Le premier acte de Mizuki, fut assez étrange. Une gifle… Elle lui avait donnée une gifle. Pourquoi ? Etait-elle vraiment un monstre, pour frapper, une personne comme Kaoru ? Gentille, douce et attentionné, quoi de plus. La brune, voulu prendre un air attristé, mais une pensée lui vint à l’esprit. La diablesse, aussi cruelle et sans remord soit-elle, ne pourrait jamais frapper un innocent, dans un état tel que celui de Kaoru… elle se trompe ? L’évidence, se lisait dans le regard de la jeune fille, pas besoin d’être un génie pour comprendre cela. En trois mots : Mitsuki détestait Kaoru. Pourquoi ? Elle ne le savait pas encore, mais quelques choses lui disaient, qu’elle n’allait pas tarder à le savoir. Bref, Kaoru, se contenta de garder un air serein, qui n’exprimait ni haine, ni joie. Elle se contenta, de rester là sans bouger, en ne jouant ni le rôle de la victime, ni celui de celle, qui allait se défendre. Elle allait juste faire une chose. Observer.

La réaction de la poupée de porcelaine ne la surpris que très peu. Pour la race humaine est si prévisible ? La musicienne, savait que la jeune fille, ne pourrait partir comme cela laissant, cette fille détestable s’en sortir comme cela. Mais la deuxième action l’a surprise totalement. Elle eût comme une révélation, maintenant, elle savait pourquoi Mitsuki agissait de la sorte… Elle avait grillé sa couverture. Malheureusement pour Kaoru, son jeu était fini. La poupée de porcelaine était la première personne à l’académie, qui avait réussi à cerner, son faux caractère. Au moins il y avait un point positif. Elle parlera, à la vraie Kaoru, et celle-ci, n’aura pas peur de dire tout ce qu’elle ressent. C’était l’une des seules fois que Kaoru avait été détesté par quelqu’un, qui plus est plus ou moins violente. Si elle ne faisait rien, elle pourrait bien y rester…mourir étouffée. Pour l’instant,Kaoru décida d rester silencieuse, de ne plus dire un mot. Elle prendrait se risque.

La musicienne, croyait vraiment détenir les cartes en main, mais elle se rendit vite compte qu’elle se trompait. Quand Mitsuki, lui lécha le coup, Kaoru se mit instantanément à rougir. Aucun garçon ne lui avait fait cela, encore moins une fille… Ne sachant pas vraiment comment agir, elle resta immobile, telle une fille soumise, ce qu’elle a toujours été… Pendant ce temps, dans son esprit, il eût comme un déclic… Ne suivant plus vraiment ce qui se passait dans la réalité, elle était comme emprisonnée, dans son esprit. En fait Kaoru ne jouait pas qu’un rôle, mais plusieurs. Celui de la fille gentille, était celui qu’elle jouait le plus souvent. En effet, elle en avait plusieurs. A vrai dire, réussir, un jour à voir la vraie Kaoru est très difficile, car, on se demande quelques fois, si il y en a une vraie.

Bref, grâce à se déclique, Kaoru avait…comment dire, envie de s’amuser ce soir. S’amuser, dans le sens de provoquer. En effet, Kaoru s’amusait, en provoquant les autres…voir les autres s’énerver, contre, elle l’amusait, et lui donnait encore plus envie de les provoquer, ou de les énerver. Cercles vicieux en effet. Vous allez peut-être penser qu’elle est maso, peut-être, en tout cas, maintenant, c’était sûr. Elle allait tout faire, pour « provoquer » la poupée de porcelaine, et savait que cela, allait être plus que facile, vu l’état dans lequel elle se trouvait…
Déclique… La jeune fille sortit de son long sommeil, et sans qu’elle s’en rende compte, elle semblait se retrouver sur le lit de l’infirmière, où se trouvait Mitsuki, il y a encore quelques minutes… Anomalie… Il n’y avait plus de lumière, elles étaient plongées dans le noir le plus complet. Ou était Kaoru ? Elle ne tarda pas à le savoir. Sentant une présence, au dessus d’elle comprit de suite, que c’était la diablesse, aux cheveux bleus. Décidé à faire ce qu’elle avait prévu, le regard malicieux, et le sourire narquois, elle se rapprocha tout doucement de son oreille, puis passant sa main, dans la chevelure bleutée de la diablesse, elle lui susurra quelques mots à l’oreille.

« L’amour des autres… tu connais ce sentiment ? »

Continuant à lui caresser les cheveux, sa joue frôla, la joue de la poupée de porcelaine, puis son visage enfin en face de l’autre, Kaoru essaya de percer son regard cachée, dans l’immense obscurité de la pièce. Elle se rapprocha, de plus en plus du visage de l’ange déchue, puis sans savoir pourquoi elle posa ses lèvres contre les siennes. Le pire, était que c’était le premier baiser de Kaoru. Et elle l’avait donné, à une fille comme elle. Pour certain, le premier baiser avait beaucoup de signification, mais pour Kaoru, pas du tout. Ca ne sera que le premier, d’une longue lignée, alors pourquoi en accorder autant d’importance ? Enfin, l’important était la réaction qu’Mitsuki allait avoir. L’électricité ne s’était toujours pas rétablie… Qui sait ce qui peut arriver dans l’obscurité ?
Le baiser stoppa, mais pas les actions dépourvues de sens des deux demoiselles. La collégienne aux cheveux océan avait décidé de continuer cette ronde sans fin. La main descendit de la joue au cou, caressant chaque endroit de ce corps frêle. Un éclair zébra le ciel, de la lumière entra d’un coup dans la pièce, cette éclat révéla une drôle de scène : deux jeunes filles, l’une sur l’autre, l’une caressant l’autre, dans une position compromettante, dans une position excitante. Aussi vite que la lumière était apparue, elle disparut, laissant les deux déesses dans le noir le plus complet. Cette main blanche descendit encore, encore passa sous les vêtements de la brune examinant toutes les parties que pouvait lui offrir ce torse. Les sous-vêtements sont des choses dérangeantes dans ce genre d’action, vous ne trouvez pas ? Ne faudrait-il pas plutôt les enlever ? Oui, cette idée était si tentante. Pourtant, quelque chose forçait la perverse à s’arrêter. Une conscience ? Qui avait donc besoin de ce genre de chose ? Non, il fallait qu’elle continue, cette chose si inutile ne devait en aucun cas l’arrêter.

Ces yeux étaient grand ouverts, une lueur de folie les traversa. Un sourire illumina son visage, mais ce sourire digne d’une psychopathe ne présageait rien de bon. L’esprit de ce pauvre ange avait-il été submergé par les évènements ? Avait-il cédé à la tentation ? Devait-il continuer à regarder ce fruit du démon qui se trouvait devant elle sans qu’elle n’ose le toucher de peur de se faire prendre par la folie ? La main passa dans le dos de la victime, cette dernière rougissait-elle ? Rien ne pouvait le dire car l’obscurité régnait. Les accroches enlevées, la main poussa se vêtement inutile, ce bout de tissu qui la gênait. Chaque parcelle de ce torse lui était maintenant offerte. En quelques minutes, l’ange immaculé s’était tâché de noir. L’alarme retentissait, mais la jeune fille ne l’entendait plus, elle ne voulait plus ‘entendre, elle voulait s’abandonner au plaisir du moment. Sa personnalité repliée s’était évanouie, seul restait les envies incontrôlables et, en ce moment, incontrôlées. Ces formes nouvelles sur le corps de cette jeune fille étaient si belles, si douces. Avait-elle vraiment le même âge que l’autre ? Les doigts fins et blancs de la petite poupée s’emparèrent des seins de la victime. Cette sensation lui conférait extase, bonheur… folie aussi. Que se passerait-il si elle faisait plus ? Encore plus… Toujours plus… Elle avait peur de le savoir, elle avait peur de la réponse qu’elle aurait, mais quelque chose la poussait à agir ainsi. S’abandonnant à cette folie passagère, la petite poupée en mille morceaux voulant pourtant se réparer était en train de se détruire encore plus en cet instant. Sa langue passa lentement au coin de ses lèvres. Sa tête se baissa doucement pour aller à la rencontre de ce buste si beau. Kaoru posa alors sa langue juste au -dessus de la poitrine avant de remonter doucement passant par le cou, le menton, jusqu’aux lèvres. Celles-ci ne furent pas épargnées, la langue les lécha de long en large, profitant de leur saveur avant de pénétrer dans la bouche de Mitsuki. Qu’allait donc penser cette dernière de la démone qui profitait en cet instant de tout son corps ? Elle n’avait eu que ce qu’elle méritait, après tout, n’était-ce pas elle qui avait commencé la provocation ? Non, ce n’était pas elle mais tout était mélangé dans l’esprit de la pauvre folle.

Un deuxième baiser, quelqu’un allait-il rentrer et les découvrir ? Peu importait après tout au point où elles en étaient. Mitsuki en tout cas s’en fichait et continuait son affreux acte de perversité aigue. Tout en embrassant la jeune fille en dessous d’elle, elle continuait de descendre ses doigts, caressant toutes les parties du torse qui s’offrait à elle. Ceux-ci avaient atteint le ventre mais la démone ne fit que le caresser légèrement car faire rire sa victime n’était pas une bonne idée en plein baiser, n’est-ce pas ? Sa main se retira alors de sous le chemisier qui couvrait le buste, elle marqua une petite pause avant de se diriger vers les jambes qu’elle toucha doucement avec une pure délicatesse. Il ne fallait surtout pas brusquer une aussi jeune fille. Les doigts frôlaient cette peau si douce, si belle. A quoi devait bien ressembler le visage de la demoiselle à ce moment ? Avait-il prit une teinte écarlate à cause de l’attouchement dont le corps faisait preuve ? Le baiser s’arrêta mais le cauchemar n’était pourtant pas encore fini. Du mollet, la main passa à la cuisse, remontant petit à petit et plus elle s’approchait de l’endroit le plus intime plus le sourire qui s’affichait sur le visage de la petite demoiselle était grand. Elle caressait maintenant tout près du but ultime, elle avait passé la jupe sans aucune difficulté après tout, passé sous un bout de tissu n’était pas bien compliqué, n’est-ce pas ? Etait-il temps d’arrêter ? Sans doute mais elle ne voulait pas, elle était prise par l’ambiance, elle ne pouvait plus s’arrêter d’elle-même. Quelqu’un ne pouvait-il pas lui venir en aide ? Même si elle ne s’en rendait pas compte, quelqu’un criait dans sa tête, quelqu’un demandait de l’aide.

Tout à coup, sa main se stoppa, elle se retira toute tremblante de sous la jupe de la pauvre collégienne en dessous de cette espèce monstre. Mais l’emprise ne dura pas longtemps car cette main alla chercher celle de Kaoru et la fit touche le buste de la démone. Au moins, cette âme emprisonnée par les évènements, dépassée comme on pourrait dire, avait fait de son mieux on ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir perdu le contrôle non ? Enfin personne à part la victime de tout ça. Mais y avait-il vraiment une victime ? Qui pouvait savoir la réaction de cette collégienne ? Peut-être appréciait-elle tout ça ? Le noir régnait, nul à part cette fille ne pouvait savoir ce qu’elle ressentait. Tout était qu’un bouton de la robe de Mitsuki fut défait, suivi d’un autre, encore un autre, puis tous. L’ouverture sur le devant qui s’était ainsi formée dévoilait des côtes saillantes, un ventre plat mais dur et une poitrine inexistante. Les doigts de la demoiselle à l’étage inférieur furent forcés de toucher le haut du torse de la poupée. Caressant la moindre parcelle de peau, touchant tout ce qu’il y avait de découvert. Un frisson parcourut tout de même l’échine de l’ange déchu lorsque la main de Kaoru frôla ses seins et se plaqua dessus par obligation. Le petit corps se défit donc entièrement du vêtement et s’allongea à côté de l’autre occupante du lit une place. […]

Une fois ses vêtements remis à leur place initiale, elle marcha vers la porte mais se retourna vers le lit où se trouvait encore sa camarade avec désormais une blessure profonde au bras. La petite poupée laissa passer un petit moment avant de dire d’une voix douce, tranquille mais aussi froide et morne que la glace elle-même :

«T’inquiètes pas, tout ça restera entre nous...»