillants et à l’époque elle devait déjà l’être. On ne devient pas passionnée de botanique du jour au lendemain. « Pourquoi devrais-je prêter attention à votre personne ? Vous n’êtes pas une femme, mais une collègue. » Il haussa les épaules, un sourire quelque peu mauvais au coin des lèvres. Ses paroles allaient un peu à l’encontre de ce qu’il pensait de Ryeo Won. Mais pas question de l’avouer, bien évidemment. Il la trouvait belle, intelligente, et douée même. Malheureusement, les compliments et lui ne faisaient pas bon ménage. Cependant, il se perdit dans une contemplation de la jeune femme. De là où il se trouvait, c’est-à-dire derrière elle et assez proche, il voyait son profil. Les traits fins de son visage, parfaitement harmonieux, lui donnaient un air angélique, et serein. Elle semblait toujours calme, même quand il la provoquait où se comportait mal avec elle. Il remarqua que quelques cheveux rebelles se détachaient de sa queue de cheval. Alors dans un soupire faussement exaspéré, il la défit, pour la lui refaire. Il prit soin de n’oublier aucun cheveux, et de faire cela de façon délicate. Ce qui était en total contraste avec sa personnalité froide et robuste. Une fois tous ses cheveux entre ses doigts, il les attacha et les repositionna même dans son dos, avant de poser ses deux mains sur ses épaules. « Je crois que cela me suffira. » Il parlait des fioles d’ellébore qu’elle venait de remplir, bien évidemment. De quoi pourrait-il parler d’autre ? Se décalant sur le côté et sortant sa baguette. Il la fit légèrement tournoyer pour que toutes les fioles se dirigent vers son sac. Il releva ensuite son visage vers elle, et chose étrange, il lui sourit. Oui, Seung Woo était un homme pleins de mystères, insaisissable et surtout étrange. « Avez-vous encore quelque chose à faire ? Ou puis-je vous raccompagner jusqu’au château ? Le repas va bientôt être servi. » Les cours s’étaient terminés depuis un moment, et alors que des professeurs normaux se détendaient, eux, ils avaient travaillé, et ce jusqu’à l’heure du repas. |
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Sam 17 Déc - 15:12 | |
| Quelle foutaise! De l'attention? Si ses propos étaient corrects, qu'une femme en demandait même lorsqu'il n'y avait aucune raison à cela, alors Ryeo n'était aucunement membre de la gente féminine. Une menteuse? Oseriez-vous douter d'elle? Que l'on prenne soin d'elle n'avait jamais fait partie de ses préoccupations. Après tous, ne savait-elle pas le faire par elle même? Du moment que l'on demandait, ne devenait-on pas dépendant? Dépendante du regard d'autrui tous comme de ses capacités...On perdait dès lors toute autonomie, se réduisant à vivre que pour le regard d'un être extérieur, façonner par des idées qui parfois ne nous convenaient. Une personnalité s'effaçait, un être s'éteignait. Car il y'avait dès lors mort de l'âme pour quiconque vivait du regard des autres et de leurs sollicitudes. Un esprit se forgeait par de nombreux phénomènes exogènes. Il ne pouvait subsister que par la volonté de son possesseur. Mais celle-ci s'envolait dès lors que l'attention des autres devenait trop importante. On se perdait, oubliant ce que l'on était. N'était-ce pas la volonté de l'entourage? Des hommes particulièrement? La botaniste n'avait rien de féministe et n'attribuait de mauvais points au sexe fort qu'elle n'accordait au sien. L'espèce humaine était opportuniste. Et toutes marques de bienveillances n'étaient jamais désintéressées. On utilisait un proche sans se soucier de le détruire. L'affection qu'on lui apportait n'était que mensonge. L'être" aimé" n'existait rapidement plus une fois qu'il n'avait plus aucune utilité. De l'honnêteté ? Une chimère auquel tous voulait croire. Même Ryeo Won ne l'était jamais totalement. Et pourtant n'affirmait -on pas qu'elle était incapable d'être mauvaise? Rien n'est tous blanc ou noir et elle savait que malgré son incroyable gentillesse, le mensonge devenait parfois son ami. Alors si elle même qui ne souhaitait faire souffrir quiconque se laissait parfois tenter par l'hypocrisie, comment étaient les autres? Trop méfiante, oui elle l'était sans aucun doute mais la jeune femme avait apprit de ses erreurs. Ne pas recommencer les mêmes...Pour devenir un être meilleur? Que de niaiserie. Pour ne pas rencontrer à nouveau la douleur était une raison suffisante.
"Un professeur n'est pas un être humain. Un collègue est assexué. Je vais finir par remettre en doute mon humanité."
Peut-être faisait-elle partie des plantes? Expression à double sens,exprimé avec sarcasme. Autre celle qu'elle venait d'expliquer, sûrement pouvait-elle plus aisément comprendre pourquoi elle n'avait marqué l'esprit de personne sur cette Terre. Si Seung Woo ne se souvenait de l'avoir martyrisé, il n'était pas le seul à l'avoir oublié. Elle ne cherchait à s'imposer mais d'ailleurs ne le souhaitait guère. Ce n'était que source d'ennuis . Non ce n'était aucunement des jérémiades. Son caractère l'en dispensait. Une simple constatation, une analogie amusante faisant germer en elle des images étranges, propre à son monde intérieur. L'enseignante aurait pu si égarer facilement, ne portant plus attention au professeur de potion si elle n'avait senti qu'il lui avait détaché les cheveux. Une peur l'envahie, figeant légèrement son être. Un oeil observateur l'aurait remarqué dans ses gestes. Oui, de l'effroi et non une gêne. Comme toujours lorsque l'on pouvait s'intéresser un peu trop à elle ou surtout se montrer agréable avec sa personne. La coréenne savait d'où partait cette crainte. Et si elle se laissait prendre au jeu? Que sa vigilance se baissait? Que ferait-elle si elle en venait à s'attacher? Son isolement dans ses serres n'étaient après tout pas seulement du à sa passion des plantes. Une lâche, voilà ce qu'elle était. Une femme incapable de savoir ce qu'elle pensait tous aussi bien. Car ne trouvait-elle pas aussi cette marque de sympathie agréable? Venant de lui, elle le surprenait et elle ne détestait aucunement ce geste. Non, il fallait être réaliste. Seung Woo devait être perfectionniste, un brin maniaque. Quelques cheveux rebelles avaient dus l'agacer. Rien de plus. Pourquoi aurait-il tenter de se montrer doux avec un être qu'il considérait comme inférieur? Qui devait le répugner de par son sang "impur"? Pourtant, l'espoir que ce ne soit le cas la titillait. Mieux valait l'éteindre!
"Le sourire vous va à ravir, vous l'a t'on déjà dit?"
Ses lèvres s'étaient aussi étirées mais non pour offrir ce sourire chaleureux qu'elle donnait à tous. Elle était ravie et elle ne pouvait le cacher. Ou du moins n'en avait pas envie. La jeune femme se releva et enleva quelques poussières sur ses ses vêtements. La terre était devenue une de ses plus fidèles parures bien qu'elle aimait avoir à s'en débarasser. Son manteau vola jusqu'à elle ainsi que des gants qu'elle ne tarda à enfiler. Une cape? Trop sorcier à son goût. La demoiselle était d'ailleurs (et malheureusement?) trop moldu pour ce monde et bien trop sorcière pour le commun des mortels. Mais elle ne s'en souciait guère. Doucement, son bras se glissa sous celui du professeur des potions. Sûrement allait-il le retirer. Elle n'en serait surprise.
"Dépêchons nous de nous attabler! Il serait déplacé qu'un homme de votre envergure ai à se nourrir de simples restes."
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Sam 17 Déc - 17:59 | |
| Pourquoi lui avoir rattaché ses cheveux d’une manière plus convenable ? Par soucis de la perfection d’abord, parce que Seung Woo aimait lorsque tout était net, mais surtout, parce qu’il trouvait plus jolie une femme bien coiffée. Même si il lui semblait que Ryeo Won pourrait être radieuse même avec les cheveux en bataille. Inconsciemment, il en avait aussi profité pour frôler la peau de la jeune femme, comme si il n’en avait pas eu l’occasion depuis des siècles. La douceur d’un corps féminin contre le sien lui manquait. Ce n’était pourtant pas comme si il était en situation de réel manque, ou quoi que ce soit de ce genre là. Des relations sexuelles, il en avait à la pelle. Cependant, cela n’apportait pas de tendresse, pas de caresses. Ce n’était que du sexe, comme l’expression l’indiquait. Même un homme sans sentiment comme lui, avec des préjugés terribles sur l’amour, pouvait avoir besoin de temps à autre d’un peu d’affection. Seulement, il était bien trop fier pour l’avouer, et surtout, il aurait bien trop peur de devoir se donner. Il préfèrerait affronter les pires mages noirs, les dragons les plus dangereux ou encore d’autres horribles créatures, plutôt que de tomber amoureux. C’était bien la dernière chose qu’il souhaitait, devenir dépendant à quelqu’un. Il l’avait déjà été, et cela avait mal tourné. Elle n’avait pas eu assez de patience. Mais est-ce que quelqu’un en aurait un jour suffisamment pour quelqu’un d’aussi fermé que Seung Woo ? Quelqu’un voudra-t-il bien le comprendre ? Comprendre ses quelques failles, ses faiblesses, ses douleurs du passé ? Ce n’est rien, et pourtant tellement dans un même temps.
Peut être que son côté froid n’avait fait que s’accentuer durant ses années de travail en tant que sorcier d’élite dans la brigade de la police magique. Car pour être à la hauteur d’un tel poste, il lui avait fallu beaucoup de sang-froid, énormément de réflexion, et surtout être capable de tout envisager avec une certaine distance. Puis, avec un métier aussi risqué, il s’était imaginé seul. Au cas où il mourrait, pour ne laisser personne dernière lui. Malgré tout, il avait un cœur, et le sens des valeurs. Particulièrement celui de la famille. Mais il s’était marié, cela avait duré un an. Jour pour jour. C’est peu n’est-ce pas ? Bien loin du long mariage de ses parents, du lien fort qui les unit. Seung Woo ignore comment on peut faire confiance à un tel point à quelqu’un, il aimerait connaître le secret. Car si il y a bien un domaine dans lequel il n’a aucun talent, c’est celui des relations avec les autres. Il faut dire qu’ils l’avaient bien trop souvent déçu, en amitié comme en amour, alors à quoi bon, se disait-il. La plupart sont des lâches, et les bons se font rare.
Il perdit immédiatement le sourire suite au compliment de la jeune femme sur celui-ci. Il était une telle armoire à glace qu’il en venait même à détester tout compliment. Même si cela flattait tout de même son égo surdimensionné. Il savait qu’il était plus qu’agréable à regarder, il en jouait beaucoup. En fait, il lui suffisait de claquer des doigts pour que tout vienne à lui sur un plateau doré. Après avoir été un enfant gâté, le voilà un homme pourri par la luxure avec un compte en banque plein à craquer. Sa cape à elle seule avait coûté un an de salaire d’un employé moyen dans une quelconque entreprise. Mais il ne culpabilisait pas. Il avait travaillé pour y arriver, il le méritait autant qu’un autre et de toute façon, il avait brillé lors de sa carrière et excellait dans son domaine. D’ailleurs, dans sa tête, il était sur que Ryeo Won était impressionnée par sa personne. Qui ne l’admirait pas ? De même qu’il pouvait la faire craquer en un rien de temps. Mais ça évidemment, il ne le ferait pas. Enfin, rien n’était moins certains à vrai dire. C’était sa collègue certes, mais aussi une très belle femme. Pourquoi si un jour il s’ennuie s’amuser à la séduire ? Pour le moment en tout cas, ce n’était ni le lieu, ni le moment. « Et je suis sur qu’il vous fait un effet fou. » Lâcha-t-il après avoir pris le menton de l’enseignante entre son index et son pouce dans le but d’accrocher son regard mais surtout de la déstabiliser un peu. Mettre les gens dans l’embarras, l’un de ses passe-temps favoris. Certes, il avait de drôles de façons de s’amuser, mais lorsque l’on a tout vu, il faut bien savoir profiter des choses plus simples.
En tout cas, le sourire de la belle Shin valait peut être autant que le sien -mais surtout pas plus hein-. Tout son visage rayonnait lorsque ses lèvres s’étiraient. Elle était magnifique durant ces moments qui n’arrivaient que trop rarement en présence de l’ancien ineo. Il savait que même si elle donnait l’air de rien, il l’agaçait par son comportement hautain. Il ne comptait pas se changer pour elle hein. Elle était peut être ravissante, et surement l’une des plus magnifiques femmes qu’il connaissait, mais cela ne lui donnait en aucun cas un avantage. À vrai dire, il se trouvait déjà bien trop gentil avec elle. C’est vrai, habituellement, il était beaucoup plus méchant que ça. Mais elle avait le don de l’apaiser, chose étrange et qu’il ne s’expliquait pas. Il cherchait toujours à comprendre d’ailleurs, car Seung Woo était un grand scientifique dans l’âme. Pour lui, tout a une explication et rien n’arrive par hasard. Or, pour une fois, quelque chose échappait à ses analyses, se dérobait sous ses doigts.
Contrairement à ce que celle-ci devait attendre, il ne retira pas son bras qu’il sentit se glisser sous le sien. Au contraire, il posa sa main sur la sienne pour que celle-ci s’enroule autour de son bras, et resta ainsi. Après un léger regard échangé et les quelques paroles de la jeune femme, il laissa échapper un léger rire. Seung Woo qui rit, une photo s’il vous plait. Cela valait de l’or presque tant c’était chose rare. « Heureux de voir que vous en avez conscience. Allons-y. » Il siffla juste avant de quitter la serre pour que son chat les rejoigne et fasse de même. Pauvre minou, il l’avait porté à l’allée, mais là, il allait devoir affronter la neige. D’ailleurs, il grimaça en sentant que le vent s’était levé. Il faisait encore plus froid qu’avant et quelques flocons tombaient du ciel. Il frissonna légèrement avant de lâcher la main de la jeune prof pour passer son bras autour de ses épaules et ainsi la protéger sous sa cape face à la terrible rafale.
Dernière édition par Lee Seung Woo le Dim 18 Déc - 7:30, édité 1 fois |
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Sam 17 Déc - 19:33 | |
| Sa présence apaisait. Difficile de l'ignorer quand bon nombre d'âmes venaient chercher réconfort auprès de la sienne. Rares étaient les paroles qui traversaient ses lèvres dans de tel moment. Les mots lui manquaient toujours. Du moins le pensait-elle. Son silence était le plus présent. Et pourtant un coeur qui saignait venait la chercher. Ce n'était pas sa sagesse qui plaisait, seulement son écoute. Elle restait assise, ne disant pratiquement rien, se contentant de réfléchir aux mots douloureux qu'elle entendait. Mais certains se taisaient et restait là près d'elle. Combien d'élèves ou d'adultes avaient bien pu s'assoir à ses côtés tandis qu'elle s'occupait? Ils ne faisaient rien, l'observant ou fixant un point face à eux. Tous repartaient l'esprit plus léger. Les moldus les plus farfelus avaient affirmés qu'elle était magique. Ils ne se trompaient guère. D'autres qu'elle dégageait une aura de bonté et sa sérénité se partageait. Son absence de préjugés décomplexait le temps de quelques chagrins. Et elle? Ce qu'elle pouvait bien en penser? Ryeo Won n'en pensait justement rien. Elle se moquait éperdument de ce qu'on pensait d'elle. Que les pensées soient mauvaises ou bonnes. L'introspection lui occupait souvent l'esprit mais l'enseignante n'avait pu se comprendre sur ce point. Peut-être avait-on raison? Sa sympathie rendant meilleur le plus mauvais des êtres, son sourire illuminant les nuits les plus noires. Sa magie prenait-elle effet sur le professeur de potion? La jeune femme n'arrivait à se positionner. Il était à ses yeux un être bien trop dur pour se laisser avoir par son simple étirement de lèvres. Dépourvu de palpitant?Si l'enseignante en aurait été sûre un temps, ce n'était plus le cas. Mais elle avait conscience que le myocarde de cet homme était enveloppé dans une glace plus épaisse et froide que le sien. La faire fondre ne serait-ce qu'une seconde? Percer à travers elle? Impossible pour une demoiselle comme elle non?
"Vous êtes le plus grand mystère de cette école."
Oui, la botaniste venait d'ignorer la remarque sur le sourire que Seung Woo venait de lui faire. Lui faire un effet fou? La sous estimait-il? Il la prenait donc pour une de ses femmes futiles et stupides se laissant séduire par une simple expression faciale. Il se trompait. Comme tant d'autres. La coréenne plaisait, elle le savait. Combien d'hommes venaient la voir quand elle se laissait entrainer dans un de ces nightclubs moldus? Ne comptait-elle plus les sorciers qui s'étaient posés à côté d'elle par "manque de place" dans une taverne? Ou de lui venir en aide? Mais aucun n'avaient eu ses faveurs, même les plus charmants. Car si la jeune femme ne voulait offrir son âme, elle ne voulait non plus le faire avec son corps. Même pour l'histoire d'une nuit. Une frustrée, une frigide...Tant de termes qui ne lui faisaient rien. On ne pouvait changer ses convictions. Insensible? Ce n'était le cas mais rares étaient ceux qui l'attiraient. Un brin difficile sans nul doute...Le professeur pouvait se vanter de faire parti de ses exceptions. S'en vanter...S'il l'avait su car l'orgueil de l'asiatique lui empêchait de le lui faire remarquer. Mais quand bien même elle le trouvait plaisant, il n'aurait pu la rendre folle. Seules les idiotes couraient après un homme après seulement quelques marques de sympathie de la part de celui-ci. Elle était une femme censée et aimait s'en féliciter. En était-elle irritée qu'il puisse penser ainsi de sa personne? Non mais une légère déception était venue la déranger. Si Seung Woo la considérait comme inférieur à lui et qu'elle s'était faite à cette idée, qu'il puisse la voir comme une femme niaise la blessait plus. Pourquoi? La jeune femme ne voulait traiter cette question pour le moment, la cachant dans un coin de son esprit.
Le contact de la main du sorcier sur la sienne la surprit. Il ne la repoussait donc pas...Ne la voyait-il pas comme répugnante? Peut-être restait-elle figée dans un passé et des propos qu'il avait affirmé trop d'années auparavant. Se plaindre...Voilà ce qu'elle commençait à faire. Cette attitude fut chassée aussi vite qu'elle était apparu, laissant place à une certaine joie. Être si près de lui n'avait rien de déplaisant, elle aimait à vrai dire. Plus qu'elle n'aurait voulu se l'avouer. Son ravissement s'accentua lorsqu'il en vint à rire. Un son précieux et agréable à l'oreille. Ainsi Seung Woo savait faire disparaitre sa froideur? Avait-il conscience qu'il était alors plus que séduisant? Que s'il était déjà un bel homme, il le devenait encore plus quand il laissait la joie le traverser? Ryeo Won ne le lui dirait pas, de peur de voir tous ceci disparaître. Et c'est sans rien dire qu'elle se fit entrainer en dehors de la serre. Elle n'accorda que peu d'attention au chat. La température la frappa et la sorcière frissonna. L'hiver serait dès plus froid. Oh non, l'enseignante ne détestait pas ça, bien au contraire. Le soleil n'était pas son astre favori et la chaleur l'étouffait. Paradoxale pour une créature qui ne cessait d'être dans un bâtiment trop chauffé n'est-ce pas? Mais elle aimait la neige tous comme elle aimait la saison de Noël. Le jour se couchait plus rapidement, la nuit venant plus tôt. Et Ryeo Won l'aimait tant. L'atmosphère était autre, plus mystérieuse et propice à faire vagabonder son esprit.
Imagination qui fut brisée lorsqu'une main se posa sur l'épaule de l'amoureuse des plantes. Son regard se leva alors pour se poser sur le visage du professeur de potion. À quoi jouait-il? N'avait-il pas peur que ses vêtements terreux ne viennent à salir sa cape? Une cape qu'elle ne pourrait d'ailleurs jamais s'offrir. Elle ne devait être dans les prix de la demoiselle. Elle n'aurait sans doute jamais été aussi bien "vêtue" que ce soir. Ce geste assez anodin la perturba, elle ne savait que faire. Il ne la laissait pas aussi différente et cela devait se voir sur son visage. Se débarrasser de ce bras? Ou laisser faire? Elle ne voulait paraitre désagréable mais aucunement favorable à un geste si amicale. Elle ne fit rien, se contentant de parler.
"Être aussi proche ne doit rendre la marche aisée. Ne craignez-vous pas de chuter?"
Puis Ryeo fit mine d'ouvrir de grands yeux interloqués. Oui, la plaisanterie lui permettrait de passer à autre chose. D'apaiser un esprit qui ne savait que faire.
"Mon Dieu! Vos cheveux! Le vent défait votre divine coiffure."
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Dim 18 Déc - 8:45 | |
| Était-ce seulement une bonne chose d’être un mystère ? Quelques fois, Seung Woo se le demandait et ce le plus sérieusement du monde. Il savait que le côté sombre qu’il montrait plaisait, fascinait même. Cela attirait bon nombres de femmes, en éloignait d’autres. Mais la curiosité reste un temps, elle s’essouffle au bout d’un moment. Alors il n’était pas sur que ce soit la bonne façon de vivre. La méchanceté, la froideur, est-ce que cela le protégeait réellement des coups durs de la vie ? Ou se laissait-il bercer par de douces illusions ? Il se disait intouchable, insaisissable, mais était-ce vraiment le cas ? Cette barrière qu’il avait dressé entre lui et les autres, combien de temps pouvait-elle résister ? Il lui arrivait de se dire qu’elle n’était rien, et qu’il se trouvait juste être l’un des sorciers les plus lâches sur cette terre. Il n’avait peur de rien, avait vécu des choses horribles, et pourtant cette histoire de sentiments l’effrayait. Pitoyable, non ? Il ne s’imaginait cependant pas s’ouvrir aux autres. Il était bien trop tard pour tout cela à présent. Car devenu trop méfiant envers l’espèce humaine, il ne pouvait plus accorder sa confiance à quiconque. Il allait donc rester seul, avoir quelques relations par-ci par-là, sans jamais que ce soit sérieux. Si cela l’attristait ? Pas vraiment. Son chat était encore la meilleure compagnie qu’il pouvait avoir. Au moins, il ne lui tournera jamais le dos, ne l’abandonnera pas. Il allait rester un vieux loup solitaire, du gâchis pour un si bel homme mais à quoi bon se heurter à des douleurs qui pourraient être bien plus vives que de simples blessures physiques. Il en avait fait les frais une fois, il n’était plus question de réitérer cette mauvaise expérience.
De toute manière, envouter les femmes était bien plus intéressant. Leur faire payer le prix de leurs trop nombreuses trahisons. On dit que ce sont les hommes, mais elles sont peut être bien pires. Son pouvoir sur elle, il en profitait très largement, en jouait énormément et cela le distrayait. Néanmoins, Ryeo Won faisait partie des résistantes. Il arrivait à la mettre mal à l’aise, il en était sur, mais jamais il ne l’avait entendu bafouillé ou même vu rougir. Pourtant, il y mettait du sien. Il était sur qu’avec quelques couleurs roses sur les joues, elle ne serait que plus belle. D’ailleurs, n’était-elle pas elle aussi un grand mystère ? Malgré son sang moldus, il la trouvait ravissante, pétillante, intelligente. Elle dégageait quelque chose d’ensorcelant, semblait être la définition même du mot sérénité. Pourtant, comme toute personne, il était persuadé qu’elle avait beaucoup souffert par le passé. Cela se lisait dans ses yeux. Quelque chose l’avait conduit à être une telle femme. Peut être avait-elle elle aussi rendu les armes ?
Les voilà affrontant le froid de l’hiver ensemble. Le vent soufflait, la neige tombait. Dans le ciel, aucune étoile, mais des nuages sombres annonçant probablement une tempête. Seung Woo en frissonna, quelle terrible météo. L’entrée de l’école ne paraissait que plus loin et le chemin beaucoup plus long. Il jeta un coup d’œil à la jeune femme, quelle idée de ne porter qu’un pauvre petit manteau, ce n’était pas avec cela qu’elle allait tenir face au froid. Les moldus étaient-ils tous aussi inconscients ? Voilà pourquoi ils étaient aussi souvent malades en tout cas. Il grogna, l’air faussement exaspéré, et fit un geste plus qu’improbable. Il passa son bras autour des épaules de la jeune femme, l’attirant un peu plus contre lui pour la cacher sous sa grande cape. Il ne l’avouera jamais, mais c’était surtout un excellent prétexte pour être un peu plus proche d’elle. D’ailleurs, il sourit légèrement en lisant sa surprise sur son visage. « Si nous chutons, nous chuterons ensemble. » Dans un autre contexte, cela aurait pu être digne d’un des plus beaux films hollywoodiens. Là, ils étaient juste deux collègues plaisantant et bravant la tempête. Alors tout de suite, c’est beaucoup moins romantique.
C’est alors que Ryeo Won ouvrit la bouche une seconde fois pour une remarque des plus comiques. Cela serait venu de quelqu’un d’autre, Seung Woo aurait très certainement prit la mouche et piqué une colère pas possible. Parce qu’attention, on ne se moque pas de monsieur Lee ! C’est interdit. Mais là, cela le fit légèrement rire, il baissa d’ailleurs la tête pour se cacher mais son sourire en coin restait perceptible et s’incrusta à son visage. Il secoua la tête, histoire de décoiffer encore plus ses cheveux pourtant habituellement en ordre au millimètre près. « Tout ça juste pour vous protéger mademoiselle, je mérite un retour. » Il plaisantait. Seung Woo qui plaisante. Autre chose d’extrêmement rare, mais que voulez-vous, Ryeo Won était réellement une privilégiée. D’ailleurs, il se demandait si celle-ci s’en rendait compte. Avait-elle conscience de tout ce pouvoir qu’elle avait sur lui ? Il espérait que non, sinon, elle pourrait vraiment s’en servir et en profiter.
Ils arrivèrent devant la grande porte sans aucune chute, fort heureusement. Il la libéra, et se dressa face à elle, essuyant ses vêtements pour enlever la neige. Il passa même ses pouces sur ses joues, dans un geste extrêmement délicat, avant de se reculer. Quelque peu gêné par son geste. Il secoua un peu sa grande cape, et se recoiffa légèrement avant de pousser la porte. Il laissa passer son chat et la jeune femme avant de faire de même. |
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Dim 18 Déc - 11:53 | |
| Une situation nouvelle. Peu habituée à la proximité d'autrui? N'en avez vous jamais assez d'être dans le faux? Encore une fois, vous vous méprenez. Le contact corporel ne lui était guère étranger. Elle faisait partie de ces êtres qui appréciaient de toucher. Une simple main posée sur un bras rassurant plus que des paroles. Ne prenait-elle pas dans ses bras les petites demoiselles en peine? Ne leur caressait-elle pas les cheveux avec affection tandis que celles-ci pleuraient? Non, ce n'était pas la première à se montrer aussi amicale et familière. Les hommes aimaient venir déposer leur paume sur ses doigts, effleurer ses hanches ou sa joue. Mais il y'avait toujours derrière ces attentions un objectif qu'elle n'était pas prête à leur faire atteindre. Le bras autour de ses épaules était différent. La vouloir dans son lit? Ryeo Won ne pouvait s'imaginer le professeur de potion la désirer. Ils n''avaient pas le même pedigree et on ne pouvait mélanger torchons et serviettes. Le geste était amicale et de ceci, elle n'en avait l'habitude. On ne se montrait aussi doux avec elle. Certes, elle n'avait eu le choix mais elle y dénotait une certaine douceur et surtout gentillesse. Se jouait-il d'elle? Ou l'appréciait-il vraiment? L'enseignante ne savait que penser au point de s'en sentir torturée. Ses sentiments se mélangeaient. L'envie de se dégager de cette emprise la démangeait. La coréenne n'aimait se sentir guidée et surtout protégée. Car s'était bel et bien le cas. Ses pas s'axaient sur ceux du sorcier et il l'aidait à ne pas affronter le froid. Une indépendance exagérée? Ce n'était peut-être pas tant une envie de liberté décisionnelle qui la dérangeait mais être redevable ne lui plaisait guère. Elle tentait sans cesse de ne jamais rien devoir à personne car dès lors on se retrouvait enchainer à une dette. C'est ce qui allait arriver. D'ailleurs Seung Woo ne venait-il pas de lui en faire la remarque? Irritant . Il méritait quelque chose? Lui qui l'avait tant fait souffrir? Et qui souvent l'humiliait?Même si Ryeo lui rendait souvent service? Enfant gâté qu'il était donc! Ingrat!
Mais cet agacement n'était-il pas contradictoire à l'autre sentiment qu'elle ressentait à présent? L'enseignante se haïssait d'être si paradoxale et au fond, si sensible. Oui, elle ne pouvait se le cacher. Être si proche de lui était plus que plaisant. Et elle qui détestait les attentions aimait celle-ci. Pourquoi faisait-elle une exception pour cet être qu'elle aurait du détester du plus profond de son âme? Pour cet homme si énervant et froid? Pour cet homme qui peut-être n'était pas si mauvais...Se leurrait-elle? Possible mais si le professeur de potions savait se montrer des plus exécrables, il pouvait être une compagnie adorable. Reposante...Surprenant n'est-ce pas? La présence de Seung Woo pouvait détendre la demoiselle (qui oui, pouvait parfois se sentir mal) et la rassurer. Un besoin de sécurité? Contre? Bien des phénomènes. Mais n'était-ce pas pitoyable d'avoir besoin d'autrui pour calmer des craintes. La demoiselle se trouvait un brin ridicule. Ne pas savoir que penser n'en était pas seulement la cause. Elle venait de se trouver superficiel. N'avait-elle pas trouvé le mouvement de cheveux du trentenaire séduisant? Sa chevelure en bataille lui allant parfaitement. Sa plaisanterie venait de se retourner contre elle. La coréenne avait espérer cacher sa gêne en s'amusant d'une situation qui aurait pu piquer l'orgueil de son collègue. Il l'avait prit avec amusement au plus grand étonnement de la jeune femme. Elle était loin d'être stupide et comprenait parfaitement que le léger sourire en coin provenait de sa remarque taquine. Le regard de la sang de bourbe se posa sur la neige, essayant de cacher son mal aise. Inutile? Possible....
Les grandes portes ne tardèrent à se présenter à eux. Une légère déception la gagna lorsque le professeur de potion enleva son bras de ses épaules. L'attention qu'il lui avait accordé n'avait été que de brève durée. Du moins ce fut ses pensées. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il en vint à enlever la neige de ses vêtements. Ne se sentait-il pas rabaissé à agir ainsi? Et quand à ses pouces sur son visage...Le coeur de la jeune femme se mit à palpiter. De l'amour? Quelle esprit romantique vous avez donc! Ce n'était que le fruit de la crainte. Oui, la peur de l'inconnu, l'effroi de ne pas comprendre cette attitude qu'il avait vis à vis d'elle. Mais malgré sa gêne, Ryeo appréciait cette sorte de caresse qui en était venue à légèrement faire rosir ses joues. Couleur qu'elle affirmerait être création du vent et du froid. Ses yeux quant à eux s'étaient posés sur le visage du sorcier, cherchant à lire dans son esprit. En vain...Une question la tracassait. Allait-il finir par la prendre pour une niaise? Peut-être était-ce déjà le cas...Cet être était déstabilisante. Difficile à percer. Et il ne pouvait que le savoir. Mais sa carapace était-elle naturelle? Ou l'avait-il façonné pour se prévenir de certaines souffrances?
La chaleur du château vint les enlacer. Et les odeurs de nourritures caresser leur odorat. Pourtant, la botaniste ne les suivit aucunement. Avec une infinie douceur, ses doigts s'entre-mêlèrent aux cheveux de Seung Woo. Ils les peignèrent, les remettant tous à leur place initiale, celle qu'ils avaient avant que le vent ne vienne les chahuter.Elle replace une mèche rebelle derrière l'oreille de l'homme. Puis sa main glissa lentement sur sa joue et, avec une rapidité qui ne lui était guère connue, l'asiatique déposa un baiser sur celle dernière. Rien qu'un simple bisou comme l'aurait appelé des enfants.
"Vous ne pouvez reprocher à ce geste d'être trop féminin. Après tous, je ne suis que votre collègue et non une femme."
Affirmé avec amusement et suivit d'un rire. Un rire qui n'était guère bruyant, discret tous comme sa propriétaire. Ce qu'elle venait de faire? Oui, elle le regrettait déjà. Qu'est-ce qui lui avait bien pu passer par la tête? Charmer? Ce n'était pas dans sa personnalité. L'impulsivité ne lui allait guère. Et à nouveau, Ryeo Won voulu passer à autre chose pour cacher sa gêne. Elle se recula de quelques pas et afficha son étincelant sourire.
"Et bien? Qu'attendons nous pour aller remplir nos panses? Vous savez aussi bien que moi que le professeur de divination mangerait nos parts sans aucune hésitation!"
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Mar 20 Déc - 8:48 | |
| Seung Woo n’était pas quelqu’un d’attentionné, pas plus qu’il n‘appréciait les contacts physiques. Les gestes tendres, il ne connaissait pas vraiment. Même avec sa famille, même avec ses ex-petites amies. Pas une n’avait fait fondre la glace qui enveloppe son cœur. Puis de toute façon, il trouvait cela affreusement niais d’être tout le temps collé à la personne. Il doutait réellement pouvoir un jour apprécier cela. Parce que lui, il a plutôt besoin d’air, d’espace, et non pas d’un pot de super glue. Alors même si il ne faisait qu’ôter la neige de ses vêtements, l’enseignante de botanique devrait s’estimer très chanceuse. Surtout qu’elle était couverte de terre, qu’il allait donc se salir les mains. Mais n’avait-il pas l’air d’un parfait gentleman à prendre soin d’elle de cette manière ? Et étrangement, cela ne le gênait pas plus que ça. Quelque fois, il valait mieux ne pas chercher à le comprendre, car même lui se perdait. Pourtant, il était un homme très posé à la normale, qui pesait toujours le pour et le contre avant d’agir. Il faut croire qu’il lui arrivait aussi d’avoir des moments d’égarement, où son inconscient prenait les directions des opérations. N’était-ce pas là les rares instants où sa froideur se dissipe ? Un petit sourire, de la délicatesse. La preuve même que sa méchanceté n’était que carapace. Comme si il cherchait à prouver quelque chose, voir même à se protéger. Cela marchait bien d’ailleurs, car aujourd’hui personne n’oserait le blesser, par peur d’un retour plus violent. Il éloignait les autres en instaurant un climat de terreur, et c’était tant mieux. Ou peut être pas ? L’être humain ne peut pas vivre indéfiniment sans les autres. Les mains sur les joues de Ryeo Won, c’était pour ça sans doute. Il y trouvait de la chaleur, alors qu’elles étaient gelées et humides à cause de la météo. La voyant rougir, il les enleva immédiatement, regardant ailleurs. Que venait-il de faire bon sang ? Mais quel idiot quand il s’y mettait. Il allait parler, mais décida de ne rien ajouter et pivota vers la porte avant de la pousser.
Un vent chaud balaya son visage, et que c’était agréable après avoir affronté une telle tempête. Il se frotta même les joues énergiquement, histoire de faire circuler le sang. Mais il s’arrêta brusquement lorsqu’il sentit une main dans ses cheveux. Alors il se retourna pour faire à nouveau face à sa collègue, et la laissa le recoiffer, tout en fronçant légèrement les sourcils. Pourquoi faisait-elle cela au juste ? Quoiqu’il en soit, ce n’était nullement agréable, cela provoquait même de légers frissons au trentenaire. Oh voyons Lee Seung Woo, depuis quand une vulgaire sang de bourbe est capable de te faire autant d’effet en un simple geste ? Seulement, celle-ci n’allait pas s’arrêter à une séance coiffure, le coréen écarquilla les yeux en sentant ses lèvres sur sa joue. C’était si bref, qu’il crut d’abord avoir imaginé ce baiser. Mais bon, pourquoi aurait-il fantasmé une telle chose ? C’était la réalité, Shin Ryeo Won venait de l’embrasser sur la joue. Le premier réflexe du professeur de potion fut de jeter un coup d’œil aux alentours pour vérifier qu’aucun élève ne les avait aperçu. Manquerait plus que des rumeurs débiles courent sur eux. Tout en inspectant les lieux, il écoutait d’une oreille distraite le commentaire de la demoiselle qui le fit lever les yeux aux ciels. « Depuis quand des collègues s’embrassent ? Vous me voyez embrasser le professeur de défense contre les forces du mal. Je ne suis pas très sur qu’il apprécierait. » Enfin rien n’était moins sur, il était plutôt tordu dans son genre celui. Il avait dit cela sur un ton froid, avant un claquement de langue. Tic qu‘il avait lorsque quelque chose l‘énervait réellement. Ou comment casser l’ambiance en moins de deux secondes par Lee Seung Woo. Depuis le temps, Shin Ryeo Won devait être habituée à ces changements d’humeur non ? Si il est possible de s’y habituer parce que ceux de Seung Woo sont pas mal dans les extrêmes.
Il n’accord aucune attention à la plaisanterie de Ryeo Won sur le professeur de divination et tourna les talons dans un long soupire ennuyé. Il ne prit pas la peine de l’attendre, marchant d’un pas rapide jusqu’au réfectoire. Tout en passant entre les tables, il salua quelques uns de ses élèves, foudroya du regard les plus dissipés pour qu’ils se réinstallent correctement. Jetant un bref coup d’œil par-dessus son épaule, il vérifia tout de même que Ryeo Won le suivait. Il n’était pas tendre avec elle, oh non. Elle avait bien du mérite de le supporter. D’ailleurs, comment faisait-elle pour ne pas l’envoyer balader ou craquer et exploser ? Les autres le faisaient bien après tout. Ils n’hésitaient pas à s’énerver contre lui, même si c’était parfaitement inutile puisque Seung Woo ne faisait que sourire en les voyant ainsi.
Il se dirigea jusqu’à la table où plusieurs professeurs étaient assis. Il prit place à côté de l’enseignant de métamorphose, à qui il adressa quelques paroles. Ryeo Won allait-elle s’assoir à côté de lui après la mini-scène du hall ? Ou alors l’avait-il mise en colère ? Et comme si il souhaitait aggraver son cas, il adressa un grand sourire des plus hypocrites à la jeune femme, lui faisant signe de prendre à ses côtés avant de commencer la dégustation de son plat. Pendant tout le reste du repas, il n’adressa plus aucun regard, plus aucun mot au professeur de botanique. Pourquoi ? Pour la provoquer encore et toujours. Pour l’enquiquiner sans aucun doute. Et en espérant que cela la frustre au plus haut point. Lorsqu’il s’agissait d’ignorer les gens. Lee Seung Woo était très fort. C’était presque un jeu pour lui. Mais ne faisait-il pas que jouer avec Ryeo Won justement ? Oh si, et depuis plus longtemps qu’il ne le croit. |
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Mar 20 Déc - 23:03 | |
| Des coups! Voilà ce qu'elle méritait! Ne pouvait-elle pas arrêter d'être idiote? Pourquoi fallait-il qu'elle agisse toujours aussi stupidement? La nature l'avait dotée d'un encéphale et en belle ingrate, jamais elle ne l'utilisait! Sage? Ryeo Won? Une qualité qu'on lui attribuait à tort. Si tel était le cas, ne se serait-elle pas contentée de le recoiffer? L'embrasser! Mais quelle idée! Le froid avait-il eu le même effet sur elle qu'un mauvais vin? Certes, ce n'avait été qu'un simple frôlement de lèvres sur sa joue mais le geste avait été déplacé. Ce n'était plus une simple caresse, une main sur un bras mais quelque chose de plus avancé. Sans partir dans un extrême, exagérer ne servirait à rien. Il y'avait en ce bisou une connotation amicale. Rien de plus. Du moins la botaniste l'espérait fortement. Les histoires de coeur n'étaient pas faites pour elle. La preuve, n'en avait-elle pas juste eu un simple aperçu et ce bien des années plus tôt?Puis la perspective de sentir son palpitant battre la chamade pour cet homme si dérangeant ne lui plaisait guère. Qu'il puisse l'attirer était un fait tolérable certes mais y associer des sentiments autre qu'une intense sympathie lui semblait dépassé. Son attitude n'avait été que purement amicale. Maternelle, un mot parfait pour la décrire. Le temps d'un instant, Lee avait été un enfant à ses yeux. Mensonge? Mauvaise foi? Possible, la coréenne se savait d'un manque de franchise parfois et surtout envers soi même. Sa conscience connaissait la vérité mais ne voulant déranger sa propriétaire se contentait de se taire. Oui, vous avez parfaitement raison. Vous savez apparemment tenir des propos censées! L'agacement changeait sa façon de penser. Même avoir eu l'idée d'être un ersatz d'amie la répugnait à présent. Il l'avait irrité en la repoussant. Ryeo Won aurait pu le comprendre pour son inconvenance. Quand à son sarcasme, la sorcière s'en moquait. Il en était d'ailleurs amusant. Si son esprit n'avait été si fermé par son énervement, sûrement ce serait-elle mise à imaginer la scène et en aurait sourit. Ce ne serait le cas ce soir. Alors ce qui pouvait bien la mettre dans cette état? En toute sincérité, la question resterait sans réponse. Mais l'enseignante se demandait s'il n'avait pas éprouvé un certain dégoût.Aurait-il agit ainsi avec une sang pur? Peut-être aurait-il été moins dur...Une mauvaise excuse pour se voiler la face n'est-il pas? Et ainsi éviter de devoir s'adonner à une introspection dérangeante.
Ces yeux roulèrent à leurs tours. Voilà! Seung Woo était vexé. Gêné? Un trait qui ne lui allait que peu. Sans même lui accorder un regard, il s'engagea dans le large couloir qui amenait à la grande salle. Non, elle ne devait plus s'agacer pour pareille harpie! Quelques bonnes pensées et hop, sa bonne humeur reviendrait. Ce ne fut pourtant que lors de son entrée dans l'immense pièce que ses lèvres s'étirèrent à nouveau.Les élèves la saluèrent tous avec chaleur. Notamment ceux de sexe masculin mais ceci, elle n'arrivait rien à y faire. Elle reçue un petit sourire mal à l'aise de la demoiselle à qui elle avait pu donner un coup de main une heure auparavant. Un certain orgueil? Amusant à savoir. Une information que le professeur rangea rapidement dans un de ces nombreux tiroirs de sa mémoire. Sa fenêtre attentionnelle s'étant portée sur Lee. Se foutait-il de sa gueule? Il en donnait fortement l'impression. S'énerver? Ce genre d'état était pour les faibles et le cuisinier magique devait chercher à la mettre hors d'elle. Il lui en fallait encore bien plus, beaucoup plus. Ryeo Won n'était en plus pas encore assez fatiguée pour se laisser aller. Sa réponse? Un brillant sourire et sans émettre la moindre marque d'hésitation, elle vient s'assoir à ses côtés. Qu'il l'ignore tout le long du repas? La jeune femme s'en moqua préférant discuter avec le garde chasse qui n'avait eu tôt fait de la rejoindre. Pourtant, elle en vint à se surprendre d'espérer que le professeur de potion lui adresse la parole. Ce qu'il ne fit évidemment pas. Bien sûr que si! Elle savait qu'elle était rentrée dans son jeu mais sa fierté lui imposait de ne pas engager la conversation en première. Boudeuse? Encore une fois, le mage arrivait à la rendre différente. Ses cheveux? Oh oui! C'est vrai qu'elle venait de les défaire, détruisant "l'oeuvre capillaire" de son collègue. Mais ne les préférait-elle pas détaché après tous? Certes, le geste pouvait paraitre insignifiant et ridicule. Pourtant Ryeo ne l'avait fait volontairement et ne s'en étant pourtant aucunement rendu compte.
La fin du repas ne tarda guère et tous repartirent à leurs occupations. Malheureusement pour la botaniste, le chemin qu'elle vint à prendre se trouva être le même que l'ancien Ineo. Elle fit comme si elle ne le voyait pas. Et sûrement serait-elle partie toute aussi silencieuse si une première année ne s'était pas lancée dans les bras du sévère professeur, complètement affolée. Et, nota l'enseignante, essoufflée.
"Monsieur...Monsieur...Vous devez le retrouver! Young Saeng...Young...Il s'est disputé avec Kyun Min..Il a affirmé que..."la gamine se stoppa pour prendre une grande bouffée d'air " Il affirmé que le Borametz de Scythie n'était pas une légende, qu'il en avait déjà vu. Kyun s'est moqué avec d'autres et Young est partie dans la forêt, en affirmant qu'il devait y'en avoir un là-bas. Qu'il prendrait la photo...Faut pas le laisser faire Professeur!!!S'il vous plait!"
Ce ne fut pas la main de l'enseignant tant sollicité qui se déposa sur l'épaule de la demoiselle mais celle de botanique. Ryeo Won n'était pas stupide, la raison pour laquelle la fillette était venu voir Seung Woo en premier lieu ne lui était pas inconnue. La demoiselle était d'ailleurs assez intelligente et courageuse. Sachant pertinemment qu'elle ne s'avançait pas vers le plus tendre des adultes de cette école, elle s'en était moquée préférant demander secours à celui qui avait un si beau passé derrière lui. Et une grande expérience du danger. Mais dans sa précipitation, elle en avait oublié un détail.
"Young Saeng est un sang de bourbe."
Ce que la botaniste insinuait? Rien, tout était clair et le visage choquée de la gamine lui fit un peu de peine. Le professeur de potion ne bougerait sans doute pas pour un enfant de moldu. Ne les détestait-il pas? Son aversion envers eux ne cessait jamais d'être montrée. Il ne ferait rien, la jeune femme en était persuadée. Un parasite en moins lui procurerait la plus grande joie.
"Je ne suis pas aussi expérimentée mais je vais m'en occuper. Va voir si le garde-chasse est encore dans la grande salle et demande lui de me rejoindre. Si ce n'est pas le cas, trouve le professeur de défense ou n'importe quel autre adulte."
Sa lenteur fut dès lors abandonnée. Paniquée? Non, cela ne ferait que l'embrouiller. Et ce fut sans un regard pour l'odieux sorcier que l'amoureuse des plantes partie vers les portes du château, prête à braver le froid encore une fois.
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Invité
| | Sujet: Re: it's cold outside. Mer 21 Déc - 6:11 | |
| À ce jeu là, Seung Woo était très doué. Il pouvait rester des heures sans parler, alors adresser la parole à tous les professeurs présents sauf cette sang de bourbe, c’était vraiment très simple. Un jeu d’enfant comme on dit. Justement, n’était-ce pas puéril de réagir de la sorte ? Un baiser, un simple baiser avait réussis à l’énerver. Mais comprenez, il avait de bonnes raisons. Avant tout, il ne voulait pas que des rumeurs se mettent à courir dans leurs dos. Ce qui risquait malgré tout d’arriver puisque dans cette école, même les murs avaient des oreilles. Ah, il voyait déjà les élèves chuchotaient sur son passage, qu’est-ce que ça allait l’agacer. Il allait devoir tous les remettre en place un par un afin qu’ils se taisent. Evidemment, vous aurez compris que ceci n’est que futilité, et surtout artifice afin de dissimuler la vraie raison de cette colère. Quelque chose d’autre l’avait dérangé dans ce geste qu’il avait jugé déplacé. C’est que très franchement, dans le fond, cela lui avait fait plaisir. Son cœur de pierre avait même été touché, il s’était réchauffé l’espace d’une petite seconde, et puis à nouveau plus rien. Pourquoi donc cette réaction au plus profond de son être ? Peut être parce qu’il n’avait pas l’habitude qu’on soit gentil de cette manière avec lui. Peu de gens avaient envie d’être sympa avec le professeur de potions, et ceux qui l’étaient, le faisaient en général par intérêt parce qu’ils cherchaient à obtenir quelque chose de lui. Or, il ne voyait pas ce que Ryeo Won pouvait vouloir obtenir de lui. Non mais, franchement, elle avait réellement fait cela sans raison, par envie en fait. Alors c’était possible, quelqu’un pouvait avoir envie d’être tendre avec le trentenaire. Être tendre, sans aucune arrière pensée. Parce que mêmes celles qu’il avait laissé faire, elles l’avaient toutes déçu, preuve qu’elles ne l’avaient pas été pour les bonnes raisons. Toutes ses réflexions alors qu’un autre professeur lui racontait dieu seul sait quoi puisqu’il n’y accordait aucune attention. Il le fixait juste, hochait la tête de temps en temps au mieux.
Lorsqu’il sentit sa voisine bouger, il se mit à l’observer du coin de l’œil. Elle était en train de défaire la coiffure qu’il lui avait faite quelques instants plus tôt avec tant de soin ? Il grimaça légèrement, détournant le regard pour à nouveau focaliser toute son attention sur les autres. Mais pour qui se prenait-elle celle la ? À l’embrasser, à défaire ses cheveux devant lui. Il leva les yeux aux ciels, les femmes ne sont plus ce qu’elle était. À trop leur donner de liberté, elles se croient à présent autorisées à faire tourner les têtes, à rendre fou. Créatures du diable. Le repas s’acheva sur cette dernière pensée, d’ailleurs, quelqu’un lui mit la main sur l’épaule afin qu’il sorte de ses réflexions. Seung Woo secoua la tête comme si il voulait se remettre les idées en place et salua ses collègues avant d’emboiter le pas à Ryeo Won, parce que oui, en plus ils devaient aller dans la même direction. Ce n’était décidemment pas son jour de chance.
Le chemin aurait pu se faire dans le silence le plus total, sans même un regard échangé si seulement une première année n’était pas venu perturber tout cela. La sentant s’élancer contre son corps, Seung Woo eut du mal à la réceptionner, manquant presque de chuter sous la surprise. Il faut dire qu’elle était arrivée tel un boulet de canon et de nulle part en plus. Il baissa les yeux, fronçant les sourcils pour lui faire comprendre que si elle voulait lui demander quelque chose, elle ferait mieux de prendre ses distances avant. Ce qu’elle fit, fort heureusement. Il épousseta un peu ses vêtements, sans la regarder mais tout en l’écouter parler. Et alors là, dans sa tête, un tas de choses se passait pourtant. Pourquoi fallait-il que les élèves soient aussi inconscient ? Celui-ci était sans doute un yongwang, Seung Woo en donnerait sa main à couper. Voilà ce qu’il aurait pu s’attendre à entendre comme renseignement de la bouche de sa collègue, cependant, elle préféra lui donner une indication tout autre. Son visage se ferma et il plissa les yeux, interrogeant la jeune femme du regard. Comment osait-elle prononcer cela alors qu’elle-même en était une ? Et surtout, de quel droit remettait-elle ses qualités de professeur en jeu de cette manière ? Il s’apprêtait à parler pour protester, pour hurler même, mais il se souvint qu’ils n’étaient pas seuls et que surtout en présence d’enfants, deux autorités ne devaient pas s’affronter et montrer leur désaccord. Alors il la laissa donner des directions, pendant qu’il posait sa main sur la petite tête blonde de la demoiselle dans un geste qui se voulait rassurant et qui réussit à la faire légèrement sourire. Il attendit que l’élève s’exécute suite aux paroles du professeur de botanique avant de la suivre d’un pas tout aussi rapide.
Celle-ci arrivait tout juste devant les grandes portes du hall lorsqu’il l’attrapa par le bras, la retenant de faire un pas de plus et donc de sortir du château. Il savait bien qu’ils devaient se dépêcher mais pas avant d’avoir mis quelques petits détails au clair. Alors il la força à se retourner, plantant son regard glacial dans le sien. « Je suis professeur, tout comme vous Ryeo Won. Cela implique que je ne dois faire aucune distinction entre mes élèves selon leur sang. Et je n’en fais aucune. » Il relâcha son bras dans un geste un peu brusque et passa devant elle, poussant la porte dans un grand élan. Son premier réflexe une fois dehors, fut de tirer un peu sur sa cape. Immédiatement il dégaina sa baguette, un petit lumos, et il commença à s’avancer dans la neige qui avait encore pris en centimètre. Il jeta un regard par-dessus son épaule pour vérifier que Ryeo Won le suivait, et voyant qu’elle se faisait plus lente que, l’attrapa par le poignet pour la tirer. Ils avaient un élève à récupérer. |
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| | Sujet: Re: it's cold outside. | |
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