personne ne se souvient du moment où il est né, et pourtant, c'est bien arrivé. une chose est sûre, la plupart étaient tout seuls et surement terrorisés la première fois qu'ils ont respirés. mais moi, je n'étais pas tout seul - en fait, je n'ai jamais été tout seul. parce que même si je ne m'en souviens pas, je sais que mee kyung était là, qu'elle à toujours été là, et qu'elle sera toujours là, quoiqu'il arrive. je suis né le 3 septembre 1991 au beau milieu de la nuit, 11 minutes précisément avant ma soeur jumelle, dans une clinique de san francisco. et je suis coréen. ha, et je suis un sorcier - et un métamorphomage. que d'étiquettes. c'est assez pénible d'être là à devoir parler de soi quand on à pas grand chose à dire, pour être honnête. j'ai vécu une enfance heureuse, je crois. je me souviens encore de toutes les fois ou j'ai pu m'égarer chez les voisins et commencer à parler de trolls et de fées.. heureusement que les moldus ne prêtent jamais aucune attention à ces trucs-là quand ça vient d'un gosse de cinq ans. j'aurais pu mettre mes parents dans l'embarras - non, attendez. je les aient souvent mis dans l'embarras. la première fois, ce fut lorsque mes dons de métamorphomage se sont manifestés - il fallait que ce soit en public, forcément. allez expliquer à votre ami de travail moldu pourquoi votre fils a les cheveux rouges pétant d'un seul coup, alors qu'il les avait noirs la minute d'avant. je ne sais pas comment ils ont réglés ça d'ailleurs.. on s'en fiche. je crois qu'ils étaient plus térrorisés qu'autre chose en réalisant que j'en avais hérité. puis ensuite vint la déception - celle de réaliser que mee kyung n'avait pas ce don là, elle. qu'il ne s'était jamais manifesté chez elle, et qu'il ne le ferait jamais. je ne leur en veux pas, c'est vrai que ça aurait été surement plus logique comme ça. mh.. la seconde fois, ce fut lorsqu'on alla choisir nos baguettes. celle à meekyung se mis à briller entre ses mains et à faire voler ses cheveux - une scène de film, ouais. la mienne ? oh, disons que le fabricant de baguettes à bien dû mettre 3 semaines à ranger toutes les boites que j'ai fais tomber en l'agitant comme un idiot. ouais. mon entrée à yongwang ne fut une surprise pour personne, celle de mee kyung à geobuk non plus. c'était dans l'ordre des choses, même si maintenant il y a deux verts à la maison. et que ma mère ne comprend toujours pas cette histoire de maison. ahem. belle enfance.


et nous avons reposés les pieds en corée pour notre douzième anniversaire. enfin, posé tout court. je ne sais pas pourquoi nos parents se sont mis en tête de déménager, des affaires avec le ministère.. j'ai rien compris et je cherche toujours pas à comprendre parce que je me plais à séoul et que je compte y rester. mon adolescence fut chaotique. enfin, non, c'est notre entrée à akiwa qui à tout déclenché. avant, je n'avais pas souvent l'occasion de sortir de la maison, si ce n'était pour des soirées qui concernaient nos parents auxquelles ils vantaient la beauté et l'intelligence de mee kyung, avec ma dîte soeur assise à côté d'eux dans sa petite robe blanche tel un ange tombé du ciel. moi je m'ennuyais ferme. gosse un peu hyperactif - ça faisait pas bon ménage avec les soirées d'adultes, je finissais toujours par faire une connerie. oui, donc. à part ça, je n'avais jamais eu de notions de.. popularité ? ou d'attention. j'avais celle de mee kyung, c'était suffisant, c'était même plus que suffisant. pourtant, en arrivant à l'école, j'ai réalisé à quel point j'étais seul, malgré la présence de ma soeur jumelle. mais elle fut répartie dans une autre maison, nous étions séparés la plupart du temps. et je ne supportais pas d'être invisible. c'est sûrement là que les rumeurs ont commencées, lors de la seconde moitié de ma première année. pourtant, je faisais rien de mal moi ! j'ai pris très vite un gout particulier à chercher les ineos, mais n'y voyez là rien de méchant, c'était juste de la.. provocation ? et ça marchait. je ne suis pas quelqu'un d'excentrique, de nature. ni de dévergondé, ni même d'original. pourtant, c'est ce que pensent les gens quand ils pensent à moi, depuis cette période. c'était ça ou l'anonymat, voyez-vous. c'était ça ou devenir l'ombre de mee kyung. je la laissais faire ça dans le monde moldu, avec nos parents, avec nos voisins. mais à l'école, j'ai réussi à faire ma place. j'ai réussi à faire en sorte que lorsque l'ont prononce notre nom de famille, c'est mon prénom qui leur vient en tête en premier, pas le sien. c'est puérile, c'est stupide et ça ne sert à rien mais. c'est affreusement satisfaisant. et oui, je suis une personne puérile.


c'est inutile de nier. j'aime charmer. séduire. conquérir. et c'est une erreur de penser que je suis inoffensif. je suis insatiable. j'ai besoin de voir au fond des yeux des gens qu'ils m'envient ou qu'ils me désirent. qu'est-ce que je pourrais bien chercher d'autre chez eux, hein ? je n'ai jamais compris comment on pouvait nouer une véritable relation avec quelqu'un. surement parce que je ne fais pas confiance - mais j'ai mes raisons, aussi. après tout, personne ne me fait confiance non plus. alors je préfère les relations basées sur le profit, oui. j'ai l'attention que je mérite et ils ont.. ce qu'ils veulent. quoique ça puisse être, je peux le donner. ou essayer. c'est logique, non ? il faut toujours donner pour recevoir, j'ai appris ça très tôt. et la vie me prouve que j'ai raison tous les jours, depuis. autant continuer.