the bad kitty cat admin. pseudo : mee. avatar : kwon ji yong. messages : 359 here since : 15/11/2011 points : 56822 âge : 34 patronus : un... chat. ouais. animal de compagnie : dopey, un joli black racer qui n'apprécie pas trop les hommes~ my heart is : quoi ? mais t'écoutes pas ce qu'on dit, toi ? semblerait que la petite ryan l'ait volé. i'm feeling like : an asshole. ma baguette : 34,5 centimètres, très peu flexible, coeur de dragon & bois d’if. Les baguettes en bois d’if sont parmi les plus rares et leurs partenaires eux-mêmes sortent de l’ordinaire. Elles donnent à leur possesseur un pouvoir de vie ou de mort, ce qui leur donne également une réputation terrifiante. Avec en plus un cœur de dragon, accentuant son pouvoir déjà considérable, ce type de baguette peut devenir très dangereux et difficile à contrôler, elle doit absolument être maniée par une personne talentueuse et sûre d’elle. L’if ne choisit jamais un maître médiocre ou timide, vous devriez donc avoir les capacités pour dompter cette baguette. wizard's spellbook :
“ dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir. ben tiens, j'imagine que ça aurait pu m'éviter toute cette merde. mais tu sais, kyungjee, nul bonheur ne pourrait exister sans faculté d'oubli. et si tu oubliais heena, c'était comme si j'étais mort, non ? parce qu'apparemment, le bonheur ne s'acquiert qu'à force de courage, et tu sais très bien, mon vieux, que c'est pas mon fort. non tu vois, il n'y a rien qui soit entièrement en notre pouvoir sinon nos pensées. et ça tu l'as compris, joonha, hein ? oh, fais pas semblant, tu sais très bien de quoi je parle. non, non, t'auras pas raison de moi... enfin. mes pensées n'auront pas raison de moi, disons, puisque ce n'est pas par la satisfaction des désirs que s'obtient la liberté, mais par la destruction du désir, n'est-ce pas, min guk ? ouais, toi et moi, va falloir faire quelque chose. mais tu sais, je crois que j'opte plus pour la destruction, dans ce cas-là. mais encore, le désir est l'appétit de l'agréable, et je pense, là, ma petite becca, que tu ne pourrais mieux le prouver. ça semble bien agréable entre tes cuisses, n'est-ce pas ? dans tous les cas, à mes yeux elles le sont. mais la beauté se raconte encore moins que le bonheur, et ryan, tant que j'y suis, chère princesse, entre nous, il n'y a point besoin de mots. votre beauté défierait toutes les guerres, ça j'en suis certain, et la guerre... la guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté, qu'il soit verbal ou physique. n'est-ce pas, cyrus ? mais pourtant, toi, tu n'en aurais pas besoin. tu ne t'en rends même pas compte, n'est-ce pas ? c'est absurde à quel point je peux te laisser me faire du mal. mais l'absurdité d'une chose n'est pas une raison contre son existence, c'en est plutôt une condition. ça doit expliquer notre amitié, hein, savon ? bon, d'accord, t'es un p'tit con. j't'emmerde, mais au fond, j't'aime bien. bien heureux que tu lises jamais ça. au moins, on dit bien que l'expérience, c'est là le fondement de toutes nos connaissances. d'ailleurs, parlant d'expérience, y'en a certaines qui sont à ne jamais recommencer. n'est-ce pas, soojin ? t'es bien têtue, cocotte, mais tu pourrais mettre ça dans ta palette de connaissance et ne plus me suivre. mais je te l'accorde, on dit bien que les passions sont comme la peste et le typhus. cessez de les combattre, elles reviennent. par contre, cette dernière, je te la dédierais à toi tout particulièrement, mark. ah, oups, jinjung. allez, pourquoi tu te bats ? obsession, passions, après tout... ouais. boire sans soif et faire l'amour en tout temps, madame. il n'y a que ça qui nous distingue des autres bêtes.”
ah, ce bon vieux livre de philosophie...
| Sujet: kessy Ϟ god's walking into the room. Lun 21 Nov - 19:20 | |
| lee kessyfeaturing kwon ji yongje suis un personnage inventé. annyeong ! je me nomme lee kessy et je suis né un 24 juillet 1990, j'ai donc 21, et je suis en septième année. je suis un coréen de sang-pur (animagus & demi-vélane), et puisque je dois vraiment le dire... je suis orientation sexuelle. mon animal de compagnie est un serpent de race black racer et il se nomme Dopey. autrement, dans la vie, plus tard, j'aimerais bien devenir directeur/ministre... un truc dans le genre, ce pourquoi je me trouve ici aujourd'hui, j'imagine ? dans tous les cas, j'aimerais beaucoup rejoindre les rangs de ineo, mais, s'il est possible, j'aimerais surtout que vous évitiez de m'envoyer à geobuk ! l'horreur ! laquelle de ces affirmations trouves-tu la plus véridique ? je crois que pour avancer dans la vie, il faut savoir être le meilleur et ne jamais se décourager, toujours foncer et garder la tête haute.
peu importe la façon d'avancer, tant que c'est bien fait. évidemment, il faut travailler - j'imagine - mais tant que la perfection est atteinte au bout du compte, tous les moyens sont les bons.
le tout dans la vie, c'est d'être entouré des gens qui nous sont chers et ne pas hésiter à s'entraider. parce qu'une main tendue aujourd'hui... est un coup de pouce demain !
pour avancer dans la vie, peu importe les obstacles, il faut savoir leurs faire face avec calme et savoir-faire et toujours avoir les bons outils pour s’en sortir sans trop de dommage.
pour avancer dans la vie ? foncer dans le tas. non ce n'est pas vrai. suffit d'avancer lentement, un pied devant l'autre et d'écarter le moindre obstacle qui se pointe sur notre chemin. et si ça ne marche pas ? tant pis, on verra demain. mais je trouve toujours le moyen d'arriver à mes fins.
laquelle de ces expressions préfères-tu ? rien ne sert de se désartibuler, il faut prendre son temps pour transplaner !
il ne faut pas faire pousser toutes les mandragores dans la même serre.
quitte à être pendu, mieux vaut que ce soit pour avoir volé un dragon plutôt qu'un mouton.
joyeux comme un détraqueur.
ne chatouillez pas le dragon qui dort.
lequel de ces mots t'inspires-t-il le plus ? captiver.
draguer.
courtiser.
charmer.
conquérir.
si je devais monter un groupe, je serais...
piano électrique ! ou accordéon... ou... un truc dans le genre.
la guitare.
la basse.
la batterie.
le chanteur & leader.
mon type de sortilèges favori est...
élémentaires.
psychiques & émotionnels.
défensifs.
pratiques.
divers.
pour moi, un rendez-vous de rêve c'est...
tant qu'elle/il fout le camps après l'étape du lit et que j'en entends plus parler, ça sera parfait !
tout doit être parfait et évidemment il/elle doit me prouver qu'il/elle est à ma hauteur, payer le repas et me traiter comme un/e roi/reine.
une sortie à l'aquarium, au zoo, ou quelque chose dans le genre. j'aime bien les musées, aussi.
un rendez-vous à deux couples ! c'est toujours amusant, et puis ça permet de briser la glace. et puis de toute façon, il/elle doit être capable de bien s'entendre avec mes amis.
un parc d'attraction ou quelque chose dans le genre ! dans ma tête, je le vois parfaitement. tomber amoureux dans une auto tamponneuse, c'est trop romantique.
laquelle de ces séries de mots t'inspires le plus ?
joli, sot, adroit, comique, absurde.
beau, con, calé, marrant, farfelu.
sexy, débile, malin, risible, insensé.
ravissant, inepte, doué, divertissant, irrationnel.
mignon, bête, fort, drôle, saugrenu.
que fais-tu à minuit ?
en quoi ça te concerne ?
c'est quoi cette question ? PARTY !
je dors, au chaud dans mon lit, avec Caramel, mon chat de race, et mes chaussettes de nuit venues de Norvège.
encore une qui s'est faite larguée, elle a besoin de moi pour la réconforter...
je dors, j'ai un examen demain.
tes notes de cours sont plutôt...
il me manque quelques notes ici et là, parce que j'ai séché ou parce que je... dormais (bah quoi) mais sinon c'est plutôt bien ! comme on dit, je me retrouve dans mon bordel.
je n'aime pas trop les écrire moi-même, généralement je demande à un camarade de me les faire en double pour ne pas abîmer mes jolis doigts, mais elles doivent être parfaites et claires.
un peu pêle-mêles je dirais, mais de toute façon la veille de l'examen, nous faisons généralement une soirée d'étude tous ensembles et... ce qui n'est pas tout à fait clair est donc résolu le soir même.
les pages sont numérotées et mon cahier est divisé par chapitres, tout est soigneusement classé et soigné pour me retrouver rapidement et efficacement.
qui a besoin de notes quand on a des manuels à la bibliothèque, sérieux ?
niveau popularité, tu es plutôt...
populaire ? peut-être.. peut-être pas, en fait, je m'en fiche, tant que j'ai tous mes amis. avoir beaucoup d'amis c'est être populaire ? je les aime tous !
être populaire c'est pas ce qu'il y a de plus important, faut plutôt choisir ses connaissances selon ses besoins sociaux.
j'aime bien être populaire auprès des nanas/des mecs mais sinon, j'en ai un peu rien à foutre.
je suis souvent celui qui donne un sens à la fête, certains disent que je suis surprenant, innovateur... et parfois - ne les écoutez pas - certains disent que j'en fais trop. parlez en bien, parlez en mal... je reste votre sujet favoris ! déjanté ? fortement. populaire ? absolument.
popularité ? c'est mon deuxième nom. tant que mes fans me lèchent pas trop les pieds, qui sait quels microbes ils peuvent ramener...
tu fais face à un problème, tu...
je réfléchis rapidement à toutes les solutions s'offrant à moi, et je choisis celle qui s'avère être la plus efficace et celle qui a le plus de chance de réussite. avec tout ce que j'ai retenu sur le plan théorique, la pratique ne devrait pas être trop difficile.
j'agis.. et ensuite éventuellement lorsque je suis dans de beaux drap, j'espère très fortement que la personne avec moi a pensé à son propre plan. sinon, j'ose espérer m'échapper de façon spectaculaire !
j'analyse. si c'est un adversaire, je vise les points faibles. si c'est une situation où je doute pouvoir m'en sortir, je détourne ou déforme la réalité pour m'en sortir.
pas question que je me foutes dans la merde. c'est les autres qui se salissent les pattes, moi, je ne m'en mêle pas.
je réfléchis en premier lieu. si je ne peux régler la situation seul, je ne ferai pas le gamin !
note : cette section ne concerne pas ta répartition.
ta baguette est plutôt...
très attachée à toi et refuse généralement d'effectuer des sorts de magie noir.
très puissante et dangereuse, elle semble apprécier les sorts de magie noir et apprend très rapidement.
effectue une grande variété de magie mais apprend très lentement et est difficile à contrôler.
tu décrirais ta magie comme...
contradictoire, conflictuelle. (elle ne m'obéit pas, elle est plus efficace envers le type de sorts qui ne me conviennent pas mais puissante.)
performante en duels et en sorts défensifs.
difficile à contrôler et/ou un peu/très dangereuse.
loyale mais très peu flexible, à l'écoute de mes besoins.
capricieuse, mais très fidèle. (elle me joue beaucoup de tours mais m'est très loyale)
subtile mais puissante.
plutôt performante en métamorphose, loyale.
je suis plutôt...
fermé d'esprit avec un style de magie très sélectionné.
fermé d'esprit avec un style de magie considéré comme normal.
fermé d'esprit avec un style de magie très excentrique.
plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie très sélectionné.
plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie considéré comme normal.
plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie très excentrique.
très ouvert d'esprit avec un style de magie très sélectionné.
très ouvert d'esprit avec un style de magie considéré comme normal.
très ouvert d'esprit avec un style de magie très excentrique.
« Lee Ji Hyuk, vous pouvez maintenant embrasser la mariée. »
Octobre quatre-vingt cinq. C'est là, que l'erreur commence, je crois. Du moins, quand je regarde les photos du mariage de mes parents, c'est le seul mot qui me vient en tête : erreur. Lui était un grand sorcier au sein du ministère de la magie, et elle, femme à la maison. Ou, plutôt, c'était ce qu'on lui apprenait à être ; Choi Jee Na, ou le monstre qui m'a mis au monde il y a de cela une vingtaine d'années et une moyenne de cinq ans après leur mariage. Amour ? Oh, je vous arrête de suite. Il n'y avait aucun amour entre Jeena et Jihyuk, malgré les sourires que vous pourrez observer en feuilletant les quelques albums souvenirs que vous trouverez dans ce grand manoir. Promis, comme l'imposait la tradition. L'homme auquel Jeena allait se marier devait être digne. Digne de procréer les petits enfants de Choi Jeeyie, grande vélane à la tête de la famille. Si j'ai un grand-père ? Aucune idée, qui sait, p'têtre que ces choses-là savent auto-procréer, j'en ai sincèrement aucune idée à ce point-là, et j'serai pas le premier à chercher au travers de l'arbre généalogique pour voir si grand-père il y a. De toute façon : elle l'a probablement tué.
Jihyuk & Jeena se marièrent donc et eurent trois enfants. Non, enfin, deux, disons. Le premier vint en mille neuf-cent quatre-vingt dix et fut prénommé Heena. Le deuxième se perdit un treize mars quatre-vingt onze quelque part au fin fond de la toilette privée de Jeena lorsque Jihyuk l'eut poussée tout en bas des escaliers, pour faire court. Et la troisième, elle, vint quelques mois après, début quatre-vingt douze, et fut prénommée Inyoung.
Oh, je ne me suis pas présenté. Enchanté, je m’appelle Heena. Je préférerais toutefois que vous m’appeliez 'Kessy', à présent. Merci bien. Prénom féminin, vous me direz ? Ah. Longue histoire, comme on dit. Que dites-vous ? Ah, oui, c'est ce que vous me demandiez, mon histoire, n'est-ce pas... eh bien. Ça ne sera pas une surprise si je vous dis qu'avant ma naissance, je devais être une petite fille, non ? Maintenant vous le savez, dans tous les cas. Heena était donc une jolie petite fille, la première de la famille, et malgré la volonté qu'avait mon paternel à procréer un petit garçon, ça ne semblait pas fonctionner. Le monstre, elle, voulait une petite fille, elle était donc bien heureuse. Surprise à la naissance, définitivement, mais pourquoi changer le prénom ? Jihyuk n'en avait à peu près rien à foutre, il avait son petit garçon. Et Jeena pouvait toujours avoir une petite fille par la suite, ou bien traiter cet enfant comme la jeune fille qu'il devait être. Évidemment, comme toute bonne histoire, il y a un élément déclencheur. Déclencheur de quoi, vous me demanderez, cette fois ; et je vous répondrai honnêtement que je n'ai aucune autre réponse que « déclencheur de merde, » si vous voulez mon avis. Il y avait erreur dans le portrait. Erreur. Trop d'erreurs, oui.
La première erreur de ma vie fut Shin Kyung Jee, fils de la meilleure amie de ma mère. Ou encore, mon voisin. Plus précisément : mon meilleur ami d'enfance. Qu'est-ce qu'il avait, ce garçon ? Eh bien, rien. Rien de spécial, je vous assure. Sauf peut-être que ma main devait lui être promise, si seulement j'avais été la jeune fille que je devais être. Jusque là, aucun problème. Jusqu'à ce que je me rapproche du dit garçon, du dit voisin, de la dite erreur dans le tableau. Cette idée ne semblait pas plaire à mon père. Enfin, ça, et les autres choses, aussi...
« Ton fils est faible, Jeena. Tu n'aurais jamais dû promettre sa main à ce petit con, tu vois, maintenant, de quoi il a l'air, ton fils ? Même pas capable de garder la tête haute. Une vraie femmelette. Je te dis qu'il y a un truc louche, entre ces deux-là. »
Jeena avait beau lui répéter que les gamins n'avaient que quatre ans, respectivement, mais rien à faire. Son avis était déjà tout fait, et ne changerait de direction sous aucun cas. Heena n'était pas digne de cette famille. Et je n'avais jamais été son fils.
Jihyuk ne s'adressait jamais à moi comme son fils. J'étais un monstre, à ses yeux. Je crois même qu'il avait peur de moi, parfois. Ce n'était jamais lui qui s'adressait à moi. Jamais directement, du moins. Je crois que je n'ai jamais croisé son regard, de tout mon vivant, ou enfin, de tout celui dont je me rappelle. Jeena, elle, suivait les instructions de son mari. Que le monstre reste enfermé dans sa chambre. Que le monstre ne descende surtout pas lorsqu'on mange, il y a des invités importants. Qu'il reste enfermé et qu'on ne questionne même pas son existence, parce qu'il n'en valait pas la peine. C'était comme ça, à la maison. Dans leur maison. Ça n'a jamais été la mienne.
Bien sûr, j'avais droit aux leçons obligatoires. Piano, danse classique, mais je n'étais bon à rien. Je n'apprenais rien. Et cette grande lignée de sang-purs ne m'acceptait pas. Je faisais donc acte de présence là où je le devais : dans ma chambre d'un mètre et demi carré. Éventuellement, le temps me proposa la meilleure des solutions, le meilleur des refuges : la maison de KyungJee. J'y passais tout le temps que je pouvais. Il était la seule personne au monde en qui j'avais confiance. Le second refuge vint rapidement. Je n'étais pas assez intelligent, pas assez studieux. Je n'arrivais à rien. Non, je n'arrivais à rien : j'étais réellement un bon à rien. Alors comment peut-on apprendre à ne plus l'être ? Je n'en avais aucune idée, et encore à ce jour, je n'en ai pas la moindre idée. L'énorme bibliothèque de la noble famille des Choi était ma seconde meilleure amie. Des livres, des bouquins, des manuels, il y en avait à la tonne : pas étonnant, puisqu'ils étaient tous de grands élèves excellents à akiwa. Akiwa, grande école dont on parlait constamment à la maison. « il faut être à muneo. C'est le bon chemin. » c'était tout ce que j'entendais. Ils voulaient tous être à muneo, tous être octopus, et c'était la règle. Est-ce que j'irais à cette école, moi aussi ? Je n'en savais rien. Est-ce que j'avais des pouvoirs aussi ? C'était tout ce que je connaissais, après tout, le mode de vie sorcier. Mais je n'avais jamais tenu une seule baguette de ma vie, jamais prononcé une seule formule de ma vie. C'était interdit, de toute façon. Qui sait ce que ce bon à rien de Lee Heena pouvait commettre avec une baguette à la main.
Mais je n'étais pas si docile. Il faut dire que si mon paternel avait peur de moi, c'était bien parce qu'il savait que je détestais me soumettre aux ordres qu'on me donnait. Combien de fois mes colères avaient-elles provoqué des catastrophes dans la maison, combien de fois mes colères m'avaient-elles poussées à enfreindre les règles ? Mais j'apprenais rapidement de mes erreurs. Parce qu'à l'époque, oui, je croyais bien qu'elles étaient des erreurs. J'avais dix ans, la première fois que j'ai tenu une baguette. Elle appartenait à mon paternel, puisqu'il aimait tant les collectionner. C'est six mois plus tard que je réussis à effectuer mon premier sort. Et c'est à onze ans que je pu poser les mains sur mon tout premier exemplaire parlant des animagi. Je ne savais pas ce que c'était, exactement, mais seul le mot « métamorphose » me semblait si passionnant.
Les animagi. Quels personnages, tout de même.
« Un sorcier ne peut se considérer animagus que lorsqu'il est capable d'effectuer une transformation complète, » disaient les bouquins. Et moi je les lisais... passionné. C'était la toute première fois qu'une chose me passionnait; et c'est effectivement la seule passion que je n'ai jamais connu de toute ma vie, si je puis le préciser tout de suite. Un bon à rien, certes, je l'étais. Mais peut-être était-ce simplement parce qu'on me convainquait que je l'étais que je m'y étais fait, finalement. 'Pourquoi une chose comme toi arriverait-elle à faire de si grandes choses ?' me répétait la voix de mon paternel dans ma tête. Et, ironiquement, c'était exactement ce qui m'encourageait à le faire. J'avais les clés de la liberté sous les yeux, elles n'attendaient que moi. Alors, pourquoi pas ? Oh, oui, typique, le discours d'un gamin. Ce n'était cependant pas les ambitions qui m'habitaient, mais plutôt un désir de vengeance malsain. Pour toutes les fois où on m'avait enfermé, toutes les fois où ma mère m'avait forcé à manger ses foutues salades de pissenlits ou encore toutes les fois où j'avais été ignoré. Ah, ouais, j'ai oublié de vous le dire ; nommez-moi n'importe quelle plante et je vous dirai quelles sont mes réactions allergiques. J'ai bien dis, n'importe quelle. Je crois que ça amusait ma mère de me voir enfler ou avoir du mal à respirer. Quand ce n'était pas ça, je crois que ça l'amusait de me voir sauter volontairement les seuls repas auxquels j'avais droit.
Comme je disais, ce n'était pas l'ambition qui m'habitait ; mais l'envie de vengeance qui me poussait, me motivait à le faire. Envie de liberté. Jamais je n'aurais osé faire face à mes parents, jamais je n'aurais osé enfreindre les règles strictes qu'on m'avait imposé. Mais ce fut un changement radical dans ma vie. Je n'avais pas honnêtement pensé en être capable, mais j'appris rapidement que j'avais une mémoire très développée. Si mes capacités étaient meilleures que la moyenne ? En toute modestie, je dirais que oui. Einstein nouvelle génération, non, ce n'est certainement pas moi, mais j'arrivais à réciter par cœur le chapitre entier d'un manuel en y ayant plongé le nez une seule fois. Et non seulement j'arrivais à tout retenir et tout réciter : mais ça m'intéressait. Je mangeais littéralement les bouquins. Il n'y en avait jamais assez, les informations n'étaient jamais assez précises : je ne voulais pas seulement comprendre le pourquoi de la chose, mais le comment de la chose. En détails. Prouver la magie par la science, si c'était même possible, je l'aurais fait. En l'occurrence, mon obsession résidait au sein de cette chose qui m'attirait tellement ; devenir un chat. Je voulais devenir un chat et rester un chat, aussi ridicule cela puisse-t-il paraître lorsque j'en parle.
Et un chat, je fus. Je dois avouer que j'eus besoin de passer une année complète à étudier, à tenter, à essayer, et, souvent... à échouer. Mais c'est à l'aube de mes treize ans que j'arrivai enfin pour la première fois à prendre ma forme animale. Un chaton, tout jeune, tout petit, aussi maigre que je l'étais – le suis – tout de noir. Je crois que Yeonhee est passé tout près de l'évanouissement lorsque je lui ai montré le fruit de mes efforts. Évidemment, je ne lui en avais pas parlé. La peur qu'il ne croit pas en moi, peut-être. Mais j'étais si fier de lui montrer que, pour une fois, j'avais accomplis quelque chose. Et avec brio.
Yeonhee fut le seul à savoir. Et c'est à partir de ce moment, je crois, que les choses commencèrent à ne plus aller à la maison. J'avais développé un comportement totalement opposé à ce que l'on s'attendait de ma part. Je ne répondais plus lorsque l'on s'attendait à ce que j'acquiesce comme la petite poupée obéissante qu'on avait voulu faire de moi et je refusais lorsqu'on me donnait des ordres. J'avais quatorze ans, lorsque j'ai craché pour la première fois au visage de mon paternel. Et non, pas au sens figuré. Je m'en rappelle, comme si c'était hier, encore. Son visage rouge de colère, ses poings fermement serrés, et la douleur, le craquement de ma mâchoire, ou encore le visage froid et sans-vie de ma mère qui observait la scène de sa cuisine. Puis la pression qu'il exerçait sur mon collet, ses mots durs, la banquette arrière de la voiture, les ruelles sombres, sombres et macabres d'itaewon.
« Les homosexuels... » son regard me perçait, m’éviscérait, sans même qu'il ne me regarde au travers du rétroviseur. Son visage était dur, son état était critique, et tout ce que je pouvais faire ; c'était me caler au fond de la banquette, tenter de me faire oublier, disparaître, fermer les yeux et tenter de m'échapper. « ne devraient même pas constituer ce monde. » je ne savais pas exactement quel baratin il me racontait encore. J'étais inquiet, effrayé – je savais qu'il allait se produire quelque chose. Il avait atteint ses limites, visiblement. Je m'apprêtais à m'excuser, même si je n'en ressentais pas le besoin, lorsque la voiture se gara en travers d'une ruelle. La plus sombre de toutes, je dirais, mais mes souvenirs sont peut-être un peu brouillés. Pour moi, elle restera toujours la plus sombre, dans tous les cas. « tu veux savoir ce que c'est que de fricoter avec les garçons ? » mon regard s'était lentement redressé vers le siens, tentant de le croiser. D'y trouver un peu de sympathie, ou quelque chose qui ressemblait à un sentiment ne serait-ce qu'un peu humain. Mais pas un seul regard. Et le seul sentiment que j'y perçu fut la haine, le dégoût. « descend de cette voiture. »
C'est ce jour-là, je crois, que j'ai décidé que je ne voulais plus être humain. Qu'être humain ne menait à rien sauf la douleur, la tristesse, et l'épuisement. Et qu'aucun humain ne mériterait plus jamais mes excuses, qu'aucun humain ne mériterait plus jamais mes larmes ou mes maux. Plus jamais. Et c'est à partir de ce jour que cet énorme néant émotionnel se forma au fond de moi. Je n'avais jamais connu l'amour, ni la compassion, ni même la sympathie. Et je ne la connaîtrais jamais. Elle ne servait à rien.
Ma mémoire était étonnante, oui. Mais à ce jour, j'ai toujours du mal à me rappeler de cette nuit. Le seul souvenir que j'ai, c'est cette cicatrice tout près de mon œil. Je me rappelle vaguement m'être sorti de la situation sous ma forme féline et de ces grands hommes baraqués. Rien de grave, je crois. Et depuis cette nuit-là, le chaton possède une unique petite tache blanche tout près de l'oeil. Comme quoi, le passé ne me quittera jamais totalement. ♦ pseudo dieu i mean. mee. ♦ âge 19~ ♦ temps de connexion tous les jours avec quelques exceptions pour cause de vie sociale, vie amoureuse et cours. ♦ un commentaire ? ♥ ♦ exemple rpg; - Spoiler:
joker.
Dernière édition par Lee Kessy le Jeu 24 Nov - 5:05, édité 1 fois |
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