hold me closer;

HOLD ME CLOSER;
And make me sweeter I need you, I love you
hold me closer; Kijoi

Cours de potion. Ce groupement de mots sonnait comme un cauchemar ambulant dans l'esprit du yongwang pour la simple raison qu'il était composé de deux mots. Deux mots qui suffisaient à faire courir d'horribles frissons le long de son échine. Cours en est le premier. En tant que fier yongwang, les études sont bien une chose qui ne peut se combiner avec lui, préférant s'enrouler sous son amas de couette ou aller picoler ici et là loin des regards fulminant des bleus, de l'octopus.. ou de qui que se soit, en fait. Et si iseulae pouvait passer sa vie à augmenter le taux d'alcoolémie dans son sang, le jaune ne s'en priverait pas une seule seconde. Ça serait bien la seule tâche qu'il prendrait avec sérieux. Pour une fois qu'il aimait un liquide autre que les potions.. d'ailleurs à lui seul il pouvait vous faire un cours rapide sur les mélanges explosifs de l'alcool. Au moins il gérait dans ses propres compositions, c'est un bon début hein. Le jaune avait pris l'habitude de fuir les cours de potions parce qu'il s'auto proclamait comme trop dangereux.. non pardon, le professeur le lui avait fait clairement comprendre. Certes il trouvait ça marrant de faire infuser plusieurs ingrédients dans une substances dont on passera les détails quant à l'odeur, la couleur et la matière mais en sachant qu'il avait failli faire sauter une fois le château entier parce qu'il avait confondu un ingrédient avec un autre.. il valait mieux épargner la vie de bons nombres d'innocents d'autant qu'il savait aussi qu'il en payerait les frais et ça, son frangin serait toujours de très bonne humeur pour le lui faire rappeler à la moindre seconde. Non. Aujourd'hui encore il allait être obliger de sécher les cours, à force il pourrait finir par y être habituer... oh, pardon. C'est le cas. De toute façon il ne sait même pas comment on fait pour aller en cours alors à quoi bon chercher à se perdre pour un truc qui ne lui remonterait ni le moral ni l’exciterait au plus haut point.. pas que ses pulsions sexuelles passent avant tout mais. En un sens si.

Iseul arpentait les couloirs de l'école les mains dans les poches de son jean, se laissant guider par son adorable et fidèle furet qui remuait son popotin juste devant lui. Ses yeux étaient rivés sur sa bestiole de compagnie, non pas par peur qu'un imbécile vienne à marcher dessus mais bien parce que charlie était du genre à accélérer brusquement le pas tout comme il était aussi doué pour esquiver son jeune maître et aujourd'hui il n'avait aucunement prévu de courir après qui que se soit. Un étage de descendu, puis un second et un troisième pour ensuite se retrouver au rez-de-chaussé. À croire que les petites papattes qui s'agitaient devant lui avait déjà prévu un itinéraire précis ce qui n'était pas plus mal pour le yongwang. Un brin de surprise mais aussi un gps branché en mode aléatoire à disposition, quoi de mieux pour occuper sa journée. Quoiqu'une bouteille en plus, voire deux, ne serait pas de refus. Et il pourrait partager son du avec son colocataire, taehyun. « Où tu m'emmènes ? Tu sais où tu vas au moins ? » Iseul renifla, passant sa main dans ses cheveux. Il n'avait rien de prévu aujourd'hui, alors au final revisiter le château en compagnie de son escorte n'était pas plus mal. Ses questions trouvèrent enfin une réponse quand la petite bestiole entra dans une pièce qu'iseul ne pouvait connaître que trop bien après avoir été une fois viré de cette salle après une légère altercation avec un ineo. Fallait dire ce qu'il en était, cet abruti s'était trouvé là au mauvais moment. En sachant que tout ceci ne s'était produit que suite à un malheureux malentendu, iseul était vraiment chat noir.. ou dans son cas possédait un furet qui lui portait malheur. Le réfectoire. Le jaune étira un sourire ravi. Quelques secondes auparavant une idée de se dépraver lui avait trottiné dans sa tête et à défaut d'avoir la flemme qui lui pesait sur les épaules, il fallait bien qu'il trouve un autre moyen de se procurer son eau de jouvence. Aussitôt, il entra dans la pièce, vérifiant par la suite que personne ne l'avait repéré puis se frotta les mains en se dirigeant joyeusement vers les cuisines. À cette heure-ci, le dragon était certain de ne pas rencontrer le moindre personnel ici, chose d'autant plus aisé pour repartir d'ici avec ses bouteilles. Non, iseul n'était pas désespéré, juste passionné. Il se faufila derrière les comptoirs et ouvrit sans tarder les frigos, fouillant du regard les différentes étagères. Rien. Un soupir mourut entre ses lèvres , refermant la porte avant de pivoter sur lui-même les mains poser sur ses hanches. Pas d'alcool, pas de fêtes. Et une vie sans fête chez un yongwang n'était absolument pas envisageable ne serait-ce qu'une minute. Non, il ne pouvait pas tolérer ça. Aussitôt, il sortit sa baguette de sa poche « accio, bouteilles d'alcool » s'il y avait bien un sort qu'il maîtrisait plutôt bien ces derniers temps c'était celui-ci. Sauf peut-être aujourd'hui, à moins qu'il n'y ait vraiment aucun signe de vie du liquide qu'il chérissait. Il rangea sa baguette, prenant charlie sur son épaule et quitta les lieux.

Maintenant qu'il n'avait pas réussi à trouver la moindre trace d'alcool ici, il était hors de question qu'il aille s'emmerder dans une pièce avec son colocataire et son toutou qui l'accompagnait. Ce n'était pas qu'il ne les supportait pas, loin de là même, seulement lui qui était un franc adepte du « tout ou rien » rester assis à se tortiller les pouces allait fortement le pousser à regretter de ne pas aller en cours. Quitte à s'ennuyer, autant le faire en bonne et due forme, hein ? Tseuh. Lui qui était parti avec l'idée de ne pas s'enquiquiner à mettre un pied dans ce genre de salle.. à moins qu'il aille dormir. Non. Non non. Hors de question. Et puis quoi encore ? Il n'avait pas encore atteint les trente ans et bien qu'il aimait lézarder sous les couettes, maintenant qu'il était debout ce n'était pas pour retourner dans les bras de Morphée. Un soupir glissa entre ses lèvres. « Bon ben. Je crois que je n'ai plus trop le choix maintenant » et une deuxième expiration ponctua ses paroles. Il monta une à une les marches de l'escalier, traînant presque des pieds. Il avait cours de quoi déjà ? Potion ? Non, vu l'heure le cours venait sans doute de se terminer et ce n'était pas plus mal. Sort et enchantement ? Ah ouais sans doute. Bonjour la motivation.

Arrivé au deuxième étage, ses jambes s'arrêtèrent machinalement. C'était pas ici qu'il y avait toutes les salles ? Le yongwang n'était pas à une journée près pour trouver la salle, une année entière s'offrait à lui pour lui donner tout le loisir d'enfin apprendre à repérer où se trouvait l'enfer. Oui, dans son monde l'enfer se trouvait non pas au centre de la Terre mais bien ici-même, dans l'enceinte d'akiwa et il devenait encore plus atroce lorsqu'il était peuplé de ces affreuses créatures nommées professeurs, créatures que l'on devait à tout prix exterminer pour le bien de l'humanité.. ou simplement pour son propre bien. Il mit un genou à terre, posant délicatement son furet au sol afin qu'il puisse rentrer tranquillement dans le dortoir pendant que son maître se torturerait l'esprit à tenter de suivre désespérément son pire cauchemar. Il se releva ensuite puis reprit sa marche en direction du couloir, son cœur commençant à prendre un rythme un peu trop accéléré.

Posté devant la grande porte des horreurs il reprit sa respiration, raclant sa gorge avant de tourner la tête à gauche à droite espérant trouver une nouvelle distraction lui permettant de le sortir d'ici. Et la voilà. Ce qu'il cherchait, sa lumière, le fruit de ses désirs se trouvait non loin de lui. Un sourire s'étira sur ses lèvres et le yongwang tourna les talons pour se diriger vers elle. « Ça fait un moment que je n'ai pas eu le loisir d'observer de près ou de loin tes magnifiques courbes. Quel plaisir de te revoir, nina. » Dit-il, alors qu'il s'était arrêté derrière elle, face à son dos. « Je t'ai manqué? »

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Citation :: Ah, que puis-je te dire à toi, ma douce et belle Nina. Cinq ans qu’on se connaît, cinq ans que tu ne m’as jamais remarqué … Moi qui passe des heures entières à t’épier, qui me languis de ta présence lorsque tu n’es pas là, je n’ai d’yeux que pour toi et ce, depuis le tout début. Au départ, tu n’étais qu’une chrysalide qui, au fil des années, s’est métamorphosée en un magnifique papillon aux ailes resplendissantes. Je ne saurais te dire combien je t’aime, tant mes sentiments dépassent mon propre entendement. Tes yeux si doux, ta bouche si rose ont fait de l’été la seule saison qui […]

Nina s’arrêta de lire. Le bout de papier était noirci sur encore toute une page, et c’en était bien trop pour la pauvre yunikon. Qu’était-ce que cette horreur ? Y avait-il encore des gens sur terre capable d’écrire ce genre de trucs venus de nulle part ? Nina ne connaissait pas ce garçon, mais elle espérait qu’à défaut de savoir écrire, qu’il ait une belle tête, ou un beau corps … Ou quelque chose pour rattraper … Ca. Où que tu aies été pauvre garçon, nous espérons que tu avais eu la joie d’observer la réaction plus que … que on-ne-sait-quoi de la belle Nina « aux yeux si doux ». Elle grimaça, puis leva le regard, tournant la tête à droite et à gauche, soit pour trouver l’auteur de la lettre, soit pour vérifier si personne ne la regardait découvrir ce machin, au choix. La pauvre enfant avait presque honte d’être mentionnée dans cette lettre. Ne pouvait-il pas aimer quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui écrit comme ça est forcément homosexuel … Oh, stop les clichés Nina, on sait que ça te fait chier mais quand même … Quoiqu’il en soit, se savoir épiée par un Shakespeare stalker, cela ne la rassurait en aucun cas. Prudemment, à la manière d’une personne en fuite, elle partit vers l’intérieur du bâtiment, cherchant sans doute protection auprès des grands murs de la bâtisse. Elle s’assit à l’angle d’un couloir, par terre, jambes croisées, et se mit à réfléchir. Cinq ans. Soit, depuis son entrée à akiwa. Cela éliminait tous ceux qui étaient plus jeunes. Oh, miracle, cela laissait les trois quarts des élèves, soit des centaines de personnes, génial ! La jeune femme jeta alors un coup d’œil à la lettre, à la qualité de l’écriture, ce genre de choses. Derechef, ce n’était pas un ineo. Les gens de cette maison ne s’abaisserait pas à une telle ignominie. Les yongwangs ? Pas assez de culture et d’attrait pour ce … genre de choses. Yunikon ? Trop occupés à se mater eux-mêmes. Restaient plus que les muneos et les geobuks … Mièvrerie à la tortue, mais adoration à la « rat de bibliothèque » …. Roh, décidément, les hommes étaient tous des cons, peu importe la manière ! Nina fronça alors les sourcils, et se releva d’un bond. Merci vitesse, bonjour tournis ! Pendant un instant, elle se sentit un peu abasourdie mais reprit très vite le dessus, commençant à marcher d’un pas ferme et conquérant. Foi de Song, tu ne perdais rien pour attendre, sale inconnu !

Elle marchait à travers les couloirs, la tête dans les étoiles. La yunikon avait beau réfléchir, mais rien ne lui venait à l’esprit. Il y avait bien trop de monde, et ce n’était pas non plus comme si elle n’avait qu’une seule connaissance. Ce stupide n’avait décidément pas envie de lui simplifier la tâche. En même temps, seule Nina se la rendait compliquée. Après tout, personne ne l’avait empêchée de le jeter dans une poubelle, de le mettre au fond de sa poche ou, peut-être plus de son genre : aller le montrer à ses amies pour en rire et élucider toutes ensembles ce mystère, histoire de mieux se moquer du pauvre garçon. Oui … Mais non. Nina n’avait pas envie de se tourner en ridicule. Elle voyait déjà les blagues à la « tu me donnes des ailes, tu me fais rêver papillon » qui risquaient de suivre si jamais ce papier tombait entre de mauvaises mains. Pourquoi vouloir retrouver l’auteur de la lettre donc ? Sans doute pour lui faire sortir son papier par les trous de nez, et lui donner accessoirement quelques leçons de drague … Même elle qui n’était pas un génie en la matière savait qu’on ne branchait pas quelqu’un avec … ça. Et encore, il y avait des lettres d’amours beaucoup plus romantiques et intelligentes que celle-là, puant de guimauve et de niaiserie. Nina eut un frisson à cette pensée. Oui, vraiment, elle devait savoir qui était ce garçon. Ah, et aussi pour lui dire de ne pas associer sa personne aux bêtes qui errent dans la nature et au temps qui passe et … et tous ces trucs trop bizarres.

Nina soupira. Ce n’était pas le bon moment pour trouver l’auteur d’une lettre trouvée dans son sac, et qui aurait pu être là depuis des heures. Le mieux qu’elle avait à faire, c’était peut-être d’aller en cours, au lieu de tourner et virer comme un lion en cage, ou d’aller se reposer, traîner avec des amis, des trucs comme ça quoi. Ce devait sans doute être plus enrichissant pour sa personne que de ressasser en boucle quelque chose qui n’apporterait rien à son existence, si ce n’était la satisfaction d’avoir résolu un mystère, aussi petit soit-il. Mais Nina vivait tout intensément, n’est-ce pas ? Placée sur l’échelle du temps, la vie était vraiment courte. Et la jeune femme préférait vivre intensément plutôt que de se terrer dans la normalité et la peur de vivre. A quoi bon de toute manière, le temps file comme le vent ! Elle se retrouverait poussière avant d’avoir eu le temps de dire ouf. Elle jeta un coup d’œil dans le couloir – elle redescendait enfin sur terre – et entendait le flux incessant de paroles déversés par les professeurs face à des élèves mourant d’ennui. Tout ceci n’était pas très inspirant mais bon. C’était sans doute mieux que de déambuler comme une âme en peine dans les couloirs déserts ? Mais très vite, elle arrêta de penser.

DANGER A MIDI. DANGER = ISEUL AE. AHN ISEUL AE.

Nina écarquilla les yeux et prit qu’une moitié de seconde pour bifurquer vers le couloir adjacent et se diriger vers l’étage supérieur. C’était moins une. Elle n’avait pas du tout, mais alors là pas du tout envie de croiser la route du yongwang. Il jouait dans une autre catégorie d’handicapés mentaux celui-là. La pire sans doute. Celle qui s’accroche comme une sangsue et qui ne vous laisse jamais tranquille, allant vous pourchasser jusque dans vos songes. Songes ? Quels songes ? Nina, rêver d’Iseul Ae ? Non mais pas du tout voyons, n’exagérons rien … Que pouvait-on cacher derrière un tel déni ? Rien, bien sûr, rien. Ce n’était … Qu’Iseul Ae le débile, et ça n’allait jamais chan… « Ça fait un moment que je n'ai pas eu le loisir d'observer de près ou de loin tes magnifiques courbes. Quel plaisir de te revoir, Nina. » Que, comment ?! Depuis quand était-il monté ? Pourquoi ne l’avait-elle pas entendu ? Encore dos à lui, la yunikon en profita pour tirer une tronche de trois kilomètres de long. Quelle veine. Ne pouvait-il pas aller s’occuper avec d’autres minettes ? « Je t'ai manqué? » Elle leva les yeux au ciel. Il n’en manquait jamais une, hein. Si elle s’écoutait, elle lui aurait déjà lancé un sort pour qu’il se taise à jamais et qu’il n’ennuie plus personne avec ses paroles débiles. Débile, débile, débile. Tais-toi Nina, tais-toi. Elle prit une inspiration silencieuse, et se retourna enfin. Son regard était fuyant, mais un sourire était venu se coller sur ses lèvres, miracle ! « Sunbae-nim, quelle surprise ! » Tant de respect pour quelqu’un qui a partagé votre couche, c’est louche. « Je suis bien contente de vous revoir mais … J’ai beaucoup de choses à faire, je suis une fille très occupée … Y’a ma classe juste là ! A bientôt sunbae-nim ! » Nina se courba un petit peu, vite fait bien fait, et voulut entrer dans sa salle de classe. Sauf que, dans la précipitation, elle était entrée dans celle d’à côté et… Avait juste réussi à se faire mettre dehors. Elle adressa un regard en biais à Iseul Ae, et en soupirant – encore ! – elle se posta devant lui. « Bon. C’est bon, j’arrête de rigoler. Laisse-moi tranquille, pour être brève, d’accord ? Nous nous entendrons beaucoup mieux à dix mètres de distance ! »