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pseudo : aster. avatar : yang yoseob. messages : 32
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| Sujet: you can't start the next chapter of your life if you keep re-reading the last one. Dim 27 Nov - 12:42 | |
| JUNG KEIfeaturing yang yoseob.je suis un personnage inventé. annyeong ! je me nomme jung kei et je suis né un 12 janvier 1994, j'ai donc 17 ans, et je suis en 3ème année. je suis un coréano-japonais de sang-pur (aveugle), et puisque je dois vraiment le dire... je suis pansexuel, j'imagine. mon animal de compagnie est un poussin bleu et il se nomme green. autrement, dans la vie, plus tard, j'aimerais bien devenir spécialiste en divination, ce pourquoi je me trouve ici aujourd'hui, j'imagine ? dans tous les cas, j'aimerais beaucoup rejoindre les rangs de yongwang, mais, s'il est possible, j'aimerais surtout que vous évitiez de m'envoyer à ineo ! l'horreur ! laquelle de ces affirmations trouves-tu la plus véridique ? je crois que pour avancer dans la vie, il faut savoir être le meilleur et ne jamais se décourager, toujours foncer et garder la tête haute.
peu importe la façon d'avancer, tant que c'est bien fait. évidemment, il faut travailler - j'imagine - mais tant que la perfection est atteinte au bout du compte, tous les moyens sont les bons.
le tout dans la vie, c'est d'être entouré des gens qui nous sont chers et ne pas hésiter à s'entraider. parce qu'une main tendue aujourd'hui... est un coup de pouce demain !
pour avancer dans la vie, peu importe les obstacles, il faut savoir leurs faire face avec calme et savoir-faire et toujours avoir les bons outils pour s’en sortir sans trop de dommage.
pour avancer dans la vie ? foncer dans le tas. non ce n'est pas vrai. suffit d'avancer lentement, un pied devant l'autre et d'écarter le moindre obstacle qui se pointe sur notre chemin. et si ça ne marche pas ? tant pis, on verra demain. mais je trouve toujours le moyen d'arriver à mes fins.
laquelle de ces expressions préfères-tu ? rien ne sert de se désartibuler, il faut prendre son temps pour transplaner !
il ne faut pas faire pousser toutes les mandragores dans la même serre.
quitte à être pendu, mieux vaut que ce soit pour avoir volé un dragon plutôt qu'un mouton.
joyeux comme un détraqueur.
ne chatouillez pas le dragon qui dort.
lequel de ces mots t'inspires-t-il le plus ? captiver.
draguer.
courtiser.
charmer.
conquérir.
si je devais monter un groupe, je serais...
piano électrique ! ou accordéon... ou... un truc dans le genre.
la guitare.
la basse.
la batterie.
le chanteur & leader.
mon type de sortilèges favori est...
élémentaires.
psychiques & émotionnels.
défensifs.
pratiques.
divers.
pour moi, un rendez-vous de rêve c'est...
tant qu'elle/il fout le camps après l'étape du lit et que j'en entends plus parler, ça sera parfait !
tout doit être parfait et évidemment il/elle doit me prouver qu'il/elle est à ma hauteur, payer le repas et me traiter comme un/e roi/reine.
une sortie à l'aquarium, au zoo, ou quelque chose dans le genre. j'aime bien les musées, aussi.
un rendez-vous à deux couples ! c'est toujours amusant, et puis ça permet de briser la glace. et puis de toute façon, il/elle doit être capable de bien s'entendre avec mes amis.
un parc d'attraction ou quelque chose dans le genre ! dans ma tête, je le vois parfaitement. tomber amoureux dans une auto tamponneuse, c'est trop romantique.
laquelle de ces séries de mots t'inspires le plus ?
joli, sot, adroit, comique, absurde.
beau, con, calé, marrant, farfelu.
sexy, débile, malin, risible, insensé.
ravissant, inepte, doué, divertissant, irrationnel.
mignon, bête, fort, drôle, saugrenu.
que fais-tu à minuit ?
en quoi ça te concerne ?
c'est quoi cette question ? PARTY !
je dors, au chaud dans mon lit, avec Caramel, mon chat de race, et mes chaussettes de nuit venues de Norvège.
encore une qui s'est faite larguée, elle a besoin de moi pour la réconforter...
je dors, j'ai un examen demain.
tes notes de cours sont plutôt...
il me manque quelques notes ici et là, parce que j'ai séché ou parce que je... dormais (bah quoi) mais sinon c'est plutôt bien ! comme on dit, je me retrouve dans mon bordel.
je n'aime pas trop les écrire moi-même, généralement je demande à un camarade de me les faire en double pour ne pas abîmer mes jolis doigts, mais elles doivent être parfaites et claires.
un peu pêle-mêles je dirais, mais de toute façon la veille de l'examen, nous faisons généralement une soirée d'étude tous ensembles et... ce qui n'est pas tout à fait clair est donc résolu le soir même.
les pages sont numérotées et mon cahier est divisé par chapitres, tout est soigneusement classé et soigné pour me retrouver rapidement et efficacement.
qui a besoin de notes quand on a des manuels à la bibliothèque, sérieux ?
niveau popularité, tu es plutôt...
populaire ? peut-être.. peut-être pas, en fait, je m'en fiche, tant que j'ai tous mes amis. avoir beaucoup d'amis c'est être populaire ? je les aime tous !
être populaire c'est pas ce qu'il y a de plus important, faut plutôt choisir ses connaissances selon ses besoins sociaux.
j'aime bien être populaire auprès des nanas/des mecs mais sinon, j'en ai un peu rien à foutre.
je suis souvent celui qui donne un sens à la fête, certains disent que je suis surprenant, innovateur... et parfois - ne les écoutez pas - certains disent que j'en fais trop. parlez en bien, parlez en mal... je reste votre sujet favoris ! déjanté ? fortement. populaire ? absolument.
popularité ? c'est mon deuxième nom. tant que mes fans me lèchent pas trop les pieds, qui sait quels microbes ils peuvent ramener...
tu fais face à un problème, tu...
je réfléchis rapidement à toutes les solutions s'offrant à moi, et je choisis celle qui s'avère être la plus efficace et celle qui a le plus de chance de réussite. avec tout ce que j'ai retenu sur le plan théorique, la pratique ne devrait pas être trop difficile.
j'agis.. et ensuite éventuellement lorsque je suis dans de beaux drap, j'espère très fortement que la personne avec moi a pensé à son propre plan. sinon, j'ose espérer m'échapper de façon spectaculaire !
j'analyse. si c'est un adversaire, je vise les points faibles. si c'est une situation où je doute pouvoir m'en sortir, je détourne ou déforme la réalité pour m'en sortir.
pas question que je me foutes dans la merde. c'est les autres qui se salissent les pattes, moi, je ne m'en mêle pas.
je réfléchis en premier lieu. si je ne peux régler la situation seul, je ne ferai pas le gamin !
note : cette section ne concerne pas ta répartition.
ta baguette est plutôt...
très attachée à toi et refuse généralement d'effectuer des sorts de magie noir.
très puissante et dangereuse, elle semble apprécier les sorts de magie noir et apprend très rapidement.
effectue une grande variété de magie mais apprend très lentement et est difficile à contrôler.
tu décrirais ta magie comme...
contradictoire, conflictuelle. (elle ne m'obéit pas, elle est plus efficace envers le type de sorts qui ne me conviennent pas mais puissante.)
performante en duels et en sorts défensifs.
difficile à contrôler et/ou un peu/très dangereuse.
loyale mais très peu flexible, à l'écoute de mes besoins.
capricieuse, mais très fidèle. (elle me joue beaucoup de tours mais m'est très loyale)
subtile mais puissante.
plutôt performante en métamorphose, loyale.
je suis plutôt...
fermé d'esprit avec un style de magie très sélectionné.
fermé d'esprit avec un style de magie considéré comme normal.
fermé d'esprit avec un style de magie très excentrique.
plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie très sélectionné.
plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie considéré comme normal.
plutôt ouvert d'esprit avec un style de magie très excentrique.
très ouvert d'esprit avec un style de magie très sélectionné.
très ouvert d'esprit avec un style de magie considéré comme normal.
très ouvert d'esprit avec un style de magie très excentrique.
Kei, c’est monsieur-je-suis-aveugle-mais-je-suis-pas-con-pour-autant. En effet, ce n’est pas parce qu’il a perdu la vue lors de circonstances bien peu joyeuses durant son enfance que Kei est devenu du jour au lendemain une personne calme et réservée: loin de tout ça, Kei est un boute-en-train fini. Et oui, voir tout en noir n’a pas amoindri sa forte tendance à sauter partout et chercher les ennuis là où on ne les soupçonnerait pas. On aurait pu penser qu’il deviendrait plus sage à cause de sa cécité, mais non: Kei adore s’amuser. Au-delà du simple amusement, c’est presque compulsif chez lui. Pas vraiment hyperactif, mais de toute évidence bien trop agité pour être jugé comme « normal », tout va à 200 à l’heure avec lui. Le pauvre ne se comprend parfois même pas lui-même tant tout fuse rapidement dans son esprit. Ne vous surprenez pas de le voir faire des choses complètement stupides ou prononcer des paroles sans aucun sens, tout ça, c’est normal, c’est Kei. Grande gueule, il dira clairement ce qu’il pense - tant que ça ne porte préjudice à personne - et appréciera avoir à défendre ses opinions, aussi abstraits puissent-ils être. Aah, mais ne vous méprenez pas ! Il n’est pas idiot, loin de là. Sous ses impulsions bizarres et son caractère indéchiffrable, le gamin cache sous sa carapace une multitude de qualités qu’on ne lui soupçonnerait même pas: très à l’écoute de son prochain, Kei est empathe, et a également d'incroyables affinités avec la divination. C’est-à-dire qu’il ressentira parfois votre peine, votre joie ou votre colère comme si elle était sienne. Cette capacité le rend sensible aux douleurs des autres, ce qui le mène à se montrer particulièrement serviable et chaleureux envers n’importe qui: peu importe qui vous êtes, de toutes façons, Kei n’a pas d’ennemis. Ou du moins, à son sens, il ne déteste personne et espère n’être haït par aucun d’entre vous. De plus, c’est un garçon facile à vivre qui, malgré ses nombreuses lubies, n’est pas exigeant. Rares seront les fois où il se permettra de critiquer ses amis ou de réclamer quelque chose. Plutôt généreux, Kei donne facilement plus qu’il ne reçoit. Compréhensif, affectueux, bon vivant… il aurait pu être parfait s’il n’avait pas été aussi fier qu’il ne l’est: plutôt crever que de demander ou accepter de l’aide. Sans doute est-il complexé à cause de sa vue, craignant de ce fait qu’on le traite différemment à cause de cela. Également particulièrement acharné, c’est un garçon qui peut, à l’occasion, se montrer collant comme pas permit ou insistant comme un vendeur de machine à laver par téléphone. Pour vous surprendre, ajoutons à tout ceci que Kei est une personne réservée: il ne parle jamais de lui. Certes, ils sait comment mettre l’ambiance où qu’il aille, mais ça ne l’empêche pas d’avoir un côté sombre, un côté taciturne et mystérieux présent tout au long de la journée. Distrait, il cessera parfois d’écouter les autres parler pour réfléchir en silence, et, maladroit comme il l’est, il lui arrivera de faire quelques bêtises. Kei préfère tout savoir sur les autres plutôt que l’inverse. D’un naturel très curieux, sans être une tête en classe, Kei a de bonnes notes tout en étant désireux d’apprendre beaucoup de choses sur une multitude de sujets différents. Tout comme pour les humains: sans doute un peu philosophe sur les bords, il adore essayer de comprendre leur comportement, prévoir leurs réactions, dans le seul but d’assouvir une envie profonde de compréhension. ♦ pseudo stone... oui, encore; ♦ âge bientôt seize; ♦ temps de connexion 6/7 jours; ♦ un commentaire ? je vais travailler sur les deux fiches en même temps, oui ! *sbaf* ♥ ♦ exemple rpg; - Spoiler:
Pour décrire simplement Jun Kyung en trois mots, sans doute choisirions-nous sans difficulté ceux-ci: dévastateur, impulsif, confus. Il était tout cela à la fois, mais bien plus encore, néanmoins. Pourtant, rien qu’en évoquant ces trois parties de lui-même, nous pouvons déjà mettre quelque chose de prioritaire chez notre protagoniste en avant: il ne sait pas se gérer. Ne sait pas gérer ses émotions non plus. Tout est dans l’excès ou, au contraire dans de rares cas, dans la dépréciation, avec Jun Kyung. Véritable boule de nerfs, il peinait depuis toujours à faire la part des choses, à choisir une réaction appropriée selon la situation et à parvenir à faire le tri dans ses émotions toujours plus brouillon. Le pire, c’était sans doute cette application toute particulière qu’il mettait à pourrir la vie des autres ainsi que la sienne rien qu’à cause de curieux coups de tête qui le prenaient parfois. Sa vie était fichue, il le savait bien. Jun Kyung n’avait, pour le moment, pas d’avenir défini, décidé, ni tout tracé comme la majorité des élèves de son lycée. Sa musique était excellente, certes, et il avait un talent peu commun dans son art. On ne pouvait certainement pas nier ceci, c’était bien la seule chose dans laquelle il se permettait de se sentir pleinement surpasser tous les autres. Mais il ne savait pas par où commencer. Tant qu’il ne serait pas heureux dans sa vie, comme une personne normale - qu’est-ce que la normalité, me direz-vous ? - ou du moins, une personne normale entrant dans les critères du jeune rockeur, Jun ne serait jamais une personne responsable. Il avait beau savoir beaucoup de choses et être plutôt bon en cours, tout ça ne lui servirait jamais une fois ses études terminées, il en avait conscience. Ce n’était pas comme s’il était prévu à de hautes universités chics de la ville ou à un poste tout frais tout propre tout bien payé dans l’entreprise de papa. Enfin, techniquement, oui, tout ceci était comprit dans son avenir: malheureusement, tant qu’il ne se déciderait pas à rentrer sagement dans le rang comme n’importe lequel de ces imbéciles qu’il méprisait tant, Jun Kyung n’aurait jamais droit à tout cela. Il n’en voulait pas. Que les choses soient dites, et clairement dites: il était perdu. Ne savait pas quoi faire de sa vie, ni comment il allait évoluer plus tard. Travailler dans la musique lui aurait véritablement plu, bien entendu. Pourtant, il lui manquait quelque chose. Ce n’était pas la motivation, ni même le courage ou le culot de se lancer; Jun Kyung avait la chance inouïe de posséder tout cela. L’inspiration non plus ne se désistait pas pour lui, ou du moins, il en avait suffisamment pour satisfaire n’importe quel producteur. Voulait-il la célébrité, au fait ? La renommée, la richesse, son nom placardé en grand dans les magasins lors de la promotion de ses chansons ? Non. Curieusement, Jun n’était pas intéressé par tant de paillettes et de glamour. Il voulait faire de la musique, mais pas de la musique commerciale. Pas de la musique qu’on écoute pour se distraire et vendue en quantités exorbitantes dans les magasins. C’était sa beauté qui provoquait chez Jun Kyung cette passion qu’il vouait à la musique, à sa musique. Il ne tenait nullement à ce qu’une bande d’ignorants se prétendent à aimer ce qu’il faisait sans rien n’y connaître. Surpasser Yong Woo était un défi de taille, et il ne se voyait pas le perdre. Ça ne voulait pas pour autant dire qu’il était prêt à prostituer ses créations pour le vaincre. Il n’avait pas besoin de ça. Quelque part en lui, il sentait que son chemin n’était pas celui des projecteurs. Ce qui ne l’aidait pas plus à comprendre par où sa vie était censée filer.
Bref: Jun Kyung n’en était pas à faire le bilan de son existence ni quoi que ce soit du genre pour le moment. Il se trouvait face à une impasse bien plus pesante que celle-ci ne devais sans doute se l’imaginer. En effet, si Yong Woo n’était en soi pas quelqu’un de très effrayant, menaçant ou particulièrement imposant, pour Jun Kyung, il était néanmoins une sorte de titan détestable qu’il voulait contourner à tout prix. Un petite teigne dont il aurait souhaité ne jamais connaître l’existence. Enfin. Une fois encore, c’était ce qu’il se complaisait à penser, à se faire penser, pour ne pas finir complètement cinglé. Il l’était déjà, certes, mais Jun Kyung ignorait encore à quel point. Loin de se douter que l’alcool, la drogue et la cigarette étaient de vrais problèmes, il ne prenait pas les avertissements de son entourage au sérieux. Par habitude, Jun Kyung ne faisait pas très attention à sa santé. Lorsqu’il était malade, oubliés les médicaments et les quelques jours qu’il aurait mérité à se reposer à la maison au lieu d’aller en cours ou de sortir. Peut-être ne voulait-il tout simplement pas qu’on s’inquiète pour lui ? Qui sait ? Depuis toujours, Jun était une personne omniprésente, envahissante, mais il n’aimait pas pour autant qu’on cherche à s’occuper de lui. S’épanouir dans la maladie, ou dans le mal-être, ce n’était pas quelque chose qui le gênait. Ou en tout cas, il préférait ne pas y remédier. Après tout, tout son talent, toute sa personnalité, il les puisait dans son caractère totalement désaxé. Les plus grands artistes étaient fous: Yong Woo et Jun Kyung entraient certainement dans ce critère sans problèmes, sous des angles différents. Mais leur folie faisait d’eux des hommes exceptionnels. Au-delà du simple commun des mortels, au-delà du vulgaire monsieur-tout-le-monde auquel ils n’avaient jamais voulu ressembler. Sans doute Yong Woo avait-il contribué à rendre Jun aussi frapadingue qu’il l’était à présent; et peut-être que de son côté, Jun avait participé à l’ascension de la folie jusqu’au cerveau de son cadet. Ils se le devaient bien. Le blond avait besoin de son comparse pour évoluer, pour développer sa créativité, pour le forcer à relever d’insensés défis qu’il n’était ni sûr de gagner, ni sûr de perdre: car après tout, ce qui était beau dans leur rivalité, c’était très certainement qu’ils se battaient à armes égales. Tout deux avaient leurs chances face à l’autre. Ce n’était absolument pas comme ces gens qui se mesuraient dans d’autres disciplines pour prouver leur supériorité alors qu’un des deux protagonistes avait de toute évidence un niveau plus élevé, ce qui le faisait gagner à chaque fois. Ceci n’existait pas dans la relation de Jun Kyung avec Yong Woo. S’ils se plaisaient à comparer leurs talents, ils le faisaient justement car le meilleur n’avait, pour l’heure, pas encore été affirmé. Attitré. Et si, un jour, un des deux vainquait l’autre, que se passerait-il ? Ç’avait beau être une lutte qu’il imaginait sans fin, Jun n’y avait jamais vraiment pensé jusqu’à maintenant: si lui, ou Yong Woo, venait à écraser l’adversaire de supériorité suite à la composition d’une œuvre taisant toute ambigüité de leurs capacités, qu’adviendrait-il d’eux ?
Jun Kyung n’eut pas l’occasion d’approfondir le sujet davantage. Il s’était à nouveau penché en avant sans pour autant aider Yong Woo à récupérer ses partitions et, tandis qu’il observait d’un œil un peu distrait ces feuilles s’entasser dans ses bras, il crut se sentir menacé. Comme si une ombre planait soudainement au-dessus d’eux, un gros nuage gris prêt à se fendre en éclairs et en pluie glaciale. Il leva les yeux vers l’autre jeune homme, qui le regardait. Qui lui parlait. S’il l’avait vu regarder des deux côtés du couloir pour s’assurer qu’il n’y avait plus personne, il va sans dire que Jun Kyung se serait redressé aussitôt pour prendre ses jambes à son cou, mais malheureusement pour lui, il ne remarqua rien. Seules ses paroles attirèrent son attention. Son corps se tendit à ces mots, ses yeux se firent durs, sa bouche tressauta d’un semi-rictus. Encore envie de lui ? Jamais il ne croirait une chose pareille. D’ailleurs, il aurait préféré ne rien entendre de tel, mais c’était trop tard. À son regard, Yong Woo semblait sérieux. Jun trouvait tout ça surréel, complètement ridicule. En tout cas, que les choses soient claires: lui, il ne voulait plus de lui. Encore aujourd’hui, il n’était pas capable de comprendre pour quelle raison obscure il s’était laissé avoir par ce sale type, quelques années plus tôt. Honnêtement, il ne désirait pas qu’on lui livre une explication. Jun Kyung amorça un mouvement pour se redresser, mais soudain, le visage de Yong Woo se retrouva si près du sien qu’il put apercevoir sa propre image décontenancée dans ses yeux. S’il n’y avait eu que ça, ce n’aurait pas été trop grave, mais le pire arriva bien vite: une main chaude se serra sur sa nuque, une bouche douce pressa indécemment la sienne, et il se raidit de la tête aux pieds. Impossible de se lever, mais impossible également de rester dans une pareille position sans rien y faire. La panique le submergea. Il n’osa pas même tourner la tête pour contrôler que personne ne les voyait, mais aurait tant souhaité y parvenir: malheureusement, tous ses membres s’étaient bloqués, l’empêchant de faire un seul mouvement. Sa respiration se coupa, et ce n’est qu’au bout de quelques secondes, à sentir les lèvres du plus jeune câliner les siennes, qu’il s’autorisa à respirer. Par le nez. Les yeux grands ouverts sur le front de Yong Woo. Inutile d’y aller par quatre chemin: le garçon avait provoqué un pur court-circuit en Jun, dont toutes les pensées se mêlaient sans respecter une seule bribe de logique. Mécaniquement, il leva la main - peu importe laquelle - pour le repousser. Il la posa d’un mouvement saccadé sur sa chemise, qu’il serra si fort qu’il s’en fit mal aux jointures. Mais soudain, son corps se faisait rebelle, ne lui obéissait plus. Ses doigts ne se desserrèrent pas de leur prise, mais ses paupières glissèrent sur ses yeux pour l’aveugler sournoisement. Sa tête recula, forçant sa bouche à quitter la sienne. S’il avait été capable de penser à cet instant-là, Jun Kyung aurait été ravi de s’éloigner. Mais ce n’était pas cela. Dans un soupir plus rauque qu’il ne l’aurait fallut, ses lèvres se redéposèrent sur leurs amantes, s’entrouvrirent, et finalement, ce fût presque lui qui força le passage pour pénétrer entre la muraille de ses dents. Il y avait toujours cette poigne serrée contre ses vêtements qui n’était nullement là pour le retenir contre lui, mais plutôt pour être prête à le repousser. Elle représentait beaucoup de choses à elle toute seule: certes, c’était à présent Jun Kyung qui menait le baiser sans rien y comprendre, qui répondait avec application à l’étreinte de Yong Woo, mais ce n’était pas parce qu’il l’avait décidé. Ce qu’il voulait, lui, c’était s’éloigner, s’enfuir loin, le repousser en poussant violemment sa mince poitrine de son poing. Ce qui se passait là, leurs souffles accouplés, leurs nez se frôlant, ce n’était pas Jun Kyung qui le voulait. C’était comme si son corps avait agit de lui-même, comme si son corps avait voulu lui faire redécouvrir ces sensations pour le narguer. Et il réussissait bien son coup, le salopard.
Puis, au bout d’un temps incalculable, Jun Kyung s’éloigna définitivement. Mais pas trop loin. Et pas trop près non plus. À distance de Yong Woo juste suffisante pour que leurs nez se frôlent encore lorsqu’ils respiraient. Il rouvrit les yeux sans parvenir à se souvenir des les avoir fermés et regarda son opposant en silence. Oh. Ça, autant le dire, il n’avait pas prévu que ça arriverait. Que Yong Woo en vienne à l’embrasser, ç’avait beau être assez farfelu, ça collait bien au personnage. Mais que ce soit ensuite Jun Kyung qui prenne les rênes, voilà qui était bien surprenant. Lui-même ne comprenait pas. Maintenant qu’il y repensait, il ne pouvait maîtriser une pointe de dégoût et de honte naître dans sa gorge, mais il n’était néanmoins pas en mesure de prétendre que ça ne lui avait pas plu. Il serra les lèvres, retrouva sa mine renfrognée et poussa brutalement le plus jeune en arrière à l’aide de ses deux mains. Il avait beau savoir que ça n’avait rien de logique, et que d’une manière ou d’une autre, Yong Woo allait certainement profiter de son écart de conduite lors de leur baiser, Jun Kyung se devait rester fier. Lentement, il se releva et tourna la tête de chaque côté à plusieurs reprises pour s’assurer pleinement qu’ils n’avaient pas âme qui vive en guise de témoin: effectivement, le couloir semblait désert, ce qui le soulagea. Temporairement. Car le poids de son acte lui retomba en pleine figure lorsqu’il réalisa exactement ce qu’il venait de faire: embrasser Yong Woo à pleine bouche alors qu’il s’appliquait à le repousser depuis le début ! Quelle folie ! Il se contredisait totalement et, pire que tout, il se sentait humilié comme jamais d’avoir cédé à de tels instincts… animaux. On ne peut pas dire qu’il avait eu envie de violer ses lèvres, mais sans doute avait-il cherché à lui faire mal dans sa douceur. Une débilité du genre que les philosophes auraient sans doute aimé décortiquer pour comprendre la raison de cet acte insensé. Prendre possession de lui pour le dégoûter de toutes ses envies à son rapport lui traversa l’esprit l’espace d’une seconde. Se lever, le saisir par la main pour aller dans le toilettes. Le prendre sauvagement contre un lavabo. Le faire crier. Lui donner peur de lui. Drôle d’image de violence qui en cachait peut-être une autre. Ça faisait tout de même bizarre à Jun Kyung d’imaginer une chose pareille. Il en eut la chair de poule, puis grimaça pour lui-même rien qu’en y pensant. Ce serait atrocement hideux de faire quelque chose comme ça: tant parce qu’il n’était pas amateur de viols que parce qu’il ne voulait pas se retrouver à nouveau dans ce genre de position avec Yong Woo. Mais c’était effrayant qu’il y ait songé, ne serait-ce que l’espace de trois micro-secondes.
Finalement, il reprit ses pensées correctes - celles où il détestait Yong Woo, était un hétérosexuel pur dur, celles où il voulait le vaincre musicalement, seulement le vaincre - et cligna des paupières. Jun se passa mollement la main dans les cheveux, nerveux. Il s’attendait à ce que Woo émette un commentaire qu’il n’avait évidemment pas envie d’entendre, et c’est pourquoi il prit la parole avant que celui-ci ne se décide à le devancer: « Ça ne veut rien dire. Ne te fais pas d’idées. » Il faillait ajouter quelque chose comme « je te déteste, et ça ne changera jamais », mais il trouvait ça trop théâtral pour s’y risquer, il aurait eut l’air bête. Les doigts toujours emmêlés à ses cheveux décolorés, il regarda ailleurs durant un long moment sans rien dire. Rester ici ne serait plus à rien désormais. Eux deux n’avaient plus rien à se dire, et Jun Kyung avait vraiment très peu envie de rester ici à l’observer en chien de fusil jusqu’à ce que mort s’en suive. C’est pourquoi, agacé, fatigué de tout ça, il décida de lever le camp. « J’espère ne pas te recroiser de si tôt, » grommela-t-il en reculant de quelques pas pour mettre le plus de distance possible entre lui et cette saleté de crapule « si on a réussi à ne pas se voir pendant si longtemps, on devrait être capable de continuer, je présume. » Sur ce, il lui fit un bref signe de la main et se retourna rapidement dans le couloir, à l’opposé de l’autre, pour aller on-ne-sait-où, mais certainement pas en cours.
Dernière édition par Jung Kei le Dim 27 Nov - 14:28, édité 10 fois |
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