feeling so high, in the sky.

un long soupir se faufila entre les lèvres carmin de jolinn, traduisant son ennui et sa lassitude à s'être tenue pendant plusieurs heures assise sur une chaise, à avaler difficilement les paroles sans saveurs des professeurs. rien ne lui avait semblé essentiel, ni même un minimum important, dans ce qu'on avait tenté de lui enseigner aujourd'hui. Les notes de la sorcière s'étaient d'ailleurs arrêtées dés la troisième ligne, préférant occuper le reste de sa feuille par de multiples exemples de ses talents de dessinatrice hors pair. son calvaire avait enfin pris fin quand le professeur de sortilèges - le dernier cours de la journée - annonça la fin de son cours. et se remémorant à peine du sujet sur lequel l'enseignant avait exposé son savoir, la demoiselle avait vite fait de prendre son sac et ses affaires avant de se faire interpeller pour une quelconque raison. d'un pas rapide et élancé, elle se dirigea tout droit vers le dortoir des yunikon, dans sa chambre plus précisément pour y prendre son balai dernier cri. l'idée lui avait trottiné dans la tête depuis ce matin, aujourd'hui, elle voulait consacrer sa soirée à son sport favori, mais aussi celui de la majorité des sorciers, le quidditch. ayant été nommée capitaine de l'équipe yunikon, il était de son devoir d'être à la hauteur des attentes des autres membres de l'équipe, afin que ceux-ci puissent toujours compter sur ses compétences exemplaires en la matière.

C'est donc accompagnée de son fidèle compagnon que la yunikon se rendait vers le terrain de quidditch, situé à quelques mètres à peine de l'orée de la forêt, dans laquelle chaque élève avait la stricte interdiction de s'aventurer non accompagné d'un professeur. tsss, jolinn -qui est une aventurière- ne voyait pas ce qu'il y avait de si terrifiant aux milieu des broussailles, mais à part pour satisfaire sa curiosité, elle ne voyait aucun autre intérêt de se rendre dans ce sombre endroit. alors comme tout le monde - du moins pour l'instant- elle n'y avait jamais mis un pied en dehors des cours. son regard se détacha de la cime des arbres pour à nouveau regarder droit devant elle et finalement arriver à l'endroit voulu. Jolinn se rendit sans tarder dans le vestiaire, pour enfiler sa tenue de quidditch aux couleurs de sa maison, ajustant les accessoires qui devaient la protéger en cas de chute ou de contact plutôt violent avec un cognard. En quelques minutes seulement, la belle était fin prête à enfourcher son balai pour s'adonner à quelques exercices de base avant de pouvoir attaquer les choses sérieuses. Une fois à l'extérieur, la sorcière leva les yeux au ciel, observant le temps maussade qui s'offrait à elle. il ne faisait pas très chaud, mais c'était - pour elle - un temps idéal pour ce genre d'activité, supportant très difficilement la chaleur. Après avoir donné un bref coup de pied sur le sol, la capitaine s'éleva à toute vitesse dans les airs, se contentant pour l'instant de tourner autour du terrain, s'attardant plus à l'admiration du paysage qu'à un vrai entraînement. il faut dire que le panorama, vu du ciel, valait la peine qu'on s'attarde un peu sur lui. Un léger sourire vint agrémenter son visage d'une douceur que personne ne lui connaissait. La sensation de liberté et de bien être étant en train d'imprégner l'entièreté de son corps se faufilant sinueusement dans chacune de ses cellules. Rien ne lui procurait plus de plaisir que de sentir le vent souffler contre son visage et se faufiler dans ses cheveux. Ses yeux couleur noisettes se posèrent un bref instant sur les trois anneaux qui constituaient son terrain de garde lors de match entre maisons, et en un quart de seconde, elle changea de direction pour se placer devant le cercle du milieu, celui qui avait la plus grande circonférence et qui était donc celui le plus visé par les joueurs de l'équipe adverse. Désormais immobile, elle sortit sa baguette de la poche intérieure de sa veste pour lancer un enchantement aux quatre souaffles qu'elle avait préalablement déposé au centre du terrain. Ceux-ci se mirent à s'animer et à virevolter à travers le vent dans sa direction, chacun attendant une opportunité pour passer à travers un des cercles protégé par la joueuse. Mais la dextérité et la précision de la jeune fille ne laissa aucun de ses adversaires enchantés se frayer un chemin. Un à un, elle les repoussait avec force, parfois jusqu'au milieu de terrain, attendant avec impatience qu'il revienne vers elle, sans jamais ressentir la fatigue, repoussant toujours plus ses limites.

C'est dans cette optique que la yunikon redescendit sur la terre ferme, ayant dans l'idée de compliquer un peu les choses. D'un pas décidé, les jambes cependant un peu tremblantes, elle se dirigea vers une grosse boite en chaîne massif qui, dés son approche, se mit à trembler de tout côtés dans un bruit sourd plutôt inquiétant. Ce qu'elle contenait avait visiblement très envie de s'enfuir et ressentait la présence toute proche de Jolinn. La demoiselle se mit à genoux devant le coffre, tapant du revers de sa main sur le haut de celui-ci, excitant un peu plus son contenu.

« Du calme mes mignons, vous allez vous dégourdir un petit peu, patience. »

La sorcière ouvrit doucement la boite, admirant ses occupants -des cognards- pendant quelques secondes, les chatouillant chacun à leur tour. Elle hésita un bref instant avant de délier les sangles qui les retenaient fermement dans leur écrin. en libérer un serait déjà un assez grand défi pour une joueuse seule et qui plus est, une gardienne et non une batteuse, mais rien n'était jamais suffisant pour jolinn. C'est pour cette raison, qu'elle se décida finalement à libérer les deux teignes de leur prison, ayant pourtant bien conscience des risques que cela encourait pour sa propre sécurité sur le terrain. Les cognards sont en effet enchantés pour attaquer les joueurs, en général les plus proches d'eux, dans le cas présent, Jolinn se rendait bien compte que les deux balles de fer allaient toujours se diriger vers elle, sans lui laisser le moindre temps de répit. Elle regarda en l'air, essayant de les suivre du regard avant de s'élancer à son tour dans les cieux. les deux petites faisaient le tour du terrain filaient plus vite que l'éclair, zigzagant autour des pilier constituant le terrain, comme pour s'échauffer et prévenir la joueuse que son sort allait bientôt être jeté. Un regard déterminé sur le visage, Jolinn se propulsa de nouveau vers les buts, exécutant plusieurs figures pour bloquer les souffales L'un d'entre eux tenta une approche plutôt bien calculée, mais le voyant venir de loin, la demoiselle s'était dors et déjà désarçonnée de son balai, le positionnant à la verticale, gardant juste un pied et une main en contact avec celui-ci, pouvant ainsi couvrir deux but, en tendant son bras et sa jambe. Fière d'elle, elle relâcha son attention, ne remarquant pas le cognard qui fonçait comme une furie vers elle, accompagné de son jumeau. Elle écarquilla les yeux en les voyant arriver sur elle. Fichue. Elle était définitivement foutue, et n'avait plus le temps de faire le moindre écart pour les éviter. Avalant difficilement sa salive, elle se décida à plonger en piquer vers le sol, remontant correctement sur son balai avant de s'engager dans sa chute effrénée, ne sentant même plus le vent qui, à cette vitesse, lui fouettait douloureusement le visage. Rapidement, elle tourna la tête, évaluant ainsi la distance, qu'elle remarqua comme étant plutôt courte, qui la séparait des deux furies. Arrivant presque au niveau du sol, Jolinn attendu le dernier moment pour redresser le nez de son balai et remonter en flèche vers les nuages, happant dans son rapide changement de cap, la boue qui jonchait le sol et qui éclaboussa le bas de son uniforme. Le premier cognard s'écrasa au sol, s'enterrant de quelques centimètres dans la boue qui le constituait en ce mois humide de février. un de moins ! mais le second, légèrement en retrait, effectua la même figure que sa cible, ne la lâchant pas d'un poil. Jolinn sortit sa baguette pour tenter le tout pour le tout, quitte à faire exploser cette saloperie, mais dans un brusque mouvement pour braquer vers la gauche pour fuir balle métallique - qui prenait de la vitesse -, elle lâcha prise sur sa plus fidèle compagne, la regardant tomber vers le sol sans pouvoir la suivre pour la rattraper au vol, étant bien trop occupée à essayer de distancer son attaquant.

Tentant de garder son calme, et volant toujours à pleine vitesse, sillonnant le terrain dans toute sa longueur, Jolinn aperçu ce qu'elle considéra comme son plan de secours. Mi Ran. Elle aurait pu reconnaître sa chevelure blonde presque blanche entre mille. Hallelujah. Étant batteuse de l'équipe, elle ne pouvait que la sortir de la misère dans laquelle elle venait de se fourrer toute seule. La capitaine fonça vers la caisse d'où provenait les cognards et attrapa à son passage très rapide, une batte qui résidait également dans la boite, pour ensuite foncer vers Mi Ran, à une distance à laquelle celle-ci ne risquait pas d'attirer l'attention des deux pestes. Elle lui lança la batte du mieux qu'elle le put et continua en direction du ciel, escaladant les nuages totalement à la verticale et criant à Mi Ran son plan d'attaque

« Je vais revenir dans ta direction, essaye de les renvoyer ailleurs ! »

Et en effet, une fois assez haut dans le ciel, bien au dessus du terrain, la sorcière s'arrêta net et se laissa tomber en arrière, effectuant en suite une vrille pour se remettre pile poile dans la direction de la blonde, lui fonçant dessus à toute allure suivie de ses poursuiveurs. Ne vérifiant pas que Mi Ran avait bien attrapé la batte, lui faisant une confiance aveugle en ce qui concernait ses compétences de batteuse, Jolinn détourna sa trajectoire au dernier moment pour contourner sa coéquipière.

« Maintenant ! »

Un soupir d’ennui passa entre les lèvres de la turquoise, alors qu’elle appuyait sa tête dans ses mains. Pourquoi avait-elle pris l’option étude des moldus, déjà ? Ha, oui, pour prouver à tout le monde qu’elle était parfaitement ouverte d’esprit à leur sujet et qu’elle était intéressée par leur monde. Ce n’était pas faux, à proprement dit, mais dire qu’elle avait une passion pour eux, c’était exagéré. Pourtant elle se retrouvait ici toutes les semaines, assise au fond de la salle en train d’écouter un vieux fou faire un exposer sur des objets tous plus ridicules les uns que les autres.. là il parlait d’avions. Pourtant, elle n’écoutait qu’à peine, griffonnant des notes sur son parchemin distraitement, ses yeux quant à eux se perdant au travers de la fenêtre, observant le ciel et la partie du parc qu’elle pouvait apercevoir d’ici. C’était une belle journée pour jouer au quidditch, c’est la première réflexion qu’elle s’était faite en se levant. Et c’était un supplice de devoir, encore, subir le cours, alors qu’elle pourrait être sur son balai et s’entraîner. Mais elle devait relativiser. Elle n’avait jamais eu pour ambition de devenir joueuse de quidditch professionnelle. Au départ, elle avait passé les essais pour entrer dans l’équipe de yunikon en le prenant comme une espèce de challenge personnel – et aussi, il faut bien l’avouer, pour gagner en crédibilité auprès des professeurs. Ils adoraient voir leurs élèves s’impliquer dans les activités extrascolaires proposées par l’école, la bonne petite élève modèle qu’elle était n’avait donc pas hésité. Et à sa grande surprise, elle fut prise en tant que batteuse titulaire. Personne n’aurait parié sur elle – elle-même ne l’aurait pas fait. Pourtant elle s’était révélée très efficace avec une batte entre les mains, malgré sa silhouette si frêle. Les apparences sont trompeuses, comme elle dirait. Elle avait progressé au fil du temps, et à présent, elle pouvait dire sans prétention aucune qu’elle était sûrement une des meilleures recrues, à ce poste en tout cas, que l’équipe des licornes avaient pu avoir. Parce qu’il faut être honnête, yunikon n’avait jamais vraiment brillé à ce niveau. La coupe allait chaque année à yongwang ou ineo, les trois autres maisons n’ayant remporté que quelques coupes chacunes. En même temps, les verts étaient des pacifistes en puissance, capable de laisser la victoire aux autres par pure courtoisie. Les muneo n’avaient qu’un intérêt modéré pour le quidditch, leurs études et les révisions allant avec passant bien avant les entraînements, par conséquent, ils n’étaient pas assez doués pour rivaliser avec la compétitivité des dragons et les coups tordus des sirènes.. quant à sa maison, l’explication allait peut-être avec leur trop grande fierté. Les turquoises étaient des mauvais perdants, la plupart d’entre eux, en tout cas. L’équipe changeait donc de configuration très souvent, face aux abandons de joueurs bien trop frustrés par la défaite qui préféraient laisser tomber et se concentrer sur autre chose. Pourtant, elle, elle s’accrochait. Et d’autres le faisait aussi. Elle rêvait toujours de gagner la coupe, et elle était persuadée que ça finirait par arriver. L’espoir fait vivre, comme on dit.

« le cours est terminé, vous pouvez sortir. » elle avait relevé des yeux étonnés, tournant brusquement la tête vers son professeur. Déjà ? Elle n’avait pas vu le temps passer, et ses notes ne faisaient guère plus de quelques lignes. Un rictus agacé s’insinua sur son visage tandis qu’elle rangeait ses affaires. Elle n’aimait pas la matière, mais elle ne pouvait pas se permettre d’avoir une mauvaise moyenne, même si ce n’était qu’une option. Mais elle décida de ne pas s’en préoccuper pour le moment, elle n’aurait qu’à prendre les notes de quelqu’un d’autre plus tard. Ou d’aller parler à un né-moldu en rentrant au dortoir, tiens, ils n’avaient même pas besoin de réviser, ceux-là. En quelques secondes seulement, la jeune femme s’était déjà engouffrée dans le couloir, quittant la salle presque avec précipitation. Ce n’était pas poli, et certainement pas dans ses habitudes d’ordinaire, mais elle pouvait bien s’enfuir d’une salle de cours à titre exceptionnel. Et c’est sans même attendre qu’elle était remontée à son dortoir, déposant ses affaires de classe pour attraper à la place son balais, un nimbus 2001. Pas le meilleur balais du monde, certes, mais un très bon modèle tout de même, qu’elle avait depuis plusieurs années et qui faisait des merveilles lors des matchs. Tout le monde n’avait pas les moyens de se payer des éclairs de feu – et les modèles asiatiques n’étaient pas du tout familiers à la turquoise, celle-ci ayant vécu à l’étranger la moitié de sa vie, au moins. Elle était ressortie, dans l’idée d’aller s’entraîner bien entendu, sans même prendre le temps de se changer. Elle aimait son uniforme, elle le gardait souvent, même lorsqu’elle s’entraînait au quidditch et elle ne revêtait la tenue règlementaire que lors des matchs officiels, au fond, et pour certains entraînements de groupe. Ça n’avait jamais dérangé personne, alors elle n’allait pas se gêner. Quelques minutes plus tard seulement, elle se retrouva dans le parc, inspirant un grand bol d’air. Elle n’était pas vraiment une personne d’extérieur, pourtant, mais lorsque ça impliquait de voler sur un balai, elle était toujours partante. Voler lui donnait une impression de toute puissance délectable. La liberté à l’état pur – voilà ce que ça signifiait. Et pour une personne comme elle, soucieuse de ne pas se conformer aux règles et aux lois des autres, s’appliquant particulièrement à toujours rester elle-même.. le sentiment d’être libre de faire n’importe quoi la rendait euphorique. C’est peut-être pour ça qu’elle avait fini par tant aimer le quidditch – elle n’était plus vraiment un être humain morne, attachée à une petite vie ordonnée et préétablie, lorsqu’elle pratiquait ce sport. Elle était au-dessus de ça, et ça lui plaisait affreusement. Elle s’assit alors sur son balais, les deux jambes du même côté, s’élevant doucement dans les airs, à quelques mètres seulement du sol. Elle se déplaçait souvent comme ça, ça lui évitait de marcher et c’était agréable, pourquoi donc s’en priver.

Et bientôt elle aperçue le terrain de quidditch, un peu excentré, les gradins lui bouchant la vue. Elle descendit de son balai avec grâce, l’empoignant dans une main, et un petit sourire fit son apparition sur son visage alors qu’elle se faufilait à l’intérieur du stade. Pourtant, lorsqu’elle alla pour chercher la malle contenant les balles, elle remarqua son absence, et haussa un sourcil. Ça voulait dire que quelqu’un était déjà sur le terrain. Elle n’avait plus qu’à prier pour que ça ne soit pas un de ces rustres d’ineo – ou de yongwang. Les maisons ennemies, qu’ils disaient – mais ils étaient exactement pareils, au fond. Rouge ou jaune, elle n’aimait pas plus l’un que l’autre. Aucune maison n’avait la même classe que la sienne, de toute façon. Lorsqu’elle fit enfin son apparition sur le terrain, son nimbus à la main toujours, elle écarquilla les yeux une seconde devant le spectacle qui s’offrait à elle. Elle s’était attendu à beaucoup de choses – mais certainement pas à voir jolinn, sa capitaine d’équipe, poursuivie par deux cognards très.. vigoureux, pour ne pas dire d’autre mot. Elle arqua alors un sourcil, réfléchissant aux possibilités qui s’offraient à elle. Elle n’eut pas le temps d’enfourcher son balai, et se contenta de rattraper la batte au vol, remerciant mentalement ses bons réflexes. « Je vais revenir dans ta direction, essaye de les renvoyer ailleurs ! » Elle fronça les sourcils, hochant doucement la tête. Rester calme, c’était le maître mot, dans ce genre de situation. Elle avait sauté sur son balais, bien vite, empoignant la batte d’une main ferme, sans s’élever trop haut, attendant patiemment que jolinn revienne. Elle décida même de ne pas tenir le manche de son balai, prenant la batte à deux mains, jugeant les cognars bien trop énervés pour n’en utiliser qu’une seule, serrant les jambes un peu plus fermement pour rester stable. « Maintenant ! » Elle n’avait pas réfléchi, avait levé son arme, et avait tapé de toute ses forces, en plein dans le mille. La force de la collision la poussa en arrière, lui faisant échapper un grognement. Lorsqu’elle releva les yeux, elle put voir que le cognard en question était parti s’écraser au sol, de l’autre côté du stade, visiblement étourdi. Elle posa ensuite son regard sur la plus jeune, observant d’un œil distrait la deuxième balle s’exciter. « Mais c’est qu’ils sont en forme aujourd’hui.. » un rictus amusé s’insinua sur ses lèvres, tandis qu’elle attrapait à une main le manche de son balai, donnant une poussée pour s’élever plus haut, filant à toute vitesse à la suite de jolinn et de son poursuivant. Bien vite, le deuxième cognard fut confus, ne sachant plus vraiment qui poursuivre, et comme miran l’avait prévu, il décida de la prendre en chasse. Elle le contourna quelques fois, volant en rond, pour finalement s’arrêter net, alors qu’il fonçait sur elle. « Allez, à la boite ! » Elle donna un coup dedans, à nouveau, un bruit sourd se faisant entendre, tandis qu’il avait été propulsé, quant à lui, hors du stade. Elle passa sa langue sur ses lèvres, contrariée à présent, s’approchant doucement de jolinn qui avait elle-même ralentie. « Il va falloir aller chercher celui-là, sûrement.. » et un soupir s’en suivit. Mais pourquoi était-elle incapable de contrôler sa force ?

Jolinn ne fit volte face qu’au moment où le son de l’impact - produit par l’écrasement de la balle contre la batte de mi ran - lui parvint aux oreilles, lui indiquant que, encore une fois, la blonde venait de faire preuve de sang froid et surtout, de talent pour le quidditch. Suspendue en plein ciel, les jambes serrées autour du manche de son balai, la sorcière suivit de son regard ébahi le cognard qui fendait le ciel, cisaillant les nuages sur son passage. Son ascension finit par prendre fin dans les profondeurs obscures de la forêt. La cime des arbres laissa échapper plusieurs craquements secs et désagréables, semblables à des os qui se brisent, - et elle savait de quoi elle parlait, ayant plusieurs fois entendu ses propres membres se fracturer en mille morceaux suite à une chute ou une rencontre douloureuse avec un cognard- indiquant à la jeune fille que plusieurs branches d’arbres trop fragiles venaient de céder le passage à la petite furie. Espérons qu’elle ai bien atteint le sol, car l’utilisation d’un balai dans la forêt n’est pas fortement recommandé, tout comme le fait d’y pénétrer sans autorisation, et surtout à une heure qui commence doucement à se faire tardive. Les pensées de la capitaine se détachèrent de l’orée de la forêt qui, vue du ciel, à travers la brume, prenait des allures fantomatiques et inquiétantes. Jolinn laissa échapper un soupir, étouffant à peine les jurons qui se mêlaient à son souffle. Un flot d’insanités à propos du cognard. Mais la colère céda rapidement pour laisser place à un sentiment qui se rapprochait fort de l’admiration. La turquoise ne regrettait pas d’avoir la blonde dans son équipe. Equipe qui, pendant des années, n’a jamais été à la hauteur de l’espérance des licornes. Ou peut être un peu trop justement. Les membres de l’équipe, bien trop fiers pour accepter la défaite avaient trouvé la solution en ignorant les hurlements moqueurs du public, comme ils savaient si bien le faire. Tellement bien qu’il s’étaient également mis à négliger les entraînements, plongeant l’équipe dans une descente interminable dans l’enfer des défaites, essuyant avec lassitude chaque échec sans jamais se remettre en question. Mais depuis un petit temps déjà l’équipe s’était reformée, laissant place à des personnes motivées, poussant un peu plus chaque jour les licornes vers la gloire. Mais l’heure était assez mal choisie pour s’adonner à ce genre de réflexion intérieure sur l‘équipe turquoise de quidditch. Une voix féminine força jolinn a décrocher ses yeux de la cime des arbres. Mi ran se tenait à ses côtés, une moue contrariée sur le visage, celui-ci n’en était pas moins joli à regarder pour autant. « il va falloir aller chercher celui-là, sûrement… ». Une nouvelle fois, la forêt attira le regard et la curiosité de jolinn. Bien, elles en étaient visiblement arrivées à la même conclusion. Restait à savoir si c’en était une bonne. Jolinn en doutait réellement, mais ce sentiment de non confiance disparu très rapidement, la turquoise n’étant pas du genre à se laisser envahir par de telles futilités. Agir avant de réfléchir. rien ne pouvait la changer à ce niveau là.

Les coins des lèvres de jolinn s’élevèrent vers ses pommettes, formant un sourire malicieux sur son visage. Cette expression ne pouvait que trahir son sentiment de curiosité pour cette forêt. Cet endroit impénétrable, dangereux et si…attirant finalement. Interdisez quelque chose à quelqu’un - et en particulier à jolinn - et vous êtes sûr que celle-ci va faire tout ce qui est en son pouvoir pour ignorer l’ordre. Car en réalité, la meilleur des solutions aurait été de prévenir un professeur pour que lui-même se lance à la recherche de la balle perdue, ou du moins, les accompagne dans leur quête. Mais la sorcière ne fit rien de ses idées pourtant bien réfléchies et se contenta d’un bref signe de tête en guise d’approbation et commença à redescendre vers la terre ferme. Après une course aussi effrénée dans le ciel, le sol semblait avoir la texture de sable mouvant, à moins que ce soit la boue tout simplement qui lui donnait cette sensation très désagréable. La jeune fille pouvait sentir chacun de ses pas s’enfoncer dans la matière visqueuse. Celle-ci provoquait un bruit de succion lorsque la semelle des bottines de la capitaine se soulevait du sol, alors que celles-ci semblaient littéralement coller au sol. Horrible. Jolinn commença par retirer les protections qui lui couvraient les genoux ainsi que les coudes, bien qu’elle commençait à se demander si un tel attirail ne lui serait pas nécessaire au beau milieu des arbres. Hésitant une seconde, elle finit par s’en débarrasser complètement, ne gardant que le strict minimum de sa tenue de quidditch. D’un geste délicat elle posa son balai au sol, essayant de l’épargner le plus possible de la boue qui jonchait le sol. Sans plus attendre, elle pris le chemin de la forêt, entrainant mi ran derrière elle. A cette période de l’année, le soleil décroissait assez rapidement, n’offrant au ciel qu’une faible lueur orangée virant, à certains endroits, sur le rose pale. Jolinn regarda le le ciel se ternir de plus en plus. Si elle ne se dépêchait pas, elle et la blondinete risquaient de se retrouver perdues dans la forêt au beau milieu de la nuit, moment idéal pour se faire mettre en pièce par les créatures qui peuplent les lieux. En quelques minutes seulement, elle arriva devant les arbres dont la taille des troncs dépassait l’imagination et dont la végétation, vu d’aussi près ressemblait à une énorme masse de rubans verts entremêlés. La demoiselle tenta de se rappeler ses cours de botanique. Rien. Néant. bordel, elle se demanda quand elle arriverait à enfin écouter au cours. Mais se blâmer n’a jamais été son fort, c’est pourquoi elle préféra accuser les professeurs de ne pas être capable de donner un cours intéressant. Malgré la faible lumière offerte par l’astre de feu, la lisière de la forêt était plongée dans la pénombre. Jolinn plissa les yeux pour tenter de vois plus loin dans la forêt, mais aucune lumière ne filtrait à travers l’épaisseur des arbres et de leur feuillages. Mais bizarrement, une lueur était tout de même présente un peu partout dans les bois, une sorte de halo mystérieux et permanant émanant d’une source inconnue. En s’habituant à l’obscurité, il leur serait donc possible de progresser sans pour autant utiliser leurs baguettes, que jolinn préférait largement réserver à un usage plus offensif, juste au cas où une créature se dresserait devant elles. En espérant que celle-ci ne les dévore pas avant qu’elles ne puissent réagir. Et surtout, vu de la terre ferme, il n’était plus si simple de repérer l’endroit dans lequel le cognard était allé se loger. Tout se ressemblait, et il était difficile d’estimer la distance qui les séparait de la teigne. Un nouveau soupir se faufila entre les lèvres de jolinn tendis qu’elle posait les mains sur ses hanches avant de s’avancer d’un pas décidé sur les terres interdites, repérant directement un sentier qui offrait plusieurs directions mais qui, pour chacune d’elle, semblait s’enfoncer au cœur de la forêt. Son intuition lui indiquait qu’elles ne devaient pas se risquer à quitter le sentier, sans pour autant se voiler la face. Le cognard ne pouvait pas être en train de les attendre sagement en plein milieu d’un chemin de terre. Au contraire, il devait être inerte quelque part dans des fourrés, bien au-delà des sentiers qui, d’après les professeurs, ne parcouraient pas tout le lieu mais s’arrêtait au centre de la forêt, délimitant la zone où ne pas s’aventurer. Jolinn ne fit que quelques mètre sur la terre, qui elle était totalement sèche, même poussiéreuse - la pluie non plus ne semblait pas pouvoir traverser le mur de branches et de feuilles qui se dresse entre elle et le sol- avant de se retourner vers sa désormais coéquipière de mission de récupération. « les dames d’abord » Dit-elle dans un léger rire ironique. Jolinn n’avait jamais nié le fait d’être une femme, mais elle ne laissait jamais passer une occasion de montrer qu’elle se considérait comme bien plus que ça. Sans aucune méchanceté. Elle fit un signe vers la forêt qui s’enfonçait sinueusement dans le noir, drapant le sol d’une brume blanche opaque qui, malheureusement, masquait la présence d’éventuelles petites créatures tapies sur le sol, prêtes à leur bondir dessus. Mais dans son comportement quelque peu macho, jolinn gardait surtout en tête qu’elle devait rester derrière mi ran pour la couvrir, lu éviter les attaques par derrière qui pourraient très bien lui coûter la vie. Jolinn observa l’intersection à laquelle elle s’était arrêtée, à quelques mètres seulement de la lisière. « gauche ou droite ? »Demanda-t-elle en espérant que la sensation d’être observée de toute part disparaisse rapidement.

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